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Célébration Dayal Kaur Khalsa

SAVOIR FAIRE

Dayal Kaur Khalsa: Une Enfance remémorée; une enfance transposée


Dans l'univers de Dayal Kaur Khalsa, les enfants sont rusés; ils sont créatifs et authentiques. J'étais attirée par ses contes parce que son amour de l'écriture et de l'expression artistique célébrait, avec honnêteté, ce que signifie évoluer dans un univers où l'évolution constitue un test perpétuel «d'intelligence et de ruse».


Dayal Kaur Khalsa

Dayal Kaur Khalsa
Le 17 juillet 1999 marque le 10e anniversaire de sa mort. Elle est née dans le district de Queens à New York, le 17 avril 1943. Elle est décédée à Vancouver, en Colombie-Britannique, le 17 juillet 1989. Ayant vécu au Canada de 1973 jusqu'à sa mort, elle a développé des liens étroits avec plusieurs personnes et par rapport à plusieurs endroits. Elle a légué la plupart de ses illustrations et manuscrits originaux à la Bibliothèque nationale du Canada en remerciement de tout ce que le pays a fait pour elle. La Bibliothèque nationale présente cette exposition de son œuvre à partir de ses collections en reconnaissance de cette appréciation qu'a le Canada pour son génie et sa contribution à la culture canadienne.


Elle était une combattante dont l'intelligence remarquable et l'agitation émotive l'avait conduite sur des chemins douteux à une époque où la drogue, l'alcool et la rébellion représentaient des voies communes d'exploration et d'aventure pour les jeunes adultes.

Ses années d'adolescence, qui se sont déroulées dans les années 1950 et 1960, correspondaient à une époque de turbulence et de groupies, à Woodstock et au Mouvement pour la défense des droits civiques. Elle était activiste et ses parents ignoraient comment prendre en main leur fille rebelle. Étant donné le contexte de sa petite enfance, le choix qu'elle a fait de se joindre à l'ashram sikh et changer son nom qui était à l'origine Marcia Schonfeld, semblait contraire à son éducation de Juive issue de la classe moyenne d'un district de la ville de New York.

Son père, Daniel Schonfeld, avait hérité d'un petit commerce de son père. Lui et son frère fabriquaient des tresses et des franges pour l'industrie du textile. Sa mère appréciait les arts et occupait un poste en administration au Queens College à New York.

Peu d'auteurs et illustrateurs de livres pour enfants ont créé en si peu de temps un héritage aussi unique. De 1986 à 1989, elle a publié avec succès neuf livres pour enfants. Son dernier livre, Snow Cat, a été publié à titre posthume, en remerciement des efforts de son ami Brian Grison. Ses livres nous ramènent à une époque où la petite enfance était imprégnée par le voisinage, la famille, les vacances d'été et l'imagination enfantine.


La dernière illustration de Tales of a Gambling Grandma Le dernier combat de Dayal par rapport au cancer du sein, l'a amenée à dessiner, du profond d'elle-même, la relation la plus significative de l'enfance par rapport à la résistance, celle de Grand-mère Shapiro. La mort de grand-mère Shapiro, victime du cancer du sein, en 1953, a eu un effet dévastateur sur Dayal et celui-ci se manifeste dans la dernière illustration de Tales of a Gambling Grandma :

«Ensuite, j'ai ouvert la porte de son armoire et m'y suis glissée. J'ai fermé la porte derrière moi et j'ai serré tout contre moi et senti toutes les grandes robes de ma grand-mère.» (trad.)"

Grand-mère raconte comment elle sautait dans le chariot fourragère et se couvrait, perdant un de ses souliers et, à l'âge de trois ans, fuyant l'Amérique avec uniquement un petit soulier noir au pied, cachée dans un chariot fourragère tiré par un cheval blanc, à travers la vaste contrée gris ardoise de l'océan Atlantique. Photographie de sa maison à Queens, dans la ville de New York
Photographie de sa maison à Queens, dans la ville de New York

Dayal poursuit :

La maison illustrée dans My Family Vacation; Dayal se tient debout à la fenêtre du devant
La maison illustrée dans My Family Vacation; Dayal se tient debout à la fenêtre du devant
«Lorsque mon grand-père est mort, ma grand-mère a déménagé dans (notre) maison à Queens. Ensuite, je suis née, une petite fille rose pour elle, à embrasser et à serrer. Mes parents travaillaient toute la journée alors, dès le début, ma grand-mère et moi étions toujours ensemble...» (trad.)


