Archived by Library and Archives Canada / Archivé par Bibliothèque et archives Canada. 20-10-2004. Notes de l'Atelier sur le BiblioRéseau Carte du site
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Notes de l'Atelier sur le BiblioRéseau

15 - 16 juin 1997
Cantley, Québec


Annexe A : Remue-méninges sur le thème «Retirer des avantages mutuels du BiblioRéseau»
Annexe B : Thèmes initiaux tirés de «Retirer des avantages mutuels du BiblioRéseau»

Les noms des membres du Groupe consultatif du RéseauBiblio sont accentués.

  • Karen Adams, présidente, Canadian Library Association
  • Judy Anderson, Provincial Public Libraries Board, Terre-Neuve
  • Diane Bays, gestionnaire du BiblioRéseau, Industrie Canada
  • Elise Boisjoly, directeur du Rescol, Industrie Canada
  • Greg Buss, bibliothécaire en chef, Bibliothèque publique de Richmond (CB)
  • John Butcher (facilitateur), Associates in Planning Inc.
  • Gwynneth Evans, directeur, Programmes nationaux et internationaux, Bibliothèque nationale
  • Suliang Feng, bibliothécaire des territoires, Territoires du Nord-Ouest
  • Benoit Ferland, Bibliothèque publique de Hawkesbury (Ontario)
  • Barbara Greeniaus, directeur, Direction des services bibliothécaires, Colombie-Britannique
  • Harry Holman, directeur, Archives et bibliothèques, Île-du-Prince-Édouard
  • Doug Hull, directeur général, Promotion des sciences et Affaires universitaires, Industrie Canada (matinée du 16 juin seulement)
  • Allan Johnson, directeur, Southeast Regional Library, Saskatchewan
  • Jocelyne LeBel, directeur, Service des bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick
  • Maggie Macdonald, Bibliothèque publique de Chinook Arch, Lethbridge
  • Pierre Meunier, président, Association pour l'avancement des sciences et des technologies de la documentation (ASTED)
  • Wendy Newman, directeur général de la Bibliothèque publique de Brantford (Ontario)
  • Sylvia Nicholson, directeur, Service des bibliothèques publiques, Manitoba
  • Julie Ourom, gestionnaire, Service des bibliothèques publiques, Yukon
  • Marion Pape, bibliothécaire publique, Nouvelle-Écosse
  • Stan Squires, gestionnaire, Telematics and New Media, Ontario
  • Maureen Woods, bibliothécaire provinciale, Saskatchewan

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Objet

L'atelier visait à réunir des représentants du Groupe consultatif du BiblioRéseau, des bibliothèques publiques et du gouvernement fédéral, afin de :

  • clarifier la vision fédérale et les paramètres de fonctionnement du BiblioRéseau;
  • voir comment les bibliothèques publiques peuvent participer au BiblioRéseau et en retirer des avantages à long terme; et
  • définir les mesures requises pour atteindre ensemble des objectifs communs et en conserver les acquis.

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Débat d'ouverture

Elise Boisjoly et Diane Bays expliquent brièvement le rôle d'Industrie Canada en tant que catalyseur du développement de l'économie du savoir au Canada. Un des aspects importants de ce rôle consiste à relier les bibliothèques et les communautés à l'«autoroute de l'information». Le Programme d'accès communautaire (PAC), qui a pour but de relier quelque 10 000 communautés à Internet, assure une aide financière à cette fin. Industrie Canada participe à l'élaboration de plans stratégiques, aide à trouver les pratiques exemplaires et soutient des projets pilotes. Internet en tant qu'outil de formation offre un intérêt particulier. La durabilité des sites d'accès à Internet constitue une autre priorité. Industrie Canada étudie à cet égard une stratégie d'accès aux télécommunications. Le Ministère a également entrepris des démarches auprès de sociétés émettrices de cartes bancaires et de cartes d'appel au sujet de projets pilotes.

Industrie Canada estime que les bibliothèques peuvent contribuer de façon importante à accroître les possibilités d'apprentissage pour les Canadiens et les retombées économiques connexes découlant de l'abonnement à Internet. À ce jour, 1150 bibliothèques (dont la totalité des établissements de la Nouvelle-Écosse) se sont connectées à Internet. (La Nouvelle-Écosse a fait d'une pierre deux coups en se branchant à la fois à Internet et aux services de catalogage en ligne dans les sites d'accès public des écoles et bibliothèques.) En Colombie-Britannique et dans l'Île-du-Prince-Édouard, toutes les bibliothèques seront prochainement desservies.

