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Volume 22, No 3/4
2001

[Table des matières]

 

 

Agence de santé publique du Canada

Services d'information de la Société canadienne du cancer : Quels sont les besoins d'information en ce qui concerne les thérapies complémentaires et les médecines douces?

Joanna L Eng, Debbie A Monkman, Marja J Verhoef, Darlene L Ramsum et Jennifer Bradbury


Résumé

Les cancéreux ont très souvent recours aux thérapies complémentaires et aux médecines douces (TCMD). Les données valides et fiables sur les TCMD utilisées pour traiter le cancer sont toutefois rares. La présente étude a pour but de déterminer les besoins d'information des personnes qui ont communiqué avec le Service d'information sur le cancer (SIC) de la Société canadienne du cancer au sujet des TCMD. Des spécialistes en information du SIC ont rempli un questionnaire de deux pages après avoir répondu aux questions de 109 clients concernant les TCMD. Les résultats montrent que la majorité des appelants était des femmes âgées de 30 à 59 ans et que la plupart de leurs questions concernaient l'innocuité ou l'efficacité d'herbes médicinales et de produits comme Essiac et 714X. Les spécialistes en information ont utilisé en général un ou l'autre de quatre documents de référence pour répondre à un appel touchant les TCMD. Ces documents, qui sont pour la plupart d'origine canadienne et dont le contenu a été revu par des experts, ne concernent pas un siège de cancer précis et ne sont pas les plus à jour. Pour combler cette lacune, nous avons joint une annexe qui décrit certains des documents et sites Web les plus récents sur les TCMD destinés aux patients atteints de cancer.

Mots clés : médecines douces; quête d'information; tumeurs


Résumé

On peut définir de façon assez large les thérapies complémentaires et les médecines douces (TCMD) comme l'ensemble des disciplines thérapeutiques ou diagnostiques qui sont exercées le plus souvent en dehors des établissements où les soins de santé traditionnels sont enseignés et dispensés1. Aux termes de cette définition, les TCMD englobent un grand nombre de thérapies comme l'acupuncture, la phytothérapie, les traitements par les vitamines et les minéraux, les interventions corps-esprit et le fidéisme thérapeutique.

Les cancéreux sont parmi les utilisateurs les plus avides de thérapies complémentaires et de médecines douces. Un examen systématique de la fréquence d'utilisation des TCMD chez les cancéreux dans les pays occidentaux industrialisés montre que le taux varie entre 7 et 64 %2. Dans une enquête canadienne récente sur des patients cancéreux, Leis et coll. ont constaté que 44 % d'entre eux avaient recours aux TCMD*. Bien que la plupart des patients fassent appel aux TCMD en plus des traitements classiques contre le cancer, les recherches semblent indiquer qu'un petit groupe de patients délaissent les traitements classiques en faveur des TCMD3. Voici quelques-unes des raisons les plus courantes invoquées par ces derniers : espoir d'obtenir une guérison, réduire la taille de la tumeur, atténuer les effets secondaires du traitement anticancéreux classique, renforcer le système immunitaire, améliorer le bien-être et raviver l'espoir, prendre en charge le traitement de son cancer4. Les cancéreux ont clairement démontré qu'ils voulaient avoir davantage accès à de l'information sur les TCMD5,6 et souhaitaient que les professionnels de la santé qui s'occupent d'eux soient plus intéressés par ces thérapies, mieux renseignés et plus disposés à en discuter7. Jusqu'à présent, on connaît peu de chose de l'utilisation que les cancéreux font des services d'information sur les TCMD. En raison d'une aide limitée de la part du corps médical traditionnel, les patients explorent les TCMD par eux-mêmes. C'est une tâche qui peut s'avérer insurmontable vu l'absence de règles reconnues en matière de preuve8 et vu que bon nombre des TCMD utilisées pour traiter le cancer n'ont pas fait l'objet d'une évaluation scientifique.

