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Edward Whelan
(1824 - 10 décembre 1867)
Edward Whelan est un journaliste, un politicien et un orateur bien connu. Il est l'un des délégués de l'Île-du-Prince-Édouard à la Conférence de Québec et le seul des partisans libéraux d'importance, en faveur de l'union, à provenir de l'Île.
Edward Whelan naît à Ballina (comté de Mayo), en Irlande. On ne connaît pas la date exacte de sa naissance et on en sait très peu sur les premières années de sa vie. Il est le fils d'un fantassin britannique. Après avoir reçu une instruction très sommaire à Ballina et en Écosse, sa mère et lui émigrent à Halifax -- peut-être à cause de la mort de son père. On croit qu'ils sont arrivés à Halifax en 1831. Là, il s'inscrit à l'école St. Mary's, et il devient apprenti à l'imprimerie appartenant à Joseph Howe, qui aura une grande influence sur lui. À 18 ans, il quitte l'atelier de Howe pour devenir rédacteur en chef du Register, un journal catholique irlandais. Son don d'orateur lui permet également de se faire connaître. En 1843, E. Whelan déménage à Charlottetown, où il fonde son propre journal, le Palladium, et se fait une réputation de journaliste au franc parler et aux convictions réformistes. Il se marie deux fois, d'abord avec Mary Weymouth en 1845 (décédée en 1845), puis avec Mary Major Hughes en 1850.
La carrière politique d'Edward Whelan commence en 1846. Il est élu à l'assemblée de l'Île-du-Prince-Édouard comme député de St. Peters. À l'assemblée comme dans son journal, l'Examiner (fondé en 1847), E. Whelan milite en faveur de réformes, d'abord du système régissant les propriétaires terriens non résidents, puis du système politique en général. À l'établissement du gouvernement responsable, en 1851, il n'y a que George Coles qui le surpasse, chez les libéraux. À 27 ans, il entre au Conseil exécutif. Il devient imprimeur de la Reine (poste qu'il occupera jusqu'en 1859) et suspend temporairement l'Examiner pour lancer la Royal Gazette. Pendant presque toute la décennie qui suivra, il se fera l'ardent défenseur des politiques libérales sur des questions telles que la réforme agraire et l'éducation, jusqu'à ce que le Parti libéral perde finalement les élections en 1859.
Lorsqu'on commence à discuter de l'union de l'Amérique du Nord britannique, dans les années 1860, le Parti libéral est, en règle générale, opposée à l'idée, comme l'est la majorité de la population de l'Île-du-Prince-Édouard. E. Whelan est la grande exception à la règle. En 1864, à la Conférence de Charlottetown, il déclare qu'il appuie l'union, qu'il voit comme un moyen d'affranchir l'Île du ministère des Colonies et de régler la question des propriétaires terriens non résidents. Il est nommé délégué à la Conférence de Québec. Par la suite, il fait la promotion de l'union dans les pages de l'Examiner. Son appui à l'idée n'a que peu d'écho à l'assemblée. Du même coup, sa critique de la Tenant League (ligue des fermiers à bail) lui coûte l'appui de nombreux électeurs irlandais catholiques.
Lorsque les libéraux reprennent le pouvoir en 1867, E. Whelan est nommé imprimeur de la Reine une nouvelle fois, mais ce poste l'oblige à quitter son siège et à se présenter de nouveau. C'est ce qu'il fait, mais il subit sa première défaite électorale, qu'il attribue en partie au clergé de la région. Sa santé se détériore peu après la défaite, et il meurt avant la fin de l'année.
Sources
Robertson, Ian Ross. -- « Whelan, Edward ». -- Canadian encyclopedia : year 2000 edition. -- Sous la direction de James H. Marsh. -- 3e édition sur papier. -- Toronto : McClelland & Stewart, 1999. -- P. 2502.
Robertson, Ian Ross. -- « Whelan, Edward ». -- Dictionary of Canadian biography. -- Sous la direction de Francess G. Halpenny. -- Toronto : University of Toronto Press, 1976. -- Vol. 9, p. 828-835.
« Whelan, Edward ». -- Macmillan dictionary of Canadian biography. -- Sous la direction de W. Stewart Wallace. -- 4e édition. -- Toronto : Macmillan of Canada, 1978. -- P. 881-882.
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