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Maladies chroniques au Canada


Volume 24
Numéro 4
2003

[Table des matières]

Agence de santé publique du Canada

Recours à des données couplées pour la détermination des facteurs qui sont associés à l'utilisation et aux coûts des services des médecins de famille en Ontario : effets des affections chroniques auto-déclarées


Karey S Iron, Douglas G Manuel et Jack Williams


Résumé

La planification des soins fondée sur des données factuelles à l'intention des personnes qui présentent des affections chroniques est une tâche difficile. Les données couramment recueillies ne sont pas assez spécifiques pour fournir des estimations de la prévalence des affections chroniques et des déterminants de la santé connexes, tandis que les données d'enquête disponibles ne fournissent pas des données exactes sur l'utilisation non plus que sur les coûts. La présente étude avait pour objet de déterminer l'association qui existe entre certains facteurs démographiques auto-déclarés (âge, sexe), l'accès (le fait d'avoir un médecin régulier), certains facteurs socio-économiques (scolarité/revenu) et les besoins (comorbidité), d'une part, et les coûts réels des services prodigués par les médecins de famille aux personnes atteintes d'arthrite ou de rhumatisme, d'asthme, de maux de dos, d'hypertension artérielle et de migraines, d'autre part. Les données fournies par des répondants ontariens consentants dans le cadre de l'Enquête nationale sur la santé de la population de 1994 du Canada ont été couplées aux demandes de paiement présentées par les médecins de la province. Plus de la moitié des Ontariens âgés de plus de 25 ans ont indiqué être atteints d'une affection chronique tandis que 24 % en ont signalé deux ou plus. L'âge, le sexe, l'accès aux services, le statut socio-économique et les besoins ont été associés de façon indépendante à l'utilisation des services de médecins de famille et aux coûts, et l'ampleur des effets variait selon les affections. Le couplage des données d'enquête et des données administratives fournit de l'information précieuse qui aide à planifier les soins en se fondant sur des données factuelles. 

Mots-clés : coûts; déterminants de la santé; données administratives; données couplées; données d'enquête; maladies chroniques; utilisation des médecins


Introduction

Le fardeau que représentent pour la société les maladies chroniques et les incapacités qui en découlent est une source de préoccupation pour les planificateurs des soins de santé et le personnel soignant. Par rapport aux personnes bien portantes, celles qui sont atteintes de maladies chroniques doivent encourir des coûts directs qui sont trois fois plus élevés1. Au Canada, environ 33 % des dépenses de santé (directes et indirectes) pour les hommes et 36 % pour les femmes sont liées à des incapacités de courte et de longue durée2. En Nouvelle-Écosse, presque 60 % des dépenses de santé sont attribuées aux maladies ou aux affections chroniques3. Les études antérieures qui ont examiné l'utilisation et les coûts des services de santé fournis aux personnes atteintes de maladies chroniques1,4-7 n'avaient pas la possibilité d'utiliser des données fondées sur la population pour déterminer la prévalence et les coûts totaux8

En général, la recherche sur les services de santé vise à déterminer «qui a besoin de services de santé et qui n'en a pas besoin et pourquoi et, dans le premier cas, la quantité et la nature des services requis9». Les données administratives fournissent des informations exactes concernant l'utilisation des services de santé mais nous renseignent peu sur les déterminants individuels de la santé et la prévalence. Il est souvent possible de trouver ces détails dans les enquêtes sur la santé de la population, mais celles-ci contiennent rarement des mesures de l'utilisation des soins de santé et, lorsqu'elles sont présentes, ces mesures sont auto-déclarées et ne fournissent pas de détails sur les services de santé reçus et les coûts réels. 

L'objet de la présente étude était d'utiliser un ensemble unique de données couplées sur la population qui se composait de données d'enquête et de données sur les demandes de paiement des médecins afin d'examiner les facteurs associés à l'utilisation et aux coûts des services des médecins de famille chez les Ontariens signalant des affections chroniques. Les relations entre les facteurs démographiques auto-déclarés, les besoins, l'accès et les facteurs socio-économiques, d'une part, et les coûts réels des consultations des médecins de famille, de l'autre, ont été examinés pour les personnes signalant les cinq affections chroniques les plus courantes, à savoir l'arthrite ou le rhumatisme, l'asthme, les maux de dos, l'hypertension artérielle et la migraine.

Méthodes 

Sources des données et sélection des variables 

Enquête nationale sur la santé de la population. L'Enquête nationale sur la santé de la population de 1994-1995 (ENSP) a été la première d'une série d'enquêtes longitudinales auprès des ménages organisées par Statistique Canada dans le but d'établir des objectifs provinciaux en matière de santé de la population et de suivre la réalisation de ces objectifs. L'enquête utilisait une base de sondage avec échantillonnage en grappes stratifié dans des régions géographiques provinciales/territoriales préexistantes. Ont été exclues les personnes vivant dans des régions éloignées, des réserves indiennes et bases des Forces armées canadiennes de même que les personnes vivant dans des établissements de soins de longue durée. À l'échelle nationale, le taux de réponse des ménages s'élevait à 88,7 % tandis qu'en Ontario, il s'établissait à 85,2 %10

L'enquête a été réalisée en deux parties, La première était une entrevue de face à face approfondie. Un membre de chaque ménage-échantillon agissait comme répondant substitut pour tous les autres membres du ménage. Cette partie de l'enquête comptait 17 221 répondants de l'Ontario. La deuxième partie était auto-administrée et consistait en un questionnaire rempli par un membre du ménage âgé de 12 ans ou plus; on a ainsi obtenu 5 187 répondants de l'Ontario. 