Les traitements parallèles contre le cancer suscitent de plus en plus d'intérêt, comme l'a noté la Société canadienne du cancer, qui offre un service téléphonique d'information sur le cancer (SIC) à tous les Canadiens et Canadiennes. Cette dernière estime qu'environ 1 300 appels par année, ou 2 % de l'ensemble des appels, concernent les TCMD. Les spécialistes en information qui répondent aux appels ont à leur disposition un certain nombre de documents, mais on ignore si ces ressources comblent de façon adéquate les besoins en information des personnes qui appellent. Reconnaissant la nécessité d'offrir des services d'information coordonnés et de qualité, le Tzu Chi Institute for Complementary and Alternative Medicine et la Division de la C.-B. et du Yukon de la Société canadienne du cancer, partenaires stratégiques dans la fourniture d'information aux cancéreux, ont effectué la présente étude en vue de déterminer les besoins d'information des personnes qui communiquent avec le SIC pour poser des questions sur les thérapies complémentaires et les médecines douces. Les données recueillies aideront le SIC à développer ses services et seront également utiles à de nombreux organismes oeuvrant dans le domaine du cancer qui fournissent de l'information sur les TCMD. La communication d'information sur les TCMD sûres et efficaces contribuera en bout de ligne à améliorer le bien-être des cancéreux.

Méthodologie

Les spécialistes en information du SIC ont effectué une vérification à petite échelle des besoins d'information des appelants en utilisant un questionnaire structuré comprenant neuf questions à choix multiples et deux questions ouvertes élaborées expressément pour cette étude. Les questions ouvertes portaient sur le fossé qui sépare les besoins des appelants et l'information disponible. Les autres questions concernaient les caractéristiques démographiques de l'appelant, les demandes de renseignements sur les produits et traitements liés aux TCMD et les ressources fournies à l'appelant. Le questionnaire a été traduit en français de façon que les spécialistes en information du SIC et les appelants francophones puissent également être inclus dans l'étude. Le questionnaire devait être le plus bref possible, parce que les spécialistes en information du SIC ont rempli sur-le-champ le questionnaire après chaque appel. Les quatre centres du Service d'information sur le cancer de la Société canadienne du cancer, situés à Montréal, Hamilton, Regina et Vancouver, ont tous participé à l'étude. Les directeurs des quatre bureaux du SIC ont examiné le questionnaire avant de le distribuer.

L'échantillon comprenait tous les appelants qui, au cours d'une période de quatre mois, entre juin et septembre 1999, ont posé des questions générales ou spécifiques concernant des thérapies complémentaires ou des médecines douces contre le cancer à un spécialiste en information du SIC travaillant à l'un des quatre centres d'information. À la fin de cette période, tous les questionnaires remplis ont été recueillis. Les questionnaires ont tout d'abord été codés et des mesures sommaires ont été calculées à l'aide de la version 10.0 du progiciel de statistiques pour les sciences sociales SPSS9. Nous avons effectué une analyse de contenu pour classer en catégories les sujets soulevés dans les questions ouvertes.

Résultats

Durant la période de collecte de données de quatre mois, 109 appels concernant des TCMD reçus par les quatre centres SIC dans tout le Canada ont été consignés. Ce sont les résidents de l'Ontario qui ont appelé le plus souvent (40 %), suivis des résidents du Québec (30 %). Les résidents de la Colombie-Britannique venaient au troisième rang (15 %), précédant ceux de l'Alberta, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et des États-Unis pris ensemble (13 %). Dans trois cas, la province de l'appelant n'a pas été notée.

Quatre-vingt pour cent des sujets étaient des femmes. Dans deux cas, le sexe n'a pas été inscrit. La plupart des appelants (47 %) avaient entre 30 et 59 ans. Seuls 12 % des répondants avaient moins de 30 ans et seulement 21 % étaient âgés de 60 ans ou plus. Dans tous les autres cas, l'âge de l'appelant n'a pas été pris en note.

