LE MINISTRE DION DÉCLARE QUE LA CONTRIBUTION DES
CHERCHEURS À LA MISE EN ŒUVRE ET À LA RÉUSSITE DU PLAN D’ACTION POUR LES
LANGUES OFFICIELLES EST ESSENTIELLE
OTTAWA (ONTARIO), le 5 décembre 2003
– Prenant la parole dans le cadre d’une table ronde organisée par
l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques, le Président
du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, l’honorable
Stéphane Dion, a affirmé que la contribution des chercheurs à la mise en
oeuvre et à la réussite du Plan d’action pour les langues officielles est
essentielle.
Le Ministre a rappelé que ce plan d’action de cinq ans, lancé le 12 mars
2003, vise à permettre au Canada de miser pleinement, comme il se doit, sur sa
dualité linguistique dans ce monde global où les aptitudes langagières des
populations sont l’une des clés pour réussir. Il s’est aussi félicité du
fait que le prochain Premier ministre, l’honorable Paul Martin, se soit engagé
à appuyer ce plan en son entier.
Ce plan, cependant, a ajouté le Ministre, ne pourra réussir que si les
gouvernements, les communautés, les citoyens, peuvent profiter de tout
l’apport des chercheurs.
« Ce n’est pas d’hier que la politique linguistique canadienne trouve
son inspiration dans les travaux des chercheurs, ce fut le cas dès le début »,
a rappelé M. Dion en évoquant le rôle décisif joué durant les années 1960
par la célèbre Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le
biculturalisme : « Ce que la Commission a réussi à faire doit servir
d’exemple et d’inspiration aux chercheurs d’aujourd’hui, au moment où
un nouvel élan est donné à la politique sur les langues officielles. »
Le Canada doit continuer de poursuivre les objectifs que la Commission lui
avait tracés, en s’appuyant, notamment, sur le travail des chercheurs
d’aujourd’hui, car il doit le faire en tenant compte du contexte
d’aujourd’hui, a plaidé le Ministre : « Il nous faut les conseils des
chercheurs pour y parvenir. »
À cette fin, le Ministre a dit compter beaucoup sur le lieu de convergence
que doit être l’Institut canadien de recherche sur les minorités
linguistiques, dont il a annoncé la création, à Moncton, le 15 février 2002.
Le Ministre a mentionné, parmi les thèmes de recherche à couvrir, celui de
l’exogamie, soit le fait que de plus en plus de jeunes francophones et
anglophones fondent des familles ensemble. C’est le phénomène qui a le plus
inspiré les orientations du Plan d’action, a dit M. Dion, « car c’est elle qui, vous le savez bien, est, de loin, la
principale source d’assimilation à l’anglais dans les communautés
francophones en situation minoritaire ».
En effet, a expliqué le Ministre, « lorsque les deux
parents sont francophones, la transmission du français se fait dans 95 % des
cas. Mais lorsque l’un des deux parents n’est pas francophone, ce taux
baisse à 42 %. Or, l’exogamie se généralise. En fait, près des 2/3 de
ces enfants se trouvent aujourd’hui dans des familles où seulement l’un des
deux parents est de langue maternelle française. »
« Une donnée très importante à intégrer, a-t-il ajouté, est
celle voulant que, lorsque le parent anglophone ne parle pas français, la
probabilité que les enfants apprennent cette langue n’est que de 32 %, alors
qu’elle grimpe à 70 % si le parent maîtrise le français. »
« Il y a donc un lien direct entre l’apprentissage de l’autre langue
officielle par la majorité et la vitalité des communautés de langue
officielle en situation minoritaire », a-t-il affirmé, en encourageant les
chercheurs à étudier les moyens d’aider ces couples exogames à transmettre
leur double héritage linguistique à leurs enfants.
Le Ministre a aussi insisté sur la nécessité de poursuivre des recherches
sur la francisation dès la petite enfance, qui est l’une des priorités du
Plan d’action.
« Nous pouvons tous convenir qu’il nous faut plus de connaissances sur
les langues officielles et les communautés qui les parlent », a affirmé
le Ministre. Aussi a-t-il annoncé que les pourparlers entre le gouvernement et
le CRSH à cet égard ont suffisamment progressé pour atteindre bientôt l’étape
de la consultation auprès des chercheurs : « Vous serez appelés sous peu
à nous conseiller sur la façon optimale de concevoir cette nouvelle
initiative. Il me fait plaisir de vous l’annoncer aujourd’hui. »
Et le Ministre de conclure : « Lorsque le Premier ministre Chrétien
m’a demandé, en avril 2001, de préparer un plan d’action et
d’insuffler un nouvel élan à la dualité linguistique canadienne, il a confié
cette responsabilité à un chercheur, fils de chercheur. Je sais que c’est
avec les chercheurs que nous réussirons à mettre en œuvre ce plan d’action.
Nous le ferons, gouvernements et chercheurs, en concertation étroite avec les
communautés. Telle est la voie du succès. »
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Pour information :
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André Lamarre
Conseiller principal
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