Au Canada, tous les citoyens reçoivent un numéro de carte d'assurance-maladie unique dans le cadre d'un régime universel public d'assurance-maladie. Dans la partie auto-administrée de l'enquête, on demandait à chaque répondant de fournir son numéro d'assurance-maladie et de consentir à ce que ses réponses soient communiquées aux ministères provinciaux et territoriaux de la santé à des fins de recherche. Sur les 5 187 répondants ontariens qui ont rempli l'enquête auto-administrée, 93 % ont accepté que l'information soit communiquée et, de ce nombre, 89 % ont fourni un numéro d'assurance-maladie valide. Les résultats pouvaient être généralisés à l'ensemble de la population de l'Ontario selon les pondérations statistiques calculées par Statistique Canada. 

Pour les fins de la présente étude, la prévalence des affections chroniques a été estimée au moyen de la question : «Un spécialiste de la santé a-t-il diagnostiqué chez ... certains des problèmes de santé de longue durée suivants?» (annexe). Les cinq principales affections auto-déclarées étaient l'arthrite/rhumatisme, l'asthme, les maux de dos, l'hypertension artérielle et la migraine. C'est sur ces affections que portera le présent article. Les répondants ont été répartis dans trois groupes d'âge (25 à 44 ans, 45 à 64 ans et 65 ans et plus), ce qui permettait de rendre compte des degrés variables de prévalence de la maladie et d'utilisation des soins de santé. 

Il existe un corpus de littérature qui porte sur les notions de besoins de soins de santé et d'accès aux services de santé, et sur leur relation avec l'utilisation des services de santé9,11. Le plus souvent, on a recours à des mesures substitutives des besoins et de l'accès parce que ces notions sont très difficiles à définir et quantifier avec les données disponibles. Le besoin représente une menace pour la santé qu'on peut éliminer par les soins de santé. Les gens peuvent avoir des besoins de prévention primaire ou secondaire avant l'apparition de la maladie clinique. Le médecin prodigue des soins pour le spectre de la maladie, mais avant tout pour la prévention tertiaire. C'est la raison pour laquelle nous avons utilisé la présence d'au moins deux affections concomitantes auto-déclarées comme mesure substitutive d'un besoin accru de soins de santé par rapport aux personnes qui n'avaient signalé aucune ou une seule affection chronique. 

L'utilisation des soins de santé varie en fonction de la capacité des gens d'y accéder. Les gens peuvent avoir besoin de services de santé mais ne pas utiliser les services parce que certains obstacles gênent l'accès à ceux-ci. D'autres, en revanche, peuvent consommer beaucoup de services s'ils réclament des soins pour des motifs qui ne sont pas nécessairement liés à leurs besoins de santé réels. Ces exemples montrent que de nombreux facteurs différents peuvent influer sur l'accès aux services de santé, à partir du degré de disponibilité des services jusqu'à la connaissance des services. Le fait d'avoir un médecin régulier est un indicateur de l'accès qui englobe un grand nombre de ces facteurs. Aussi, le fait d'avoir déclaré dans l'ENSP avoir accès régulier à un médecin régulier («Avez-vous un médecin régulier?») a été utilisé comme mesure substitutive de l'accès pour les fins de la présente analyse. 

Le niveau de scolarité le plus élevé atteint et le revenu du ménage sont les deux variables qui ont été utilisées pour mesurer le statut socio-économique. Le niveau de scolarité atteint a été catégorisé de manière à rendre compte des perspectives d'emploi (pas de diplôme d'études secondaires, diplôme d'études secondaires et diplôme universitaire). Cinq niveaux d'adéquation du revenu établis par Statistique Canada en tenant compte du nombre de personnes dans le ménage et du revenu du ménage. Les niveaux 1 et 2 correspondaient à la définition de faible revenu de Statistique Canada12 (annexe). 

Données du Régime d'assurance-maladie de l'Ontario. En Ontario, les médecins sont rémunérés par un régime universel appelé le Régime d'assurance-maladie de l'Ontario (RAMO). Le médecin présente une demande de paiement pour chaque service rendu au système provincial qui est administré centralement. Le médecin est alors rémunéré pour les services rendus. Ces données sont souvent utilisées pour évaluer les coûts totaux des services de médecins pour une intervention ou une maladie particulière. De nombreuses maladies, dont certaines maladies chroniques, sont difficiles à saisir à partir de ces données parce que le diagnostic ne doit pas obligatoirement accompagner la demande de paiement13-15. Le RAMO offre une couverture quasi complète, bien que, selon un rapport récent publié par l'Institut canadien d'information sur la santé, environ 5 % des médecins ontariens sont rémunérés essentiellement selon d'autres modalités et non à l'acte16; aussi, les services fournis par ces médecins ne sont-ils donc pas saisis dans la base de données du RAMO.