Dans la très grande majorité des cas, les questions sur les TCMD étaient liées au traitement du cancer (97 %) plutôt qu'à la prévention du cancer. Les questions sur le cancer du sein étaient les plus fréquentes (22 %), suivies des questions sur le cancer du poumon (8 %) et le cancer du foie (6 %). Dans 31 % des appels, les demandes concernaient le cancer en général et le type de cancer n'était pas spécifié. Les autres appelants s'intéressaient à divers cancers, dont le cancer de l'encéphale, de la vessie, du col utérin, le cancer colorectal, le cancer du rein, de l'ovaire et le mélanome malin.

La plupart des appelants (88/109) ont demandé des renseignements sur des sujets précis liés aux TCMD. Cinquante-sept sujets différents ont été abordés, soit en moyenne 1,43 par appel (E-T = 0,81). De nombreux appelants (25 %) ont posé des questions sur plus d'un sujet (de 2 à 6). Voici les cinq sujets liés aux TCMD les plus souvent traités : 714X (N = 17), Essiac (N = 16), nutrition (N = 9), efficacité générale (N = 8) et cartilage de requin (N = 7). Quarante-quatre autres sujets liés aux TCMD n'ont été abordés qu'une fois chacun (voir le tableau 1).

TABLEAU 1
Demandes de renseignements reçues par le Service d'information sur le cancer sur les thérapies complémentaires et les médecines douces

Sujet de la question

Centre du Service d'information sur le cancer

Total

Vancouver
(C.-B.)

Regina
(Sask.)

Hamilton
(Ontario)

Montréal
(Québec)

714-X

-

 8

 3

 6

 17

Essiac

 3

 2

 8

 3

 16

Nutrition

-

 1

 3

 5

9

Efficacité

 1

 1

 4

 2

8

Cartilage de requin

 1

 1

 3

 2

7

Interaction médicamenteuse

-

 3

 3

-

6

Choix d'un praticien

-

 2

 3

-

5

Herbes et préparations médicinales

-

 1

 2

 1

4

Thé vert

-

-

 1

 2

3

Flux d'énergie

 1

 1

 1

-

3

Acupuncture

 1

-

-

 1

2

Sulfate d'hydrazine

 1

-

-

 1

2

Sécurité générale

 1

-

 1

-

2

Autres questions

 8

13

10

13

 44

TOTAL

17

33

42

36

128

 

Les spécialistes en information du SIC s'appuient sur un certain nombre de sources pour fournir de l'information aux appelants. Les deux principales sont : Comment choisir les médecines douces? Guide à l'intention des patients10 (53 % des appelants) et l'Encyclopédie canadienne du cancer11 (46 % des appelants). D'autres sources d'information utilisées sont indiquées au tableau 2.

TABLEAU 2
Sources d'information consultées par les spécialistes en information du Service d'information sur le cancer

Source d'information consultée

Fréquence

%

Comment choisir les médecines douces : guide à l'intention des patients10

58

53

Encyclopédie canadienne du cancer11

50

46

Ressources sur les services à la communauté

32

29

A Guide to Unconventional Cancer Therapies (Ontario Breast Cancer Information Exchange Project)12

27

25

Guides de l'Initiative canadienne pour la recherche sur le cancer du sein13-18

21

19

Sélection de sites Web sur les traitements parallèles et complémentaires (document à distribué)19

13

12

27 autres organisations (nationales et internationales)

40

37

 

Un thème dominant est ressorti de l'examen des questions ouvertes, où les spécialistes en information devaient formuler des commentaires additionnels. Bon nombre de ces spécialistes ont souligné la nécessité d'avoir plus d'informations spécifiques sur les TCMD pour des cancers particuliers, de façon qu'ils puissent fournir les meilleures ressources ou renseignements pour chaque type de cancer. Bien que les ressources actuelles soient utiles, l'information est très générale et n'est pas spécifique à un cancer particulier. Les spécialistes en information ont également utilisé cette section pour mentionner qu'un certain nombre de personnes appelaient pour demander la «permission» d'avoir recours à une thérapie particulière.

