Les résultats montrent que la télévision est la principale source d'information pour une bonne minorité d'électeurs canadiens (34 %). Près de 3 répondants sur 10 (29 %) lisent principalement les nouvelles en ligne – notamment dans les applications mobiles –, et un peu moins de 1 répondant sur 5 (16 %) consulte les médias sociaux, surtout des publications d'organismes de presse. Dans une moindre mesure, certains répondants se tournent vers la radio (8 %), les publications de leurs amis ou de leur famille sur les médias sociaux (7 %) et les journaux ou les magazines imprimés (3 %).
Quelques différences notables entre les sous-groupes :
Les hommes sont plus susceptibles de consulter les nouvelles en ligne (36 %) que les femmes (22 %). Les femmes sont quant à elles plus portées à consulter les publications de leurs amis et de leur famille ou d'organismes de presse dans les médias sociaux (28 %) que les hommes (17 %).
Les électeurs de 55 ans et plus sont plus susceptibles de se tourner vers la télévision comme principale source d'information (52 %) que les électeurs de 35 à 54 ans (31 %) et de 18 à 34 ans (13 %). Ils sont aussi ceux qui consultent le moins les nouvelles en ligne (21 %), comparativement aux électeurs de 18 à 34 ans (32 %) et de 35 à 54 ans (35 %).
Près de la moitié (47 %) des répondants de 18 à 34 ans indiquent que les médias sociaux sont leur principale source d'information, que ce soit les publications de leurs amis et de leur famille (16 %) ou celles d'organismes de presse (31 %), contre 21 % chez les 35 à 54 ans et 8 % chez les 55 ans et plus.
Les répondants ayant une formation universitaire sont ceux qui se tournent le moins vers la télévision (27 %) et plutôt vers l'Internet (35 %) comme source principale d'information; chez les répondants ayant au plus un diplôme d'études secondaires, la télévision l'emporte à 45 %, contre 16 % pour les actualités en ligne; et 40 % des répondants ayant une formation collégiale ou professionnelle se fient à la télévision, et 25 %, à l'Internet.
La télévision est plus populaire chez les électeurs immigrants (35 %) que chez les électeurs non immigrants (28 %).
Les votants assidus regardent plus souvent la télévision que les votants occasionnels pour s'informer (37 % contre 26 %) et consultent plus les journaux et les magazines imprimés (4 % contre 1 %).
Par opposition, les votants occasionnels se fient plus souvent que les votants assidus aux publications de leur famille et de leurs amis (13 % contre 6 %) ou d'organismes de presse (20 % contre 15 %) dans les médias sociaux.
Intérêt politique
La majorité des électeurs se disent intéressés par la politique (72 %), dont 22 %, très intéressés et 49 %, plutôt intéressés. En revanche, 28 % des électeurs affirment ne pas l'être : 22 % se disent peu intéressés et 6 %, pas du tout intéressés.
Comparaison de l'intérêt des sous-groupes pour la politique :
Les hommes (79 %) sont plus intéressés par la politique que les femmes (65 %).
Les électeurs de 55 ans et plus (77 %) le sont plus que ceux de 35 à 54 ans (70 %) et de 18 à 34 ans (66 %).
Les personnes ayant une formation universitaire (80 %) le sont plus que celles ayant au plus un diplôme d'études secondaires (59 %) ou une formation collégiale ou professionnelle (66 %).
Les Albertains (79 %) le sont plus que les électeurs du Canada atlantique (66 %), des Prairies (72 %), du Québec (64 %) et de la Colombie-Britannique (71 %).
Les électeurs ontariens (77 %) le sont plus que ceux du Canada atlantique et du Québec.
Les électeurs handicapés (78 %) le sont plus que ceux qui n'ont pas de handicap (71 %).
Les votants assidus (76 %) le sont plus que les votants occasionnels (56 %).
Les personnes qui ne croient pas aux théories conspirationnistes (77 %) le sont plus que celles qui ont quelques croyances conspirationnistes (62 %) ou de fortes croyances conspirationnistes (72 %).
Confiance dans les institutions canadiennes
On a demandé aux répondants s ansils font confiance à six institutions canadiennes, listées aléatoirement. Des institutions présentées, Élections Canada était l ansune des plus fiables selon les répondants. En effet, un peu plus des trois quarts (78 %) lui font beaucoup (27 %) ou assez confiance (51 %). Très peu de répondants ont dit lui faire peu confiance (19 %) contrairement aux autres institutions, dont les résultats vont de 26 % à 60 %.
