LE MINISTRE DION EXPLIQUE POURQUOI UN
QUÉBÉCOIS DÉSIRE QUE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE
CONTINUE DE FAIRE PARTIE DE SON PAYS
VANCOUVER (COLOMBIE-BRITANNIQUE), le 17 octobre 1997 – Stéphane Dion,
Ministre des Affaires intergouvernementales, a déclaré devant un auditoire du
Canadian Club pourquoi il croit important, en tant que Québécois, que la
Colombie-Britannique continue de faire partie de son pays.
M. Dion a affirmé qu’il sait que «l’idée du séparatisme ne bénéficie d’aucun
soutien sérieux» en Colombie-Britannique. Toutefois, le Ministre a souligné
qu’il était entré en politique non seulement pour lutter contre le
séparatisme, mais aussi contre l’idée qu’il est acceptable d’utiliser la
menace de la sécession comme outil de marchandage. «Dans un pays aussi
démocratique, aussi tolérant, aussi riche et connaissant autant de succès que
le Canada, rien ne saurait justifier la sécession ou la menace d’une
sécession. Rien au Québec ni dans toute autre province ou tout autre
territoire du Canada».
Soulignant l’esprit créatif dont la Colombie-Britannique a fait preuve dans
plusieurs secteurs des politiques publiques, le Ministre a indiqué que la
province devrait «continuer d’apporter sa perspective propre aux défis
auxquels nous faisons face ensemble». Parmi ces défis, il a fait ressortir
celui de l’avenir de la pêche au saumon, question qui implique non seulement
la perte d’emplois, mais aussi la perte d’un mode de vie. M. Dion a
souligné l’importance des pêches pour la Colombie-Britannique et pour le
Canada, faisant observer que pour les résidants de la Colombie-Britannique,
«le saumon est présent non seulement dans votre océan et dans vos rivières,
mais aussi dans l’âme même de votre province».
«Nous devons nous assurer que les pêcheurs de la Colombie-Britannique
obtiennent leur juste part des prises de saumon comparativement à leurs
homologues américains et qu’il y aura toujours assez de saumons pour garantir
l’existence de ce secteur d’activité dans vingt, cinquante, cent ans», a
déclaré M. Dion. Le Ministre a fait remarquer qu’il s’agissait d’un
objectif commun, mais qu’il n’y avait pas de consensus clair quant au moyen
de l’atteindre. «Les paroles dures et les menaces causent peut-être des
remous, mais elles ne font pas avancer les choses», a-t-il insisté.
Le Ministre a relevé plusieurs secteurs dans lesquels les gouvernements de la
Colombie-Britannique et du Canada avaient été en mesure de travailler ensemble
de manière constructive, notamment en ce qui a trait à la consolidation du
rôle de Vancouver comme plaque tournante de grande importance dans le domaine
du transport et comme porte d’entrée du Canada vers l’Asie. Il a également
fait référence aux accords importants signés dans les domaines de l’immigration
et des pêches.
«Votre histoire, votre culture, vos solutions innovatrices et le potentiel que
vous représentez pour l'avenir : voilà autant d’aspects de mon pays auxquels
j’accorde de l’importance.... Il faut que nous travaillions tous ensemble à
renforcer le Canada et la Colombie-Britannique» a indiqué M. Dion.
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Pour information: André Lamarre
Secrétaire de presse
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