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Sir Charles Tupper

Photo : L'honorable Charles Tupper

(2 juillet 1821 - 30 octobre 1915)

De tous les Pères de la Confédération, Charles Tupper est celui qui a vécu le plus longtemps. Il a été à la tête des délégués de la Nouvelle-Écosse aux trois conférences qui devaient mener à la Confédération. Au cours des années qui suivent la Confédération, il occupe un certain nombre de postes gouvernementaux importants, dont celui de haut-commissaire à Londres. Il a aussi le triste honneur d'avoir eu le plus court mandat de premier ministre du Canada.

Charles Tupper naît Amherst (Nouvelle-Écosse). Il est le fils de Charles Tupper et de Miriam Lockhart. Il étudie à la Horton Academy (aujourd'hui l'Acadia University), puis s'inscrit à la faculté de médecine de l'University of Edinburgh. Il devient médecin en 1843. De retour en Nouvelle-Écosse, il ouvre un cabinet à Amherst. Il en ouvre un autre à Halifax en 1859, et il pratique aussi dans les hôpitaux de la ville et de la province. En 1863, il est nommé président de la Medical Society of Nova Scotia. Il sera également le premier président de l'Association médicale canadienne, de 1867 à 1870. Pendant toute sa carrière politique, il ne cesse de cultiver son image de médecin, en établissant des cabinets à Ottawa et à Toronto de même qu'en gardant toujours sa valise de médecin sous son siège à la Chambre des communes. Il épouse Frances Morse le 8 octobre 1846.

En 1855, C. Tupper se présente pour la première fois aux élections sous la bannière du Parti conservateur. Il gagne cette élection, chaudement disputée, dans la circonscription de Cumberland, contre Joseph Howe (bien que son propre parti y ait été bien moins populaire que lui). Il s'efforce de refaire une popularité au Parti et en remplace graduellement le chef, James William Johnston. Ses efforts sont récompensés par la chute du gouvernement libéral, en 1857. Lorsque les conservateurs prennent le pouvoir, C. Tupper est nommé secrétaire provincial, et il le restera jusqu'en 1860. Au cours de ce mandat, il entame des discussions avec le Nouveau-Brunswick et les deux Canadas au sujet du Chemin de fer Intercolonial. Après une brève période dans l'opposition, les conservateurs reviennent au pouvoir en 1863. C. Tupper assume un second mandat au poste de secrétaire provincial puis, le 11 mai 1864, il remplace J. W. Johnston dans la fonction de premier ministre.

C. Tupper est alors en faveur de l'union de l'Amérique du Nord britannique. Il est convaincu qu'elle avantagera la Nouvelle-Écosse et qu'il en profitera lui-même. Il est à la tête des délégations à la Conférence de Charlottetown et à la Conférence de Québec, et il est persuadé que les Résolutions de Québec passeront très facilement. Lorsqu'il se heurte à de l'opposition relativement aux propositions, il réussit à retarder le vote de la législation jusqu'à la dernière minute. Il promet aux personnes présentes qu'il essaiera d'obtenir de meilleures conditions financières pour la province à la Conférence de Londres.

Une fois l'Acte de l'Amérique du Nord britannique (canada.justice.gc.ca/loireg/rapport/fr/p1t1-1.html adopté), Charles Tupper se lance dans l'arène politique fédérale. Comme cela cause des problèmes de représentation régionale, il n'obtient pas de poste ministériel dans le nouveau gouvernement du Canada. Il refuse le poste qu'on lui offre à la Commission du Chemin de fer Intercolonial, car il tient à sauvegarder l'influence et la crédibilité dont il jouit en Nouvelle-Écosse. À la Chambre des communes, il fait souvent état des problèmes qui affectent sa province. En 1868, on l'envoie à Londres pour qu'il s'oppose à la toute dernière pétition de Joseph Howe contre la Confédération. Il réussit finalement à gagner J. Howe à l'idée de l'union en lui promettant que la Nouvelle-Écosse obtiendra de « meilleures conditions ».

