Balance des paiements internationaux

Deuxième trimestre de 2007

Balance des paiements internationaux note aux lecteurs

Faits saillants

L’excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde, après désaisonnalisation, a augmenté de 2,2 milliards de dollars et atteint 8,4 milliards de dollars au deuxième trimestre. La majorité de l’accroissement est venu de la troisième amélioration consécutive de l’excédent du commerce des biens à la faveur d’un léger repli des importations au deuxième trimestre.

Graphique D.1 Plus élevé surplus du compte courant depuis le premier trimestre de 2006
Graphique D.1 Plus élevé surplus du compte courant depuis le premier trimestre de 2006

Dans le compte capital et financier (non désaisonnalisé), la croissance de l’actif international du Canada a distancé nettement celle du passif international. Les investissements de portefeuille canadiens en titres étrangers sont demeurés le déterminant principal de l’augmentation de l’actif international.

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Compte courant

Nouvelle augmentation de l’excédent au chapitre des biens

L’excédent au chapitre des biens a connu un troisième trimestre consécutif de progression et a atteint son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre de 2005. L’augmentation de 1,6 milliard de dollars a porté l’excédent à 16,3 milliards de dollars au deuxième trimestre, suite à une baisse de 2,0 milliards de dollars des importations.

Graphique D.2 Le surplus des biens à la hausse à cause de la baisse des prix des biens importés
Graphique D.2 Le surplus des biens à la hausse à cause de la baisse des prix des biens importés

Après avoir établi un record au premier trimestre, les importations se sont contractées de 2,0 milliards de dollars, ce qui les a ramenées à 102,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. Les importations de machines et de matériel, de produits automobiles et de biens de consommation se sont toutes repliées, essentiellement à cause de baisses de prix. Les produits énergétiques ont fait exception, leurs importations ayant crû de 1,1 milliard de dollars par rapport au trimestre précédent.

Une part de 1,0 milliard de dollars du recul de 1,3 milliard de dollars des importations de produits automobiles était attribuable aux pièces de véhicules automobiles, qui sont habituellement étroitement liées aux exportations de voitures.

Les exportations de matières industrielles ont monté de 1,4 milliard de dollars, pour un septième record consécutif, à 27,4 milliards de dollars. Des replis des exportations d’autres biens ont fait contrepoids à cette progression, si bien que les exportations totales sont restées pour ainsi dire au même niveau qu’au premier trimestre.

Encore une fois, l’augmentation des exportations de matières industrielles a été surtout le fait de hausses de prix. La plupart de l’accroissement est venu des produits chimiques inorganiques, qui incluent l’uranium, et des composantes de nickel et de cuivre dont les prix ont augmenté, en moyenne, de près de 30 % au deuxième trimestre.

La valeur des produits énergétiques exportés a connu une hausse de 0,6 milliard de dollars, qui s’explique par l’augmentation du volume et des prix des produits énergétiques dérivés du pétrole et du charbon. Cependant, les exportations de pétrole brut cependant ont chuté d’un demi milliard de dollars au deuxième trimestre.

Ces hausses ont été contrebalancées par des diminutions des exportations de produits automobiles et de machines et de matériel. Les exportations de voitures, de camions et de leurs pièces ont été de 19,4 milliards de dollars, soit un repli de 1,5 milliard de dollars. Les exportations de produits automobiles ont accusé une faiblesse persistante ces derniers temps. De fait, c’est au cours des cinq derniers trimestres qu’ont été observés les cinq plus bas niveaux depuis la fin de 1998.

Les exportations de produits forestiers ont poursuivi leur tendance à la baisse. Depuis trois ans, les exportations de produits forestiers ont fléchi de plus de 25 %. Un marché résidentiel à la baisse aux États-Unis et un dollar canadien fort ont eu comme conséquence une baisse des volumes exportés aussi bien qu’une baisse des prix pour les producteurs canadiens.

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Légère amélioration du déficit des services

Pour un deuxième trimestre consécutif, le déficit des services a connu un léger recul, mais est demeuré près du niveau record.

Graphique D.3 Le déficit des services diminue mais demeure élevé
Graphique D.3 Le déficit des services diminue mais demeure élevé

Pour un deuxième trimestre consécutif, le déficit au chapitre des voyages a reculé de 0,1 milliard de dollars. Un plus grand nombre de voyageurs des États-Unis sont venus au Canada, tant pour des voyages d’un jour que pour des voyages de plus longue durée, au deuxième trimestre, ce qui a provoqué une augmentation de 4 % des dépenses des visiteurs américains.