Les électeurs font aussi beaucoup confiance à la police (74 %), mais nettement moins aux gouvernements provinciaux (55 %), aux médias (55 %) et au gouvernement fédéral (54 %). Les grandes entreprises et sociétés sont les institutions en lesquelles le moins de répondants (38 %) ont beaucoup ou assez confiance.
Comparaison de la confiance des sous-groupes envers Élections Canada[1]:
Les hommes (80 %) lui font plus confiance que les femmes (76 %).
Les électeurs de 55 et plus (82 %), plus que ceux de 35 à 54 ans (74 %) et de 18 à 34 ans (76 %).
Les personnes ayant une formation universitaire (83 %), plus que celles ayant au plus un diplôme d'études secondaires (70 %) ou une formation collégiale ou professionnelle (75 %).
Les électeurs immigrants (83 %), plus que les électeurs non immigrants (77 %).
Les électeurs sans handicap (79 %), plus que ceux ayant un handicap (70 %).
Les votants assidus (82 %), plus que les votants occasionnels (64 %).
Les personnes qui n'ont pas de croyances conspirationnistes (90 %) plus que celles qui ont quelques croyances conspirationnistes (73 %) ou de fortes croyances conspirationnistes (60 %).
Opinions sur l'équité de l'élection fédérale
De manière générale, la majorité des électeurs croient qu'Élections Canada gère les élections de façon équitable (87 %) : 44 % croient que le processus est très équitable et 42 %, plutôt équitable. Moins de 1 électeur sur 10 (8 %) croit que les élections sont gérées de façon inéquitable : 6 % croient que le processus est plutôt inéquitable et 2 %, très inéquitable. Enfin, 5 % des répondants ne savaient pas quoi répondre.
Comparaison de la foi des sous-groupes en l'équité du processus électoral d'Élections Canada :
Les électeurs âgés de 55 ans et plus (90 %) croient plus en l'équité du processus que ceux âgés de 35 à 54 ans (85 %) et de 18 à 34 ans (84 %).
Les personnes ayant une formation universitaire (91 %) y croient plus que celles ayant au plus un diplôme d'études secondaires (79 %) ou une formation collégiale ou professionnelle (85 %).
Les Ontariens (90 %) y croient plus que les Québécois (85 %) et les Albertains (79 %).
Les non-Autochtones (87 %) y croient plus que les Autochtones (77 %).
Les électeurs sans handicap (87 %) y croient plus que ceux ayant un handicap (82 %).
Les votants assidus (90 %) y croient plus que les votants occasionnels (75 %).
Les personnes qui n'ont pas de croyances conspirationnistes (95 %) y croient plus que celles qui ont quelques croyances conspirationnistes (82 %) ou de fortes croyances conspirationnistes (76 %).
Raisons de la méfiance envers Élections Canada
Lorsqu'on a demandé aux répondants qui croient qu'Élections Canada gère les élections de façon inéquitable s'ils avaient une raison précise pour penser cela, un tiers ont indiqué n'avoir aucune raison particulière (35 %). Parmi ceux qui avaient une raison, 1 personne sur 10 a dit s'inquiéter de l'intégrité et de la sûreté du vote (10 %) et juger inéquitable la distribution régionale des sièges (9 %). Dans une proportion plus petite, certaines personnes ont dit ne pas faire confiance aux gouvernements, au système politique ou aux politiciens (8 %), douter de l'équité du système (8 %), être insatisfaites des services électoraux (4 %) ou déçues des résultats de l'élection (2 %).
Quelques différences notables entre les sous-groupes :
Sont plus nombreux à n'avoir aucune raison particulière de croire à l'iniquité des élections les électeurs de 35 à 54 ans (43 %) que ceux de 18 à 34 ans (27 %); les Québécois (55 %) que les Ontariens (20 %); les personnes ayant une formation collégiale ou professionnelle (47 %) que celles ayant un diplôme universitaire (29 %) ou au plus un diplôme d'études secondaires (28 %).
