Déjeuner de l'AICDS pour l'acceptation du rapport de Tom Jenkins
Notes d’allocution pour Rona Ambrose
Ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux et ministre de la Condition féminine
À l'occasion du déjeuner de l'Association des industries canadiennes de défense (AICDS) pour l'acceptation du rapport de Tom Jenkins intitulé Le Canada d'abord : Exploiter l'approvisionnement militaire en s'appuyant sur les capacités industrielles clés
Hôtel Château Laurier
Ottawa (Ontario)
Le 12 février 2013
La version prononcée fait foi
Merci, Tim, de cet accueil chaleureux.
Bonjour mesdames et messieurs et merci de vous joindre à nous ce matin.
Je suis très heureuse d'accuser réception de ce rapport.
Je peux vous dire en toute sincérité que j'étais impatiente de m'attaquer à cette question depuis que Tom Jenkins a commencé à travailler à ce rapport sur l'innovation en octobre 2010.
Comme beaucoup d'entre vous le savent, c'est la deuxième fois qu'on demande à Tom de fournir un apport au gouvernement sur la manière d'améliorer l'innovation afin de mieux appuyer l'économie canadienne.
Dans son rapport de 2011 intitulé Innovation Canada : Le pouvoir d'agir, M. Jenkins a consacré un chapitre complet à l'approvisionnement.
Dans ce chapitre, M. Jenkins m'a notamment demandé de tirer avantage des achats prévus en matière de sécurité et de défense en prenant des mesures plus audacieuses dans les directions déjà établies.
En tant que membres de l'Association des industries canadiennes de défense (AICDS), vous me connaissez bien et vous savez que je prends mes responsabilités de ministre très au sérieux.
C'est donc pourquoi, lorsqu'il m'a interpellée dans son rapport, la première mesure audacieuse que j'ai prise a été de demander à Tom de revenir à Ottawa pour creuser encore plus le dossier.
N'est-ce pas là le rêve de tout homme ou femme d'affaires? Interagir avec Ottawa quotidiennement?
Au cours de cette période, j'ai également tenu des tables rondes avec plusieurs d'entre vous ici présents.
Vous m'avez tous demandé, sans exception, d'examiner la manière dont le gouvernement fédéral pourrait mieux soutenir les industries canadiennes de défense et de sécurité tout en préservant l'intégrité et la concurrence dans le domaine des approvisionnements.
En septembre 2012, j'ai fait de Tom mon conseiller spécial pour aider à améliorer le processus d'approvisionnement de défense du pays et ainsi mieux soutenir l'emploi et la croissance des industries œuvrant dans ce domaine.
Je suis très reconnaissante de l'excellent travail et de l'enthousiasme de Tom et des membres de son groupe d'experts, Peter, David, Christyn et Ray.
Le groupe d'experts a accompli un travail remarquable en une courte période de temps.
Notre gouvernement examinera attentivement le rapport et les recommandations formulées.
Cependant, je veux profiter de l'occasion pour aborder brièvement certaines des questions importantes soulevées par le groupe d'experts dans le rapport, et leur importance pour l'économie canadienne.
Comme l'a indiqué le groupe d'experts, il y a deux activités centrées sur les capacités industrielles clés (CIC) que nous devons considérer.
La première est la manière de sélectionner les CIC et d'en assurer le suivi au fil du temps. Je suis heureuse que nous ayons cerné six catégories initiales de CIC, que nous allons reprendre et étudier.
La deuxième est la manière d'intégrer les CIC à l'échelle du gouvernement.
En tant qu'intervenants, vous nous avez demandé à plusieurs reprises de créer un environnement dans lequel les entreprises peuvent planifier à l'avance afin de mieux se positionner pour décrocher des contrats de défense tant au Canada que sur le marché international.
Afin d'assurer la réussite de la stratégie des CIC, je suis très consciente que des changements doivent être apportés au processus d'approvisionnement en matériel militaire de TPSGC.
Le groupe d'experts a également cerné des changements qui doivent être apportés à des programmes comme celui des retombées industrielles régionales et la façon dont nous pouvons appuyer les CIC au moyen du commerce.
L'accès des entreprises canadiennes à l'échelon supérieur du marché de la réparation ou du soutien en service dépend fortement des conditions en matière de contrats établies dans le cadre des acquisitions importantes.
J'ai dénoté avec intérêt que Tom et son groupe d'experts ont examiné cet aspect lié au soutien en service et à la propriété intellectuelle. Je vais examiner cette question très attentivement.
