Canadian Medical Association Journal 1995; 152: 1089-1095
[résumé]
Design: Cross-sectional mail survey.
Setting: Secondary and tertiary care teaching hospitals affiliated with the University of Toronto.
Participants: Of 539 active surgical staff and residents who were eligible, 503 (93.3%) responded.
Outcome measures: Current preventive practices, attitudes toward transmission of bloodborne diseases, perceived risk of infection and willingness to adopt preventive strategies.
Results: On average, surgeons reported using double- or triple-gloving in 32.2% of procedures, facial protection (including regular corrective eyewear) in 74.2% and goggles or face shields in 19.4%. Use of strategies to prevent sharp injuries, in addition to barrier precautions, was reported by 259 (51.5%) of the respondents. Factors associated with greater use of preventive strategies included resident position, subspecialty, greater number of years in surgical practice and a high perceived risk. Most of the respondents thought that patients should be routinely screened for HIV antibodies before surgery (68.2% [343/503]), that there was too little research into ways to reduce the risk of transmission of bloodborne diseases (55.3% [278/503]) and that there was too little effort on the part of organizations to reduce the risk of transmission (58.8% [296/503]). The perceived lifetime risk was reported to be moderate or high by 191 (38.0%) of the respondents and low or insignificant by 308 (61.2%). In all, 463 (92.0%) indicated a willingness to change the way they performed surgery to prevent transmission of bloodborne diseases.
Conclusion: Surgeons expressed varying degrees of concern about the transmission of bloodborne diseases and reported infrequent use of preventive strategies. Efforts to reduce the risk of transmission between patients and surgeons will need to include informing surgeons of their personal risk and the availability of preventive strategies, improving the comfort of barrier precautions and minimizing how preventive strategies interfere with surgery.
See also:
Conception : Enquête postale transversale.
Contexte : Hôpitaux d'enseignement de soins secondaires et tertiaires affiliés à l'Université de Toronto.
Participants : Sur 539 membres du personnel chirurgical et résidents actifs admissibles, 503 (93,3 %) ont répondu.
Mesures de résultats : Pratiques courantes de prévention, attitudes à l'égard de la transmission des maladies à diffusion hématogène, risque perçu d'infection et volonté d'adopter des stratégies de prévention.
Résultats : En moyenne, les chirurgiens ont déclaré porter deux ou trois paires de gants dans 32,2 % des interventions, une protection du visage (y compris des verres correcteurs ordinaires) dans 74,2 % des cas et des lunettes ou des visières de protection dans 19,4 % des cas. Deux cent cinquante-neuf (51,5 %) des répondants ont déclaré recourir à des stratégies de prévention des blessures par perforation, outre les précautions anti-biorésistantes. Parmi les facteurs liés à une plus grande utilisation des stratégies de prévention, on a mentionné le poste du résident, la sous-spécialité, l'expérience plus longue de la pratique de la chirurgie et un risque perçu élevé. La plupart des répondants étaient d'avis qu'il faudrait soumettre les patients à un dépistage de routine des anticorps du VIH avant l'intervention chirurgicale (68,2 % [343/503]), qu'il se fait trop peu de recherches sur des façons de réduire le risque de transmission de maladies à diffusion hématogène (55,3 % [278/503]) et que les organisations ne font pas assez d'efforts pour réduire le risque de transmission (58,8 % [296/503]. Le risque cumulatif perçu était considéré comme moyen ou élevé par 191 (38,0 %) des répondants et faible ou insignifiant par 308 (61,2 %). Au total, 463 (92,0 %) se sont dits prêts à changer leur façon de procéder à une intervention chirurgicale pour prévenir la transmission des maladies à diffusion hématogène.
Conclusion : Les chirurgiens ont exprimé des degrés variables de préoccupation au sujet des maladies à diffusion hématogène et ont déclaré ne pas utiliser souvent de stratégies de prévention. Dans le cadre des efforts visant à réduire le risque de transmission entre les patients et les chirurgiens, il faudra notamment informer les chirurgiens du risque qu'ils courent personnellement et de l'existence de stratégies de prévention, rendre plus confortables les précautions anti-biorésistantes et réduire au minimum la façon dont les stratégies de prévention nuisent aux interventions chirurgicales.
Voir aussi :