Les répondants des Prairies (22 %) sont plus nombreux que ceux du Québec (3 %) et de l'Ontario (5 %) à justifier leur position par le manque d'équité dans la distribution régionale des sièges. Les répondants de l'Alberta (17 %) sont plus nombreux que ceux du Québec à être de cet avis.
Les électeurs ayant un handicap (13 %) sont plus nombreux que ceux sans handicap (2 %) à justifier leur position par mécontentement quant aux services électoraux.
Les votants assidus (14 %) sont plus nombreux que les votants occasionnels (2 %) à douter de l'intégrité et de la sûreté du processus électoral.
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (17 %) ont été plus nombreuses que celles qui n'ont que quelques croyances conspirationnistes (4 %) à douter de l'intégrité et de la sûreté du processus électoral.
De leur côté, les personnes n'ayant que quelques croyances conspirationnistes (43 %) ont été plus nombreuses que celles ayant de fortes croyances conspirationnistes (24 %) à n'avoir aucune raison justifiant leur position.
Entrave au processus électoral
En général, les répondants croient que la diffusion de fausses informations en ligne est ce qui pourrait avoir le plus de répercussions sur l'élection fédérale. En effet, les trois quarts des Canadiens (78 %) croient que cela pourrait avoir un impact majeur (40 %) ou modéré (37 %) sur les résultats de la prochaine élection fédérale. Trois électeurs sur cinq (61 %) croient que les pays ou les groupes étrangers qui utilisent les médias sociaux et d'autres moyens pour influencer l'opinion politique des Canadiens pourraient aussi avoir un impact majeur (22 %) ou modéré (39 %) à ce chapitre. Enfin, plus de la moitié des Canadiens sondés (55 %) croient que le piratage, par des pays ou des groupes étrangers, des systèmes informatiques utilisés pour la conduite de l'élection pourrait avoir un impact majeur (24 %) ou modéré (31 %).
Les sous-groupes suivants sont plus portés à croire que « le piratage, par des pays ou des groupes étrangers, des systèmes informatiques utilisés pour la conduite de l'élection » pourrait avoir un impact modéré ou majeur sur le résultat de la prochaine élection fédérale :
Les personnes ayant une formation collégiale ou professionnelle (59 %) plus que celles ayant un diplôme universitaire (52 %);
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (73 %) plus que celles qui n'en ayant pas (48 %) ou n'en ayant que quelques-unes (54 %).
Les sous-groupes suivants sont plus portés à croire que « les pays ou les groupes étrangers qui utilisent les médias sociaux et d'autres moyens pour influencer l'opinion politique des Canadiens » pourraient avoir un impact modéré ou majeur sur le résultat de la prochaine élection fédérale :
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (72 %) plus que celles n'en ayant pas (60 %) ou n'en ayant que quelques-unes (58 %).
Les sous-groupes suivants sont plus portés à croire que « la diffusion de fausses informations en ligne » pourrait avoir un impact modéré ou majeur sur le résultat de la prochaine élection fédérale :
Les femmes (79 %) plus que les hommes (76 %);
Les électeurs de 18 à 34 ans (84 %) plus que ceux de 55 ans et plus (76 %) et de 35 à 54 ans (75 %);
Les personnes ayant un diplôme universitaire (81 %) plus que celles ayant au plus un diplôme d'études secondaires (69 %);
Les personnes qui n'ont pas de croyances conspirationnistes (80 %) et celles qui ont de fortes croyances conspirationnistes (83 %) plus que celles qui n'en ont que quelques-unes (73 %).
Sûreté du système électoral au Canada
Les trois quarts (74 %) des électeurs croient qu'en général, le processus de vote au Canada est sûr et fiable, tandis que 17 % croient qu'il est vulnérable à la fraude, et 9 % ne savent pas quoi répondre.
Les sous-groupes suivants ont plus tendance à avoir foi en la sûreté et la fiabilité du système électoral :
Les hommes (77 %) plus que les femmes (72 %);
Les électeurs de 55 ans et plus (81 %) plus que ceux de 35 à 54 ans (70 %) et de 18 à 34 ans (71 %);
Les personnes ayant un diplôme universitaire (80 %) plus que celles ayant au plus un diplôme d'études secondaires (66 %) ou ayant une formation collégiale ou professionnelle (71 %);
Les non-Autochtones (75 %) plus que les Autochtones (63 %);
Les électeurs sans handicap (75 %) plus que ceux ayant un handicap (69 %);
Les votants assidus (79 %) plus que les votants occasionnels (59 %);
Les personnes n'ayant aucune croyance conspirationniste (88 %) plus que celles ayant quelques croyances conspirationnistes (69 %) et de fortes croyances conspirationnistes (54 %).