Plusieurs participants ont rappelé qu'un bon nombre de provinces partagent les objectifs d'Industrie Canada et qu'elles se sont engagées sur cette voie sans attendre l'aide du PAC. Il convient cependant de signaler que ce programme a permis, dans de nombreux cas, d'accroître les services. Par ailleurs, dans certaines provinces, la plupart des projets du PAC ont été dirigés par des bibliothèques. La Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard sont sur le point de signer avec le gouvernement fédéral des protocoles d'entente prévoyant une gestion conjointe du PAC. D'autres provinces songent à leur emboîter le pas. Le PAC jouit d'un appui enthousiaste dans de nombreuses provinces, mais il demeure néanmoins nécessaire d'insister sur l'identité des bibliothèques dans le cadre du programme d'action fédéral. Certains participants continuaient de s'interroger au sujet du rôle que le gouvernement fédéral entend attribuer au BiblioRéseau. En bref, Industrie Canada souhaite que le BiblioRéseau contribue à accroître le nombre de Canadiens qui ont accès à l'autoroute de l'information et à améliorer la compétitivité du Canada dans l'économie mondiale. À cet égard, le rôle des bibliothèques continue de se préciser.

Des participants ont fait état de tensions entre des écoles et des bibliothèques au sujet de l'accès et de priorités concurrentes. Dans certains de ces cas, le PAC a joué contre une prestation efficace de services. Dans certains sites, l'enthousiasme a semblé fléchir une fois le matériel installé. En outre, les écoles sont habituellement moins accessibles que les bibliothèques, surtout en soirée et durant la période estivale.

L'abordabilité est une autre question majeure. Industrie Canada essaie actuellement de se documenter à ce sujet, notamment en ce qui concerne les écarts de coûts entre les régions rurales et urbaines. Les ministres fédéral et provinciaux travaillent à l'établissement de modèles d'abordabilité pour fins d'étude. Ils examineront également la question des normes minimales d'accès public, ainsi que des solutions permettant de combler les écarts considérables, d'une région à l'autre, dans les coûts de construction de l'infrastructure permettant aux Canadiens d'avoir accès à Internet. Les participants ont voulu examiner plus en profondeur les moyens par lesquels le gouvernement fédéral pourrait mettre son influence à contribution pour favoriser l'accès de toutes les communautés au service téléphonique.

Enfin, les participants ont soulevé la question cruciale de la formation des professionnels de la bibliothéconomie nécessaire au succès de ces initiatives. Bien qu'il puisse y avoir un lien avec le travail de l'AABGD, la fin de l'aide directe du gouvernement fédéral à la formation a fait en sorte que le financement de la formation dépend maintenant entièrement des provinces. Leurs priorités risquent fort, à long terme, de demeurer inutilisées que de servir au perfectionnement des professionnels.


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Les nouveaux rôles des bibliothèques publiques

Afin de permettre au BiblioRéseau de mieux servir leurs intérêts mutuels, les participants ont examiné les nouveaux rôles des bibliothèques publiques.

Les bibliothèques publiques jouent un rôle d'incubateurs économiques. À ce titre, elles stimulent le débat public sur l'utilisation et la valeur de l'information; encouragent et dirigent des projets pour transformer la discussion en action et stimulent le marché de façon proactive pour certains types d'information. Cette information peut porter sur la création d'emplois dans des marchés à créneaux et certains types d'entreprises qui sont moins tributaires de l'emplacement physique. Dans cette optique, les bibliothèques travaillent avec des organismes qui agissent comme conseillers et éducateurs en développement économique.

