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L'immunisation : l'intervention vedette de la santé publique

Au siècle dernier, la vaccination a sauvé plus de vies que toute autre intervention médicale. L’Organisation mondiale de la Santé Ce lien ouvre dans une nouvelle fenêtre de navigateur estime que, chaque année, l'immunisation prévient plus de deux millions de décès dans le monde entier.

L'immunisation est une intervention de santé publique importante, économique et efficace. Elle prévient efficacement les maladies et améliore la vie des Canadiens tout en réduisant les pressions financières sur notre système de soins de santé.

On doit à la vaccination l'éradication de la variole, l'éradication quasi complète, de la poliomyélite, ainsi que la lutte contre d'autres maladies, dont la poliomyélite et la coqueluche qui, à une certaine époque, ont rendu invalides ou tué un nombre incalculable de personnes. Le risque d'être exposé à ces maladies et à d'autres infections évitables par vaccination existe toujours, mais les programmes d'immunisation tiennent à distance les risques de maladies. Or, pour préserver les bienfaits des programmes d'immunisation, on doit maintenir des taux de vaccination élevés dans des populations ciblées. Lorsque le taux de couverture vaccinale diminue de façon significative, la maladie resurgit.

La dernière grande épidémie de rougeole au Canada a affecté environ 200 personnes, dont la plupart n'avaient pas été immunisées contre cette maladie. Quand, en 1974, le Royaume-Uni a connu une importante baisse du taux d'immunisation contre la coqueluche, on a vu une flambée de la maladie, qui a touché plus de 100 000 personnes et causé 36 décès de 1974 à 1978.

Au Canada, les taux de couverture vaccinale sont élevés, mais les inquiétudes de certaines personnes quant à l'innocuité des vaccins pourraient entraîner une baisse du taux de couverture, laquelle risque d'amener une hausse des maladies évitables, comme la poliomyélite, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, la méningite et l'hépatite B.

Même s'il est vrai qu'aucun vaccin n'est sûr ou efficace à 100 %, les réactions indésirables graves sont rares. Les dangers que constituent les maladies évitables par vaccination sont de beaucoup plus grands que les risques associés à une réaction indésirable sérieuse causée par un vaccin.

Au Canada, on procède à un examen scientifique et à des essais rigoureux en vue de vérifier la qualité, l'innocuité et l'efficacité des vaccins avant d'approuver leur utilisation. Une fois un vaccin approuvé, un programme d'autorisation de mise en circulation d'un lot veille à ce que les nouveaux lots de vaccin conservent les mêmes caractéristiques que celles utilisées au départ pour en déterminer la qualité, l'innocuité et l'efficacité. De plus, le gouvernement surveille de manière continue l'efficacité et l'innocuité des vaccins.

Par ailleurs, l’Agence de la santé publique du Canada tient un système de déclaration mis à la disposition des fournisseurs de soins de santé pour rapporter les effets secondaires qu'ils croient attribuables à l'immunisation. Le taux de déclaration d'événements indésirables graves à la suite de l'immunisation est très bas; il se situe entre un et deux cas par 100 000 doses administrées.

Les allégations selon lesquelles les vaccins causeraient l'autisme, la sclérose en plaques ou les myofasciites à macrophage ne datent pas d'hier et celles-ci ont été prises au sérieux par le milieu scientifique et les organismes responsables de la santé publique. Au cours des deux dernières décennies, on a réalisé de multiples études scientifiques sur ces liens présumés et les résultats de ces études ont été examinés par des experts indépendants, ainsi que par les autorités en matière de santé publique et les organismes de réglementation. Il se dégage un consensus selon lequel aucune preuve n'établit de lien entre les vaccins et ces maladies.

On a fait état de liens entre le thimérosal, un agent de préservation utilisé dans certains vaccins, et des anomalies du développement neurologique comme l'autisme. Plusieurs études, qui faisaient appel à différentes méthodes d'épidémiologie, ont produit des données cohérentes démontrant qu'il n'y a aucune corrélation entre le thimérosal et l'autisme. À la suite d'un examen scientifique réalisé en 2007, le Comité consultatif national de l’immunisation a appuyé cette conclusion. La recherche scientifique dans ce domaine est continue et de nouvelles études démentent tout lien entre thimérosal et autisme.

Il n'existe aucune raison légitime liée à la sécurité pour ne pas administrer des produits contenant du thimérosal aux enfants, aux personnes âgées et aux femmes enceintes. Toutefois, comme la préoccupation actuelle du public à l'égard de l'innocuité du thimérosal pourrait faire diminuer les taux de couverture vaccinale, la plupart des vaccins administrés couramment au Canada n'utilisent pas cet agent de préservation.

Le programme d'immunisation du Canada comporte des mesures de sécurité complètes, parmi lesquelles :

  • examen réglementaire minutieux avant et après l'approbation de l'usage d'un vaccin;
  • surveillance continue des considérations relatives à l'innocuité;
  • études scientifiques rigoureuses de tout lien présumé entre un vaccin et des événements indésirables graves;
  • examen par un expert indépendant des résultats des études scientifiques.

Les vaccins administrés au Canada sont, par conséquent, extrêmement efficaces et sûrs.

Certaines personnes et organisations s'inquiètent de la surcharge immunitaire que pourrait causer l'immunisation chez les bébés et les tout-petits, mais ces inquiétudes ne sont pas fondées. La capacité du système immunitaire des nourrissons est énorme et n'est pas compromise par les vaccins à administrer pendant les deux premières années de vie. Au Canada, le calendrier de vaccination pour les nouveau-nés et les nourrissons est rigoureusement planifié afin d'assurer leur protection contre les maladies les plus susceptibles de compromettre gravement leur santé. En retardant le début de l'immunisation, on expose inutilement les enfants à des risques de maladie.

Bien que les recommandations relatives à l'immunisation soient faites à l'échelle nationale, l'immunisation n'est pas obligatoire au Canada. Les programmes d'immunisation sont exécutés par les provinces et les territoires. Selon la province ou le territoire, il arrive que l'on exige que les enfants reçoivent certains vaccins avant leur entrée à l'école ou que les travailleurs de la santé soient immunisés contre certaines maladies. Toutefois, les parents peuvent décider d'obtenir une dispense pour des raisons philosophiques. En outre, il est possible que l'on demande aux personnes qui refusent la vaccination de ne pas se présenter à l'école ou au travail pendant une épidémie.

Les études menées dans le monde ne cessent de démontrer que l'immunisation est une mesure de santé publique éprouvée et efficace, surtout lorsqu'on en compare les avantages avec les risques pour la santé que posent plusieurs maladies graves évitables par vaccination.

Informations relatives à

La sécurité des vaccins Foire aux questions

Maladies évitables par la vaccination

Fausses conceptions au sujet de la vaccination

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