Sûreté du vote par la poste
La moitié des répondants jugent que le vote par la poste est sûr et fiable (51 %), tandis que le tiers juge qu'il est vulnérable à la fraude (32 %), et 17 % ne savent pas quoi répondre.
Les sous-groupes suivants ont plus tendance à avoir foi en la sûreté et en la fiabilité du vote par la poste :
Les hommes (54 %) plus que les femmes (48 %);
Les électeurs de la Colombie-Britannique (64 %) plus que ceux du Québec (42 %), de l'Ontario (51 %), des Prairies (53 %), de l'Alberta (46 %) et des territoires (42 %). Les électeurs du Canada atlantique (58 %) sont aussi plus nombreux à juger que le vote par la poste est sûr et fiable que ceux du Québec, de l'Ontario, de l'Alberta et des territoires;
Les personnes ayant un diplôme universitaire (58 %) plus que celles ayant au plus un diplôme d'études secondaires (39 %) ou une formation collégiale ou professionnelle (45 %);
Les votants assidus (53 %) plus que les votants occasionnels (40 %);
Les personnes qui n'ont pas de croyances conspirationnistes (69 %) plus que celles ayant quelques croyances conspirationnistes (40 %) ou de fortes croyances conspirationnistes (32 %).
Types de fraude électorale
On note que 2 électeurs sur 5 (39 %) croient que des personnes se font passer pour une autre lors du vote à l'élection fédérale; 1 électeur sur 3 (35 %), que des personnes votent sans être citoyennes canadiennes; 3 électeurs sur 10 (29 %), que des personnes votent plus d'une fois; et un quart (25 %) des électeurs, que des personnes volent ou modifient des bulletins de vote après qu'ils ont été déposés dans l'urne.
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire que des personnes se font souvent ou parfois passer pour une autre :
Les femmes (42 %) plus que les hommes (34 %);
Les électeurs de 18 à 34 ans (43 %) plus que ceux de 55 ans et plus (34 %);
Les électeurs de l'Alberta (47 %) et du Québec (46 %) plus que ceux du Canada atlantique (32 %), de l'Ontario (37 %), des Prairies (34 %), de la Colombie-Britannique (30 %) et des territoires (29 %);
Les personnes ayant une formation collégiale ou professionnelle (44 %) plus que celles ayant un diplôme universitaire (35 %);
Les électeurs non immigrants (40 %) plus que les électeurs immigrants (33 %);
Les votants occasionnels (47 %) plus que les votants assidus (36 %);
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (66 %) plus que celles n'ayant aucune croyance conspirationniste (24 %) ou que quelques croyances conspirationnistes (45 %).
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire que des non-citoyens votent souvent ou parfois à l'élection fédérale :
Les électeurs de l'Alberta (43 %) plus que ceux du Canada atlantique (26 %), du Québec (35 %), de l'Ontario (36 %) et de la Colombie-Britannique (30 %);
Les personnes ayant une formation collégiale ou professionnelle (38 %) plus que celles ayant un diplôme universitaire (32 %);
Les électeurs non immigrants (36 %) plus que les électeurs immigrants (28 %);
Les votants occasionnels (39 %) plus que les votants assidus (34 %);
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (62 %) plus que celle n'en ayant aucune (21 %) ou n'en ayant que quelques-unes (38 %).
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire que, souvent ou parfois, certaines personnes votent plus d'une fois à l'élection fédérale :
Les électeurs de 18 à 34 ans (34 %) plus que ceux de 55 ans et plus (25 %);
Les électeurs de l'Alberta (36 %) et du Québec (35 %) plus que ceux du Canada atlantique (23 %), de l'Ontario (28 %), des Prairies (28 %), de la Colombie-Britannique (23 %) et des territoires (8 %);
Les personnes ayant au plus un diplôme d'études secondaires (34 %) et celles ayant une formation collégiale ou professionnelle (32 %) plus que celles ayant un diplôme universitaire (26 %);
Les votants occasionnels (38 %) plus que les votants assidus (27 %);
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (58 %) plus que celles n'en ayant aucune (14 %) ou n'en ayant que quelques-unes (32 %).