Le rôle connexe de soutien didactique est renforcé par la croissance de l'apprentissage modulaire pour adultes et jeunes. La vie au travail et autres exigences créent des besoins en téléservices. Les utilisateurs des bibliothèques doivent donc être indépendants des installations physiques tout en y étant reliés. Les écoles cherchent également à jouer un autre rôle : répondre aux besoins sociaux et aux besoins d'information des adultes, notamment en matière d'acquisition continue du savoir. Selon une enquête effectuée en Nouvelle-Écosse en avril 1997, sous le titre «Les bibliothèques publiques en Nouvelle-Écosse : enquête dans l'ensemble de la population», l'un des principaux rôles des bibliothèques est celui de « centre de soutien didactique pour les apprenants de tous âges». (L'enquête leur reconnaissait deux autres grands rôles, soit celui de «centres de recherches et de référence» et de «centres de recherches et d'apprentissage pour enfants».) Dans certaines régions, les bibliothèques publiques sont devenues, en fait, des bibliothèques-écoles, à cause des compressions budgétaires et autres décisions qui frappent l'enseignement.

Le rôle de référence et d'information des bibliothèques se modifie considérablement à mesure qu'elles mettent de l'ordre dans la «confusion» engendrée par l'explosion de l'information. La validation, l'organisation et la création de progiciels aident les utilisateurs à distinguer les sources autorisées dans la recherche d'information. Cela peut inclure la création d'un contenu sur Internet auquel les utilisateurs peuvent avoir accès depuis un endroit éloigné (c'est ce qu'on appelle la «bibliothèque virtuelle»). Les bibliothèques continueront de communiquer directement de l'information et de donner des conseils s'y rapportant.

Tout débat sur les nouveaux rôles devra confirmer la fonction actuelle des bibliothèques, qui consiste à égaliser les chances d'accès à l'information, une valeur chère aux bibliothèques publiques. Or, la survie de cette valeur dépend du libre accès à l'information. La technologie offre maintenant des possibilités d'accès inédites, mais les bibliothèques doivent aider leurs clients et les utilisateurs à se familiariser avec l'ordinateur et Internet. Cela peut être particulièrement utile dans les communautés rurales. L'accès au matériel, notamment les imprimantes et les scanners, est important pour de nombreux utilisateurs des bibliothèques. En se regroupant en partenariat, les bibliothèques peuvent fournir de meilleurs services, notamment par la voie de la technologie, l'amélioration de leurs collections et autres moyens. Elles peuvent également avoir recours à l'achat en consortium et à l'acquisition collective de licences maîtresses pour réduire les coûts et faciliter l'accès à l'information.

Certains participants ont exprimé la crainte que les membres des groupes traditionnellement désavantagés n'aient accès à moins de services, même si la technologie disponible attire de nouveaux utilisateurs (les hommes de 18 à 40 ans) dans les bibliothèques publiques. La diminution des ressources nuit à la qualité des services à la clientèle. Pour certaines personnes, Internet demeure réservé aux classes sociales moyenne et supérieure. Les bibliothèques publiques qui miseront sur ce service ne répondront peut-être pas aux besoins des personnes gravement désavantagées. Par ailleurs, on a dit craindre que les supporters traditionnels des bibliothèques publiques ne finissent par les considérer comme sans importance ou non pertinentes face au progrès technologique.

D'autres participants ont affirmé qu'il y avait plus que jamais des employés qui assuraient des services «en première ligne». La technologie a libéré les ressources au lieu de les éloigner. Les personnes handicapées, les jeunes, les pauvres, les personnes âgées et autres personnes «en périphérie» ont maintenant accès, par le truchement d'Internet, à des sources d'information jusque là inaccessibles. Dans certaines régions, les bibliothèques sont les seuls établissements permettant d'accéder à Internet.

Les bibliothèques publiques font de plus en plus figure de portes d'accès à la culture pour les communautés. Elles mettent du matériel à la disposition d'autres organisations et les aident à créer des sites Web et d'autres moyens de communication. Les bibliothèques soutiennent les réseaux communautaires, regroupent les organismes et informent la communauté sur elle-même et ses cultures. Dans leur souci d'aider la communauté, les bibliothèques servent les citoyens qui poursuivent des objectifs démocratiques. Les particuliers utilisent également les bibliothèques pour informer le monde des oeuvres qu'ils créent, notamment pat le truchement d'Internet. Les bibliothèques agissent en fait comme leurs «éditeurs». Cette forme de soutien renforce des valeurs importantes que défendent les bibliothèques. Elle met également en évidence les possibilités interactives des bibliothèques en tant qu' «hôtes de salon». À cet égard, le rôle des bibliothèques en tant qu'instrument de validation de l'information se situe à l'étape de la recherche plutôt qu'à celle de l'expression.