Analyse

Un plus petit nombre d'appels liés aux TCMD que prévu ont été acheminés aux centres du SIC au cours de la période de quatre mois. En fait, ces appels ne représentaient que 0,5 % de tous les appels reçus par le SIC durant cette période, ce qui est plus faible que le ratio annuel de 1,8 %. Cela tient peut-être au fait que pour des raisons logistiques, le SIC a demandé que les données soient recueillies au cours des mois d'été, période où le volume d'appels est le moins élevé dans les centres. Le ratio d'appels TCMD et non-TCMD ne devrait pas cependent en être modifié si le volume diminue de façon générale. Il se peut également que les questionnaires n'aient pas été remplis pour tous les appels liés aux TCMD si les spécialistes en information étaient trop occupés. Il est impossible de savoir combien d'appels n'ont pas été consignés, parce qu'on n'avait pas demandé aux spécialistes en information de noter ces cas. Bien que l'échantillon de cette étude soit de petite taille, les distributions selon l'âge et le sexe concordent avec les résultats d'études de plus grande envergure qui ont porté sur l'utilisation des TCMD au Canada20. Conformément aux données existantes sur la quête d'informations sur les TCMD, la majorité des appels sur les TCMD provenaient de femmes. Il se peut que cela corresponde à la tendance des femmes de jouer un rôle plus actif que les hommes dans la quête et la lecture d'informations du domaine de la santé21. Même si la portée de cette étude était limitée par la taille de l'échantillon, qui était plus petite que prévue, elle fournit malgré tout des renseignements utiles dans un domaine qui a été peu étudié jusqu'à présent. L'étude comportait également une autre limite : les données ont été recueillies indirectement, par les spécialistes en information, et n'ont pas été obtenues directement des appelants. Il est possible que les besoins des appelants ne soient pas dépeints de la façon la plus précise. Le faible pourcentage d'appelants en C.-B. est étonnant et aucune explication claire ne peut être avancée.

Il est très difficile de fournir des renseignements crédibles sur chacun des 57 types différents de sujets liés aux TCMD en réponse à des demandes d'information, car on ne possède pas actuellement de corpus de données probantes dans ce domaine. En effet, les thérapies complémentaires et les médecines douces sont toujours considérées par bon nombre de gens comme un domaine en émergence, comportant peu de règles convenues en matière de preuve. Les différences dans les postulats sous-tendant la médecine traditionnelle et les TCMD compliquent encore plus la tâche du fournisseur de renseignements. Alors qu'en médecine traditionnelle, la recherche se fonde sur des données diagnostiques ou physiologiques, les TCMD reposent sur une conception très différente de la santé, qui met l'accent sur le rétablissement de l'équilibre plutôt que sur le traitement des symptômes. Ce point de vue a une incidence sur la recherche sur les TCMD, qui ne cadre pas toujours dans le modèle de l'essai comparatif randomisé - l'étalon utilisé dans la recherche en médecine traditionnelle. Sans un corpus solide de données, il est très ardu de fournir des ressources valides et fiables sur les TCMD.

La plupart des questions des appelants portaient sur les herbes et les préparations médicinales. Essiac et 714X étaient les deux produits qui ont suscité le plus de questions; ils devraient donc être examinés en premier lieu lorsqu'on cherche à déterminer quels renseignements fournir aux appelants. Si il est vrai que des recherches ont été effectuées sur ces composés, elles ne concernent pas directement le cancer et leurs résultats ne sont pas concluants. Les spécialistes en information s'appuyaient souvent sur A Patient's Guide to Unconventional Therapies10 et l'Encyclopédie canadienne du cancer11 pour répondre aux questions. Ces documents ne sont pas toutefois adéquats parce qu'ils ne peuvent répondre de façon précise à tout l'éventail de questions sur les TCMD. Par exemple, certains spécialistes en information se sont dits frustrés de ne pas pouvoir fournir des renseignements sur les TCMD concernant une forme de cancer précise. Il n'y a rien là de surprenant vu que la plupart des documents sur les TCMD sont axés sur le traitement plutôt que sur le diagnostic.