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire que, souvent ou parfois, certaines personnes volent ou modifient des bulletins de vote après qu'ils ont été déposés dans l'urne à l'élection fédérale :
Les électeurs âgés de 18 à 34 ans (34 %) comparativement à ceux de 55 ans et plus (15 %) et de 35 à 54 ans (28 %);
Les personnes ayant au plus un diplôme d'études secondaires (32 %) plus que celles ayant un diplôme universitaire (21 %);
Les votants occasionnels (38 %) plus que les votants assidus (21 %);
Les personnes ayant de fortes croyances conspirationnistes (55 %) plus que celles n'en ayant aucune (10 %) ou n'en ayant que quelques-unes (27 %).
Croyances conspirationnistes
En tout, moins de la moitié des répondants croient en chacune des théories conspirationnistes présentées : 2 électeurs sur 5 (40 %) croient que certains événements importants sont le résultat de l'activité d'un petit groupe qui manipule secrètement les événements mondiaux; 3 électeurs sur 10 (30 %), que des expériences portant sur de nouveaux médicaments ou de nouvelles technologies sont couramment menées sur le public à leur insu ou sans leur consentement; et 17 %, que le gouvernement tente de dissimuler le lien entre les vaccins et l'autisme.
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire qu'il est tout à fait ou probablement vrai que certains événements importants sont le résultat de l'activité d'un petit groupe qui manipule secrètement les événements mondiaux :
Les personnes ayant au plus un diplôme d'études secondaires (51 %) plus que celles ayant une formation collégiale ou professionnelle (41 %) et un diplôme universitaire (35 %);
Les Autochtones (49 %) plus que les non-Autochtones (39 %);
Les électeurs immigrants (47 %) plus que les électeurs non immigrants (39 %);
Les électeurs ayant un handicap (46 %) plus que ceux sans handicap (39 %);
Les votants occasionnels (49 %) plus que les votants assidus (37 %).
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire qu'il est tout à fait ou probablement vrai que des expériences portant sur de nouveaux médicaments ou de nouvelles technologies sont couramment menées sur le public à son insu ou sans son consentement :
Les électeurs de 18 à 34 ans (34 %) et de 35 à 54 ans (36 %) plus que ceux de 55 ans et plus (23 %);
Les personnes ayant au plus un diplôme d'études secondaires (37 %) plus que celles ayant une formation collégiale ou professionnelle (34 %) et un diplôme universitaire (26 %);
Les Autochtones (44 %) plus que les non-Autochtones (30 %);
Les électeurs immigrants (40 %) plus que les électeurs non immigrants (29 %);
Les électeurs ayant un handicap (41 %) plus que ceux sans handicap (29 %);
Les votants occasionnels (45 %) plus que les votants assidus (26 %).
Les sous-groupes suivants sont les plus portés à croire qu'il est tout à fait ou probablement vrai que le gouvernement tente de dissimuler le lien entre les vaccins et l'autisme :
Les électeurs de 35 à 54 ans (21 %) plus que ceux de 18 à 34 ans (17 %) et de 55 ans et plus (12 %);
Les électeurs de l'Ontario (19 %) plus que ceux du Québec (14 %) et des Prairies (14 %);
Les personnes ayant au plus un diplôme d'études secondaires (21 %) plus que celles ayant un diplôme universitaire (14 %);
Les Autochtones (26 %) plus que les non-Autochtones (16 %);
Les électeurs immigrants (23 %) plus que les électeurs non immigrants (15 %);
Les électeurs ayant un handicap (22 %) plus que ceux sans handicap (16 %);
Les votants occasionnels (31 %) plus que les votants assidus (13 %).
Scénarios pour une élection pendant la pandémie : résultats d'une analyse conjointe
Objectifs
Dans la dernière section du sondage étaient proposés six scénarios hypothétiques décrivant les jours suivant la prochaine élection générale; ce sont donc plus de 14 000 scénarios qui ont été testés par l'ensemble des répondants. L'analyse conjointe permet de dégager des tendances dans les réponses en simulant des situations où peuvent survenir plusieurs événements.
