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Mars / Avril
2002
Vol. 34, no 2

La Musique sur l’Internet : le passé devient l’avenir

Francine Falardeau
Services de recherche et d’information

Le Savoir-faireSAVOIR FAIRE du 11 décembre 2001 réunissait deux atouts importants de la Division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada, soit Marlene Wehrle, chef de la collection des imprimés et du service de référence musicale, et Richard Green, chef de la collection des enregistrements sonores et vidéo.

Musique en feuilles canadienne d’antan

En première partie, Marlene Wehrle y est allée d’un survol intéressant du site  Web Musique en feuilles canadienne d’antan (www.nlc-bnc.ca/musique-en-feuilles). Devant un auditoire nombreux et intéressé, elle nous a rappelé qu’avec la nouvelle technologie qui nous entoure, il est parfois difficile de s’imaginer ce qu’était la vie ici il y a 100-150 ans. Pour cettte raison, les feuilles de musique, qui étaient populaires à l’époque, peuvent nous servir d’aide-mémoire et nous aider à créer des liens historiques valables et utiles. Ces feuilles étaient publiées à plusieurs centaines d’exemplaires et étaient à la portée de tous. Elles contenaient de la musique populaire, des chansons, des danses, des morceaux de piano, qui avaient souvent des titres révélateurs comme « Après la guerre » et « The University Polka ».

La Bibliothèque nationale du Canada possède la plus importante collection de musique en feuilles au pays avec plus de 20 000 pièces. Malheureusement, cette musique était imprimée sur un papier peu dispendieux et les pièces qui ont survécu sont fragiles et rares, ce qui rend le prêt entre bibliothèques impossible.Via le Web, la Bibliothèque nationale les a de nouveau rendues accessibles à tous.

Il est facile de les trouver : de la page d’accueil du site de la Bibliothèque nationale du Canada, vous sélectionnez « Musique » puis « Musique en feuilles canadienne d’antan ». Le cœur du site est une base de données multimédia, facile à chercher et offrant un lien aux notices bibliographiques de notre catalogue AMICUS. Vous pouvez aussi imprimer la musique, en suivant les instructions simples qui vous sont fournies. Il faut aussi remarquer que toutes les illustrations du site proviennent des feuilles de musique de notre collection. Naturellement, les droits d’auteur ont été vérifiés et jusqu’ici, les imprimés d’avant la Confédération et une sélection incluant les années 1914-1920 sont numérisés. Pour certains documents, il est plus difficile de libérer les droits d’auteur, c’est pour cette raison qu’occasionnellement il n’y a que l’illustration d’une partition sur le site. Une première visite saura vous séduire et vous donner le goût d’y revenir, grâce notamment à des articles pertinents et à des sites connexes bien choisis.

Les phases 1 et 2 sont terminées : en mars 2002 un ajout de 1 000 pièces est prévu, de même qu’une nouvelle attraction : une galerie de portraits tirés de couvertures de feuilles de musique incluant les thèmes suivants : Vacances  -  Sports d’été  -  En bateau  -  Au travail.

L’intérêt accru pour ces feuilles de musique, qu’on utilise pour de la publicité, des expositions, des films ou plus simplement pour un parent âgé, favorisera sûrement le financement requis pour inclure dans le site plus d’exemples audio et finir de cataloguer tous les documents de la collection.

Le Gramophone virtuel

À son tour, Richard Green nous a entretenu du Gramophone virtuel : Enregistrements historiques canadiens (www.nlc-bnc.ca/gramophone/), un site consacré à l’enregistrement sonore durant la première moitié du XXe siècle au Canada, un site dont la popularité n’est plus à faire.

D’entrée de jeu, il nous rappelle qu’avant l’Internet il y avait le livre et pour l’industrie du disque au Canada, la bible était et est encore En remontant les années : l’histoire et l’héritage de l’enregistrement sonore au Canada, des débuts à 1930 d’Edward Moogk. Puis l’Internet est arrivé, et grâce à un projet pilote, un nouvel outil de travail est né, soit le Gramphone virtuel. Il peut offrir ce qu’offre un livre et plus encore. Il comprend une banque de données avec plusieurs options de recherche. On peut notamment voir l’étiquette d’un disque, apprendre des détails sur l’artiste ou l’interprète, voir des photos et bien sûr, la partie la plus spectaculaire, avoir accès à la page audio et entendre la pièce elle-même et ce sans qu’il soit nécessaire de se déplacer; de plus, c’est gratuit.

Il aurait été très facile de nous vanter ce site, dont les mérites ne sont plus à défendre - les chiffres des pages regardées et des filières écoutées le prouvent. Mais, de façon originale, Richard Green a plutôt décidé de nous entretenir des leçons à tirer de cette expérience.

  • Il faut tout d’abord choisir les termes utilisés dans la base de données avec grand soin, en se rappelant que personne n’est assis à côté de l’usager pour lui fournir des explications et le guider.
  • Également la base de données doit avoir des fonctions pouvant trier l’information, il faut se rappeler qu’elle grossit et que les informations s’accumulent, ce qui peut créer un problème.
  • Elle doit aussi être pertinente; les gens ne comprennent pas pourquoi certains artistes qu’ils connaissent ne sont pas inclus dans le site, mais comme il s’agit d’un projet en cours, il faut s’armer de patience et disposer du temps nécessaire pour achever chacune des phases.
  • Le Web n’est pas un livre, il n’y a pas de page titre, d’introduction, d’index. Les gens s’amusent et explorent, mais pas nécessairement de la façon prévue.
  • Ils s’attendent aussi à ce que nous poursuivions notre travail, il faut donc ajouter de nouveaux documents et utiliser la technologie la plus à jour, laquelle évolue sans cesse. De cette façon on s’assure que les utilisateurs seront tentés de revisiter le site.

En fait, c’est une œuvre en constant remaniement, qui demande du dévouement et de la rigueur en ce qui a trait aux renseignements fournis. L’avenir se joue maintenant, et en tant qu’organisme culturel, la Bibliothèque nationale du Canada occupe une place de premier plan afin d’aider à déterminer non seulement quelle information le Web va contenir mais à quoi celle-ci va servir - pour le commerce, le divertissement ou la recherche.

Il faut beaucoup de ressources et d’argent pour réaliser ces projets ; souvent il faut se limiter et faire des choix, des ajustements. C’est pourquoi, en profitant du temps des fêtes, Richard Green a demandé à quiconque avait un lien spécial avec le Père Noël d’intercéder pour lui afin d’obtenir des sous qui permettraient l'achèvement de ce projet. De cette façon, les chercheurs et les mordus de la musique auront un aperçu détaillé de l’époque des 78 tours au Canada.

Pour de plus amples renseignements au sujet de Musique en feuille canadienne d’antan, veuillez communiquer avec :

Marlene Wehrle
Chef, Collection des imprimés et service de référence musicale
Téléphone : (613) 996-7519
Télécopieur : (613) 992-2895
Courriel : marlene.wehrle@nlc-bnc.ca

Pour de plus amples renseignements au sujet du Gramophone virtuel, veuillez communiquer avec :

Richard Green
Chef, Collection des enregistrements sonores et vidéo
Téléphone : (613) 996-7510
Télécopieur : (613) 952-2895
Courriel : richard.green@nlc-bnc.ca