Il ressort de l'étude que la Selected List of CAT's Websites19 du SIC était beaucoup moins utilisée que les autres documents disponibles. Il se peut que bien des appelants n'aient pas encore accès à Internet ou ne sachent pas que le SIC a un site Web. Comme des renseignements utiles sur les TCMD sont accessibles en ligne, on devrait encourager les appelants à naviguer sur Internet, peut-être en suivant des cours à leur bibliothèque publique. Cette option n'est peut-être pas envisageable pour tout le monde, car un bon nombre de personnes ne sont pas assez bien portantes ou ne connaissent pas assez bien les ordinateurs.

Le recours aux documents énumérés au tableau 2 est conforme aux politiques internes du SIC. Ce dernier approuve la distribution de matériel provenant de tiers après avoir passé en revue les organisations qui publient les documents et avoir examiné l'exactitude scientifique de ces derniers et détermine s'ils répondent aux besoins des personnes qui communiquent avec le SIC. On demande aux spécialistes en information de se reporter, durant un appel, à des documents de référence sur les TCMD «approuvés», qui apparaissent sur la liste dans la base de données et qui s'affichent lorsqu'on effectue une recherche sur le sujet TCMD. Les sources auxquelles puisent les spécialistes en information correspondent à celles figurant dans la base de données.

La plupart des appelants veulent des suggestions et des conseils précis ou la «permission» d'avoir recours à un traitement. Comme jusqu'à la moitié des cancéreux cachent à leurs médecins qu'ils utilisent des TCMD22-25, il est normal qu'ils cherchent à obtenir une permission et à se faire rassurer concernant ces thérapies en consultant d'autres personnes. Cela est cependant contraire au mandat du SIC, selon lequel seuls des renseignements, et non des opinions, des conseils ou des permissions, peuvent être fournis aux appelants. Cette politique, bien qu'elle soit nécessaire, ajoute à la frustration des appelants qui cherchent à obtenir de l'information sur les TCMD.

La présente étude souligne que les spécialistes en information comme les appelants ont besoin d'avoir accès à des ressources nouvelles et améliorées pour répondre aux questions concernant les TCMD. Que les ressources du SIC aient été jugées insuffisantes pour répondre à toutes les questions sur les TCMD n'a rien d'étonnant : la multiplication des TCMD au Canada est un phénomène relativement nouveau. Pour illustrer l'éventail des ressources disponibles et aider les organisations comme le SIC à choisir des ressources qui sont à jour et respectent leur mandat, nous avons joint en annexe une liste de ressources sur les TCMD. Cette annexe est destinée aux praticiens et aux fournisseurs d'information sur la santé. Il convient de noter que cette liste n'est pas exhaustive ni ne prétend remplacer les ressources actuelles du SIC, qui continuent d'être utiles et dont le contenu a été soigneusement examiné par des experts. Elle vise simplement à compléter les ressources déjà utilisées. C'est un autre moyen de faciliter la prise de décisions d'ordre thérapeutique par les patients atteints de cancer.

Références

1. Zollman C, Vickers A. ABC of complementary medicine - What is complementary medicine? BMJ 1999; 319:693-6.

2. Ernst E, Cassileth BR. The prevalence of complementary/alternative medicine in cancer. Cancer 1998;83(4):777-82.

3. Montbriand MJ. Abandoning biomedicine for alternate therapies: oncology patients' stories. Cancer Nurs 1998;21(1):36-45.

4. Verhoef MJ, White MA, Doll R. Cancer patients' expectations of the role of family physicians in communication about complementary therapies. Cancer Prevention & Control 1999; 3(3):181-7.

