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Interprète

Sir Ernest MacMillan:
Portrait d'un musicien canadien (1893 - 1973)

Maureen Nevins


Le Canadian Trio en répétition, vers le mois d'octobre 1941.
Photo par le Studio Ronny Jaques, Toronto.

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... les Canadiens mettent encore du temps à reconnaître l'excellence de leurs jeunes musiciens jusqu'à ce que d'autres pays apposent sur eux leur cachet d'approbation. Cependant, nous apprenons peu à peu à nous fier à notre propre jugement et à reconnaître comme il se doit un certain nombre de bons artistes originaires de notre pays. 1

Comme il est mentionné précédemment, MacMillan était à la fois un pianiste et un organiste. Son interprétation en 1904 au «Festival of the Lilies» a étonné tant le public que les critiques et a permis d'établir hors de tout doute sa réputation de prodige.

Au cours des mois d'avril et de mai 1919, MacMillan a entrepris sa première tournée de conférences et de récitals, dans les provinces de l'Ouest. Au cours de ses récitals d'orgue, il faisait des observations sur son expérience de prisonnier de guerre.

Il était alors bien connu dans les cercles musicaux de Toronto. On se souvenait bien de ses récitals d'orgue d'avant la guerre. Son récent retour triomphal d'Allemagne, doctorat en main, a rehaussé son image auprès du public et chez ses collègues musiciens. De novembre 1919 à la fin de mars de l'année suivante, il a présenté une série de cinq récitals d'orgue dans le cadre d'un vaste programme de concerts et de conférences organisé par la Canadian Academy of Music.

En janvier 1920, peu après sa nomination au poste d'organiste à l'église commémorative Timothy Eaton, MacMillan a commencé à donner un court récital après chacun des services du dimanche soir. Trois mois plus tard, il a donné un premier récital indépendamment des services et il a continué à en faire autant régulièrement par après. Entre 1923 et 1925, MacMillan a présenté chaque année une série de concerts regroupant uniquement des uvres de Bach. Ces représentations ont attiré des membres de la communauté paroissiale, des musiciens de Toronto et des particuliers ayant de bonnes connaissances en musique.

Au cours des années 1920, il a établi sa réputation non seulement à Toronto mais partout en Ontario et aussi loin qu'à Vancouver. En 1922, il a été invité à jouer au congrès de la National Association of Organists à Chicago. Il était le premier résident canadien à recevoir cet honneur. Sa représentation a suscité des critiques enthousiastes. Cependant, dans ses mémoires, MacMillan mentionne que son exécution a été plutôt mauvaise et il fait l'éloge de celle du Canadien Lynnwood Farnam, qui occupait un poste important dans l'église, à New York. Les deux interprètes étaient considérés comme des organistes de premier ordre en Amérique du Nord. Au cours des deux années suivantes, MacMillan a été souvent invité à présenter des récitals aux États-Unis. La presse américaine l'a surnommé «le Marcel Dupré du Nord», et les critiques étaient toujours élogieuses, ici et ailleurs.

La période la plus active de sa vie en tant qu'organiste de récitals a précédé sa nomination à l'Orchestre symphonique de Toronto, mais il a continué à se produire régulièrement au cours des années 1930 et 1940. Bon nombre de ces récitals ont été radiodiffusés, y compris une série pour le réseau anglais de la Société Radio-Canada en 1938 et une autre pour la station commerciale CKEY de Toronto en 1945. Le récital le plus exigeant qu'a présenté MacMillan a peut-être été celui qu'il a donné à l'assemblée annuelle du Collège royal des organistes en 1935. Chaque année, immédiatement après les examens du Collège, un organiste invité devait interpréter toutes les uvres obligatoires du concours que les candidats avaient été tenus de jouer. L'auditoire regroupait l'élite de la fraternité des organistes de Grande-Bretagne, les candidats à l'examen et des membres du grand public. C'était un grand honneur qu'être l'organiste invité à ces occasions.

Les derniers récitals publics de MacMillan ont eu lieu au début des années 1950. D'après son fils Keith, c'est à ce moment que MacMillan a réfléchi à sa carrière d'organiste de récital. Pour lui, il importait de décider s'il devait consacrer davantage de temps à l'instrument et reprendre sa carrière d'organiste ou l'abandonner au profit de la multitude d'autres responsabilités et tâches auxquelles il s'était engagé. Il choisit la deuxième option.

MacMillan n'a jamais eu l'intention de devenir un pianiste de concert bien qu'il aimât jouer de la musique de chambre. D'après les informations rassemblées sur sa carrière de pianiste, il a présenté une centaine de concerts et de récitals entre les années 1920 et les années 1950. Il a commencé à jouer avec le Quatuor à cordes de l'Académie en 1919 et au début des années 1920, il a joué avec le Quatuor à cordes de Toronto et le réputé Quatuor à cordes Hart House, fondé par l'honorable Vincent Massey et son épouse. Parmi les uvres interprétées régulièrement, mentionnons le Quintette en fa mineur de César Franck. Il a quelquefois joué avec le Quatuor à cordes du Conservatoire et, à une occasion, il s'est joint au Quatuor à cordes de McGill, à Montréal, au début des années 1940.

MacMillan a souvent été accompagnateur au cours de récitals donnés par des chanteurs réputés tels que Emmy Heim, Lois Marshall, James Campbell McInnes et Ernesto Vinci. Par son uvre, McInnes a largement contribué à l'amélioration de la vie musicale de Toronto. Il a présenté dans la série de concerts «Tuesday Nine O'Clocks» des programmes inhabituels regroupant des uvres vocales et de musique de chambre peu connues. MacMillan a rencontré Emmy Heim en 1934 au cours de sa première visite au Canada. Elle a chanté pour lui et pour quelques amis et, à la suite de l'accueil chaleureux qu'elle a reçu, elle a fait ses débuts au Canada en octobre de la même année avec MacMillan comme accompagnateur. Il semble qu'il soit devenu son favori et que les relations entre les deux artistes ait eu un caractère unique. Une fois, alors qu'il avait accompagné une autre chanteuse réputée au cours d'un récital, elle l'a accusé de lui avoir été «infidèle».

Au début des années 1940, MacMillan s'est engagé dans ce qui allait être sa plus importante entreprise dans le domaine de la musique de chambre, en collaboration avec Kathleen Parlow et Zara Nelsova. Les trois musiciens ont formé le réputé Canadian Trio, géré par Oxford University Press. Le groupe s'est souvent produit à Toronto et ailleurs. MacMillan a également fait équipe avec Mme Parlow pour former le Canadian Duo. Le réseau anglais de la Société Radio-Canada a diffusé un certain nombre de leurs représentations. À une occasion (en novembre 1942), le Trio a interprété le Concerto en do majeur, op. 56, de Beethoven avec l'Orchestre symphonique de Toronto au Massey Hall.

Notes

1. Traduction de : Ernest MacMillan, «Music Concert Performance», dans Encyclopedia Canadiana (1958), vol. 7, p. 225.


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