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COMITÉ JEUNESSE

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L'utilisation des réseaux sociaux au travail

Valérie Labbé
Valérie Labbé

Les réseaux sociaux, tels que Facebook, Instagram, Twitter et autres, sont de plus en plus faciles d’accès. Mais saviez-vous que le Code de déontologie des infirmières et infirmiers encadre également leur utilisation?

Tout d’abord, le Code de déontologie des infirmières et infirmiers a été renouvelé à l’automne 2015 et, parmi les nouveautés, celui-ci comporte des articles sur l’utilisation des médias sociaux, la prise et l’utilisation de photographies ainsi que les liens établis avec les clients.

Selon l’article 36 du Code de déontologie, « l’infirmière ou l’infirmier doit s’abstenir de tenir ou de participer à des conversations indiscrètes, incluant dans les réseaux sociaux, au sujet d’un client et des services qui lui sont rendus » (OIIQ, 2015).

Il est donc important de maintenir le secret professionnel en ne publiant pas de renseignement confidentiel ainsi qu’en ne nommant pas un client ou toute information permettant de l’identifier. Il faut se rappeler que les informations mises en ligne peuvent être accessibles par les clients, les familles, les collègues, l’employeur et même l’ordre professionnel. En s’exprimant sur les médias sociaux, les infirmières et les infirmiers se doivent de respecter la vie privée d’autrui, leur dignité et leur réputation.

Il existe également sur les réseaux sociaux des groupes d’échange portant sur les soins infirmiers. Les publications dans ce type de groupes ne font pas abstraction au Code de déontologie et se soumettent aussi aux obligations professionnelles de l’infirmière et de l’infirmier.

En outre, l’article 32.1 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers mentionne qu’« avant de faire un enregistrement audio ou vidéo d’une entrevue ou d’une activité ou de prendre la photographie d’un client, l’infirmière ou l’infirmier doit obtenir préalablement du client ou de son représentant légal une autorisation écrite à cet effet. Cette autorisation doit spécifier l’usage projeté de cet enregistrement ou de cette photographie ainsi que les modalités de révocation de cette autorisation » (OIIQ, 2015).

Ainsi, en publiant sans son consentement des photos d’un client ou encore des photos sur lesquelles se trouvent des noms de clients (dossiers, photos prises au poste des infirmières, etc.) sur les réseaux sociaux, l’infirmière ou l’infirmier ne respecte pas le Code de déontologie et peut subir des conséquences disciplinaires.

Et qu’en est-il d’une demande d’amis Facebook de la part d’un client?

Selon l’article 38, l’infirmière ou l’infirmier ne peut établir de liens d’amitié, intimes, amoureux ou sexuels avec un client pendant la durée de la relation professionnelle (OIIQ, 2015). Il est donc inapproprié d’accepter cette demande si le client reçoit des soins de l’infirmière ou de l’infirmier.

Finalement, le Comité jeunesse de l’ORIIQ tient à sensibiliser tous les infirmiers et les infirmières aux enjeux que présentent les réseaux sociaux. Il est essentiel de savoir qu’en tout temps, les infirmières et les infirmiers doivent se soumettre à leurs obligations déontologiques. Il faut donc faire preuve de prudence dans l’usage personnel de ces médias sociaux.

 

Valérie Labbé, inf. M. Sc. (c.)
Vice-présidente du Comité jeunesse

 

Référence :

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec [OIIQ] (2015). Code de déontologie des infirmières et infirmiers. Repéré à http://www.oiiq.org/sites/default/files/uploads/pdf/pratique_infirmiere/oiiq-code-deontologie.pdf

Pour en savoir un peu plus :

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec [OIIQ] (2009). Médias sociaux et pratique infirmière. Le Journal, 6 (3). Repéré à http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/deontologie/chroniques/medias-sociaux-et-pratique-infirmiere

Ordre des infirmières et infirmiers du Québec [OIIQ] (2014). Gérer son image virtuelle... Un enjeu professionnel. Repéré à http://www.infoiiq.org/chronique-deonto/gerer-son-image-virtuelle-un-enjeu-professionnel/2014

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