5. Montbriand MJ. Freedom of choice: An issue concerning alternative therapies chosen by patients with cancer. Oncology Nursing Forum 1993; 20(8):1195-201.

6. Gray RE, Klotz LH, Iscoe NA et al. Results of a survey of Canadian men with prostate cancer. Can J Urology 1997;4(2):359-65

7. Gray RE, Greenberg M, Fitch M, Parry N, Douglas MS, Labrecque M. Perspectives of cancer survivors interested in unconventional therapies. J Psychosoc Oncol 1997;15(3/4):149-71.

8. Best, A, Herbert, C. Two solitudes of complementary and conventional medicine: Where are we going? Can Fam Physician 1998;44:953-6.

9. SPSS (Statistical Package for Social Sciences). Version 10.0 for Windows. Chicago, IL: SPSS Inc.;1999.

10. Kaegi, E., Comment choisir les médecines douces? Guide à l'intention des patients, JAMC, 1998, 158(9), pp. 1161-5.

11. Encyclopédie canadienne du cancerT (Computer Software), Toronto, Ont., Société canadienne du cancer.

12. Ontario Breast Cancer Information Exchange Project. A Guide to Unconventional Cancer Therapies. Aurora, ON: Ontario Breast Cancer Information Exchange Project; 1994.

13. Kaegi E. on behalf of the Task Force on Alternative Therapies of the Canadian Breast Cancer Research Initiative. Unconventional Therapies for Cancer: 1. Essiac. CMAJ 1998;158 (7):897-902.

14. Kaegi E. on behalf of the Task Force on Alternative Therapies of the Canadian Breast Cancer Research Initiative. Unconventional Therapies for Cancer: 2. Green Tea. CMAJ 1998;158 (8):1033-5.

15. Kaegi E. on behalf of the Task Force on Alternative Therapies of the Canadian Breast Cancer Research Initiative. Unconventional Therapies for Cancer: 3. Iscador. CMAJ 1998;158(9):1157-9.

16. Kaegi E. on behalf of the Task Force on Alternative Therapies of the Canadian Breast Cancer Research Initiative. Unconventional Therapies for Cancer: 4. Hydrazine sulfate. CMAJ 1998;158 (10):1327-30.

17. Kaegi E. on behalf of the Task Force on Alternative Therapies of the Canadian Breast Cancer Research Initiative. Unconventional Therapies for Cancer: 5. Vitamins A, C & E. CMAJ 1998;158 (11):1483-8.

18. Kaegi E. on behalf of the Task force on Alternative Therapies of the Canadian Breast Cancer Research Initiative. Unconventional Therapies for Cancer: 6. 714X. CMAJ 1998; 158 (12):1621-4.

19. Société canadienne du cancer, Sélection de sites Web sur les traitements parallèles et complémentaires Selected List of CAT's Websites. Toronto, Ont., Société canadienne du cancer, 1999.

20. Angus Reid Poll. Use and Danger of Alternative Medicines and Practices. Angus Reid; 1997.

21. Davison, B.J., Gleave, ME, Goldenberg, LG, Degner, LF, Hoffart, D, Berkowitz, J. Assessment of Information and Decision Preferences of Men With Prostate Cancer and Their Partners. In press: Cancer Nur.

22. Ramsay, C, Walker, M, Alexander, J. Alternative Medicine in Canada: Use and Public Attitudes. Vancouver, B.C. Fraser Institute; 1999.

23. Alder, SR, Fosket, JR . Disclosing Complementary and Alternative Medicine Use in the Medical Encounter: A Qualitative Study in Women with Breast Cancer. J Fam Pract 1999;48(6):453-8.

24. Boon, H, Stewart, M, Kennard, MA, et al. Use of Complementary/Alternative Medicine by Breast Cancer Survivors in Ontario: Prevalence and Perceptions. J Clin Oncol 2000;18 (13):2515-21.

