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Le moi secret: Une exploration de la littérature de jeunesse canadienne
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Index et liste de livres

 

 

 


« Je l'admets, Henty était de tous les écrivains anglais l'auteur que je connaissais le mieux jusqu'à ce que j'entre au collège. Ses histoires fascinantes ... remuaient puissamment mon imagination et, je le soupçonne, avaient beaucoup à voir avec mon penchant pour l'histoire et ma concentration sur ce sujet au cours de mes études. Des années plus tard, alors que je voyageais beaucoup à l'étranger en qualité de secrétaire d'État aux Affaires extérieures, il y a peu de lieux que je visitais que je n'avais pas connus grâce à cet auteur prolifique en aventures pour garçons, mais qui est maintenant presque oublié. » (Trad.)

Lester B. Pearson, Mike : The Memoirs of the Right Honourable Lester B. Pearson, vol. I, 1897-1948 (Scarborough (Ont.) : The New American Library of Canada, 1973), p. 8.

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« Par quel hasard nous avait-on offert, à la Saint-Nicholas, des livres de Jack London et de James Oliver Curwood ... Nous avions d'autres livres à la maison, mais je revenais toujours à ceux-ci, pleins "de silence et de fureur", et d'une irrépressible foi en la vie pourtant bien menacée par les rigueurs du climat et celles plus cruelles de l'homme. Sans le savoir, ce qui devait me plaire alors, en plus des excitantes péripéties des aventures, c'était que les personnages représentaient le courage, la fidélité (à soi et à quelques autres), l'innocence et la sincérité. Du fond de mes 8-9 ans, je ressentais leur intensité sans la reconnaître. »

Marie-Andrée Warnant Côté, Lurelu, vol. 9, nº 1, printemps-été 1986, p. 30.

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Avion
Livres et imaginaire

La tradition de la littérature de jeunesse, dont la littérature de jeunesse canadienne, prend ses origines en Europe. Entité vivante et grandissante, elle se modifie et s'enrichit à partir de notre patrimoine global.

La littérature de jeunesse ne date pas d'hier. C'est William Caxton, propriétaire de la première presse à imprimer en Angleterre, qui a produit en 1477 l'un des premiers livres imprimés pour enfants. Toutefois, on doit également noter que ce n'est pas avant la fin du dix-huitième siècle et le début du dix-neuvième qu'un corpus de littérature de jeunesse, sous la forme que nous lui connaissons maintenant, commence vraiment à se constituer.

Naturellement, il existait bien avant cela des enfants lecteurs, mais ce qu'on écrivait pour eux était plus limité : des tracts et des morceaux de morale, des reprises de fables, de comptines, de mythes et de légendes. S'ils voulaient quelque chose de plus et de différent, ils se tournaient vers Les Voyages de Gulliver ou Robinson Crusoe ou d'autres oeuvres destinées surtout aux adultes. Il n'y avait aucun corpus d'oeuvres littéraires originales créées d'abord pour les enfants, aucune collection cohérente de livres dans lesquels ils étaient les personnages centraux et jouaient les principaux rôles.

Inévitablement les choses devaient changer. Ce changement est dû en partie au fait que les enfants ont appris à lire en nombre croissant, offrant ainsi aux éditeurs un marché en expansion. Chose également importante, c’est le fait qu'avec la croissance des marchés sont arrivés des écrivains qui se sont mis à trouver dans le monde de l’enfance un centre d'inspiration qui était vraiment le leur.

Ils ont vu dans cet univers des possibilités et des défis innombrables. Ils y ont ouvert de nouvelles portes et suivi les sentiers où les menait leur imagination. C'est de leur imagination que les genres que nous acceptons maintenant presque comme des constantes ont pris forme : fantaisie, haute fantaisie, aventure, science-fiction, histoire de famille, mystère, livre d'images.

En Europe, la littérature de jeunesse est en un certain sens « arrivée après », et il en est de même chez nous. Il n'y avait pas que les enfants grandissant au Canada au début du siècle qui devaient se tourner principalement vers les écrivains européens pour trouver de quoi lire. Encore au début des années 1960, il y avait seulement de trente à quarante livres pour enfants publiés chaque année en anglais, et un nombre encore plus réduit en français. Ce qu'on produisait alors avait tendance à tourner autour d'une gamme étroite de sujets : les pionniers, la faune, les Autochtones. Mais tout a changé!

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