La production de revenus est de plus en plus importante pour les bibliothèques. Internet pourrait être une source de revenus. Les entreprises et les organismes communautaires pourraient payer pour des services, comme la préparation de sites Web mondiaux, l'enseignement des techniques de base concernant l'utilisation de l'autoroute électronique, etc. Ces services de base pourraient stimuler l'intérêt pour des services plus spécialisés qui pourraient être fournis par des organismes à but lucratif au sein de la communauté.

La lecture et l'information à des fins de loisirs continue d'occuper une place centrale dans les services offerts par les bibliothèques publiques. Certains établissements, comme la Bibliothèque publique de Vancouver, sont même devenus des attractions touristiques! Enfin, la défense des intérêts des bibliothèques publiques demeure essentielle au maintien de leur efficacité et de leur utilité. Des participants ont fait valoir la nécessité d'inscrire les buts et objectifs des bibliothèques publiques, énoncés plus haut, dans les programmes d'action de tous les gouvernements au Canada.


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Table ronde avec Doug Hull

Le directeur général de la Promotion des sciences et des Affaires universitaires à Industrie Canada, M. Doug Hull, a participé à une table ronde le matin du 16 juin. Dans sa déclaration liminaire, M. Hull a déclaré que le ministère de l'Industrie, qui est voué au développement économique, n'avait pas l'habitude de s'occuper d'écoles et de bibliothèques. Toutefois, l'intérêt pour le Rescol et le BiblioRéseau se justifie dans le contexte du développement communautaire et de la nouvelle économie des petites entreprises dynamiques qui oeuvrent dans les communautés dynamiques. La connectivité constituera un important moteur de ce développement.

Le Programme d'accès communautaire a réussi à porter l'attention des ministres sur le développement économique communautaire et la connectivité. Le gouvernement fédéral veut réaliser des choses. Il a besoin d'idées nouvelles, originales et audacieuses dans une gamme de domaines (la jeunesse, l'unité nationale, le développement économique, etc.). La connectivité répond à ce besoin. Jusqu'à maintenant, les bibliothèques publiques se sont moins fait entendre auprès des décideurs que les entreprises de télécommunications. Les bibliothèques seront entendues dès qu'elles prendront des initiatives, mais elles doivent pour cela définir les choses les plus importantes qu'elles veulent accomplir par le truchement du BiblioRéseau.

Les entreprises de télécommunications se sont engagées publiquement à réduire leurs tarifs pour les écoles et les bibliothèques, mais elles n'ont encore présenté aucune proposition en ce sens. Industrie Canada a examiné ce qu'il en coûterait pour faire des bibliothèques des points d'accès. Elles pourraient participer ensemble à un programme d'achat national à des fins de réalisation de la connectivité : en tant que clients «nationaux», les bibliothèques bénéficieraient de tarifs préférentiels. Cela serait particulièrement avantageux pour les communautés rurales.

Industrie Canada élabore une vision d'accès public à Internet. Le Programme d'accès communautaire croît de 100 p. 100 par année. Industrie Canada a l'intention de créer 10 000 «points d'accès permanents» pour permettre au public d'utiliser l'autoroute de l'information. Cette mesure est considérée comme importante pour le développement social, politique et économique de l'ensemble du Canada. Les coûts à l'échelle nationale seront relativement modiques. La question est de savoir quelle part prendront les bibliothèques publiques à l'établissement de la connectivité et de l'accès public. Elles perdront les rôles qu'elles jouent présentement si elles ne défendent pas ensemble leurs intérêts et ne prennent pas l'initiative. M. Hull a proposé que les bibliothèques agissent sur plusieurs fronts et prennent, dans l'immédiat, les mesures suivantes :

  • chercher à obtenir des tarifs plus avantageux en combinant les achats ;
  • régler la question de l'accès permanent et général du public; et
  • être prêt à «payer pour pouvoir jouer».

Les participants ont soulevé plusieurs questions durant la table ronde, notamment celle du lien entre les initiatives fédérales et provinciales. Certaines provinces étudient la possibilité d'utiliser la fibre optique et le câble, des techniques moins coûteuses et plus avantageuses que les autres. On a exprimé le voeu que le gouvernement fédéral et les provinces puissent unir leurs ressources.