Les demandes de paiement au RAMO ont été codées de manière à rendre compte des consultations des médecins de famille qui sont rémunérés à l'acte. Tous les codes ayant trait aux analyses de laboratoire, aux urgences, aux chirurgies et aux autres interventions ont été exclus pour les fins de la présente analyse. Même après l'exclusion des soins de maternité, les femmes sont toujours considérées comme de plus grandes consommatrices de soins de santé que les hommes17-20. Pour éliminer l'effet des soins de maternité dans la présente étude, toutes les demandes de paiement ayant trait à ce type de soins ont été codées comme des non-événements pour les fins de la présente analyse. 

Couplage 

Le fichier de travail de l'ENSP a été obtenu dans le cadre d'une convention de recherche spéciale du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario afin de garantir le respect de la vie privée des répondants. Les numéros de cartes d'assurance-maladie fournies par les répondants à l'enquête ont été embrouillés selon un algorithme unique. On a utilisé les numéros de carte embrouillés pour coupler prospectivement les réponses à l'enquête avec des données de facturation des médecins pour une période de plus de deux ans. 

Analyse 

Les caractéristiques de l'échantillon de l'Ontario ont été établies pour chacune des affections chroniques. Des estimations ponctuelles ont été calculées et pondérées à la population de l'Ontario. Le nombre médian de consultations des médecins de famille et le coût médian ($ CAN) des services des médecins par personne ont été établis et stratifiés selon la spécialité des médecins. Les variations dans l'utilisation et les coûts ont été décrites par le calcul des percentiles suivants : 5e, 25e, médian, 75e et 95e

L'analyse de régression linéaire multivariée a examiné les facteurs indépendants liés aux coûts médians annuels des services des médecins de famille par personne pour chaque affection chronique. Les intervalles de confiance (95 %) et le test de Wald pour la signification des termes du modèle ont été calculés au moyen d'un programme utilitaire bootstrap modifié pour l'estimation de la variance fourni par Statistique Canada21. Le choix des groupes de référence pour l'analyse multivariée était essentiellement fondé sur le niveau de la covariable pour lequel la pire issue possible était envisagée. Pour les variables du statut socio-économique, cependant, la taille de l'échantillon n'était pas suffisante pour ce niveau, aussi a-t-on utilisé un autre niveau comme référence. Les modèles ont été ajustés pour toutes les covariables. Les coefficients bêta qui en résultent font référence aux coûts marginaux des médecins par personne par année comparativement à la valeur de référence pour la covariable (supérieure ou inférieure à la valeur de référence). L'intercept du modèle indique le coût ajusté pour une personne qui présente toutes les caractéristiques de base (par exemple, une femme âgée de 65 ans ou plus qui est atteinte d'au moins deux affections chroniques, possède un diplôme universitaire et se trouve dans le niveau de revenu le plus élevé). 

Résultats 

Caractéristiques de la population et prévalence 

En tout, 3 830 répondants à l'ENSP (avec pondération à une population ontarienne de 7,2 millions de personnes âgées de 25 ans et plus) ont consenti à partager leur numéro de carte d'assurance-maladie et leurs réponses à l'enquête avec le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario. Quatre-vingt-cinq pour cent des affections chroniques signalées englobaient l'arthrite ou le rhumatisme, les maux de dos, l'asthme, l'hypertension artérielle ou la migraine. Ces affections représentaient également environ 80 % des coûts totaux des médecins pour toutes les affections dans l'ENSP. 

Le tableau 1 indique les caractéristiques de la population ontarienne qui a signalé les affections chroniques suivantes : aucune affection chronique (47,5 %), arthrite ou rhumatisme (17,7 %), maux de dos (17,6 %), asthme (6,0 %), hypertension artérielle (10,9 %), migraine (8,5 %) ou autres affections (10,6 %) (les réponses multiples étaient acceptées). Dans la majorité des cas, les personnes qui ne signalaient aucune affection chronique étaient jeunes, avaient un diplôme d'études secondaires et faisaient partie des groupes ayant les revenus les plus élevés. Les personnes qui indiquaient souffrir d'arthrite ou de rhumatisme et d'hypertension artérielle étaient généralement des femmes âgées ayant un niveau de scolarité et un revenu inférieur. Plus de 60 % des personnes qui déclaraient souffrir d'asthme et de migraines faisaient partie du groupe le plus jeune. Plus de 70 % des personnes signalant des migraines étaient des femmes et presque 20 % appartenaient au groupe ayant les revenus les plus élevés. Le fait d'être atteint d'au moins deux affections chroniques était répandu pour les cinq affections (plus de 60 %). Plus de 90 % des répondants signalant l'une de ces affections chroniques indiquaient avoir un médecin régulier.

