Prevention. How much harm? How much benefit? 1. Influence of reporting methods on perception of benefits

Kenneth G. Marshall, MD, CCFP, FRCPC

Canadian Medical Association Journal 1996; 154: 1493-1499

Résumé


Dr. Marshall is associate professor of family medicine, McGill University, Montreal, Que.
Subsequent articles in this series will appear in the June 15 (abstract/résumé), July 15 (abstract/résumé) and Aug. 15 (abstract/résumé) issues of CMAJ.
Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Kenneth G. Marshall, Department of Family Medicine, McGill University, 517 Pine Ave. W, Montreal QC H2W 1S4; fax 514 398-4202

© 1996 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


Abstract

Before a physician or a patient can decide whether a preventive program is worth while, each must understand the nature and degree of its benefits and the frequency and magnitude of its adverse effects. Preventive interventions can be divided into two major categories: those with infrequent or minor adverse effects and those with adverse effects that are frequent or serious. Accident prevention, avoidance of high-risk behaviour and healthy lifestyle choices such as breast-feeding and moderate exercise are associated with few adverse consequences. By contrast, screening populations for disease, risk classification for the purpose of selective preventive interventions, dietary intervention and prophylactic drug treatment may lead to more frequent and serious adverse effects. When assessing whether the benefits of a preventive intervention outweigh the harm, one must be aware that the methods used to report benefits of clinical trials may distort the reader's perception of their magnitude. The relative reduction of morbidity or mortality rate often grossly exaggerates benefits and should never be used as a basis for clinical decision making. More realistic ways of recording benefits are the absolute reduction of morbidity or mortality rate, the number of patients that need to be treated to avoid one adverse event, and the total cohort mortality rate.

Résumé

Pour pouvoir se prononcer sur la valeur d'un programme de prévention, un médecin ou un patient doit comprendre la nature et l'ampleur de ses avantages, ainsi que la fréquence et l'ordre de grandeur de ses effets indésirables. Il y a deux grandes catégories d'interventions préventives : celles qui ont des effets indésirables peu fréquents ou mineurs et celles dont les effets indésirables sont fréquents ou sérieux. La prévention des accidents, l'évitement des comportements à risque élevé et le choix de modes de vie sains comme l'allaitement et l'exercice modéré ont peu de répercussions indésirables. Par ailleurs, le dépistage des maladies dans la population, la classification des risques aux fins d'interventions préventives sélectives, les interventions alimentaires et la prophylaxie médicamenteuse peuvent avoir des effets indésirables plus fréquents et plus sérieux. Lorsqu'il faut évaluer si les avantages d'une intervention de prévention l'emportent sur les préjudices, il faut savoir que les méthodes de production de rapports sur les avantages d'études cliniques peuvent déformer la perception que le lecteur a de leur ordre de grandeur. La réduction relative du taux de morbidité ou de mortalité exagère souvent et considérablement les avantages, et il ne faut jamais fonder sur cette réduction la prise de décisions cliniques. La réduction absolue du taux de morbidité ou de mortalité, le nombre de patients qu'il faut traiter pour éviter un événement indésirable et le taux de mortalité de la cohorte totale sont des façons plus réalistes de faire état des avantages.
| CMAJ May 15, 1996 (vol 154, no 10)  /  JAMC le 15 mai 1996 (vol 154, no 10) |