Certaines bibliothèques publiques jugent important de séparer les bibliothèques et les écoles, en dépit du fait que les gouvernements ont tendance à faire le contraire. Les communautés comprennent mieux le caractère distinct des bibliothèques. Ces établissements y sont perçus différemment des écoles en tant que points d'accès communautaires. Les moyens d'accès à la disposition du public varient beaucoup selon le type d'institution.

Plusieurs participants ont soutenu que les gouvernements voient dans l'accès du public à l'autoroute de l'information un moyen de se décharger des coûts sur les bibliothèques et les particuliers. Les gouvernements ne s'acquittent pas de leurs responsabilités uniquement en publiant du matériel électroniquement. Cette question est au coeur même de la responsabilité des gouvernements de répondre aux besoins d'information des citoyens dans une société informée et démocratique.

Les bibliothèques publiques veulent récupérer une partie de l'argent que les gouvernements économisent en se déchargeant de leurs responsabilités en matière d'information. Le point de vue des communautés concernant les prix et l'accès peut varier de l'une à l'autre, mais les bibliothèques doivent faire connaître les coûts réels à ceux qui fournissent l'information. La technologie de l'information transforme la réalité économique de toutes les bibliothèques. Ce serait violer une valeur fondamentale des bibliothèques publiques que de se servir du non-remboursement pour menacer de bloquer l'accès du public à l'information. Quoi qu'il en soit, on s'attendra à ce que les fournisseurs d'information, notamment les gouvernements, paient pour les services de diffusion qu'ils assuraient jusque là. La grande question est de savoir comment récupérer les milliards de dollars que représente la diffusion électronique de l'information.

La formation du personnel des bibliothèques publiques aura un effet déterminant sur la capacité de bénéficier des avantages de la connectivité. La Colombie-Britannique s'est dotée d'un programme de formation et d'un processus pour aider les bibliothécaires à former le public. L'information concernant ces mesures sera diffusée. Elle pourrait être utile ailleurs.

Certains participants se sont dits préoccupés de ce qu'Industrie Canada n'ait pas consulté les bibliothèques publiques avant d'entreprendre des démarches pour signer des protocoles d'entente avec des provinces au sujet de la gestion du PAC. Divers groupes ont participé au processus dans chaque province. On a fait valoir que la structure de comité du PAC est la méthode de représentation des bibliothèques la plus efficace. Les provinces doivent se doter de stratégies qui vont plus loin que la simple réaction.

Les propositions de collaboration avec Mbanx ont suscité beaucoup d'intérêt. M. Hull a estimé qu'il était important de voir à ce que toutes les parties soient d'accord et qu'elles aient suffisamment de temps pour discuter. Des efforts sont déployés pour trouver des modèles pratiques (sur les sites du PAC) qui puissent être utilisés. Il a été décidé de doter le Nouveau-Brunswick d'un premier site pilote. L'Ontario et l'Alberta cherchent également à en trouver. Malgré le désir de répondre rapidement à Mbanx et au Nouveau-Brunswick, M. Hull a dit douter que les progrès soient aussi rapides et directs qu'on ne le voudrait. Industrie Canada préfère une approche commune à l'endroit des institutions bancaires. Il a promis de tenir les participants au courant des progrès des discussions.

En terminant, M. Hull a rappelé qu'il souhaitait voir le BiblioRéseau tendre vers l'adoption d'un programme commun entre Industrie Canada et les bibliothèques publiques. Des résultats devront être obtenus dans les prochains 18 mois.


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Assurer des avantages mutuels

Les participants ont ensuite effectué un remue-méninges sur le thème «Comment retirer des avantages mutuels du BiblioRéseau». (Les résultats du premier remue-méninges sont indiqués à l'Annexe A.) Les idées ont ensuite été regroupées sous des thèmes. (Annexe B). Les participants ont défini des indicateurs de réussite, des mesures clés, des obligations redditionnelles et des «partenaires payants» pour la plupart des thèmes. Ils sont indiqués dans la présente partie.

A. Financement

Indicateurs de réussite

  • sera accessible le financement nécessaire pour permettre aux Canadiens d'avoir accès depuis tous les points de service des bibliothèques publiques (8500) à l'intérieur d'un cadre de service minimal
  • la stabilité du financement finira par être assurée;
  • nous répondrons aux besoins et attentes des localités en matière de services d'information; et
  • le financement du BiblioRéseau aura atteint un niveau déterminant (soit 200,000,000 $).