25. Woo, EW, Quinn, M, Figg, WD, Dahut, W. The use of Complementary and Alternative Medicine in Prostate Cancer Patients. Oncol Iss 2000;15(6):23-7.


* Leis et coll., Use of complementary therapies by cancer patients in 6 Canadian provinces. Présenté lors de l'assemblée annuelle de l'Association canadienne d'oncologie psychosociale, Winnipeg, mai 2001.

 


Coordonnées des auteures

Joanna L Eng, Debbie A Monkman, Darlene L Ramsum, Tzu Chi Institute for Complementary and Alternative Medicine, Vancouver, C.-B.

Marja J Verhoef, Tzu Chi Institute for Complementary and Alternative Medicine, Vancouver, C.-B., et Université de Calgary, Calgary, Alb.

Jennifer Bradbury, Société canadienne du cancer, Division de la C.-B. et du Yukon, Vancouver, C.-B.

Correspondance : Marja J Verhoef, Department of Community Health Sciences, University of Calgary, 3330 Hospital Drive NW, Calgary (Alberta) T2N 4N1; Fax : (403) 270-7307; courriel : mverhoef@ucalgary.ca.

ANNEXE
Les TCMD et les sources d'information sur le cancer


Cette liste contient certains des documents les plus connus sur les TCMD et le cancer, exposant différents points de vue et présentés sous différentes formes.

1. BC Cancer Agency Library/Cancer Information Centre. Unconventional Cancer Therapies. 3rd edition. Vancouver: BCCA, 2000. http://www.bccancer.bc.ca/uct/ (accès le 19 novembre 2001).

Ce document de la BC Cancer Agency destiné aux patients et à leur famille décrit les avantages et les inconvénients de 46 thérapies sur lesquelles on pose le plus souvent des questions. L'information est tirée de matériel de première main et est complétée par l'opinion de professionnels exprimée dans des publications fondées sur des preuves.

2. Boik, John. Natural Compounds in Cancer Therapy. Oregon Medical Press, 2001.

Examen rigoureux de l'action et de l'utilité clinique potentielle de plus de trois douzaines de préparations naturelles soigneusement choisies, comprenant un examen systématique de l'action à l'échelle moléculaire, de la pharmacologie, de la toxicologie et de l'utilité clinique potentielle de produits naturels comme des agents anticancéreux.

3. Center for Mind-Body Medicine. Comprehensive Cancer Care: Integrating Alternative and Complementary Therapies. Conference Proceedings.1998, 1999, 2000. Washington DC. http://www.cmbm.org (accès le 19 novembre 2001).

Cette conférence, qui a lieu chaque année depuis 1998, est parrainée par le Center for Mind-Body Medicine à Washington, DC. On peut acheter des cassettes, et certaines transcriptions sont affichées sur le site Web. L'ouvrage Comprehensive Cancer Care de James Gordon s'inspire des renseignements présentés lors des conférences, et s'appuie sur l'expertise du personnel du centre et l'expérience de clients. Le site Web contient également une liste de ressources et de liens (Cancer Resources and Link) à la rubrique «Resources».

4. Diamond, W. John; W. Lee Cowden; Burton Goldberg. An Alternative Medicine Definitive Guide to Cancer. CA: Future Medicine, 1997.

Cet ouvrage décrit les plans de traitement contre le cancer de 23 médecins qui pratiquent les médecines douces et décrit de nombreux types de thérapies complémentaires contre le cancer. Non critique pour une bonne part, ce document est tout de même utile : il décrit les nombreuses pratiques et thérapies sur lesquelles s'interrogent les patients. Il devrait être complété par des renseignements plus à jour fondés sur la recherche.

5. Labriola, Dan. Complementary Cancer Therapies: Combining Traditional and Alternative Approaches for the Best Possible Outcome. California: Prima Health, 2000.

Labriola, docteur en naturopathie, présente un guide détaillé à l'intention des consommateurs sur l'intégration des approches traditionnelles et empruntées aux médecines douces, notamment des approches pour certains types de cancer. Malheureusement, le livre ne contient pas de références.

