| Dans la cour
Ce magnifique parc, qu'était la cour de récréation aménagée au XIXe siècle sous le règne du père Cyrille Beaudry, fut plusieurs fois modifié. |
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En 1923, un legs de l'ancien préfet de discipline, le père Édouard Saucier, permet l'aménagement d'un terrain de balle. Le jeu de balle-au-mur, toujours populaire chez les élèves, exige quant à lui des réparations de mille dollars. En 1930-1931, on fait des dépenses “extraordinaires” pour installer plusieurs autres jeux: échelle, barres fixes, trapèzes, anneaux, etc.
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Les crues printannières de la rivière L'Assomption limitaient
toutefois l'aménagement de la cour, qui était chaque année sujette à des inondations. En
1937-1938, grâce à des subventions fédérales, on remédie à ce problème en
rehaussant le terrain de deux ou trois pieds. Puis en 1940, il faut refaire les fondations du jeu de balle au mur, une dépense de 1300$. On en profite alors pour le reculer de trois pieds à même “le terrain accordé par l'Évêché.” |
| Les activités sportives Un certain nombre d'élèves formaient le comité des jeux, qui avait charge d'organiser les jeux et des activités sportives, qui étaient innombrables. Les obligations des membres du Comité des jeux étaient compensées par certains privilèges, comme un local, où il faisait bon d'être chez soi... |
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| Mens sana in corpore sano Des Olympiades avaient lieu chaque année, à l'automne. On les nommait “Concours des jeux” et chacun se devait d'honorer cette légendaire devise: “Un esprit sain dans un corps sain.” Traditionnellement, c'est à la Saint-Viateur, le 21 octobre, que l'on tenait ces activités, dont la partie de baseball.
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L'hiver aussi avait son lot d'activités. Et le premier jour où la glace était "assez ferme pour qu'on puisse y patiner", on inaugurait la patinoire extérieure par le congé de glace, précise le père Jean-Paul Farley dans son roman Jean-Paul.
Pour inaugurer la saison, on organisa une partie de hockey: Rhétorique contre Philosophie...
À propos du... “Congé de glace”
Extrait de Jean-Paul, roman
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On organisait aussi un festival d'hiver, dont la principale activité avait lieu à l'aréna de Joliette, quand l'équipe de hockey du Séminaire affrontait une équipe d'un autre collège. |
Feu la tabagie et fin de l'étang
La grande transformation de la cour fut la disparition de l'étang et de la tabagie, qui faisaient partie du paysage depuis la fin du XIXe siècle. L'étang fut comblé à l'automne 1939, malgré l'opposition du père Wilfrid Corbeil. Quant au magnifique pavillon de la tabagie, il fut incendiée en 1940. C'était tout un pan de la vie étudiante qui disparaissait, en même temps que l'ère de la pipe.
À peine trois mois avant l'incendie, L'Estudiant disait encore de la tabagie qu'elle résistait “au vent qui pénètre par ses carreaux brisés.” Au mois de mai suivant, “La tabagie n'est plus”.
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Penchée, disjointe, elle est devenue le temple de la fumée... La tabagie
C'est la nuit du premier au deux mars que le malheur arriva.. Feu.. La tabagie |
Pipe ou cigarette?
Dans les années 1930, les témoins de l'ancienne tabagie (incendiée en 1940) se souviennent que l'on ne fumait officiellement que la pipe. L'abonnement était minime et les recettes étaient versées au Comité des Jeux. La cigarette était autorisée lors des Tabagies générales, à l'occasion des certaines fêtes ou de grands congés. Alors tout le monde pouvait fumer.
À propos de... L'envie d'en
griller une Après l'incendie du pavillon de la tabagie en 1940, on désigna un autre endroit pour les fumeurs. Le perron ou préau de l'Aile Bonin leur fut réservé. Comme sous l'ancien régime, il fallait être abonné. Toutefois, on ne fait plus distinction entre fumeurs de pipe et de cigarette. À partir du 11 octobre 1950, un nouveau règlement abolit toutes les restrictions connues et permet de fumer, aux heures de récréation, en n'importe quel lieu de la cour (Annuaire 1950-1951, p. 89). |
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Quel était le pourcentage des élèves qui fumaient la cigarette? En avril 1955, une enquête, menée auprès des élèves, par la Caisse populaire du Collège, révèle que sur 425 élèves (78%), qui ont répondu au questionnaire (sur un total de 545), 119 déclarent fumer (officiellement), soit 24%, dont 85 sont pensionnaires et 34 externes.
Un signe des temps
| Vers 1942, une innovation technologique vient bouleverser les
habitudes: l'installation de haut-parleurs à différents endroits de la cour. Les appels au parloirs sont maintenant simplifiés. Auparavant, cette tâche était confiée à quelques élèves “dépisteurs”, qui ratissaient la cour à la recherche des “appelés”. |
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Mais, encore et toujours, le petit bois conserve sa poésie mystérieuse et résiste aux envahisseurs.
Ô Petit Bois simple et charmant !
Tout au long de la cour lointaine...Le petit bois
Poème de Jean-Claude Martin
L'Estudiant
Le petit bois devient presque sacré
En 1954, le petit bois devint presque sacré. À l'occasion de l'année mariale, il fut habité par une monumentale statue de la Sainte-Vierge, oeuvre du père Max Boucher, sculpteur. L'Estudiant utilise l'expression “Notre sanctuaire marial”. La Vierge devint Notre-Dame du Petit-Bois.
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