Mesures clés

  1. Crédit de 200,000,000 $ pour le BiblioRéseau dans le budget fédéral de 1998.
    • Obligation redditionnelle : Industrie Canada, Groupe BiblioRéseau, CAPL/CLA/ASTED, Bibliothèque nationale
    • Partenaires payants : effort fédéral
  2. Engagement dans le discours du Trône fédéral de 1997-1998 au sujet du BiblioRéseau
    • Obligation redditionnelle : Industrie Canada, Bibliothèque nationale
    • Partenaires payants : effort fédéral
  3. Négociation, avant la fin de 1998, d'un flux de fonds du secteur privé pour les bibliothèques.
    • Obligation redditionnelle : Industrie Canada, Groupe BiblioRéseau
    • Partenaires payants : Groupes industriels, bibliothèques publiques (en nature)
  4. Indemnisation pour la communication par les bibliothèques publiques de renseignements et services gouvernementaux (tous les niveaux de gouvernement) à 50 p. 100 des coûts de 1997 applicables à la diffusion de renseignements pour chaque gouvernement.
    • Obligation redditionnelle : Industrie Canada, Groupe BiblioRéseau
    • Partenaires payants : gouvernements

B. Tarifs de télécommunications

Indicateurs de réussite

  • chaque bibliothèque au Canada aura accès à des liens à grande vitesse; et
  • toutes les bibliothèques bénéficieront de tarifs préférentiels, nationaux et stables, qui seront également les tarifs gouvernementaux/en vrac les meilleurs possibles.

Mesures clés

  1. Négocier, pour septembre 1997, une structure nationale de tarifs vrac de télécommunications.
    • Obligation redditionnelle : Groupe BiblioRéseau, Industrie Canada
    • Partenaires payants : bibliothèques publiques et/ou la province (pour les bibliothèques publiques), Industrie Canada/gouvernement fédéral
  2. Obtenir, pour septembre 1997, une décision de principe fédérale (CRTC) exigeant que les tarifs éducation/bibliothèque soient équivalents aux tarifs vrac gouvernementaux les plus avantageux.
    • Obligation redditionnelle : Industrie Canada, Groupe BiblioRéseau, CLA/CAPL/ASTED
    • Partenaires payants : Stentor/entreprises de télécommunications, Industrie Canada et/ou le gouvernement fédéral, les systèmes de bibliothèques
  3. Obligation faite à l'industrie des télécommunications par la politique gouvernementale de relier chaque communauté canadienne à une bibliothèque publique par des liens de télécommunications à grande vitesse, au plus tard à la fin de 1998.
    • Obligation redditionnelle : Industrie Canada, Groupe BiblioRéseau
    • Partenaires payants : Stentor/entreprises de télécommunications, Industrie Canada et/ou le gouvernement fédéral, les systèmes de bibliothèque

C. Défense des intérêts

Indicateurs de réussite

  • il y aura un profil plus marqué dans la politique;
  • il y aura des fonds disponibles;
  • le public osera demander plus aux bibliothèques et définira des rôles;
  • les priorités politiques et celles des bibliothèques concorderont; et,
  • le gouvernement fédéral reconnaîtra le rôle des bibliothèques.

Mesures clés

  1. Formation :
    • Aide financière d'Industrie Canada aux programmes existants (par ex., Library Advocacy Now)
    • Séances des milieux bibliothéconomiques dans chaque province et territoire, dans un délai de 18 mois
    • Obligation redditionnelle : CLA/ASTED
  2. Recherches :
    • sondage de type «Angus Reid» (par ex., en Nouvelle-Écosse) valide au niveau provincialRecherches effectuées par les écoles de bibliothéconomie et les bibliothèques
    • Analyse économique/analyse coûts-avantages
    • Recherches sur le développement de logicielsPartenaires payants : bibliothèques par le truchement de PTLDC, Industrie Canada, Bibliothèque nationale, distributeurs-fournisseurs
  3. Relations publiques :
    • Principale responsabilité des bibliothèques locales/médias locaux
    • Feliciter
    • couverture nationale/provinciale
    • Échanger sur ce qui va et ce qui ne va pas
    • Obligation redditionnelle: ASTED/CLA, Patrimoine canadien, aide d'Industrie Canada à la recherche, membres du public agissant comme défenseurs des intérêts

Note: La formation, la recherche et les relations publiques doivent persister, être conséquentes, continues et à long terme. Il faut être prêt à faire face à la situation.

