ANNEXE A
RÉSUMÉ PRÉLIMINAIRE DES RAPPORTS MINISTÉRIELS SUR LE RECRUTEMENT
Contexte
- Le 15 février 2000, le greffier du Conseil privé a écrit
aux sous-ministres pour leur demander de l’information sur leurs
plans de recrutement, de maintien en poste et d’apprentissage. On
s’attend à recevoir un total de 29 réponses.
- La présente annexe rend compte de la teneur générale des
réponses et résume ce qui nous a été dit à propos du
recrutement. Le soutien central dont les ministères estiment avoir
besoin est mis en relief dans chaque section.
Observations générales
- Les réponses sont aussi diversifiées que les ministères :
il y a un lien très étroit entre les approches proposées et les
caractéristiques de chaque ministère (domaine, taille, nature et
culture).
- Quelques sous-ministres nous ont fourni des analyses quantitatives
détaillées. D’autres nous ont proposé des solutions créatrices
où prime davantage l’élément humain.
- On voit en général qu’un changement positif s’est produit
depuis La Relève. Il est clair en particulier que les
problèmes de gestion des ressources humaines retiennent davantage l’attention
des hauts responsables de la fonction publique.
- Tout le monde s’accorde pour dire que des progrès importants et
novateurs ont été accomplis, mais que cela n’empêche pas les
ministères de faire face à un énorme défi en ce qui concerne le
maintien en poste, l’apprentissage et surtout le recrutement.
Cependant, les réponses ne nous permettent pas de dire avec
certitude si les gestionnaires embaucheurs sont eux aussi conscients
de l’urgence de la situation.
Recrutement
Tendances
- La plupart des ministères prévoient de grandes difficultés au
cours des cinq prochaines années à cause du vieillissement des
effectifs.
- Les nombreux départs à la retraite qui sont à prévoir chez les
cadres de direction et dans la collectivité des sciences et de la
technologie sont particulièrement inquiétants.
- Les ministères déplorent généralement leur faible
représentativité et voient le recrutement comme une chance de
corriger le déséquilibre touchant les jeunes et les groupes visés
par l’équité en matière d’emploi.
- La difficulté la plus souvent citée par les ministères est
celle qui consiste à améliorer la représentation des minorités
visibles, des Autochtones et des femmes aux niveaux supérieurs.
- On a mentionné certaines professions où l’objectif paraissait
encore plus difficile à atteindre.
- Les ministères n’établissent pas de lien explicite entre
amélioration de la représentativité et amélioration de la
performance, voyant plutôt l’importance de se conformer à la loi
ou de réagir à des vérifications de la Commission canadienne des
droits de la personne.
- Plusieurs ministères sont en train d’examiner leurs systèmes d’emploi
à la suite de cet exercice, où l’on déjà fait.
- Un des ministères a parlé de la complexité du recrutement,
faisant valoir qu’il ne s’agit pas seulement d’engager des
gens. Il a insisté sur la nécessité d’un transfert d’expertise
entre ceux qui nous quittent et ceux qui arrivent.
- Les ministères n’ont pas tous fait le même chemin, ils ont des
besoins particuliers et la pénurie de personnel se manifeste
différemment d’un endroit à l’autre, mais dans la plupart des
cas, le recrutement reste en grande partie ponctuel et réactif, c’est-à-dire
qu’on recrute pour combler tel ou tel poste vacant.
- La plupart des ministères sont à l’étape de la planification,
ce qui les amène à réfléchir à des plans d’action pour l’équité
en matière d’emploi et à des stratégies de recrutement, mais on
n’a pas encore beaucoup d’information sur ce qui est
véritablement planifié.
- Les ministères qui ont des mandats plus spécifiques et des
populations très définies semblent en meilleure posture pour
élaborer des plans d’action et des stratégies ciblés.
- Les choses sont plus nébuleuses en ce qui concerne le recrutement
général qui doit se faire dans l’ensemble de la fonction
publique.
- Si les hauts responsables de la fonction publique sont conscients
de l’urgence de la situation, rien ne prouve, d’après les
réponses obtenues, qu’on a également ce sentiment dans le
secteur des ressources humaines et des finances.
- Plusieurs ministères indiquent qu’il faudrait être en
sureffectif pendant un certain temps pour avoir la chance de former
la relève et venir à bout de la charge de travail; on pourrait
notamment recruter par la voie électronique.
- Certains ont parlé des collectivités fonctionnelles et des
professions qui risquent d’être déstabilisées par une pénurie
de personnel, mais les groupes répertoriés varient d’une région
à l’autre :
- sciences et technologie
- réglementation et inspection
- politiques
- communications
- ressources humaines
- soutien administratif, surtout aux niveaux subalternes
- finances
- économistes
- ingénieurs
- architectes
- technologies de l’information et informaticiens
- traducteurs
- domaine médical et social
- On compte recourir de plus en plus au recrutement postsecondaire,
même si les ministères qui s’attendent à devoir recruter
plusieurs centaines d’employés chaque année dépendront assez
peu de ce type de recrutement (contrairement aux années passées,
lorsque des milliers de nouveaux candidats étaient recrutés par ce
moyen).
- Les ministères qui mènent leurs propres activités de
recrutement sur les campus savent tirer parti du recrutement
postsecondaire.
- Certains ministères se sont dotés de programmes de stages.
- Quelques ministères ont établi des groupes de travail sur le
recrutement et certains ont même déterminer le nombre de recrues
nouvelles dont ils auront besoin dans les prochaines années.
- Quelques ministères ont adopté des cadres de planification d’affaires
dont les ressources humaines constituent un élément important,
alors que d’autres parlent plutôt de planification intégrée.
- Plusieurs ministères ont élaboré leurs réponses dans le
contexte de leurs secteurs d’activités en évolution.
- Quelques-uns ont établi des liens explicites avec les
compétences que l’on cherchera à obtenir par le recrutement.
- La gestion des ressources humaines basée sur les compétences est
nettement entrée dans les mœurs.
- Les prévisions démographiques sont en grande partie de froids
calculs qui ne tiennent pas suffisamment compte du facteur humain, c’est-à-dire
qu’on n’essaie pas vraiment de connaître les projets de
retraite des gens et de prévoir des stratégies de transition.
Conclusion
- Tout le monde s’entend pour dire que le vieillissement de l’effectif
posera d’importants problèmes mais, dans la plupart des cas,
cette constatation ne s’est pas encore traduite par des plans de
recrutement.
- On reconnaît également que le manque de représentativité de la
fonction publique pose un sérieux problème.
- Pour faire des progrès à ce chapitre, il faudra cesser de se
concentrer sur le respect des exigences de la loi, trouver des
arguments plus convaincants et, en bout de ligne, faire du mérite
le véritable point de mire.
- Les stratégies d’emploi à l’emporte-pièce ne réussiront
pas à satisfaire les besoins très diversifiés des collectivités
fonctionnelles et des régions.
- Certains ministères ont déjà une bonne expérience du
recrutement et pourraient mettre leur expertise à la disposition
des autres.
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