LE MINISTRE DION MET EN RELIEF LES AVANTAGES DE LA
FÉDÉRATION CANADIENNE DANS UN CONTEXTE DE MONDIALISATION
OTTAWA (ONTARIO), le 25 janvier 2001 – À l'occasion
d'un banquet organisé dans le cadre du Congrès canadien du leadership
étudiant, l'honorable Stéphane Dion, président du Conseil privé et ministre
des Affaires intergouvernementales, a insisté sur les atouts que possède le
Canada pour faire face aux défis de la mondialisation.
M. Dion a d'abord réagi à l'argument répété encore
récemment par le Vice-premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, selon
lequel l'apparition récente de nombreux nouveaux pays prouve que
l'indépendance du Québec irait dans le sens des tendances actuelles. Le
ministre a affirmé qu'il n'en était rien et qu'au contraire les enjeux actuels
liés à la mondialisation plaident en faveur de l'unité canadienne.
Le ministre a rappelé que le monde comptait 69 États en 1945
et que 122 se sont ajoutés depuis, pour en totaliser 191. 93 d'entre eux se
constituent d'anciennes colonies, ce qui n'est évidemment pas le cas du Québec.
Entre 1945 et 1989, seulement six États ont été créés hors du processus de
décolonisation, dans des circonstances fort différentes de celles du Québec.
Par ailleurs, remarque M. Dion, 23 des nouveaux États qui sont apparus
depuis 1990 résultaient de la dislocation des empires communistes. Comme
l'affirme le ministre : « Leur naissance ne peut pas, elle non plus, être
rattachée à un phénomène de modernisation récent dont le Québec serait
partie prenante. »
M. Dion en déduit donc qu'il est impossible de « s'appuyer
sur l'Histoire pour affirmer que l'apparition de nombreux pays milite en faveur
de la séparation du Québec du Canada. ». Il en conclut plutôt que :
« les tendances récentes, liées notamment à la mondialisation des
marchés, font de l'unité canadienne un bien encore plus précieux pour
l'ensemble des citoyens de notre pays. »
« Il y a peu de pays mieux placés que le nôtre pour
réussir dans ce village global », a fait valoir le ministre en
énumérant les forces de notre pays : son excellente réputation, la
complémentarité de ses provinces, ses deux langues officielles qui sont des
langues internationales, ses deux systèmes juridiques, sa situation
géographique qui l'ouvre aux Amériques, à l'Europe et à l'Asie, sa
population multiculturelle qui lui donne prise sur tous les continents.
Le ministre a aussi insisté sur l'expérience du Canada :
« Nous en avons à revendre en ce qui a trait à la mondialisation. Nous
n'avons pas attendu qu'elle soit à la mode pour s'y intéresser. Depuis la fin
de la Deuxième Guerre mondiale, le Canada a joué un rôle international de
premier plan dans la création des institutions qui, en fait, encadrent la
mondialisation. ».
Le ministre a ensuite signalé que l'expression la plus
concrète de la mondialisation était notre interdépendance toujours plus
étroite avec les États-Unis, « notre meilleur ami... que cela nous
plaise ou non ». M. Dion a démontré que cette interdépendance avec le
géant du sud fait plus que jamais de l'unité canadienne une nécessité tant
pour percer le marché américain que pour maintenir les éléments de qualité
de vie qui nous distinguent des États-Unis.
« C'est ça le Canada, a conclu le ministre : une synergie
de cultures qui donne d'excellents résultats. Et c'est pour ç a que ça marche,
le Canada. C'est pour cela que le Canada joue un rôle si utile dans le monde,
pour les pays anciens comme pour ceux qui sont issus plus récemment de
contextes qui n'ont rien à voir avec le nôtre ».
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André Lamarre
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