 


TABLEAU 1
Caractéristiques des personnes âgées de >= 25 ans selon les principales affections chroniques déclarées en Ontario, 1994-1995


Facteur 

Ontario
(%) 

Aucune
(%) 

Arthritea
(%) 

Maux de dosa
(%) 

Asthmea
(%) 

Hyper-tension artériellea
(%) 

Migrainea
(%) 

Autrea
(%) 

Population estimée
 

7 150 386
 

3 396 433
(47,5) 

1 267 860
(17,7) 

1 256 946
(17,6) 

425 487
(6,0) 

780 013
(10,9) 

608 269
(8,5) 

758 106
(10,6) 

Âge :

25 à 44 ans 

51,2 

64,5 

15,9 

38,0 

61,2 

13,0 

60,7 

44,9 

45 à 64 ans 

31,5 

28,9 

38,2 

41,1 

25,1 

41,6 

29,9 

31,3 

65 ans et plus 

17,3 

 6,6 

45,8 

20,9 

13,7 

45,4 

 9,4 

23,8 

Sexe :

Femmes 

51,4 

51,4 

61,8 

52,9 

48,2 

56,8 

71,2 

51,3 

Hommes 

48,6 

48,6 

38,2 

47,1 

51,8 

43,3 

28,8 

48,7 

Comorbidité :

Une affection seulement 

28,4 

26,8 

34,9 

39,1 

27,6 

33,2 

87,0 

Deux affections ou plus 

24,1 

73,2 

65,8 

60,9 

72,4 

66,8 

13,0 

Médecin régulier :

Oui 

93,4 

89,8 

98,4 

97,0 

93,6 

98,9 

93,8 

97,3 

Non 

 6,6 

10,2 

 1,7 

 3,0 

 6,4 

 1,1 

 6,3 

 2,7 

Niveau de scolarité :

Études secondaires non terminées 

23,7 

17,8 

37,7 

30,5 

28,1 

37,8 

21,3 

26,3 

Études secondaires terminées 

39,7 

42,2 

33,4 

37,4 

37,6 

37,6 

45,5 

39,0 

Diplôme 

19,0 

20,6 

18,8 

19,0 

17,2 

14,3 

19,6 

16,3 

Grade universitaire 

17,6 

19,4 

10,2 

13,1 

17,1 

 9,4 

13,6 

18,4 

Niveau de revenu du ménage :

Premier - plus faible 

 4,6 

 4,0 

 5,9 

 5,1 

 6,7 

 5,2 

 4,3 

 6,2 

Deuxième 

 9,9 

 7,2 

15,6 

10,6 

11,9 

13,4 

15,6 

10,7 

Troisième - médian 

26,5 

24,6 

31,2 

27,2 

26,4 

31,5 

21,8 

26,5 

Quatrième 

38,7 

39,3 

30,7 

35,5 

35,4 

36,6 

36,3 

36,4 

Cinquième - plus élevé 

20,3 

20,9 

14,2 

17,2 

17,6 

10,4 

19,6 

15,4 

a    Les affections chroniques n'étaient pas mutuellement exclusives dans l'enquête, aussi la somme des populations présentant des affections chroniques est-elle supérieure à la population de l'Ontario.

Source : Enquête nationale sur la santé de la population 1994-1995


   

 

Dans le cas des personnes qui signalaient une ou deux affections chroniques ou encore qui n'en signalaient aucune, on pouvait observer des variations considérables dans le nombre de consultations des médecins de famille pour chacune des affections (figure 1), la variation étant moins importante dans le cas des personnes qui ne signalaient aucune affection chronique. On pouvait également noter des variations dans les coûts des médecins (figure 2). La variation était beaucoup moins importante chez les personnes qui ne signalaient aucune des affections chroniques et la plus marquée chez celles qui signalaient des maux de dos et d'autres affections. 


FIGURE 1
Nombre de consultations de médecins de famille par année, par personne de >= 25 ans et par affection chronique auto-déclarée en Ontario, 1994-1995

Figure 1

Source : Enquête nationale sur la santé de la population 1994-1995; Régime d’assurance maladie de l’Ontario 1994 et 1995


FIGURE 2
Coût annuel ($ CAN) des consultations de médecins de famille par personne de >= 25 ans par affection chronique auto--déclarée en Ontario, 1994-1995

Source : Enquête nationale sur la santé de la population 1994-1995; Régime d’assurance maladie de l’Ontario 1994 et 1995


Facteurs associés aux coûts des médecins de famille ($ CAN) 

Le tableau 2 présente les résultats de modèles de régression linéaire multivariée pour le coût moyen des services de médecine de famille pendant un an (par personne) pour chacune des affections étudiées. Toutes les covariables sont présentées, mais seules celles qui sont statistiquement significatives sont examinées. La dernière ligne du tableau correspond au coût médian non ajusté des services fournis par un médecin de famille à une personne pendant un an. Le modèle présenté ajuste le coût médian brut en tenant compte des effets de toutes les autres covariables. Il est possible de calculer un coût ajusté en additionnant l'intercept et les coefficients bêta. Par exemple, le tableau 2 montre que le coût brut médian des médecins de famille par année par personne souffrant de maux de dos s'établit à 126,37 $. Le coût ajusté pour une personne présentant toutes les caractéristiques de référence (p. ex., une femme âgée de 65 ans ou plus qui est atteinte d'au moins deux affections chroniques, possède un diplôme universitaire et se trouve dans le niveau de plus élevé de revenu) se chiffrerait à 96,95 $. Toutefois, le coût des services fournis par un médecin à un homme âgé de 45 à 64 ans qui souffre uniquement de maux de dos, possède un médecin régulier, un diplôme d'études secondaires et se trouve dans le niveau de revenu le plus élevé s'établirait de la manière suivante :

