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Le moi secret: Une exploration de la littérature de jeunesse canadienne
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Index et liste de livres

 


« Selon la légende familiale, un soir, le jeune John leva le nez d'un livre sur sir Wilfrid Laurier et annonça : "Un jour, je serai premier ministre du Canada." » (Histoire au sujet de John Diefenbaker, trad.)

Peter C. Newman, Renegade in Power : The Diefenbaker Years (Toronto : McClelland & Stewart, c1973), p. 15.

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Il est possible que les sujets aient été autrefois limités, mais c’est loin d'être le cas maintenant. Nous pouvons voir comment ces écrivains actuels qui façonnent la conscience collective qui nous est propre peuvent nous servir de guides. Ainsi ... nous pouvons voyager dans le temps avec O.R. Melling, qui nous ramène à l'époque des druides, et sauter dans le futur à travers les pages de Crisis on Conshelf Ten de Monica Hughes. Nous pouvons nous laisser entraîner dans le fantastique avec le Voyage au clair de lune de Marie-Louise Gay ou L'Alphabet de Roger Paré. Nous pouvons nous engager dans des aventures aussi disparates que celles du livre d'Eric Wilson, The Kootenay Kidnapper, ou celles de L’Homme aux oiseaux de Robert Soulières. En fait, les possibilités sont illimitées.

L’adulte qui essaie vainement d'encourager l’enfant perdu dans les pages d'une anthologie comme Planéria à revenir à ses devoirs peut considérer défavorablement ces « possibilités », n'y voyant qu'un simple moyen d'évasion. En fait, cela peut être le cas. Lucy Maud Montgomery reconnaît dans son journal que les livres avaient été un endroit où se cacher durant une enfance malheureuse. Roch Carrier, auteur du Chandail de hockey, racontera comment il est devenu un lecteur avide plutôt que d'afficher son inaptitude d'athlète une douzaine de fois par jour.

Toutefois, une histoire racontée par I'auteure pour enfants Jean Little jette plus de lumière sur la nature de cette « évasion ». Dans son autobiographie, Little by Little, elle décrit comment, enfant, elle s'est perdue dans le tramway. En raison d'une incapacité visuelle, elle ne pouvait tout simplement pas voir son arrêt. Little raconte ensuite que, après avoir été rescapée et bordée en sécurité dans son lit, elle a demandé à sa mère de lui lire une histoire. Pourquoi? Parce qu'elle avait besoin que l’histoire « s'interpose entre moi et les difficultés1 ... ». (Trad.)

Cette histoire suggère qu'il ne s'agissait pas pour elle de s'évader, mais plutôt de tenir le monde à une certaine distance pendant un moment. À partir de sa propre expérience, elle nous raconte que les livres  --  avec leur début, leur milieu et leur fin, leur structure et leur sens de la « justesse »  --  offrent un lieu où le monde peut être considéré comme manoeuvrable une fois de plus. Ce faisant, Jean Little nous informe que nous pouvons avoir confiance : même si les enfants choisissent de « s'évader », ils ne seront partis que le temps nécessaire pour se donner à l'intérieur d'eux-mêmes les moyens de reprendre le chemin de la vie.

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