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LE MINISTRE DION AFFIRME QUE LES QUÉBÉCOIS ONT RAISON DE VOULOIR QUE LEURS GOUVERNEMENTS COOPÈRENT

 

SHERBROOKE (QUÉBEC), le 14 janvier 2003 – Le Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, l’honorable Stéphane Dion, a déclaré aujourd’hui que les Québécois, comme les autres Canadiens, souhaitent que les gouvernements collaborent et travaillent ensemble sur la question du financement et de l’amélioration des soins de santé. Aussi M. Dion a-t-il invité le premier ministre du Québec à adopter une telle attitude de coopération et donc à remiser sa rhétorique guerrière qui n’a pas sa raison d’être.

Le Ministre a d’abord rappelé que le Premier ministre du Canada, le très honorable Jean Chrétien, rencontrera prochainement ses homologues provinciaux pour convenir d’un plan dans ce domaine. Une majoration des transferts fédéraux aux provinces en matière de santé sera confirmée dans le prochain budget.

Précisant que le gouvernement du Canada dispose d’une marge de manœuvre financière suffisante pour procéder à cette augmentation, M. Dion souligne cependant que la prudence budgétaire demeure de mise. Il a rappelé que, lors de la rencontre des ministres des Finances des 17 et 18 décembre derniers, les provinces avaient réclamé du gouvernement fédéral un ré-investissement de l’ordre de 24,7 milliards de dollars pour les quatre prochaines années, soit 30,7 % de plus que les montants suggérés dans le rapport Romanow. Une telle somme, le ministre des Finances, l’honorable John Manley, a déjà dit qu’il lui sera très difficile de la trouver.

« Le gouvernement du Canada fera de son mieux, mais en veillant à ne pas retomber dans les déficits. Vous savez bien qu’il ne nage pas dans l’argent. Il faut garder en tête que la dette fédérale de 536 milliards de dollars est plus de deux fois supérieure à celle des provinces. Le surplus du gouvernement du Canada, qui se chiffre à 8,9 milliards de dollars pour la dernière année budgétaire complétée, peut paraître important, mais il fondrait comme neige au soleil si nous relâchions notre prudence budgétaire », a affirmé M. Dion.

Citant un rapport tout récent du Fonds monétaire international, qui qualifie d’exceptionnelle la performance macroéconomique du Canada depuis le milieu des années 1990, une réussite largement tributaire d’un cadre stratégique sain et de son adroite mise en œuvre, le Ministre a insisté sur le fait que le redressement spectaculaire de l’économie du pays et l’assainissement de ses finances ne doivent inciter « ni à la complaisance ni au relâchement de la discipline budgétaire ».

M. Dion a par ailleurs souligné que les dépenses totales (privées et publiques) en santé se chiffraient à 112 milliards de dollars en 2002, soit 9,8 % du PIB, l’un des pourcentages les plus élevés de tous les pays. Or, « L’ajout d’un financement additionnel du gouvernement fédéral, a précisé le Ministre, n’aura d’impact que s’il aide à financer des réformes qui auront des effets structurants. L’amélioration de notre système de santé, ce n’est pas qu’une question d’argent. M. Landry lui-même en a convenu lors d’une entrevue télévisée, le 15 mars 2000. Il nous faut des objectifs clairs ».

Le Président du Conseil privé a ensuite abordé la question des transferts ciblés et réitéré l’espoir que les premiers ministres en viennent à une entente sur un plan d’action qui tiendra compte des besoins et du contexte de chaque province et de chaque territoire. « Le gouvernement du Canada veut aider les provinces à atteindre des objectifs qui sont aussi les leurs. Les transferts ciblés n’ont pas d’autre but que celui d’aider les gouvernements de notre fédération à atteindre ces objectifs et d’en être imputables au public », a précisé M. Dion.

Rappelant que l’octroi de fonds ciblés est tout à fait constitutionnel, M. Dion a ajouté que les Québécois partageaient eux aussi cet avis. « Les résultats d’un sondage récent indiquent que les deux tiers d’entre eux sont d’accord pour que les investissements supplémentaires du gouvernement du Canada en matière de santé soient ciblés vers des services de santé identifiés au préalable. En fait, les Québécois, comme les autres Canadiens, veulent que leurs gouvernements conviennent d’un plan en vue d’améliorer de façon durable la qualité et l’accessibilité des soins de santé », a ajouté le Ministre.

Cette volonté des Québécois de voir leurs gouvernements travailler de concert et dans le respect mutuel a inspiré au Ministre Dion la conclusion suivante : « Et s’il faut absolument emprunter un langage guerrier, que ce soit non pas pour nous diviser, mais pour nous unir afin de mieux " combattre " la maladie, " vaincre " la pauvreté et l’exclusion et " conquérir " de nouveaux marchés. Voilà le genre de " guerre " qu’il nous faut livrer ensemble ».

 

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Pour informations :

André Lamarre
Conseiller principal
Téléphone : (613) 943-1838
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Mise à jour : 2003-01-14  Avis importants