96,95 $ (intercept du modèle) - 42,35 $ (44-64 ans) - 67,86 $ (homme) - 29,73 $ (maux de dos seulement) + 87,71 $ (médecin régulier) + 37,56 $ (diplôme d'études secondaires) + 0,00 $ (niveau de revenu le plus élevé) = 82,28 $. 

La valeur des bêtas est comparative - les bêtas positifs décrivent des coûts supérieurs aux valeurs de référence tandis que des bêtas négatifs décrivent des coûts inférieurs à celles-ci. Nous présentons ici les coûts ajustés pour chacune des affections du tableau 2. Les coûts correspondent aux services fournis par un médecin de famille pendant un an à une personne atteinte de chacune des affections.

 


TABLEAU 2
Facteurs associés aux coûts médians des consultations des médecins de famille par personne âgée de ³ 25 ans par affection chronique auto-déclarée en Ontario, 1994-1995

 

Arthrite/rhumatisme 

Maux de dos 

Asthme 

 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Covariable 

bêta 

LIICa (95 %) 

LSICIb (95 %) 

bêta 

LIICa (95 %) 

LSICIb (95 %) 

bêta 

LIICa (95 %) 

LSICIb (95 %) 

Intercept du modèle 

97,61 

NSc 

  

96,95 

25,31 

168,59 

191,24 

79,2 

303,46 

Âge :

25 à 44 ans 

-54,01 

-100,63 

-7,39 

-25,54 

NS 

  

-80,49 

-146,46 

-14,52 

45 à 64 ans 

-34,01 

NS 

  

-42,35 

-83,30 

-1,39 

-52,66 

NS 

 

65 ans et plus 

0,00 

0,00 

0,00 

Sexe :

Masculin 

-10,20 

NS 

  

-67,86 

-102,77 

-32,96 

-45,23 

-79,11 

-11,36 

Féminin 

0,00 

0,00 

0,00 

Comorbidité :

Une affection seulement 

-76,58 

-109,45 

-43,71 

-29,73 

NS 

  

-34,55 

-67,36 

-1,75 

Deux affections ou plus 

0,00 

0,00 

0,00 

Médecin régulier :

Oui 

90,64 

26,45 

154,83 

87,71 

39,76 

135,66 

31,45 

NS 

 

Non 

0,00 

0,00 

0,00 

Scolarité :

Études secondaires non terminées 

-19,37 

NS 

  

52,74 

2,26 

103,22 

-25,76 

NS 

 

Études secondaires terminées 

-1,03 

NS 

  

37,56 

1,01 

74,12 

-16,43 

NS 

 

Diplôme 

-2,65 

NS 

  

50,80 

NS 

  

33,78 

NS 

 

Grade universitaire 

0,00 

0,00 

0,00 

Niveau de revenu du ménage :

Premier - le plus faible 

51,47 

 

  

38,66 

 

  

66,01 

NS 

 

Deuxième 

90,61 

32,41 

148,82 

68,24 

9,32 

127,15 

64,55 

NS 

 

Troisième - médian 

78,66 

11,26 

146,07 

40,70 

NS 

  

65,44 

6,21 

124,80 

Quatrième 

37,82 

NS 

  

10,55 

NS 

  

19,59 

NS 

 

Cinquième - le plus élevé 

0,00 

0,00 

0,00 

Nombre médian de consultations par personne par année : 


132,33 $ 

  

  


126,37 $ 

  

  


127,56 $ 

  


  

 

Hypertension artérielle 

Migraine 

Autre 

 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Ajusté 

Covariable 

bêta 

LIICa (95 %) 

LSICIb (95 %) 

bêta 

LIICa (95 %) 

LSICIb (95 %) 

bêta 

LIICa (95 %) 

LSICIb (95 %) 

Intercept du modèle 

71,84 

NSc 

 

125,49 

NS 

 

58,81 

NS 

 

Âge :

25 à 44 ans 

53,15 

NS 

 

-34,53 

NS 

 

7,61 

NS 

 

45 à 64 ans 

-45,20 

-87,99 

-2,40 

-25,39 

NS 

 

18,67 

NS 

 

65 ans et plus 

0,00 

0,00 

0,00 

Sexe :

Masculin 

-20,91 

NS 

 

-32,33 

NS 

 

-31,59 

NS 

 

Féminin 

0,00 

0,00 

0,00 

Comorbidité :

Une affection seulement 

-0,78 

NS 

 

-45,80 

-83,36 

-8,24 

-22,00 

NS 

 

Deux affections ou plus 

0,00 

 

0,00 

0,00 

Médecin régulier :