6. Lerner, Michael. Choices in Healing: Integrating the Best of Conventional and Complementary Approaches to Cancer. Cambridge: MIT Press, 1994.

Disponible au http://www.commonweal.org/choicescontents.html (accès le 19 novembre 2001)

Bien qu'il date un peu, cet ouvrage est fréquemment cité comme ressource détaillée pour expliquer et évaluer tout un éventail de programmes de thérapies complémentaires. On peut avoir accès gratuitement au texte intégral du livre sur le site Web de Commonweal.

7. National Center for Complementary and Alternative Medicine (US). National Cancer Institute (NCI) CAM Information. http:/nccam.nih.gov/nccam/fcp/factsheets/ (accès le 19 novembre 2001)

Feuillets de renseignements du NCI sur diverses médecines douces pour traiter le cancer présentés sous forme concise ou détaillée.

8. Office of Cancer & Complementary & Alternative Medicine (US) http://occam.nci.nih.gov/ (accès le 16 novembre 2000).

Activités de l'Office et essais cliniques en cours.

9. Réseau canadien de la santé, Les approches complémentaires et parallèles en santé, Recherche express : les médecines douces et le cancer. http://www.canadian-health-network.ca/2medecines_douces.html (accès le 19 novembre 2001).

Liens avec des ressources Internet fiables sur le cancer et les TCMD destinées aux consommateurs et produites par des organisations canadiennes.

10. Duke Comprehensive Cancer Center. Guide to Complementary/Alternative Therapies for Cancer Patients. http://www.cancer.duke.edu/PatEd/CAM.asp (accès le 19 novembre 2001).

Exemple d'une ressource destinée aux patients qui a été élaborée par un centre d'oncologie.


Recherche dans les bases de données

Lorsqu'on fait des recherches pour trouver des articles de revue récents sur les TCMD et le cancer, il ne faudrait pas oublier les bases de données biomédicales de même que les bases de données sur les TCMD, notamment les suivantes :

  • CANCERLit
  • MEDLINE/PubMed
  • CAM on PubMed (sous-ensemble de références de MEDLINE concernant les TCMD)
  • Embase (importante pour les publications européennes, les herbes médicinales et les revues sur les TCMD)
  • NAPRAlert (produits de santé naturels)
  • IBIDS (suppléments alimentaires)
  • AMED (médecines douces et parallèles)
  • MANTIS (thérapies manuelles)
  • AltHealthWatch (inclut parmi les magazines destinés aux consommateurs les revues sur les TCMD dotées d'un comité de lecture).

Pour obtenir une liste complète des bases de données sur les TCMD, prière de consulter le site Web du Rosenthal Center (http://cpmcnet.columbia.edu/dept/rosenthal/Databases.html).

Lorsqu'on dépouille MEDLINE et d'autres bases de données, il est important d'utiliser les vedettes-matières appropriées pour faire des recherches. Ces vedettes-matières en médecine (MeSH) renvoient aux TCMD et devraient être employées lorsqu'on effectue une recherche dans MEDLINE. Certaines interfaces de recherche dans MEDLINE ventilent automatiquement le contenu par MeSH (p. ex. PubMed). Voici les MeSH importants pour les TCMD :

  • «Alternative Medicine» - ce terme permettra de retracer les documents sur la plupart des médecines douces, de la phytothérapie à la thérapie par les couleurs
  • «Plant extracts» - ce terme permettra de retrouver les articles sur certains extraits de plantes
  • «Herbs» - pour les herbes médicinales
  • «Plants, medicinal» - pour les articles sur certaines plantes médicinales
  • «Antineoplastic agents, phytogenic» - pour les agents anticancéreux, phytogènes
  • Il est important d'utiliser aussi des mots clés, en particulier pour certains produits de santé naturelle (p. ex., «PC-SPES», «green tea»)

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Dernière mise à jour : 2002-09-30 début