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Les cartographes : Essai en quatre parties
Élément graphique

LA ROUTE DE LA CÔTE NORD-OUEST SUIVIE PAR GEORGE VANCOUVER

George Vancouver (1757-1798)

Portrait : George Vancouver

Né en 1757, à King's Lynn, en Angleterre, George Vancouver entre dans la Marine royale à quatorze ans. Dès l'année suivante, en 1772, il part sur le navire de James Cook vers le continent austral. Il fait encore partie de l'équipage de Cook lorsque celui-ci se rend sur la côte nord-ouest de l'Amérique, en 1778. Quand Cook doit s'arrêter à la baie Nootka pour effectuer des réparations au navire, Vancouver et ses compagnons sont les premiers Européens connus à mettre pied à terre sur l'île qui porte son nom. Vancouver obtient son brevet de lieutenant en 1780. Il passe neuf ans sur des navires de combat, la plupart du temps dans la mer des Caraïbes.

Élément graphique : Autochtone de King George's Sound

En 1791, l'Amirauté le désigne pour commander une expédition chargée de cartographier la côte ouest de l'Amérique, entre les parallèles 30º et 60º de latitude Nord. Il doit aussi chercher toute voie navigable qui pourrait éventuellement servir de passage entre le Pacifique et l'Atlantique au nord-ouest. À titre de commissaire, il est chargé, en outre, de rencontrer Francisco de Bodega y Quadra à Nootka pour délimiter les droits territoriaux de l'Angleterre et de l'Espagne à la suite de la convention de la baie Nootka.

Parti d'Angleterre en avril 1791 avec deux navires, Vancouver passe par le cap de Bonne-Espérance, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les îles Sandwich (Hawaï) avant d'atteindre, un an plus tard, la côte ouest de l'Amérique, à environ 100 kilomètres au nord de San Francisco. Durant les trois étés suivants, il parcourt cette côte du sud au nord à plusieurs reprises, effectuant des levés hydrographiques et visitant les inlets qui peuvent offrir un potentiel de passage. Il porte peu d'attention aux rivières, car les montagnes lui laissent croire qu'elles ne sont vraisemblablement pas navigables sur une longue distance à l'intérieur des terres. Il suit en cela l'ordre qu'il a reçu « not to pursue any inlet or river further than it shall appear to be navigable by vessels of such burthen as might safely navigate the pacific ocean » [Traduction libre : « de ne remonter aucun inlet ni rivière plus loin qu'il n'apparaîtra possible aux vaisseaux conçus pour naviguer sans danger sur l'océan Pacifique ».] Mais il ne peut pas suivre cette directive à la lettre, car les innombrables inlets, anses et îles à l'intérieur du détroit de Juan de Fuca et de celui de Georgia l'obligent à utiliser des barques pour effectuer les levés des rives accidentées. Ces petites embarcations, pas plus grandes que bien des canots amérindiens, constituent une tentation pour les Amérindiens à cause des armes et des provisions qu'elles transportent. Vers la fin des explorations, l'équipage doit repousser plusieurs attaques, mais, en général, les relations avec les Amérindiens sont bonnes.

Image: « Near Cooke's Inlet »

Au début de ses explorations, le 22 juin 1792, Vancouver rencontre Alcalà-Galiano et Valdés, deux membres de l'expédition scientifique espagnole de Malaspina. Ils sont ancrés près de la pointe Grey, dans le port actuel de la ville de Vancouver. Les explorateurs échangent des renseignements, puis Vancouver continue vers le nord. Passant le détroit de la Reine-Charlotte, il peut alors confirmer l'insularité de l'île de Vancouver. Il se rend jusqu'au détroit de Burke, au 52º de latitude Nord. De là, il navigue vers le sud jusqu'à Nootka, où il rencontre Bodega y Quadra avec qui il s'entend très bien. Mais les deux hommes ne peuvent remplir leur mission, les informations préalables n'étant pas exactes, et ils remettent la décision de poursuivre leurs recherches entre les mains de leur couronne respective.

Vancouver poursuit ses explorations, cette fois en longeant la côte jusqu'au Mexique. L'année suivante, il remonte le long de la côte de l'actuelle Colombie-Britannique et explore, en juin 1793, le détroit de Dean, quelques semaines avant qu'Alexander Mackenzie y arrive par voie de terre. L'année suivante, au mois d'août 1794, Vancouver met fin à l'exploration de la côte nord-ouest dans une baie de l'île Baranof, dans l'archipel Alexander. Il nomme bien à propos cette baie « Port Conclusion ». Ce commandant autoritaire et exigeant organise une fête pour son équipage en vue de marquer la fin des explorations.

Dès lors, l'explorateur a pu affirmer sans l'ombre d'un doute que l'entrée du passage du Nord-Ouest ne se trouvait pas dans les limites du territoire qu'il a exploré, ce qui est exact. Son expédition a permis de connaître la côte de l'Amérique du Nord du 30º au 56º avec précision. On a dit que c'était un des plus longs voyages d'exploration du siècle; l'expédition avait parcouru quelque 96 200 kilomètres en quatre ans. Outre la côte américaine, Vancouver a profité des hivers passés aux îles Sandwich pour les explorer et en faire aussi un levé détaillé fort utile à tous les navires qui y accosteraient.

Image : Page de titre du récit qu'a écrit Vancouver de son voyage de 1790-1795 Image : Page tirée du récit qu'a écrit Vancouver de son voyage de 1790-1795

« These ideas, not derived from any source of substantial information, have, it is much to be feared, been adopted for the sole purpose of giving unlimited credit to the traditionary exploits of ancient foreigners, and to undervalue the laborious and enterprizing exertions of our own countrymen, in the noble science of discovery.

« Since the vision of the southern continent, [...] has vanished; the pretended discoveries of De Fuca and De Fonte have been revived, in order to prove the existence of a north-west passage. These have been supported by the recent concurring opinions of modern traders, one of whom is said to conceive, that an opening still further to the north is that which De Fuca entered. Under this assertion, should any opening further to the northward be discovered leading to a N.W. passage, the merit of such discovery will necessarily be ascribed to De Fuca, De Fonte, or some other favorite voyager of these closet philosophers. »

(Vancouver 1798, II : 224)

Vancouver rentre en Angleterre en septembre 1795. Il prend sa retraite un mois après son retour et se fixe à Petersham, où il se consacre à la rédaction du récit de son voyage d'exploration. Il est sur le point de l'achever lorsqu'il meurt prématurément en mai 1798; il n'a que 40 ans. Son frère John termine le manuscrit, qui paraîtra quelques mois plus tard.

Chaque année, la Colombie-Britannique organise une cérémonie commémorative sur la tombe de Vancouver au cimetière St. Peter, à Petersham. Enfin, des centaines de toponymes qu'a choisis Vancouver pour décrire la côte ouest de l'Amérique du Nord sont encore utilisés de nos jours et rappellent son expédition.




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