Oui 

172,79 

12,75 

332,84 

54,50 

NS 

 

61,34 

NS 

 

Non 

0,00 

0,00 

   

0,00 

Scolarité :

Études secondaires non terminées 

-77,14 

NS 

 

-10,67 

NS 

 

9,53 

NS 

 

Études secondaires terminées 

-69,70 

NS 

 

1,16 

NS 

 

33,20 

NS 

 

Diplôme 

-79,54 

NS 

 

13,38 

NS 

 

-10,55 

NS 

 

Grade universitaire 

0,00 

0,00 

0,00 

Niveau de revenu du ménage :

Premier - le plus faible 

41,86 

NS 

 

110,02 

25,09 

194,96 

99,08 

NS 

 

Deuxième 

75,63 

NS 

 

84,10 

19,02 

149,19 

73,38 

11,02 

135,74 

Troisième - médian 

96,44 

NS 

 

94,70 

13,08 

176,31 

51,11 

NS 

 

Quatrième 

32,02 

NS 

 

29,34 

NS 

 

32,57 

NS 

 

 Cinquième - le plus élevé 

0,00 

0,00 

     

Nombre médian de consultations par personne par année : 


169,41 $ 

  

  


128,00 

  

  


$102,69 

 


 

a    Limite inférieure de l'intervalle de confiance
b    Limite supérieure de l'intervalle de confiance
c    Non significatif

Source: Enquête nationale sur la santé de la population 1994-1995; Régime d'assurance-maladie de l'Ontario 1994-1995


 

   

Arthrite ou rhumatisme. Le coût médian annuel des services de médecins s'établissait à 132,33 $. Après ajustement pour toutes les covariables de référence, le coût était de 97,61 $. Le coût marginal ajusté des services de médecins chez les personnes âgées de 25 à 44 ans était inférieur à celui pour les personnes âgées de 65 ans et plus (bêta = -54,01 $), et il en était de même chez les personnes qui signalaient souffrir uniquement d'arthrite ou de rhumatisme (bêta = -76,58 $). Chez les personnes qui avaient un médecin régulier, le coût ajusté était plus élevé que chez celles qui n'avaient pas de médecin régulier (bêta = 90,64 $). En outre, les personnes qui se trouvaient dans l'avant-dernier niveau de revenu (bêta = 90,61 $) et dans le niveau moyen (bêta = 78,66 $) avaient des coûts annuels plus élevés. 

Maux de dos. Le coût médian des services de médecins s'établissait à 126,37 $. Une fois les ajustements effectués pour toutes les covariables du modèle, l'augmentation marginale des coûts des services médicaux se chiffrait à 96,95 $ (intercept bêta). Les coûts étaient plus bas chez les personnes âgées de 45 à 64 ans que chez celles de 65 ans et plus (bêta = -42,35 $), chez les hommes que chez les femmes (bêta = -67,86 $) mais plus élevés chez les personnes indiquant avoir un médecin régulier (bêta = 87,71) que chez celles qui n'en avaient pas. Les personnes qui n'avaient pas terminé leurs études secondaires ou celles qui n'avaient pas obtenu de diplôme d'études post-secondaires avaient des coûts plus élevés que celles qui étaient titulaires d'un diplôme universitaire (bêtas = 52,74 $ et 37,56 $ respectivement). Enfin, les coûts étaient plus élevés pour l'avant-dernier niveau de revenu que pour le niveau le plus élevé (bêta = 68,24 $). 

Asthme. Le coût médian des services de médecins s'établissait à 127,56 $. L'augmentation marginale ajustée des coûts se chiffrait à 191,24 $ (intercept bêta). Le coût médian annuel était significativement inférieur chez les personnes âgées de 25 à 44 ans que chez celles qui avaient 65 ans et plus (bêta = -80,49 $) et plus bas chez les hommes que chez les femmes (bêta = -45,23 $). Le coût était inférieur chez les personnes qui signalaient uniquement l'asthme par rapport à celles qui indiquaient l'asthme et d'autres affections (bêta = -34,55 $). Les coûts étaient plus élevés chez les personnes appartenant au niveau de revenus moyen (bêta = 65,44 $) que chez celles qui avaient des revenus élevés. 

Hypertension artérielle. Le coût médian brut des services de médecins s'établissait à 169,41 $. Une personne âgée de 25 à 44 ans encourait des coûts inférieurs (bêta = -45,20 $) à ceux d'une personne âgée de 65 ans et plus, ajusté pour les covariables du modèle. Les personnes qui avaient un médecin régulier affichaient des coûts plus élevés que celles qui n'avaient pas de médecin régulier (bêta = 172,79 $). 

Migraine. Le coût des services de médecins par personne par année s'établissait à 128,00 $. Les personnes qui signalaient uniquement la migraine avaient des coûts inférieurs à ceux des personnes qui indiquaient d'autres affections (bêta = -45,80 $), après ajustement pour toutes les autres covariables du modèle. Le revenu était associé aux coûts dans le cas de la migraine. Les personnes qui appartenaient au dernier et à l'avant-dernier niveau de revenu ainsi qu'au niveau de revenu moyen (bêtas = 110,02 $, 84,10 $ et 94,70 $ respectivement) encouraient des coûts plus élevés que les personnes qui appartenaient au niveau de revenu supérieur. 