Les dépenses de voyage des Canadiens aux États-Unis ont reculé de 3 % au deuxième trimestre, malgré une augmentation du nombre de Canadiens voyageant au sud de la frontière. L’accroissement du nombre de voyageurs aux États-Unis était essentiellement attribuable aux voyages d’un jour. Bien que, en règle générale, ces voyageurs représentent 60 % de l’ensemble des Canadiens voyageant aux États-Unis, leurs dépenses ne représentent qu’environ 10 % de l’ensemble des dépenses de voyage des Canadiens dans ce pays.

Le déficit des transports s’est aussi contracté de 0,1 milliard de dollars, en raison surtout des frais de transport des voyageurs. En même temps, le déficit des services commerciaux a subi une légère hausse, demeurant toujours à son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre de 2004. L’augmentation du déficit des services financiers a été partiellement épongée par une baisse du déficit des opérations de redevances et droits de licence.

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Le déficit du revenu de placements demeure stable

Comme les recettes et les paiements ont à peine bougé au deuxième trimestre, le déficit au chapitre du revenu de placements s’est fixé à 4,1 milliards de dollars.

Graphique D.4 Peu de changements au déficit des revenus de placements
Graphique D.4 Peu de changements au déficit des revenus de placements

Les bénéfices réalisés par les investisseurs directs étrangers au Canada ont crû de 0,4 milliard de dollars et atteint 8,5 milliards de dollars, se situant à quelques milliions à peine du record du troisième trimestre de 2005. Cela a été compensé par une légère baisse des paiements d’intérêts, en particulier sur les obligations des sociétés et des entreprises provinciales, deux secteurs comptant sur une part importante des émissions d’obligations en dollars américains.

Les bénéfices provenant des placements directs canadiens à l’étranger ont accusé un léger repli de 0,1 milliard de dollars, tombant ainsi à 7,5 milliards de dollars, ce qui reste néanmoins élevé par comparaison avec les niveaux passés.

Les revenus d’intérêts sur les obligations étrangères ont poursuivi leur croissance, avançant d’encore 0,1 milliard de dollars au deuxième trimestre. Les Canadiens ont fait des acquisitions importantes d’obligations étrangères ces dernières années.

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Compte financier

Les investissements canadiens en titres étrangers maintiennent leur vigueur

Après un sommet de 26,0 milliards de dollars atteint au trimestre précédent, les investissements en titres étrangers ont maintenu leur rythme effréné au deuxième trimestre. Suivant une tendance bien établie, les acquisitions de 23,8 milliards de dollars ont porté principalement sur des obligations étrangères, et la majeure partie du reste sur des actions étrangères.

Graphique D.5 Les Canadiens ajoutent encore des obligations étrangères à leurs portefeuilles1
Graphique D.5 Les Canadiens ajoutent encore des obligations étrangères à leurs portefeuilles

Les investissements en obligations étrangères sont demeurés soutenus au deuxième trimestre, les investisseurs canadiens en ayant acquis pour 16,0 milliards de dollars, talonnant de près le sommet de 16,5 milliards de dollars établi au premier trimestre. Environ 10 milliards de dollars des investissements en obligations étrangères étaient des obligations libellées en dollars canadiens (obligations feuille d’érable), ce qui porte le total pour l’année à 22,8 milliards de dollars.

Les Canadiens ont acheté pour 7,5 milliards de dollars d’actions étrangères au deuxième trimestre, après en avoir acheté pour 9,3 milliards de dollars au premier trimestre. Près des deux tiers (4,9 milliards de dollars) sont allés en actions non américaines, ce qui constitue le plus important investissement trimestriel en actions non américaines depuis le deuxième trimestre de 2001.

Les investissements en instruments du marché monétaire étranger ont été de 239 millions de dollars pour le trimestre et ont porté surtout sur les émissions de sociétés américaines. Cependant, un important désinvestissement en bons du Trésor des États-Unis a fait largement contrepoids à ces acquisitions. Au cours du trimestre, l’écart de taux d’intérêt sur les bons du Trésor canadien et américain a continué de se contracter en faveur du Canada.

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Les investissements directs à l’étranger tombent à leur plus bas niveau en cinq trimestres

Les investissements directs à l’étranger se sont élevés à 9,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit un net ralentissement après quatre solides trimestres au cours desquels l’investissement moyen s’est élevé à 15,7 milliards de dollars.

Graphique D.6 Les investissements directs à l'étranger se poursuivent mais à un rythme plus modéré1
Graphique D.6 Les investissements directs à l'étranger croissent à un rythme plus modéré

L’investissement de ce trimestre s’explique dans une large mesure par l’injection de nouveaux capitaux dans des sociétés affiliées étrangères existantes, surtout sous forme de bénéfices réinvestis. Les investissements directs à l’étranger ont été dirigés presque entièrement vers le secteur des finances et assurances (9,4 milliards de dollars) et ont ciblé l’économie américaine en majeure partie (52 %).

