LE MINISTRE DION RÉITÈRE LA VOLONTÉ DU GOUVERNEMENT DU CANADA DE COLLABORER
AVEC LES PROVINCES POUR ASSURER UNE MEILLEURE QUALITÉ DE VIE AUX CANADIENS
TROIS-RIVIÈRES (QUÉBEC), le 4 février 2000 – Prenant la parole
devant la Chambre de commerce de Trois-Rivières, l'honorable Stéphane Dion,
Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a
affirmé aujourd'hui que, malgré les discussions inévitables sur les questions
d'argent, il faut que le gouvernement du Canada et les provinces collaborent
efficacement, dans le respect de leurs compétences respectives.
«La question que l'on doit se poser est celle-ci : "Comment peut-on
travailler ensemble à l'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens,
dans des domaines prioritaires tels que celui de la santé?"», a fait
valoir le Ministre.
M. Dion a d'abord rappelé le long chemin parcouru par le gouvernement du
Canada dans l'assainissement des finances publiques. Il a souligné que notre
pays était au bord de la faillite, il y a quelques années, mais que les choses
ont bien changé depuis, citant une étude publiée en septembre 1999 par la
Banque Royale qui prévoyait que nos gouvernements, fédéral et provinciaux,
pouvaient espérer une mage de manoeuvre budgétaire croissante au cours des
prochaines années.
Il a fait état des initiatives de son gouvernement visant à tenir compte
des intérêts des provinces lors de la période d'assainissement des finances
publiques, notamment que le gouvernement fédéral avait alors réuni en une
seule enveloppe ses principaux transferts en matière de santé, d'aide sociale
et d'éducation post-secondaire, de sorte que chaque gouvernement provincial
peut décider comme il l'entend de l'allocation des fonds. De plus, la priorité
du gouvernement fédéral a été d'aider les provinces dès que sa situation
financière s'est améliorée : elles se sont vues directement attribuer 41,6 %
des nouvelles initiatives de dépenses prévues dans les deux derniers budgets
fédéraux.
Les gouvernements provinciaux ont nettement amélioré leur situation
financière, a-t-il noté. En 1993, ils faisaient tous des déficits. Selon les
plus récentes estimations, six provinces ont enregistré un budget équilibré
ou un excédent en 1998-1999.
Le Ministre a ensuite précisé que le montant global remis aux provinces en
vertu du Transfert social en 2001-2002, soit 31 milliards $, dépassera le
montant de 29,4 milliards $ remis en 1994-1995. Les provinces, fait-il
remarquer, omettent de tenir compte de la croissance de la valeur des points
d'impôt dans le calcul des transferts.
«Pourtant, si l'on ignorait les points d'impôt et l'on attribuait seulement
les transferts en espèces au prorata de la population, le gouvernement du
Québec aurait reçu 200 millions $ de moins dans le budget de l'an dernier», a
expliqué M. Dion.
Il a ensuite rappelé que les paiements de péréquation ont continué de
croître même en période de lutte au déficit, précisant que les
gouvernements provinciaux peuvent utiliser ceux-ci comme ils le veulent. Par
exemple, le gouvernement du Québec a reçu, au titre de la péréquation, 4,5
milliards $ en 1999-2000 comparativement à 4 milliards $ en 1994-1995.
Le Ministre a fait valoir que nous devons continuer à réduire l'endettement
«pour éviter de retomber dans l'ère des déficits». Notant que la dette
fédérale est plus du double de celle de l'ensemble des provinces, il a
précisé que la réduction du service de la dette vient contribuer à donner au
pays une marge de manoeuvre suffisante lui permettant de faire face à de
nombreux besoins financiers tels que le gonflement des coûts des régimes de
pension et du système de santé qui accompagnera le vieillissement de la
population. À cela s'ajoutent d'autres besoins, notamment les mesures d'aide
aux itinérants et aux familles, les investissements dans la recherche, l'aide
au développement économique des régions et l'apport du pays au développement
durable de la planète.
Sur le plan fiscal, «le premier ministre Jean Chrétien s'est engagé
auprès des Canadiens à maintenir un juste équilibre entre les
réinvestissements et les baisses d'impôt. Il y aura un allégement du fardeau
fiscal lors du prochain budget : tant le Premier ministre que le ministre des
Finances l'ont annoncé à plusieurs reprises», a précisé M. Dion.
Il n'est pas un domaine où les deux ordres de gouvernement, fédéral et
provincial, peuvent agir utilement en s'ignorant l'un l'autre, a soutenu le
Ministre. «Il n'y a aucun doute dans mon esprit que le prochain budget aidera,
d'une façon ou d'une autre, nos partenaires constitutionnels, les gouvernements
provinciaux. Ce budget améliorera tant la qualité de vie des Canadiens que la
marche de leur fédération et, ce faisant, en leur montrant ce qu'ils peuvent
accomplir ensemble, ce budget consolidera l'unité de notre pays», a-t-il
conclu.
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Pour informations:
André Lamarre
Conseiller spécial
(613) 943-1838
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