Les scénarios supposaient une grande participation au vote par la poste et la survenue d'événements qui pourraient inspirer ou briser la confiance des électeurs dans les résultats de l'élection. Chacun d'entre eux présentait une combinaison aléatoire d'éléments choisis en fonction de quatre attributs[2]:
Annonce tardive des résultats: Par exemple, trois, cinq ou sept jours s'écoulent avant l'annonce des résultats de l'élection.
Sources d'information et de désinformation : Par exemple, une rumeur voulant que des gens aient voté deux fois circule, ce qui pourrait éveiller les soupçons quant à l'intégrité du vote par la poste; la source pouvait être soit un reportage neutre ou une rumeur négative circulant dans les médias sociaux.
Messages d'Élections Canada : Par exemple, Élections Canada diffuse un message rassurant ou complexe au sujet de l'intégrité du vote par la poste, ou n'en diffuse pas du tout.
Réaction d'un parti : Par exemple, le parti appuyé par le répondant a soit accepté, soit contesté les résultats de l'élection.
Pour chaque scénario, les répondants devaient indiquer leur degré de confiance quant à la fiabilité des résultats sur une échelle de quatre points (grande confiance, assez grande confiance, pas beaucoup de confiance ou aucune confiance).
Nous appuyant sur les principes de la méthode conjointe, tant pour le sondage que l'analyse, et de multiples modèles logistiques ordonnés, nous avons examiné les attributs qui avaient le plus ou le moins d'incidence sur le degré de confiance des électeurs.
Aperçu des résultats
Règle générale, dans plus de deux tiers (69 %) des scénarios testés, les répondants faisaient confiance aux résultats de l'élection, et 22 % de ces mêmes scénarios inspiraient une grande confiance chez les répondants. En revanche, dans un quart des scénarios (25 %), les répondants ne faisaient pas beaucoup confiance aux résultats, et 6 % n'avaient aucune confiance.
Fait notable, la moitié des répondants (50 %) ont exprimé avoir le même degré de confiance – positive ou négative – pour l'ensemble des scénarios présentés, quels que soient les changements apportés aux attributs. Ces observations suggèrent qu'il existe déjà une certaine confiance ou un manque de confiance chez les électeurs. Une fois les données compilées, les résultats s'en trouvent un peu faussés et penchent un peu plus du côté de la confiance que du manque de confiance : de tous les répondants, 13 % ont toujours dit avoir une grande confiance dans les résultats, quel que soit le scénario, et 23 %, une assez grande confiance; 9 % ont toujours dit ne pas avoir beaucoup confiance, et 3 %, aucune confiance[3].
Les répondants qui ont indiqué avoir une grande confiance quel que soit le scénario étaient souvent des hommes d'un certain âge ayant un assez haut niveau d'éducation et étaient peu susceptibles d'avoir des croyances conspirationnistes. À l'opposé, les répondants disant n'avoir confiance dans aucun des scénarios avaient tendance à être jeunes, moins scolarisés et étaient beaucoup plus susceptibles d'avoir des croyances conspirationnistes (aucune différence majeure entre les genres n'a été relevée dans ce groupe).
Effets des attributs sur la confiance des électeurs
En examinant séparément les attributs de chaque scénario, nous avons constaté que seulement deux des quatre influençaient le degré de confiance dans les résultats de l'élection : les messages d'Élections Canada et les décisions du parti appuyé.
La diffusion d'un message d'Élections Canada améliore le degré de confiance de façon significative plus que l'absence de message : les scénarios dans lesquels Élections Canada publiait un message ont connu une augmentation de quatre points de pourcentage comparativement aux scénarios où il n'y avait aucun message. Les messages simples ont plus d'impact que les messages complexes; on note une augmentation de cinq points de pourcentage dans la confiance des électeurs comparativement aux scénarios où EC ne diffusait aucun message[4]
Le fait que le parti politique appuyé par le répondant accepte les résultats de l'élection semble aussi mettre les gens plus en confiance : on remarque une augmentation de 2,4 points de pourcentage dans le degré de confiance dans ces scénarios, comparativement à ceux où les résultats sont contestés[5].
