LE MINISTRE DION DÉMONTRE LES AVANTAGES DU FÉDÉRALISME
CANADIEN EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
VERACRUZ (MEXIQUE), le 15 novembre 2001 – Dans le cadre d’une
rencontre internationale portant sur les défis du fédéralisme, qui se déroule
présentement à Veracruz, l’honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé
et ministre des Affaires intergouvernementales, a fait valoir que, dans une fédération,
il n’y a pas a priori un seul partage des rôles entre les deux ordres de
gouvernement qui soit valable dans tous les contextes, lorsqu’il s’agit de
lutter contre la pauvreté. Et il a souligné que la recherche du meilleur
partage des rôles doit s’inspirer des valeurs de liberté et de solidarité.
Le ministre Dion a démontré comment ces valeurs de liberté et de solidarité
avaient contribué à la lutte contre la pauvreté au Canada, notamment dans les
domaines de la santé, de l’aide aux chômeurs, de l’éducation, de la
pauvreté chez les aînés et chez les enfants et finalement en matière de
redistribution de la richesse.
Le régime universel de soins de santé financé par les fonds publics témoigne
de la solidarité des Canadiens, a affirmé le Ministre : « Nous trouverions
inacceptable que nos citoyens moins fortunés n’aient pas accès aux mêmes
services de santé que les autres citoyens. » Il a ajouté que c'était grâce
à la liberté reconnue à chaque gouvernement que l'ensemble des Canadiens bénéficient
de ce régime : « Le gouvernement qui a inventé ce régime de santé public
a été celui d’une province, la Saskatchewan. Mais le gouvernement qui a le
plus contribué à étendre cette innovation (...) à l’ensemble du
Canada est le gouvernement fédéral. »
M. Dion a ensuite rappelé que les provinces avaient fait preuve de solidarité
en acceptant de modifier la Constitution afin de permettre au gouvernement fédéral
de mettre en place un régime national d’assurance-emploi souple et qui tient
compte de la situation dans les régions : « Si nous avons aujourd’hui
l’un des meilleurs programmes d’aide aux chômeurs au monde, c’est grâce
à une action fédérale rendue possible par l’accord de toutes les provinces.
»
Le Ministre a d’autre part déclaré que l’éducation, qui, selon lui, «
est l’instrument le plus puissant de lutte durable contre la pauvreté
», représente au Canada un exemple où le maintien des responsabilités à
l’échelle provinciale a donné de bons résultats : « Si le Canada a
l’une des économies les plus compétitives au monde, c’est en bonne partie
parce que nos institutions d’éducation sont de bonne qualité. Et cela a été
possible dans un système fédéral qui reconnaît la pleine liberté aux
provinces d’inventer leurs propres solutions. » M. Dion a tenu à
rappeler que les gouvernements provinciaux sont responsables des politiques d’éducation,
alors que le gouvernement fédéral accorde une aide financière et fiscale aux
parents et aux étudiants et transfère des fonds aux provinces pour le
financement de l’éducation postsecondaire.
La lutte contre la pauvreté chez les personnes âgées, qui constitue
l’une des grandes réussites canadiennes, « est le fruit de plusieurs décennies
d’efforts continus de la part de nos deux ordres de gouvernement », a
affirmé le Ministre. Il a précisé qu’il s’agit là d’un domaine de compétence
concurrente, ce qui a permis à la fois l’instauration d’un régime national
de pensions de vieillesse géré par le gouvernement fédéral et les provinces,
et à l’une d’entre elles, le Québec, de mettre en place son régime de
pensions harmonisé avec le régime national. En ce qui a trait à la lutte
contre la pauvreté chez les enfants, le ministre Dion a reconnu que le Canada
avait encore beaucoup à faire. Il a souligné que c’est un domaine où les
deux ordres de gouvernement consacrent beaucoup d’efforts, misant sur un
programme fédéral-provincial, la Prestation nationale pour enfants. « Nous
ne devrions pas tarder à mesurer les fruits de cette coopération
intergouvernementale exemplaire dans un régime fédéral », a-t-il
ajouté.
Enfin, le Ministre a fait valoir que l’un des rôles d’un gouvernement fédéral
est de veiller au partage de la richesse : « Nous en avons même fait un
principe constitutionnel (...). Nous voulons que nos gouvernements
provinciaux soient en mesure d’offrir aux Canadiens, où qu’ils habitent,
des services de qualité comparable. » Il a démontré que le programme de
péréquation permet au gouvernement fédéral d’accorder une aide financière
aux provinces dont la capacité fiscale est inférieure à la moyenne nationale.
M. Dion a précisé que l’objectif de la péréquation est « d’offrir à
tous les gouvernements provinciaux une capacité relativement semblable
d’innover et de choisir des politiques de qualité ajustées aux besoins
propres de leur population », et qu’il s’agit d’un «gage de
la solidarité entre Canadiens. »
Le Ministre a conclu en se disant convaincu que la « force du fédéralisme
n’est pas de garantir la concorde perpétuelle entre les gouvernements.
(...) La force du fédéralisme est d’instaurer une émulation positive
entre des gouvernements qui, au delà de leurs différences de points de vue, se
respectent et sont solidaires les uns avec les autres, reflétant la solidarité
qui unit les citoyens de tout le pays.»
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André Lamarre
Conseiller spécial
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