D. Voix des bibliothèques

Indicateur de réussite

  • les milieux bibliothéconomiques parleront d'une seule voix (en dépit des deux langues) au même auditoire.

Mesures clés

  1. Voir qui peut engager les bibliothèques : elles seules le peuvent à titre individuel (sauf au Nouveau-Brunswick, dans l'Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve).
  2. Les milieux bibliothéconomiques ont besoin de communication.
  3. Tenir un «sommet» des bibliothèques publiques en vue de définir des positions cohérentes.
    • Obligation redditionnelle: CAPL/ CLTA/ ASTED, Industrie Canada, Bibliothèque nationale
    • Délai d'exécution: un an

E. Contenu intégré

Indicateurs de réussite

  • une formule de financement mutuellement avantageuse aura été établie;
  • nous saurons quels genres d'information sont les plus nécessaires à la communauté;
  • il y aura un accès unique et continu aux divers types/formats d'information;les milieux bibliothéconomiques travailleront avec le secteur privé à développer une interface adéquate; et
  • le personnel des bibliothèques aura reçu une formation adéquate au sujet des deux Indicateurs de réussite qui précèdent.

Mesures clés

  1. Mesure adaptée aux moyens pris par les citoyens pour combler les besoins en information (outil de sondage).
    • Obligation redditionnelle: comité directeur coordonné depuis le centre et travaillant avec une entreprise privée; sous-groupe du BiblioRéseau, Bibliothèque nationale, Industrie Canada autorisent les questions des sondages.
    • Délai d'exécution: 6 mois
    • Partenaires payants: Industrie Canada, aide provinciale/locale aux représentants des «citoyens», installations pour groupes de discussion, diffusion des sondages, etc.
  2. Définir les pratiques exemplaires et normes (par ex., GILS, Dublin Core) et former des groupes cadres de moniteurs partout au Canada.
    • Z39.50 lien de connexion, texte intégral
    • SGML à HTML
    • GILS: méta-données pour base de données, documents électroniques, etc.
    • Obligation redditionnelle: Bibliothèque nationale, associations de bibliothèques, Conseil du Trésor, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, écoles de bibliothéconomie/consortiums de bibliothèques provinciales et de bibliothèques des gouvernements et assemblées législatives des provinces
    • Délai d'exécution: mise en place du programme pour juin 1998
    • Partenaires payants: gouvernement fédéral, gouvernements provinciaux, universités; les bénéficiaires devraient payer.
  3. Commander le développement d'un interface-utilisateur pour présenter et livrer l'information gouvernementale.
    • Obligation redditionnelle: Industrie Canada, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Bibliothèque nationale, comité consultatif des milieux bibliothéconomiques élargis
    • Délai d'exécution: 12 mois
    • Partenaires payants: gouvernement fédéral, gouvernements provinciaux
  4. Persuader le gouvernement d'utiliser les bibliothèques publiques comme intermédiaires reconnus responsable de la livraison de l'information gouvernementale.
    • Obligation redditionnelle: programme DSP, Conseil du Trésor, ministères fédéraux travaillant ensemble pour faire preuve de leadership (Directeurs généraux et niveaux supérieurs); les provinces doivent être tenues au courant pour qu'elles puissent élaborer des modèles et stratégies.

F. Formation

Indicateurs de réussite

  • tous les employés des services au public des bibliothèques au Canada sauront effectuer avec compétence des recherches dans Internet;
  • toutes les bibliothèques publiques auront accès à la formation Internet pour leurs nouveaux employés et ceux qui doivent se perfectionner;
  • les membres du public pourront recevoir une formation individuelle au sujet des sources électroniques; et
  • les particuliers pourront se former eux-mêmes au moyen de progiciels fournis par les bibliothèques publiques.