Je suis reconnaissante de l'encouragement et du soutien que j'ai obtenus jusqu'à maintenant de la part de mes collègues et de vous-mêmes. J'ai l'assurance que nous pouvons poursuivre nos efforts.
Nous sommes déterminés à élaborer une stratégie en matière d'approvisionnement, en consultation avec l'industrie canadienne, afin de maximiser la création d'emplois, de soutenir la capacité en matière de fabrication et en innovation au Canada et de stimuler la croissance économique à l'échelle du pays.
La deuxième grande question soulevée dans le cadre du rapport est liée aux possibilités qu'une stratégie sur les CIC représentent pour l'économie canadienne.
Je crois fermement que d'optimiser les achats, c'est-à-dire de tirer le maximum de chaque dollar dépensé, peut être réalisé dans le cadre d'un processus d'approvisionnement très concurrentiel.
Mettons tout cela en perspective.
Cette stratégie à elle seule ne contribuera pas immédiatement à la création d'emplois ou à une économie plus novatrice ou concurrentielle.
Cependant, un plan d'approvisionnement et une stratégie d'acquisition plus exhaustifs, dans le cadre desquels nous devrons nous efforcer d'optimiser les fonds alloués à l'achat de matériel pour les Forces armées canadiennes, nous permettront d'obtenir des résultats.
Le gouvernement Harper est déterminé à améliorer les approvisionnements importants, en consultation avec l'industrie canadienne, afin de maximiser la création d'emplois, de soutenir l'innovation au Canada et de stimuler la croissance économique à l'échelle du pays et dans tous les secteurs.
Il est essentiel que le gouvernement fédéral, dans le cadre de ses activités d'approvisionnement, profite au maximum de son pouvoir d'achat et qu'il réalise des gains en matière d'efficacité administrative ainsi que des économies.
À Travaux publics, nous reconnaissons que les relations d'affaires que nous établissons sont aussi importantes que les achats et les ventes que nous réalisons.
Au Canada, nous comptons sur une excellente chaîne d'approvisionnement d'organisations qui fabriquent du matériel militaire ou fournissent du soutien connexe.
Mon ministère effectue 55 000 transactions d'approvisionnement chaque année, ce qui équivaut à près de 17 milliards de dollars.
La Stratégie de défense Le Canada d'abord prévoit un investissement de 490 milliards de dollars dans les Forces armées canadiennes, dont 240 milliards qui seront affectés aux achats de matériel militaire.
Tirer profit de cette chaîne d'approvisionnement au maximum pour ces achats permettra non seulement de renforcer l'industrie de défense canadienne, particulièrement les petites et moyennes entreprises qui en forment l'épine dorsale, mais aussi de contribuer à stimuler la croissance dans d'autres secteurs à l'échelle du pays.
Déjà, nous créons et préservons de nombreux emplois de qualité ici même au Canada, notamment dans le secteur aérospatiale de haute technologie, dans le domaine de la technologie de simulation et d'entraînement à Québec ou pour les travaux liés aux véhicules blindés légers III à London (Ontario) et Edmonton (Alberta).
Sans oublier les travaux réalisés dans le cadre de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale sur les côtes du Pacifique et de l'Atlantique – l'approvisionnement militaire permet de créer et de préserver des emplois partout au pays.
- Mobilisation rapide, continue et efficace de l'industrie.
- Surveillance renforcée et gouvernance clairement établie pour permettre des prises de décisions en temps opportun.
- Recours à des tiers pour assurer l'intégrité et l'équité.
- Optimisation des achats au moyen de propositions de valeur et des retombées industrielles régionales traditionnelles.
Cette approche est indicative de la direction que nous devons suivre pour l'avenir.
Elle jette les bases sur lesquelles nous devons nous appuyer pour considérer les approches décrites dans le rapport du groupe d'experts en vue de maximiser davantage l'incidence des approvisionnements militaires sur l'économie canadienne.
Voici un extrait du rapport du groupe d'experts : « Il est dans l'intérêt national de disposer d'une base industrielle de défense robuste, qui va bien au-delà de la capacité fondamentale d'entretien et de réparation, mais permet la production souveraine réelle de biens et de services clés. » [Traduction]
Je suis d'accord.
Le rapport du groupe d'experts trace la voie à suivre, utilisant l'approvisionnement militaire en tant que levier pour la croissance et le développement.
Comme Tom l'a indiqué, le Canada a une occasion unique de créer des emplois et de la croissance, tout en renforçant sa capacité souveraine.
Tim agira maintenant à titre de modérateur d'une brève période de questions et de réponses.
Merci.
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