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Les acquisitions gonflent les investissements directs étrangers au Canada

Les investisseurs étrangers directs ont injecté un montant additionnel de 17,1 milliards de dollars dans l’économie canadienne au deuxième trimestre, ce qui porte le total des investissements jusqu’ici cette année à 39,2 milliards de dollars. C’est le deuxième investissement en importance jamais réalisé pour les six premiers mois d’une année.

Graphique D.7 Les acquisitions étrangères dans l'économie canadienne demeurent soutenues
Graphique D.7 Les acquisitions étrangères dans l'économie canadienne demeurent soutenues

Les injections de capitaux étrangers au deuxième trimestre s’expliquent essentiellement par les acquisitions (12,4 milliards de dollars). Au cours des quatre derniers trimestres, les acquisitions étrangères dans l’économie canadienne ont représenté 70,1 milliards de dollars et les trois quarts de tous les fonds injectés par les investisseurs étrangers directs au cours de cette période.

Les investisseurs européens ont dominé au deuxième trimestre, avec des investissements totaux de 9,4 milliards de dollars; ils étaient suivis des investisseurs américains (4,9 milliards de dollars). Le secteur de l’énergie et des minerais métalliques est demeuré un secteur de prédilection pour les investisseurs étrangers directs, ceux-ci y investissant pour un dixième trimestre consécutif (9,2 milliards de dollars).

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Les investisseurs étrangers vendent une partie de leurs avoirs en titres canadiens

Les investisseurs étrangers ont vendu pour 4,8 milliards de dollars de leurs avoirs en titres canadiens au deuxième trimestre, soit leur premier désinvestissement en deux ans. Le désinvestissement du trimestre a touché presque uniquement les obligations canadiennes, les avoirs en actions canadiennes n’ayant fait l’objet que d’une légère réduction. Cette réduction a été partiellement épongée par les investissements des non-résidents en instruments du marché monétaire canadien.

Les non-résidents ont retiré pour 4,9 milliards de dollars d’obligations canadiennes de leur portefeuille de placements, en raison des 6,0 milliards de dollars qu’ils ont cédés en émissions en circulation d’administrations publiques, essentiellement des émissions du gouvernement fédéral. Il s’agit du plus fort désinvestissement étranger en obligations canadiennes en près de quatre ans et d’un renversement de la tendance aux placements étrangers soutenus dans ces instruments depuis le troisième trimestre de 2006.

Les avoirs des non-résidents en actions canadiennes ont diminué de 899 millions de dollars au deuxième trimestre. Les investissements étrangers en actions en circulation (3,3 milliards de dollars) ont été nettement dépassés par les remboursements nets (4,2 milliards de dollars), principalement en raison de l’activité liée aux prises de contrôle étrangères. Au cours des trois derniers trimestres, cette activité a fait fondre de 16,0 milliards de dollars les avoirs de portefeuille étrangers, malgré des placements en actions en circulation qui ont atteint 9,3 milliards de dollars. L’indice Standard and Poor’s/Bourse de Toronto a progressé de 5,6 % de mars 2007 à juin 2007.

Graphique D.8 Les prises de contrôle étrangères enrayent l'investissement dans les actions en circulation
Graphique D.8 Les prises de contrôle étrangères enrayent l'investissement dans les actions en circulation

Les non-résidents ont acheté pour 1,0 milliard de dollars d’instruments du marché monétaire canadien au deuxième trimestre. Ils ont concentré leurs placements dans des effets de sociétés canadiennes, en ayant acquis pour 961 millions de dollars.

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Opérations liées aux dépôts, aux prêts et aux réserves

La catégorie des autres investissements du compte financier, qui est formé des prêts, dépôts et réserves internationales, a enregistré une rentrée nette de capitaux de l’ordre de 9,4 milliards de dollars au deuxième trimestre comparativement à une rentrée nette de 2,5 milliards de dollars au premier trimestre. Ceci était principalement le fruit d’importantes rentrées de capitaux au chapitre des dépôts internationaux pour un deuxième trimestre consécutif, qui ont plus qu’effacé l’augmentation des actifs canadiens. Le dollar canadien a fait des gains substantiels au cours du trimestre auprès de toutes les autres grandes devises, clôturant le trimestre à 93,9 cents américains, en hausse de plus de 7 cents américains.

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Tableaux de données

Information sur les méthodes et la qualité des données disponible dans la Base de métadonnées intégrée: 1534, 1535 et 1536.

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