Nous avons également constaté que l'attente de trois jours à une semaine pour l'annonce des résultats de l'élection n'a pas d'effet significatif sur le degré de confiance des électeurs, pas plus qu'une rumeur au sujet de l'intégrité du vote par la poste, quelle que soit la source (médias sociaux ou nouvelles); la figure 11 illustre ces relations.
Les messages d'Élections Canada et les décisions des partis politiques n'ont pas amélioré le degré de confiance de tous les sous-groupes. En effet, aucun des attributs n'a eu d'effet sur la confiance des répondants qui ne croyaient pas déjà qu'Élections Canada mène les élections de façon équitable. Ainsi, si les messages d'Élections Canada peuvent grandement influencer la confiance d'un électeur dans les résultats d'une élection en particulier, cette influence se limite généralement aux personnes qui croient déjà en l'équité du processus (personnes qui ont répondu « plutôt équitable » ou « très équitable », soit 87 % des répondants).
Quoi qu'il en soit, chez les répondants dont la confiance pouvait être ébranlée, on constate que la combinaison de messages d'Élections Canada et de l'acceptation des résultats par le parti politique appuyé a un effet positif. À l'inverse, dans les scénarios où Élections Canada ne diffuse pas de message et où le parti politique conteste les résultats, une proportion largement plus petite de répondants avait confiance dans les résultats.
La figure 12 illustre le degré de confiance des répondants en fonction de différents scénarios, de celui qui leur en inspire le plus à celui qui leur en inspire le moins. Entre ces deux extrêmes figurent les six combinaisons d'attributs qui influencent la confiance des répondants (les messages d'Élections Canada et la réaction des partis). Les attributs qui n'influencent pas le degré de confiance (résultats tardifs et rumeurs) figurent uniquement dans le premier et le dernier scénario.
De tous les scénarios présentés, celui qui inspire le moins confiance compte près de deux fois plus de personnes non confiantes (39 %) que celui qui inspire le plus confiance, en lequel seulement 20 % des répondants ne sont pas confiants.
Soulignons le fait que le « meilleur » scénario comprend l'annonce des résultats cinq jours après le scrutin, le laps de temps le plus court proposé étant de trois jours. En outre, l'existence de rumeurs dans les réseaux sociaux, tant dans le « meilleur » que le « pire » scénario, montre que le degré de confiance ne dépend ni du temps qu'il faut pour annoncer les résultats ni de la source des rumeurs.
Footnotes
[1] Le degré de confiance de chaque sous-groupe envers d'autres institutions est illustré dans les graphiques.
[2] Pour connaître les détails et les formulations exactes, voir la question 13 du sondage (annexe B).
[3] Cette indéfectibilité est très présente chez les personnes qui ont donné des réponses extrêmes relativement à l'équité des élections : la moitié (51 %) des répondants qui jugent que les élections sont menées de façon très équitable n'ont changé d'opinion dans aucun des six scénarios; il en va de même pour 80 % de ceux qui jugent que les élections sont menées de façon très inéquitable. Il y a une corrélation significative entre les réponses aux deux questions (r (7 334) = 0,58, p < 0,001). Il est possible que certains répondants aient seulement choisi de répondre la même chose partout; toutefois, leurs réponses n'étaient pas aléatoires, et elles reflètent leur très haute ou très faible estime en l'administration électorale canadienne.
[4] Un test d'indépendance de deuxième ordre de Rao-Scott (une application générale du test du khi-carré de Pearson) a mis en lumière l'importante différence entre la proportion de personnes ayant confiance (« une grande confiance » + « une assez grande confiance ») dans les résultats après avoir reçu un message, comparativement aux personnes qui n'en ont pas reçu (F (2, 14,761) = 23,74, p < 0,001). On note également une grande différence entre la proportion de personnes confiantes (« une grande confiance » + « une assez grande confiance ») ayant reçu un message simple et celles n'en ayant pas reçu ou en ayant reçu un complexe (F (2, 14,761) = 8,71, p = 0,003).
[5] Un test d'indépendance de deuxième ordre de Rao-Scott a mis en lumière la différence importante dans la population entre les personnes qui ont confiance dans les résultats (« une grande confiance » + « une assez grande confiance ») et dont le parti politique appuyé a décidé d'accepter les résultats, comparativement à celles ayant reçu un message selon lequel le parti appuyé conteste les résultats (F = 8,21, p = 0,004).