L'HONORABLE STÉPHANE DION AFFIRME QUE LE CARACTÈRE
DÉCENTRALISÉ DU CANADA EST UN ATOUT
À L'ÈRE DE LA MONDIALISATION
OTTAWA (ONTARIO), le 22 avril
1999 – L’honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et
Ministre des Affaires intergouvernementales, a fait valoir aujourd’hui que
«la fédération canadienne, décentralisée, fondée sur l’entraide de ses
citoyens et la coopération de ses gouvernements, est tout à fait équipée
pour faire face aux enjeux de la mondialisation.»
Sondage à l’appui, le Ministre a
indiqué que les Canadiens de toutes les provinces, y compris ceux du Québec,
favorisent une coopération plus étroite entre les gouvernements plutôt qu’une
décentralisation importante en faveur des provinces ou une centralisation
importante en faveur du gouvernement fédéral. Le Ministre a affirmé que la
coopération intergouvernementale est la voie que le gouvernement du Canada
poursuit de concert avec les gouvernements provinciaux afin d’améliorer
toujours davantage notre fédération.
Le Ministre s’est inscrit en faux
contre les arguments centralisateurs qui décrivent le pouvoir des gouvernements
provinciaux comme excessifs. «Dans les années soixante, durant les belles
années du "keynésianisme", a-t-il rappelé, on disait que l’autonomie
d’action des provinces empêchait une planification économique rationnelle.»
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, c’est la mondialisation qui est le concept à
la mode et au nom duquel on demande au Canada de se centraliser.
Le Ministre a noté au passage le
parallélisme frappant entre la pensée de M. Jacques Parizeau,
indépendantiste québécois, et celle des centralisateurs pro-Canada qui voient
à tort dans la force de nos gouvernements provinciaux un empêchement à la
gouvernance rationnelle.
Mais ces thèses centralisatrices se
révéleront tout aussi fausses dans l’avenir qu’elles l’ont été dans le
passé, a affirmé le Ministre, avant de décrire les mesures adoptées par le
gouvernement du Canada afin d’approfondir toujours davantage la coopération
intergouvernementale, dans le respect des compétences constitutionnelles de
chaque ordre de gouvernement.
«Ainsi, dans les deux derniers
budgets Martin, les premières cibles de réinvestissement ont été les
transferts aux gouvernements provinciaux», a fait observer M. Dion. Le
gouvernement a mis en place des politiques souples qui permettent de poursuivre
des objectifs pancanadiens tout en tenant compte de la diversité du pays, a
démontré le Ministre en citant à l’appui différentes mesures telles le
Programme d’infrastructure, la Prestation nationale pour enfants ou les
ententes sur la main-d’oeuvre.
Le Ministre a fait valoir tout le
potentiel que représente l’entente-cadre sur l’union sociale du point de
vue de la coopération intergouvernementale. «On trouve dans cette entente,
a-t-il déclaré, une façon nouvelle et prometteuse de gérer l’interdépendance.»
Le Ministre a aussi décrit la
coopération active des gouvernements en matière de politique étrangère et a
fait valoir qu’elle donnait d’excellents résultats, notamment du point de
vue de la protection de nos industries culturelles : «La façon dont le
Canada parvient à faire résonner d’une seule voix sa riche diversité est la
formule du succès face à ce qu’on appelle la mondialisation».
Il ne faut pas rejeter le caractère
décentralisé de notre fédération. Au contraire, a affirmé M. Dion, «il
faut s’appuyer sur notre exceptionnelle capacité de poursuivre, chez nous
comme à l’étranger, des objectifs communs, forts de la diversité de nos
expériences.»
«La mondialisation est un argument
additionnel pour la coopération entre gouvernements, pour la gouvernance à la
canadienne», a conclu le Ministre.
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André Lamarre
Secrétaire de presse
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