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CMAJ 1997;156:1103

© 1997 Association médicale canadienne


La misère causée par les allergies saisonnières a été décrite pour la première fois en 1565 par l'anatomiste italien Leonardo Botallo, médecin des riches et puissants, ainsi que d'une personne malheureuse qui ne pouvait tolérer les roses. Cette «fièvre des roses» a été appelée «catarrhe estivale» en Angleterre du XIXe siècle, et les causes soupçonnées allaient de la lumière du soleil à l'ozone en passant par le pollen de plantes herbacées. En 1871, un médecin asthmatique, Charles Blackley, a donné de la crédibilité à la théorie du pollen lorsqu'il s'est administré une cutiréaction qui a provoqué une vive irritation. En attrapant du pollen atmosphérique au moyen d'un cerf-volant planant à 500 m d'altitude, il a démontré la grande diffusion de l'allergène. Il a recommandé la fuite : passer l'été sur un bateau[1].

Une solution plus faisable consiste à soulager les symptômes de la fièvre des foins au moyen de médicaments. Étant donné le vaste éventail de médicaments prescrits et en vente libre disponibles, comment les médecins devraient-ils aborder le traitement de première ligne? Dans ce numéro (page 1123), Elizabeth Juniper et ses collègues présentent une étude randomisée de traitement qu'ils ont effectuée sur l'antihistaminique non sédatif, la terfénadine, et sur la fluticasone, stéroïde topique administré par voie nasale. Ils n'ont constaté aucune différence significative entre l'utilisation de la terfénadine appuyée ensuite par la fluticasone au besoin, ou l'inverse. Samuel Freedman (page 1141) répond à ces constatations en signalant que la Food and Drug Administration américaine a décidé récemment de retirer l'approbation qu'elle avait accordée à la terfénadine (à cause de ses effets cardiotoxiques rares mais dangereux). Il suggère de commencer le traitement par des médicaments plus sûrs que la terfénadine, et moins coûteux que la terfénadine et la fluticasone.

Les autochtones du Canada sont de 3 à 4 fois plus susceptibles de se suicider que les non-autochtones. Brian Malchy et ses collègues (page 1133) signalent que de 1988 à 1994, les taux de suicide au Manitoba ont été presque 7 fois plus élevés chez les adolescents autochtones que chez les autres et que la mesure dans laquelle ces groupes demandaient de l'aide présentait des différences frappantes. Leur étude représente un premier pas important dans la lutte contre un sérieux problème de santé publique.

Beaucoup de gens au Canada ont un poêle à bois. Même si l'incendie accidentel représente le danger le plus évident, l'utilisation d'un poêle à bois pour faire brûler toute sorte de matériaux peut aussi avoir des résultats dévastateurs. David Janigan et ses collègues (page 1171) décrivent le cas d'un homme qui venait de renover la salle familiale de sa maison et a décidé de brûler des rebuts de matériaux de construction dans son poêle à bois. Quelques heures plus tard, il a dû être hospitalisé, atteint d'une bronchiolite oblitérante. Les auteurs passent en revue la toxicité des matériaux de construction brûlés et soulignent que la présence de vapeurs mortelles n'est pas toujours indiquée par de la fumée. James Hogg (page 1147) passe en revue la pathologie de la bronchiolite oblitérante et présente de superbes microphotographies. -- JH

Référence

  1. Walton J, Barondess JA, Lock S, rédacteurs.
    Oxford medical companion. Oxford (UK): Oxford University Press; 1994.

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| CMAJ April 15, 1997 (vol 156, no 8) / JAMC le 15 avril 1997 (vol 156, no 8) |