LE MINISTRE DION AFFIRME QUE LES CHANGEMENTS
APPORTÉS À LA FÉDÉRATION VONT AMÉLIORER
LA QUALITÉ DES SERVICES PUBLICS
KINGSTON (ONTARIO), le 28 mai
1998 – L'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et
ministre des Affaires intergouvernementales, a affirmé aujourd'hui, lors d'une
allocution à l'Institut des relations intergouvernementales de l'Université
Queen's, que l'amélioration de la fédération canadienne doit être guidée
par des principes visant à tirer parti du potentiel des gouvernements fédéral
et provinciaux et à accroître leur synergie.
«La question [...] est de savoir si les changements que nous avons apportés
[...], ainsi que ceux sur lesquels nous travaillons actuellement avec les
provinces, auront des effets bénéfiques à long terme sur l'efficacité de la
fédération», a indiqué le Ministre.
M. Dion a expliqué que les changements à la fédération doivent être
motivés par une volonté d'améliorer les services publics et non par une liste
de demandes traditionnelles. «Les transferts de pouvoirs ne peuvent calmer le
séparatisme s'ils sont effectués en fonction de cette seule visée», a-t-il
précisé. «[...] c'est l'identité, et non le partage des pouvoirs, qui est à
la source de notre problème d'unité. Les Québécois francophones veulent
avoir l'assurance que leur langue et leur culture peuvent s'épanouir avec
l'appui des autres Canadiens, [...] qu'ils peuvent être à la fois Québécois
et Canadiens, et qu'ils n'ont pas à choisir entre le Québec et le Canada», a
ajouté le Ministre.
M. Dion a ensuite dressé une liste des principes qui guident les actions du
gouvernement dans l'amélioration de la fédération, notamment :
-
La Constitution doit être
respectée. Les empiètements de compétences créent une confusion nuisible
à la qualité des politiques publiques.
-
La meilleure des coopérations
doit être établie là où elle est nécessaire. Et elle doit souvent
l'être, tant les compétences des gouvernements se touchent dans presque
tous les secteurs d'activité.
-
La capacité d'action des
gouvernements doit être préservée. Il ne faut pas que la recherche de la
coopération nous amène à créer une fédération où aucun gouvernement
ne peut bouger sans demander la permission aux autres.
-
La fédération doit être
flexible. Les provinces ont leurs caractéristiques propres, elles se sont
donné des politiques qui diffèrent parfois. L'objectif est de concilier
l'action commune avec la diversité du pays et la capacité des provinces
d'innover et d'établir entre elles une saine émulation.
-
La fédération doit être
équitable. Le Canada aura réussi à faire fondre en moins de cinq ans un
déficit de 62 milliards de dollars pour l'ensemble des gouvernements. Le
gouvernement fédéral est conscient des difficultés dans lesquelles se
trouvent les provinces, c'est pourquoi 38 % des nouvelles initiatives de
dépenses (dépenses additionnelles ou compressions abandonnées) prévues
dans le dernier budget Martin leur sont directement attribuées.
-
L'échange d'information est
essentiel. Il faut éviter l'unilatéralisme et les surprises. Toute
nouvelle initiative qui pourrait avoir un effet notable sur l'action des
autres gouvernements doit leur être annoncée à l'avance.
-
Les contributions respectives
des différents gouvernements doivent être connues du public. Les citoyens
ont le droit de savoir à quoi servent leurs gouvernements et d'être en
mesure d'évaluer la performance de chacun. Les gouvernements, quant à eux,
accepteront plus facilement de collaborer s'ils ont l'assurance que le
mérite de leurs initiatives ne sera pas attribué à d'autres qu'à
eux-mêmes.
Le Ministre a conclu qu'il y aura
toujours des conflits dans une fédération, ajoutant qu'il faut cependant
cesser de voir en chacun la preuve que le pays ne fonctionne pas. L'important,
a-t-il dit, est que l'on progresse toujours dans la bonne direction, «à la
Jean Chrétien, étape par étape», avec solidité et détermination.
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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
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