LE MINISTRE DION SOULIGNE LES DÉFIS BUDGÉTAIRES QUI SE POSERONT DANS L'AVENIR
TANT AU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL QU'AUX GOUVERNEMENTS PROVINCIAUX
MONTRÉAL (QUÉBEC), le 27 septembre 1999
– S'adressant au Cercle Canadien de Montréal, le Président du Conseil privé
et ministre des Affaires intergouvernementales, l'honorable Stéphane Dion, a
affirmé que les pressions budgétaires à venir, liées notamment au
vieillissement de la population, exigeront des gouvernements le même sens des
responsabilités que celui qui leur a permis d'assainir leurs finances publiques
durant la décennie qui s'achève.
Le Ministre a souligné que la Banque Royale
prévoit pour tous les gouvernements du Canada une marge de manoeuvre
budgétaire croissante et que le World Competitiveness Yearbook de 1999 classe
le Canada troisième parmi 47 pays pour l'amélioration de la gestion de ses
finances publiques.
«Nous devançons tous nos principaux partenaires
commerciaux à cet égard. Pas mal pour un pays dont il fallait sortir pour
cause de faillite!», a déclaré le Ministre en rappelant les prédictions
pessimistes qui fusaient à l'encontre du Canada pendant la première moitié de
la décennie : «On a sous-estimé notre pays à l'époque, mais il a fait
mentir les prophètes de malheur.»
C'est donc avec confiance et détermination, a
poursuivi M. Dion, qu'il faut envisager les défis de l'avenir. Parmi ceux-ci,
il a insisté sur le coût financier du vieillissement de la population
canadienne. «Les pressions fiscales que ce phénomène exercera d'ici dix à
quinze ans exigent que nous utilisions notre marge de manoeuvre d'aujourd'hui de
façon intelligente et responsable.»
Le Ministre a fait observer que le Canada, qui a
connu un «baby boom» particulièrement important et prolongé, a une
population plus jeune qu'ailleurs en Occident : la proportion des plus de 65 ans
n'était que de 12 % en 1996, comparativement à 17 % en Italie et en Suède, et
15 % en France, au Royaume-Uni et au Japon. Toutefois, nous subirons l'une des
plus grandes augmentations de la part relative des personnes âgées au cours
des prochaines décennies : «de 12 % de la population à l'heure actuelle, la
proportion des plus de 65 ans doublera d'ici 2050. Un Canadien sur quatre aura
plus de 65 ans au milieu du prochain siècle.»
«Lorsque les dépenses relatives au
vieillissement de la population deviendront importantes, c'est-à-dire d'ici dix
ou quinze ans, les provinces subiront des pressions surtout dans le vaste
domaine de la santé et le gouvernement fédéral surtout en matière de
sécurité de la vieillesse», a démontré M. Dion en citant différentes
projections.
«Voilà pourquoi les gouvernements les plus
endettés doivent s'engager à réduire le fardeau de la dette», a souligné le
Ministre en rappelant que le gouvernement du Canada doit consacrer 27 % de ses
recettes au service de la dette et les provinces 13 % en moyenne (17 % au
Québec). «Il est particulièrement important de réduire cette part du service
de la dette maintenant, pendant que les effets du vieillissement de la
population ne réduisent pas encore notre marge de manoeuvre, car nous aurons
besoin des sommes ainsi libérées.»
Aussi, a conclu le Ministre, «le gouvernement du
Canada s'est engagé à faire preuve de prévoyance en menant une politique
saine et équilibrée, faite de réinvestissements stratégiques, de baisses
d'impôts et de remboursement de notre dette collective, une politique qui tient
compte des besoins d'aujourd'hui comme de ceux de demain.»
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Pour informations:
André Lamarre
Conseiller spécial
(613) 943-1838
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