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William Henry Pope
(29 mai 1825 - 7 octobre 1879)
William Henry Pope est un agent des terres et un avocat bien connu qui appuie l'idée de l'union. Il participe aux conférences de Charlottetown et de Québec. Après l'entrée de l'Île-du-Prince-Édouard dans la Confédération, en 1873, il deviendra un juge respecté.
William Pope naît à Bedeque (Île-du-Prince-Édouard). Il est le fils aîné de Joseph Pope et de Lucy Colledge. Il fait ses études à l'Île d'abord, puis en Angleterre, étudiant le droit à l'Inner Temple avant de revenir les continuer auprès d'Edward Palmer, à Charlottetown. Il est reçu au barreau en 1847. En plus de pratiquer le droit, W. H. Pope est agent des terres. Grâce à ses relations familiales (son père est un marchand bien en vue), il se fait de nombreux clients importants et influents.
Après s'être engagé de plus en plus dans le Parti conservateur au cours des années 1850, W. H. Pope commence officiellement sa carrière politique en 1859. Bien qu'il ne soit pas élu à la législature cette année-là, il est nommé secrétaire colonial en vertu de la nouvelle politique de « nomination non sectorielle » du gouvernement, qui vise à combattre le favoritisme. (Il devient également rédacteur en chef de l'Islander, un journal conservateur important, la même année.) Le gouvernement, à l'époque, est principalement préoccupé par la question des propriétaires terriens non résidents. Selon W. H. Pope, il faut respecter les droits de propriété et blâmer le gouvernement impérial dans cette affaire.
W. H. Pope participe également à la tentative de régler les différends, entre protestants et catholiques, qui se sont manifestés au cours des élections de 1859. Après plusieurs efforts inutiles, on abandonne l'idée au profit du renforcement de l'appui des protestants aux conservateurs, ce qui permet à ces derniers de gagner les élections générales de 1863. W. H. Pope est élu député de Belfast et garde son poste de secrétaire colonial. Au début de son mandat, il présente un projet de loi visant à constituer l'ordre d'Orange en société. Il est également membre de la commission, constituée de trois personnes, chargée examiner la question des terres et de formuler des recommandations au gouvernement impérial.
W. H. Pope est l'une des rares personnes de l'Île à soutenir l'union des colonies. Il participe aux conférences de Charlottetown et de Québec, et est secrétaire bénévole à Québec. Son poste, malheureusement, le met en conflit avec Edward Palmer, qui s'oppose à l'idée et essaie par tous les moyens de reprendre le poste de premier ministre du colonel John Hamilton Gray (en faveur de l'union). Bien qu'Edward Palmer réussisse à faire tomber J. H. Gray en décembre 1864, la protection que reçoit ce dernier de W. H. Pope empêche E. Palmer d'accéder à la présidence du Conseil exécutif. Mais cette victoire sera très coûteuse pour W. H. Pope, car la confusion qui s'ensuit au sein du Parti conservateur l'empêche de former le gouvernement suivant. Le frère de W. H. Pope, James C. Pope, forme un gouvernement provisoire, mais il est lui-même de plus en plus isolé des autres membres. Les choses en arrivent à un point critique, en 1866, lorsque James fait adopter la résolution dite « No Terms » (aucune condition), contre l'union, alors que William Henry est en mission commerciale. Celui-ci démissionne de son poste relativement à cette affaire, et il ne conteste pas les élections de 1867.
Même après avoir quitté la législature, W. H. Pope continue à soutenir l'union en faisant valoir les mérites de celle-ci par le biais de lettres et de conférences de même qu'en faisant du Parti conservateur un parti en faveur de la Confédération. C'est le fait qu'il préconise la construction d'un chemin de fer pour l'Île qui conduira, indirectement, à la Confédération. Les plans qui en découlent, et qui mènent la colonie au bord de la faillite, forcent la tenue d'élections en 1872. Même si Edward Palmer et Robert Haythorne, qui forment un gouvernement de coalition, s'opposent à la Confédération, des ennuis financiers les obligent à entamer des négociations avec Ottawa. À l'élection de 1873, James Pope remporte la victoire en promettant d'obtenir de « meilleures conditions » d'entrée dans la Confédération pour l'Île-du-Prince-Édouard. C'est sa coalition qui fait entrer cette dernière dans la Confédération en juillet de la même année.
William Pope demeure rédacteur en chef du journal The Islander jusqu'en 1872. À l'avènement de la Confédération, il est nommé juge à la cour de Prince County. Son mandat est très réussi : deux de ses décisions seulement seront portées en appel et les deux seront maintenues par d'autres tribunaux. En 1878, il passe en revue et consolide les statuts de la province (travail qu'il avait fait précédemment, en 1861). Il est en train de préparer un récit historique sur l'Île lorsque la mort le surprend; elle survient à St. Eleanors (Île-du-Prince-Édouard).
Sources
« Pope, William Henry ». -- Macmillan dictionary of Canadian biography. -- Sous la direction de W. Stewart Wallace. -- 4e édition. -- Toronto : Macmillan of Canada, 1978. -- P. 671-672.
Robertson, Ian Ross. -- « Pope, William Henry ». -- Canadian encyclopedia : year 2000 edition. -- Sous la direction de James H. Marsh. -- 3e édition sur papier. -- Toronto : McClelland & Stewart, 1999. -- P. 1862-1863.
Robertson, Ian Ross. -- « Pope, William Henry ». -- Dictionary of Canadian biography. -- Sous la direction de Francess G. Halpenny. -- Toronto : University of Toronto Press, 1972. -- Vol. 10, p. 593-599.
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