Le terme arthrite est utilisé pour décrire plus de 100 troubles médicaux qui touchent les articulations, les tissus qui les entourent et d'autres tissus conjonctifs. Ces troubles médicaux varient de formes relativement bénignes, comme les tendinites et bursites à des maladies systémique, telles que la polyarthrite rhumatoïde. Certaines affections comportant des éléments arthritiques, telles que le lupus érythémateux systémique, impliquent également le système immunitaire et divers organes internes. Habituellement, la plupart des formes d'arthrite sont caractérisées par la douleur et la raideur dans une ou plusieurs articulations et autour de celles-ci. Toutefois, l'évolution, la gravité et la localisation des symptômes varient selon la forme particulière de la maladie. Les symptômes peuvent se manifester progressivement ou soudainement.
L'arthrite touche environ 4,2 millions de Canadiens de tous âges, et ce nombre devrait augmenter de 50 % d'ici 2020. Bien que la prévalence de l'arthrite soit plus marquée chez les aînés, la maladie ne se limite pas à la population âgée et bon nombre de personnes sont affligées dans la force de l'âge. L'arthrite demeure incurable, mais l'approfondissement de nos connaissances sur les diverses formes d'arthrite permet de développer de meilleurs médicaments et traitements.
Des facteurs de risques particuliers sont associés à chaque forme d'arthrite. Parmi les facteurs de risque les plus communs pour l'arthrite, notons :
Facteurs de risque non modifiables
Facteurs de risque modifiables
Réduire les risques de l'arthrite
Même s'il n'existe aucun traitement pour guérir l'arthrite, bon nombre de choses peuvent être fait pour réduire les répercussions de la maladie. Le diagnostic précoce et la gestion adéquate de l'arthrite, notamment des activités d'autogestion de la maladie, peuvent aider les personnes atteintes d'arthrite à réduire la douleur, à améliorer leur fonction, à demeurer productives, et à réduire les coûts des soins de santé. Les principales activités d'autogestion sont les suivantes :
Selon les résultats de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2007, environ 4,2 millions de Canadiens sont atteints d'arthrite. De ce nombre, 62 % sont des femmes et 3 personnes sur cinq sont âgées de moins de 65 ans. L'arthrite est une des principales causes de l'incapacité physique (douleur, limitation d'activités) chez les Canadiens. La douleur et l'incapacité associées à l'arthrite touchent de nombreux aspects de la vie, notamment les activités quotidiennes, les loisirs, l'activité sur le marché du travail et les activités sociales. En 1998, le fardeau économique lié à l'arthrite s'élevait à environ 4,4 milliards de dollars (Le fardeau économique de la maladie au Canada, 1998).
Le programme de surveillance de l'arthrite produit des données de surveillance et des rapports sur l'arthrite au Canada. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) utilise les bases de données disponibles qui permettent le suivi de la maladie et de ses conséquences sur la population canadienne (p.ex. l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes [ESCC], la Base de données sur les congés des patients [BDCP], le Registre canadien des remplacements articulaires [RCRA], les données annuelles sur les décès au Canada et l'Enquête sur la participation et les limitations d'activités [EPLA]).
L'ASPC collabore également avec ses partenaires provinciaux et territoriaux afin de surveiller l'arthrite à l'aide des données sur la facturation des médecins. L'Agence a également entrepris un certain nombre de projets qui contribueront à améliorer les sources de données actuelles et en créer d'autres dans le but de faire la surveillance de cette maladie.
S'attaquer au fardeau que représente l'arthrite nécessite des efforts de coordination et de collaboration entre de nombreuses organisations, telles que des organismes gouvernementaux et de santé publique; des organismes à but non lucratif, comme l'Alliance pour le programme canadien de l'arthrite (APCA); des partenaires provinciaux et territoriaux; des chercheurs universitaires et des professionnels de la santé, mais avant tout, les personnes qui vivent avec la maladie. De tels partenariats permettent l'adoption d'une approche globale nécessaire pour lutter contre la maladie.