Mesures clés

  1. Obtenir le soutien d'Industrie Canada aux programmes provinciaux de formation en bibliothéconomie:
    • obtenir le plan/documentation de formation de la Colombie-Britannique
    • Obligation redditionnelle: - gouvernement fédéral: achat/approvisionnement/traduction; provinces: coûts de livraison; bibliothèques publiques: déplacements, personnel
    • assurer l'accès à la documentation de formation sur Internet
    • utiliser les fonds de la Stratégie emploi jeunesse pour élaborer des éléments des stratégies provinciales.
    • Obligation redditionnelle: provinces, Industrie Canada

G. Normes

Indicateurs de réussite

  • un bibliothécaire participera de façon continue à l'intégration de l'information gouvernementale au Web (reconnaissance de la compétence du bibliothécaire concernant l'organisation de l'information);
  • les diplômés en bibliothéconomie auront la compétence pour concevoir, organiser, créer et rechercher l'information électronique; et,
  • Industrie Canada et d'autres ministèrs fédéraux agiront comme leaders dans la présentation électronique de l'information gouvernementale dans un format normalisé et uniforme.

H. Nouveaux rapports

Indicateurs de réussite

  • les bibliothèques publiques auront les ressources nécessaires pour remplir leur mission/rôle (même si les choses seront plus compliquées.)

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Prochaines étapes

  • Discuter avec Industrie Canada des projets de recherches nationaux (attentes et attitudes)
    • Obligation redditionnelle: Marion Pape (porte-parole), Diane Bays, Benoit Ferland, Gwynneth Evans
    • Date limite: 31 juillet 1997
  • Vérifier l'intérêt pour le concept de «voix unique» à la conférence de la CLA.
    • Obligation redditionnelle: Greg Buss, Wendy Newman, Pierre Meunier
    • Date limite: 20 juin 1997
    • retour d'information au groupe du «sommet» des bibliothèques publiques (voir paragraphe 3 ci-dessous) par l'intermédiaire de Karen Adams
  • Entamer l'organisation du «sommet» des bibliothèques publiques (tel qu'expliqué sous «Voix des bibliothèques» ci-dessus).
    • Obligation redditionnelle: Harry Holman (porte-parole), Barbara Greeniaus, Karen Adams, Diane Bays
    • Date limite: 31 juillet 1997
  • Soumettre à Industrie Canada un projet de modèle de formation national inspiré du modèle de la Colombie-Britannique.
    • Obligation redditionnelle: Barbara Greeniaus (porte-parole), Greg Buss, Diane Bays
    • Date limite: 1er septembre 1997
    • Note: La Nouvelle-Écosse et la Saskatchewan se proposent comme premiers sites pilotes.
  • Élaborer le cadre d'un programme de normes et de formation concernant l'organisation des ressources électroniques.
    • Obligation redditionnelle: Gwynneth Evans, Diane Bays
    • Date limite: 15 octobre 1997
  • Obtenir de l'encadrement en travaillant avec le CRTC pendant sa ronde actuelle d'audiences sur la structure tarifaire.
    • Obligation redditionnelle: Stan Squires (porte-parole), Wendy Newman, Maggie Macdonald
    • Date limite: 20 juin 1997
  • Organiser l'exposé devant le CRTC au sujet des tarifs de télécommunications.
    • Obligation redditionnelle: CLA, ASTED
  • Préparer les documents d'information sur la résolution de la CLA concernant les tarifs de télécommunications pour les personnes qui participeront, à l'automne 1997, à la rencontre des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux sur «l'autoroute de l'information».
    • Obligation redditionnelle: - Résolution de la CLA: Karen Adams, Diane Bays; documents d'information: directeurs provinciaux et territoriaux
    • Date limite: résolution de la CLA: 21 juin 1997; documents d'information: 31 août 1997
  • Obtenir une promesse de crédits pour le BiblioRéseau dans les prochains discours du Trône/budget.
    • Obligation redditionnelle: Gwynneth Evans, Diane Bays, Stan Squires, Punch Jackson (Alberta)
    • Date limite: date limite de l'entrée/décision concernant les discours du Trône/budget
    • Mesures:
      • les milieux bibliothéconomiques expriment leur appui à la promesse électorale du premier ministre (distribution du texte par Diane Bays)
      • résolution d'appui de la CLA
      • travailler avec les administrateurs de bibliothèques
      • résolution de l'ASTED
      • résolution du PTLDC
..mise à jour: 2003.09.08 avis importants..
Archived by Library and Archives Canada / Archivé par Bibliothèque et archives Canada. 20-10-2004.