Autre. Le coût s'établissait à 102,69 $. Les personnes qui se trouvaient dans l'avant-dernier niveau de revenu encouraient des coûts plus élevés que celles qui étaient titulaires d'un diplôme universitaire (bêta = 73,38 $). 

Analyse

À partir de données tirées d'une enquête sur la population couplées à des données administratives, cette étude a examiné les effets de facteurs socio-démographiques, du statut socio-économique, des besoins et de l'accès sur les coûts des consultations des médecins de famille chez les personnes signalant des affections chroniques en Ontario, Canada. On estime que plus de la moitié des adultes âgés de 25 ans et plus en Ontario présentent une affection chronique diagnostiquée tandis que presque la moitié de celles-ci sont atteintes d'au moins deux affections chroniques. Ces résultats sont légèrement supérieurs aux estimations américaines (on estime que 46 % des Américains souffrent d'une affection chronique)1

Les résultats de cette étude correspondent au cadre d'utilisation des services de santé établi par Aday9, qui laisse entendre que l'utilisation des services de santé est tributaire d'une multitude de facteurs, dont le statut socio-économique individuel, les besoins en soins de santé et l'accès aux services. Ce cadre est souvent cité mais rarement utilisé dans la recherche sur les services de santé en raison de la pénurie de données exactes au niveau individuel et de la difficulté à mesurer les besoins et l'accès. Les données d'enquête et les données administratives couplées uniques qui ont été utilisées pour cette étude ont permis l'analyse de facteurs individuels qui sont souvent examinés uniquement sur une base écologique. En outre, cette étude utilisait des mesures substitutives des besoins (deux affections chroniques ou plus) et de l'accès (le fait d'avoir un médecin régulier); on ignore toutefois dans quelle mesure ces indicateurs substituts rendaient compte de la nature complexe des besoins et de l'accès ainsi que de leur effet sur les coûts des soins de santé. Néanmoins, l'effet de ces mesures substitutives pour l'ensemble des affections étudiées fait ressortir l'importance d'examiner ces facteurs lorsqu'on planifie des services de santé.

Les conclusions de la présente étude soulèvent des questions importantes. Les limites inhérentes à l'utilisation de données administratives ou des données d'enquête pour la planification des soins de santé peuvent être compensées par l'emploi d'un ensemble de données couplées. Des estimations exactes de la prévalence d'affections chroniques alliées à l'utilisation de données réelles sur les coûts des services des médecins fournissent des informations précieuses qu'il est impossible d'obtenir autrement. Les planificateurs des services de santé pourraient utiliser des données couplées semblables pour calculer les coûts des cas et les autres mesures nécessaires à la planification des programmes pour des maladies spécifiques. L'ajustement pour tenir compte des déterminants comme l'âge, le sexe, le statut socio-économique ou la présence d'une affection chronique concomitante peut modifier profondément le coût estimatif brut des soins fournis par les médecins. On comprend donc la nécessité d'établir les coûts des soins de santé pour diverses affections spécifiques en tenant compte, dans la mesure du possible, de la complexité de la population qui utilisera les services de santé.

Pour illustrer l'utilisation qui pourrait être faite de la présente analyse, considérons la tâche de planifier les services destinés aux asthmatiques si l'on prévoit une augmentation de la prévalence de l'asthme. D'abord, la présente étude donne à penser que les asthmatiques font une utilisation plus intensive des soins de santé que les personnes non asthmatiques. Notre analyse montre que plusieurs facteurs influent largement sur les coûts des médecins, par exemple, le fait d'être un jeune homme et d'avoir un revenu moyen. Les planificateurs des soins de santé pourraient prévoir de façon plus exacte l'utilisation et les coûts des services des médecins en tenant compte de ces facteurs. 

La présente étude comporte peu de limites. Les estimations des affections chroniques et des covariables y sont fondées sur les données auto-déclarées lors d'une enquête. On sait que la validité des affections chroniques auto-déclarées varie selon l'affection en cause22-26, mais rien n'indique vraiment que les affections chroniques auto-déclarées influent sur les facteurs examinés dans la présente étude27. Bien que les relations entre les covariables de l'enquête et les coûts soient évidentes, aucune relation causale ne peut être inférée parce que l'ENSP est une enquête transversale. De plus, les coûts établis à partir des données du RAMO sont sous-estimés en raison du fait que certains médecins ne sont pas inclus dans le régime provincial de paiement à l'acte. La présente étude incluait toutes les consultations des médecins et les coûts encourus par les personnes qui signalaient être atteintes d'affections chroniques et non seulement les consultations en rapport avec l'affection elle-même. Cette question est importante parce que les soins pour les affections chroniques ne sont pas épisodiques - il peut y avoir plusieurs consultations médicales qui sont liées à l'affection chronique signalée sans être spécifiquement motivée par celle-ci.

