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Thomas Douglas, comte de Selkirk
(20 juin 1771 - 8 avril 1820)
Aristocrate typique de la haute société écossaise, Thomas Douglas devient, à la mort de son père en 1799, 5e comte de Selkirk et hérite de sa fortune. Il fait des études générales dans les humanités et en droit à la University of Edinburgh et en 1792, à l'âge de 21 ans, il voyage dans les Highlands d'Écosse. Il est choqué de constater le sort des fermiers écossais qui se retrouvent souvent sans terre et sans recours. Dès lors, il commence à envisager des moyens d'encourager l'émigration vers les colonies britanniques. Il propose deux projets de colonisation : l'un à Sault Sainte-Marie (Ontario), l'autre à l'Île-du-Prince-Édouard. Le projet ontarien ne voit pas le jour mais en 1803, des navires transportent des immigrants écossais à l'Île-du-Prince-Édouard.
En 1805, Selkirk écrit un livre intitulé Observations on the present state of the Highlands of Scotland, with a view of the causes and probable consequences of emigration. Malgré la critique du ministère des Colonies de la Grande-Bretagne et de la Royal Highland and Agricultural Society of Scotland, le livre connaît un vif succès et fait de Selkirk une célébrité. En 1806, il est nommé à la Chambre des lords y représentant l'Écosse; en 1807, il est nommé lord-lieutenant du district de Kirkcudbright en Écosse, élu fellow à la Royal Society de Londres et devient membre du Alfred Club de Londres.
Voyageant en Amérique du Nord, entre Halifax, Boston, Montréal et Toronto, Douglas revient, en 1808, sur une proposition qu'il avait faite six ans auparavant et visant à établir une colonie à la rivière Rouge. Suite aux problèmes financiers de la Compagnie de la Baie d'Hudson qui est propriétaire du territoire, Selkirk signe en 1811, un accord qui stipule qu'en échange de l'établissement d'une colonie, la compagnie vend à Selkirk 116 000 milles carrés de terres pour 10 shillings. Dès la fin de l'été 1812, les premiers colons viennent s'installer dans la nouvelle colonie.
L'essentiel de la vie de Selkirk est passé à administrer et à défendre sa colonie de la rivière Rouge. Moult accrochages avec les Nor'Westers, adversaires de la Compagnie de la Baie d'Hudson, font en sorte qu'il passe la majeure partie de ses dernières années à défendre ses actions en justice.
Sources
Gray, John Morgan. -- « Thomas Douglas ». -- Dictionnaire biographique du Canada. -- vol. V. -- [Québec] : Presses de l'Université Laval, 1983. -- P. 289-295
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