C. Tupper occupe plusieurs postes ministériels jusqu'en 1873, lorsque le scandale du Pacifique fait tomber le gouvernement. Bien que n'étant pas impliqué lui-même dans ce scandale, il défend ardemment ceux qui le sont. En fait, il est l'une des voix les plus fortes de l'opposition à la Chambre des communes. Lorsque les conservateurs reprennent le pouvoir en 1878, C. Tupper est nommé ministre des Travaux publics. En 1879, on divise ce ministère, et C. Tupper est chargé du ministère des Chemins de fer et des Canaux. Au cours de ce mandat, il supervise l'achèvement du Canadien Pacifique (CP); il finance aussi la prolongation du canal Welland et encourage celle de nombreuses lignes de chemin de fer locales.

La controverse qui règne à cette époque au sujet de la construction du CP nuit aux relations entre John A. Macdonald et Charles Tupper. Celui-ci accepte donc le poste de haut-commissaire à Londres (au début, il n'est pas rémunéré; à partir de mai 1884, toutefois, il le sera). À la demande de John A. Macdonald, il revient au Canada pour se présenter aux élections de 1886, en partie pour combattre la recrudescence du mouvement de sécession mené par William Fielding en Nouvelle-Écosse. En 1887, lorsque le Parti conservateur reprend le pouvoir, il est nommé ministre des Finances.

En 1888, C. Tupper est fait baronnet et il reprend son poste de haut-commissaire. À ce titre, il se fait le porte-parole du Canada. Il se rend de part et d'autre du Royaume-Uni pour encourager les gens à émigrer dans son pays natal de même que pour promouvoir les intérêts commerciaux et agricoles du Canada. Il devient toujours plus influent dans les hautes sphères de la société anglaise, et il participe activement à des négociations internationales au nom des deux nations.

Charles Tupper est si influent au sein du Parti conservateur que bien des gens le considèrent comme le successeur tout naturel de John A. Macdonald, lorsque celui-ci décède en 1891. Mais plusieurs facteurs l'empêchent d'obtenir ce poste. Finalement, en 1896, lorsque Mackenzie Bowell est forcé de démissionner à cause de la question des écoles du Manitoba, il devient chef du Parti, puis premier ministre. Toutefois, la question des écoles cause également la perte de C. Tupper. Après dix semaines seulement, il est forcé de dissoudre le gouvernement, et le Parti conservateur perd les élections tenues plus tard cette année-là. Alors qu'il est dans l'opposition, C. Tupper s'efforce de rebâtir le Parti. Il essaie aussi de se servir de la question de la guerre des Boers pour ébranler le gouvernement libéral, mais sans succès. Lorsque les conservateurs perdent les élections de 1900, C. Tupper démissionne de son poste de chef du Parti.

Charles Tupper passe ses dernières années à Bexleyheath, en Angleterre, dans la famille de sa fille; il revient souvent au Canada pour rendre visite à ses fils. En 1907, il est nommé au Conseil privé de Londres. Il siège aussi au comité de la British Empire League. La mort de son épouse, en 1912, est un coup terriblement dur pour lui, et il ne lui survit que trois ans.

Sources

Buckner, Phillip.  --  « Tupper, Sir Charles ».  --  Dictionary of Canadian biography.  --  Sous la direction de Ramsay Cook.  --  Toronto : University of Toronto Press, 1998.  --  Vol. 14, p. 1014-1023.

Farr, D. M. L.  --  « Tupper, Sir Charles ».  --  Canadian encyclopedia : year 2000 edition.  --  Sous la direction de James H. Marsh.  --  3e édition sur papier  --  Toronto : McClelland & Stewart, 1999.  --  P. 2396.

« Tupper, Sir Charles ».  --  Macmillan dictionary of Canadian biography.  --  Sous la direction de W. Stewart Wallace.  --  4e édition.  --  Toronto : Macmillan of Canada, 1978.  --  P. 842.


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