Hereditary aspects of prostate cancer

Dawn L. McLellan, BSc; Richard W. Norman, MD, FRCSC

Canadian Medical Association Journal 1995; 153: 895-900

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Richard W. Norman, Nova Scotia Prostate Clinic, Camp Hill Medical Centre, Rm. 377, 1763 Robie St., Halifax NS B3H 3G2; fax 902 496-4068

Abstract

Objective: To review current literature on the hereditary aspects of prostate cancer and to evaluate the importance of family history in history taking and screening for prostate cancer.

Data sources: MEDLINE was searched for articles in English or French published between Jan. 1, 1956, and Oct. 31, 1994, with the use of MeSH headings "prostatic neoplasms," "genetics" and "chromosomes." Additional references were selected from the bibliographies of articles found during the search.

Study selection: Case-control studies involving the incidence of prostate cancer and relative risk (RR) of such cancer in the families of men with this disease, compared with a control group, were included. Only studies in which prostate cancer was diagnosed on the basis of histologic tests were included. Animal investigations were excluded.

Data extraction: Ten case-control studies were evaluated critically in terms of design, case and control groups, the size of the samples and statistical results. The incidence of prostate cancer in the families of cases, compared with that in the families of controls, and differences in RR were reviewed.

Data synthesis: The lifetime risk of prostate cancer is 9.5% and of death from prostate cancer is 2.9% for a man 50 years of age. For first-degree male relatives of men with prostate cancer, the calculated RR ranges from 1.7 to 8.73. "Hereditary" prostate cancer is a term applied to a specific subset of patients with prostate cancer. This form of prostate cancer is transmitted by a rare, autosomal, dominant allele with high penetrance; it accounts for an estimated 43% of early-onset disease (affecting men less than 55 years of age) but only 9% of all prostate cancer in men up to 85 years of age. A greater number of affected family members and early onset among family members are the most significant predictors of risk.

Conclusions: Recent confirmation of the familial clustering and Mendelian inheritance patterns of some prostate cancer has important implications. It increases the potential for directed research into the causes of prostate cancer and for refinements in the current screening practices to detect this common disease. Manoeuvres to detect prostate cancer should be started earlier among men with one or more first-degree relatives with the disease than among other men.

Editorial: "The dilemma of hereditary prostate cancer"


Résumé

Objectif : Examiner des publications courantes sur les aspects héréditaires du cancer de la prostate et évaluer l'importance des antécédents familiaux dans l'établissement du dossier médical et le dépistage du cancer de la prostate.

Sources de données : On a effectué dans MEDLINE une recherche d'articles publiés en anglais ou en français entre le 1er janvier 1956 et le 31 octobre 1994 en utilisant les en-têtes de sujets matières médicaux MeSH «prostatic neoplasms», «genetics» et «chromosomes.» On a choisi d'autres références dans les bibliographies d'articles trouvés au cours de la recherche.

Sélection d'études : Les études cas-témoins portant sur l'incidence du cancer de la prostate et le risque relatif (RR) du cancer en question dans les familles d'hommes atteints de cette maladie, comparativement à un groupe témoin, ont été incluses. Seules les études où l'on a diagnostiqué un cancer de la prostate à la suite de tests histologiques ont été incluses. Les études sur les animaux ont été exclues.

Extraction de données : Dix études cas-témoins ont été soumises à un examen critique qui a porté sur la conception, les cas et les groupes témoins, la taille des échantillons et les résultats statistiques. On a examiné l'incidence du cancer de la prostate dans les familles de cas, comparativement à celle qui a été établie dans les familles de sujets témoins, et les écarts au niveau du RR.

Synthèse des données : Pour un homme de 50 ans, le risque à vie de cancer de la prostate est de 9,5 % et celui de mort des suites d'un cancer de la prostate s'établit à 2,9 %. Dans le cas des parents masculins du premier degré d'hommes atteints du cancer de la prostate, le RR calculé varie de 1,7 % à 8,73 %. L'expression cancer «héréditaire» de la prostate est appliquée à un sous-ensemble précis de patients atteints d'un cancer de la prostate. Cette forme de cancer de la prostate est transmise par un allèle dominant autosomique rare à pénétrance élevée et représente un pourcentage estimatif de 43 % des cas de maladie à apparition précoce (chez les hommes de moins de 55 ans), mais 9 % seulement du total des cas de cancer de la prostate chez les hommes de 85 ans et moins. Un nombre plus élevé de membres de la famille qui sont atteints et l'apparition précoce chez des membres de la famille sont les prédicteurs les plus significatifs du risque.

Conclusion : La confirmation récente du grappage familial et des tendances héréditaires mendéliennes de certains cancers de la prostate a d'importantes répercussions. Elle accroît la possibilité de recherches dirigées sur les causes du cancer de la prostate et de raffinement des techniques actuelles de dépistage de cette maladie répandue. Les manoeuvres de dépistage du cancer de la prostate devraient commencer plus tôt dans le cas des hommes qui ont un ou plusieurs parents du premier degré atteints de la maladie que chez les autres hommes.

Editorial : «The dilemma of hereditary prostate cancer» [résumé]


CMAJ October 1, 1995 (vol 153, no 7) / JAMC le 1er octobre 1995 (vol 153, no 7)