Cette étude a utilisé une base de données unique composée de données d'enquête et de données administratives couplées pour déterminer que les facteurs démographiques, les besoins, l'accès et le statut socio-économique étaient associés de façon indépendante aux coûts des services des médecins. Ces résultats évoquent la nécessité d'une analyse spécifique pour chaque affection et de données individuelles détaillées. Il est capital d'évaluer et de prendre en considération des déterminants de la santé particuliers à chaque affection dans la planification et la prestation des soins de santé. Enfin, les responsables des vastes enquêtes sur la santé de la population devraient continuer de veiller à ce que leurs données puissent être couplées aux informations provinciales sur l'utilisation et les coûts et les provinces devraient permettre la réalisation de ces couplages. 

Références

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  4. Escarce JJ, Kapur K, Joyce GF, Van Vorst KA. Medical care expenditures under gatekeeper and point-of-service arrangements. Health Serv Res 2001;36(6 Pt 1):1037-57.

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  10. Statistique Canada. Enquête nationale sur la santé de la population - Fichier d'enregistrement du fichier maître santé. Ottawa : Statistique Canada, 1996.

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  18. Marcus AC, Siegel JM. Sex differences in the use of physician services: a preliminary test of the fixed role hypothesis. J Health Soc Behav 1982;23(3):186-97.

  19. Cleary PD, Mechanic D, Greenley JR. Sex differences in medical care utilization: an empirical investigation. J Health Soc Behav 1982;23(2):106-19.

  20. Mechanic D. Approaches to controlling the costs of medical care: short-range and long-range alternatives. N Engl J Med 1978; 298(5):249-54.

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  22. Heliovaara M, Aromaa A, Klaukka T, et al. Reliability and validity of interview data on chronic diseases. J Clin Epidemiol 1993; 46(2):181-91.

  23. Jabine TB. A review of findings from evaluation studies and methodological tests. Vital Health Stat 2 1987;105:1-45.

  24. Gross R, Benur N, Elhayany A, et al. The validity of self-reports on chronic disease: characteristics of underreporters and implications for the planning of services. Public Health Rev 1996;24(2):167-82.

  25. Beckett M, Weinstein M, Goldman N, Yu-Hsuan L. Do health interview surveys yield reliable data on chronic illness among older respondents? Am J Epidemiol 2000; 151(3):315-23.

  26. Robinson JR, Young TK, Roos LL, Gelskey DE. Estimating the burden of disease. Comparing administrative data and self-reports. Med Care 1997;35(9):932-47.

  27. Manuel D, Schultz S, Kopec J. Measuring the health burden of chronic disease and injury using health-adjusted life expectancy and the Health Utilities Index. J Epidemiol Community Health 2003 (sous presse).


Coordonnées des auteurs

Karey S Iron, Institut de recherche en services de santé, Toronto, Ontario, Canada 

Douglas G Manuel, Institut de recherche en services de santé et Department of Public Health Sciences, University of Toronto, Ontario, Canada 

Jack Williams, Institut de recherche en services de santé et Toronto Rehabilitation Institute et Department of Public Health Sciences, University of Toronto, Ontario, Canada 

Correspondance : Karey S Iron, Institut de recherche en services de santé, G 106, 2075 Bayview Avenue, Toronto (Ontario) M4N 3M5; fax : (416) 480-6048; courriel : karey@ices.on.ca



ANNEXE
Questions d'enquête tirées de l'Enquête nationale sur la santé de la population, 1994-1995

1. Questions sur les affections chroniques :

«Un spécialiste de la santé a-t-il diagnostiqué chez ... certains des problèmes de santé de longue durée suivants?»

Les affections énumérées englobaient les allergies alimentaires, les autres allergies, l'asthme, l'arthrite ou le rhumatisme, les maux de dos, l'hypertension artérielle, la migraine, la bronchite chronique ou l'emphysème, la sinusite, l'épilepsie, le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer, les ulcères à l'estomac ou l'intestin, un accident vasculaire cérébral, l'incontinence urinaire, l'acné nécessitant la prise de médicaments, la maladie d'Alzheimer, les cataractes, le glaucome ou une autre affection non énumérée.

L'acné, les allergies alimentaires et autres qui étaient incluses dans l'ENSP ont été excluses de la présente analyse parce qu'elles n'avaient presque aucune incidence sur l'état de santé signalé25.

2. Scolarité : 

«Quel est le plus haut niveau de scolarité que vous avez atteint?»

  1. Moins que les études secondaires
  2. Diplôme d'études secondaires (inclure études partielles dans un collège ou une université)
  3. Diplôme/certificat
  4. Grade universiraire

3. Revenu calculé au moyen d'un indice d'adéquation du revenu fondé sur le revenu du ménage et le nombre de personnes composant le ménage :

  1. revenu le plus faible
  2. revenu moyen inférieur
  3. revenu moyen
  4. revenu moyen supérieur
  5. revenu le plus élevé

Ce revenu n'a pas été ajusté pour tenir compte des différences régionales dans le coût de la vie. Les niveaux 1 et 2 représentent le seuil de faible revenu de Statistique Canada12.

 

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Dernière mise à jour : 2004-01-09 début