Discours du Trône

Le 30 janvier 2001

La réussite dans la nouvelle économie du savoir ne sera pas seulement tributaire de la technologie. Il faut aussi créer un environnement marqué du sceau de l’excellence où tous les Canadiens peuvent mettre à profit leur talent, leurs compétences et leurs idées.

La tâche d’équiper les Canadiens des compétences et des connaissances de pointe dont ils auront besoin pour prospérer et pour réaliser leur potentiel unique constitue une priorité absolue pour tous les gouvernements.

De plus, dans un contexte où l’évolution rapide de la technologie pourrait obliger les Canadiens à se recycler à maintes reprises au cours de leur vie active, les gouvernements doivent prendre des mesures pour aider à donner à tous les Canadiens les moyens de poursuivre leur apprentissage tout au long de leur vie.

Depuis que nous avons formé le gouvernement, nous avons pris des mesures audacieuses en vue d’assurer à tous les Canadiens un accès facile aux outils et à l’information dont ils ont besoin pour acquérir les compétences les plus recherchées – afin que personne ne soit laissé pour compte dans l’économie numérique.

Nous avons mis en place des programmes conçus pour :

• Rendre les études postsecondaires plus accessibles et abordables;
• Investir davantage dans la recherche et le développement;
• Encourager tous les Canadiens à suivre l’évolution du marché du travail et à poursuivre leur apprentissage tout au long de leur vie.

Nous avons institué les Bourses d’études canadiennes du millénaire, qui ont permis d’octroyer à plus de 184 000 étudiants dans le besoin des bourses d’études postsecondaires totalisant en moyenne 3000 $.

Nous avons créé la Subvention canadienne pour l’épargne-études, qui encourage les parents à épargner en prévision des études de leurs enfants par le truchement des régimes enregistrés d’épargne-études. Depuis que ce programme existe, plus de 600 millions $ ont été versés pour aider plus de 1,25 million de Canadiens à économiser en vue d’études postsecondaires.

Nous avons enrichi le crédit d’impôt pour études, qui est passé de 50 $ en 1993 à 400 $ par mois pour les étudiants à temps plein et à 120 $ pour les étudiants à temps partiel en 2000. Cette mesure permettra d’alléger les impôts de plus d’un million d’étudiants de presque 1 milliard $ au cours des quatre prochaines années.

Nous avons investi 2,4 milliards $ dans la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), la principale agence chargée de construire des infrastructures de recherche de pointe au Canada;

Nous avons modifié les règles relatives aux régimes enregistrés d’épargne-retraite, de manière à aider les Canadiens à financer leur recyclage et leur perfectionnement.

Nous nous sommes engagés à consacrer 288 millions $ chaque année à l’aide à l’enseignement postsecondaire pour les Autochtones.

Notre gouvernement poursuivra sur cette lancée, en mettant l’accent en particulier sur l’objectif de permettre à au moins un million d’adultes de plus de profiter des possibilités d’apprentissage au cours des cinq prochaines années. En particulier, nous allons :

• créer un Régime enregistré d’apprentissage personnel pour aider les Canadiens à se dresser un plan d’apprentissage et à trouver les sommes nécessaires;
• améliorer les programmes de prêts aux étudiants à temps partiel afin de les aider à étudier tout en travaillant;
• travailler avec nos partenaires à faire en sorte que les jeunes qui ont le plus besoin d’aide pour poursuivre leurs études ou pour décrocher un premier emploi reçoivent de l’aide;
• inviter les provinces et les territoires, le secteur privé et les organisations bénévoles à se joindre à nous pour lancer une initiative nationale destinée à augmenter sensiblement le nombre d’adultes possédant les capacités de lecture et d’écriture avancées qu’exige la nouvelle économie;
• travailler avec les provinces et les territoires, de même qu’avec nos autres partenaires, à mettre sur pied une stratégie globale d’intégration des personnes handicapées au marché du travail;
• aider les Autochtones à renforcer leur savoir-faire et leur esprit d’entreprise;de concert avec les provinces et les territoires, multiplier nos efforts en vue d’attirer des travailleurs spécialisés de l’étranger;
• de faire reconnaître leurs titres de compétence et de les aider à s’intégrer plus rapidement à la société canadienne.