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Sir Ernest MacMillan:
Portrait d'un musicien canadien (1893 - 1973)

Maureen Nevins


Délégué du Canada à l'Assemblée générale du Conseil international de la musique, Maison Unesco, Paris, le 22 octobre 1958.
Photo par l'Unesco.


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À une époque où les gouvernements de pratiquement tous les pays civilisés se préoccupent de diffuser et de promouvoir les produits culturels nationaux, nous traînons toujours lamentablement derrière. Nous perdons plus que nous ne pensons. 1

MacMillan s'est occupé de questions administratives pendant la majeure partie de sa carrière - il a organisé des ch urs, des concerts et des activités spéciales, il a travaillé pour divers comités, commissions et organisations. À titre de directeur du Conservatoire, il devait également s'acquitter d'obligations n'ayant pas trait à la musique. Vers la fin des années 1940, MacMillan a accepté des tâches additionnelles, en relation avec l'Association des compositeurs, auteurs et éditeurs du Canada (CAPAC), le Conseil canadien de la musique, le Centre de musique canadienne et, finalement, le Conseil des Arts du Canada.

MacMillan a participé à la fondation du Conseil canadien de la musique en 1946. Lorsque, en 1944, le comité de la Chambre des communes chargé de la reconstruction d'après-guerre a été prêt à écouter des porte- parole de toutes les sphères d'activité, il n'existait aucune organisation pour prendre la parole au nom des musiciens canadiens. MacMillan, après avoir été contacté par des personnes intéressées, s'est empressé de former un comité et de présenter un rapport sur les problèmes et les espoirs des milieux musicaux. Il a demandé à Charles Peaker d'assumer la présidence. Quelques mois plus tard, vingt personnes se sont réunies à Toronto et ont décidé d'adopter comme nom le Conseil canadien de la musique. L'année suivante, Peaker a donné sa démission, et MacMillan l'a remplacé. L'organisation avait comme buts de fournir des renseignements sur la musique au Canada, de représenter les milieux musica1ux auprès des gouvernements et des organisations internationales et de contribuer à l'avancement de la musique au Canada. Lorsque le Conseil a reçu une charte fédérale en 1949, MacMillan en est devenu le président. Il l'est demeuré jusqu'à sa retraite en 1966.

Avant la création du Conseil des Arts du Canada, qui est un organisme subventionnaire, le Conseil canadien de la musique a réalisé de nombreux projets remarquables. En 1955, il a publié le livre Music in Canada, édité par MacMillan, qui comporte 18 chapitres sur des aspects précis de la musique rédigés par des spécialistes. Ce document est la première vue d'ensemble exhaustive de la scène musicale au Canada. Un an plus tard, le Conseil a publié le premier numéro du Canadian Music Journal, qui a été le premier périodique canadien de grande qualité traitant de musique. Le projet le plus important et le plus ambitieux du Conseil a été l'établissement, en 1959, du Centre de musique canadienne, soit une bibliothèque et un centre d'information voués à la diffusion et à la promotion de la musique canadienne; à noter que cet organisme est toujours florissant.

Le Conseil canadien de la musique est devenu le comité canadien du Conseil international de la musique en 1952 et du Conseil interaméricain de la musique (CIDEM) en 1959. On compte désormais parmi ses membres des particuliers et des organisations.

De 1947 à 1969, MacMillan a été président de la CAPAC. En plus des fonctions principales de l'organisation, soit délivrer des licences pour les représentations et recueillir et distribuer les redevances, la CAPAC a offert un appui aux milieux musicaux canadiens de diverses façons. Son magazine mensuel bilingue, The Canadian Composer et Le Compositeur canadien, a paru pour la première fois en 1965 et a été publié jusqu'en 1990, lorsqu'il a été remplacé par Canadian Composer et Compositeur canadien, magazine publié séparément en français et en anglais par la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN).

À la suite de la hausse de la rémunération des membres de l'organisation, le nombre de compositeurs canadiens a grandement augmenté. MacMillan a fait beaucoup pour défendre les droits des compositeurs, mais cette facette de son uvre n'est pas bien connue; cependant, en 1957, la Société allemande pour les droits liés à la représentation musicale et à la reproduction mécanique (GEMA) lui a décerné la médaille Richard Strauss «en reconnaissance de ses services remarquables pour la protection du droit d'auteur». Malgré son amour de la musique dite «sérieuse», MacMillan s'est également dévoué pour l'avancement et la reconnaissance des compositeurs de musique populaire.

Lorsque le Conseil des Arts du Canada a été créé en 1957, MacMillan faisait partie des membres fondateurs. On peut retracer les origines du Conseil jusqu'à la période suivant la fin de la Deuxième Guerre mondiale, alors qu'une organisation de bénévoles, le Conseil canadien des Arts, composée de personnalités du monde artistique, de protecteurs des arts et de groupes culturels, a été établie. Ce conseil voulait qu'une commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, de la littérature et des sciences soit mise sur pied. En fait, la Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, lettres et sciences au Canada (communément appelée la Commission Massey) a été établie en 1949 sous la présidence de Vincent Massey. D'août 1949 à juillet 1950, la Commission a tenu un peu partout au Canada des audiences publiques auxquelles la plupart des 450 mémoires présentés ont été exposés, et elle a invité des spécialistes dans différents domaines à effectuer des études spéciales. L'une de ces études, portant sur la musique, a été rédigée par MacMillan. En 1951, la Commission a publié un rapport qui est considéré comme un document de la plus haute importance dans l'histoire culturelle du Canada, étant donné que l'on y préconise le principe de l'appui du gouvernement fédéral aux activités culturelles et propose l'établissement d'un Conseil des Arts du Canada. Le Conseil avait comme objectifs principaux d'encourager et de promouvoir l'étude, l'appréciation et la production d' uvres artistiques. MacMillan a travaillé en étroite collaboration avec des figures connues telles que Brooke Claxton, Georges P. Vanier et Albert Trueman, également membres du Conseil. MacMillan a été nommé au Conseil et il a assumé deux mandats de trois ans chacun. Ses conseils étaient particulièrement recherchés non seulement à cause de son expérience et de sa réputation, mais aussi parce qu'il était l'un des rares artistes professionnels actifs parmi les membres du Conseil.

Notes

1. Traduction de : MacMillan, «Some Problems of the Canadian Composer», p. 13.


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