«Ma grand-mère ressemblait à une montagne en fleurs dans sa grande chaise vert jardin. Toute la journée elle tricotait des foulards, des châles et des bas. Elle me racontait des histoires sur sa vie et me donnait des conseils. Premièrement : "Ne te promène jamais seule dans le bois car les gitans t'attraperont ou, si tu peux échapper à ce sort cruel, tu tomberas dans un trou".» (trad.) Grand-mère assise dans une chaise verte, illustrée dans Tales of a Gambling Grandma
Grand-mère assise dans une chaise verte, illustrée dans Tales of a Gambling Grandma

Les Cossacks dans la cuisine, illustrés dans Tales of a Gambling Grandma
Les Cossacks dans la cuisine, illustrés dans Tales of a Gambling Grandma
«Deuxièmement : "Juste au cas où les Cossacks viendraient à Queens, apprends à dire 'Da' et garde toujours beaucoup de borchtch au réfrigérateur.» (trad.).

Celles-ci et d'autres perles de sagesse, ont toutes influencé Dayal à devenir l'enfant spirituelle, chaleureuse et volontaire que j'ai appris à aimer. Comme cela se produit trop souvent au cours des années, s'inspirer des souvenirs et des besoins émotifs, à travers les histoires, conduit à une nouvelle perspective de la vérité.

Lorsque grand-mère est venue vivre en Amérique, elle a aidé grand-père, qui était plombier, à gagner un surplus d'argent en apprenant à jouer au poker. De toutes les choses que Dayal a faites avec sa grand-mère, celles qu'elle a préférées étaient lorsque celle-ci lui enseignait à jouer aux cartes. Elle a appris à jouer à «Go Fish», «Old Maid» et «Gin Rummy».


Un instantané de grand-mère Shapiro serrant Dayal dans ses bras
Un instantané de grand-mère Shapiro serrant Dayal dans ses bras
«Dès que j'avais un rhume, grand-mère m'autorisait à dormir dans son lit. Elle construisait une tente avec un drap et une chaise renversée. Nous nous tenions occupées toute la journée… Il y avait une douce odeur de parfum et de vieux sous moisis… un instantané de ma grand-mère me tenant dans ses bras comme un bébé… Mais ce qui me fascinait le plus était le dentier de ma grand-mère. Je ne l'ai jamais vue se le mettre dans sa bouche. Elle le gardait toujours dans le tiroir…» (trad.)


Illustration de Tales of a Gambling Grandma/Esquisse pour le livre non publié «May and Her Mother» Illustration de Tales of a Gambling Grandma/Esquisse pour le livre non publié May and Her Mother
Illustration de Tales of a Gambling Grandma/Esquisse pour le livre non publié «May and Her Mother»
Par la suite, nous verrons une esquisse pour un livre non publié, «May and Her Mother», où le salon qui est illustré à la page 29 de Tales of a Gambling Grandma, est à peu près identique à celui de son dernier livre. Dans Tales of a Gambling Grandma, elle a un contact affectif chaleureux avec sa grand-mère. Par contre dans le livre «May and Her Mother», ce même contact se fait avec sa mère.


Jusqu'à la fin de sa vie, Dayal a combattu la relation avec sa mère et dans les derniers jours de sa vie, elle pouvait exprimer, à travers ses histoires, un accord avec sa mère, lequel mettait un certain terme à la relation. Dans la dernière phase de sa maladie, elle vivait avec Hari et son épouse Ram Kirn Khalsa à Vancouver. Leur amour absolu de parents adoptifs envers Dayal, de même que les soins qu'ils lui ont prodigués, lui ont donné le courage de s'abandonner et de confronter sa mort en paix.


Suite... *