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Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza dans le secteur de la santé

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Annexe C
Lignes directrices à l’intention des laboratoires en cas de pandémie d’influenza

Date de la version la plus récente : Septembre 2008

La version révisée reflète ce qui suit :

  • On a ajouté un sommaire.
  • La matière a été répartie par sujets pour mettre en valeur la réponse des laboratoires au cours des diverses phases pandémiques.
  • Il a été formulé dix recommandations clés pour la préparation des laboratoires.

Table des matières

  1. Préambule
  2. Résumé
  3. Principales recommandations du RPLPI
  4. Tests de laboratoire
    1. Période interpandémique – Phases pandémiques canadiennes 1.0, 1.1, 2.0, 2.1

      1. Méthodologie
      2. Type, collecte et transport d’échantillons
      3. Procédures de désinfection
      4. Considérations en matière de biosécurité
      5. Sensibilité aux antiviraux
      6. Recherche
    2. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 3.0, 3.1
      1. Méthodologie
      2. Type, collecte et transport d’échantillons
      3. Procédures de désinfection
      4. Considérations en matière de biosécurité
      5. Sensibilité aux antiviraux
      6. Recherche
    3. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 4.0, 4.1, 4.2, 5.0, 5.1, 5.2
      1. Méthodologie
      2. Type, collecte et transport d’échantillons
      3. Procédures de désinfection
      4. Considérations en matière de biosécurité
      5. Sensibilité aux antiviraux
      6. Recherche
    4. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 6.0, 6.1, 6.2
      1. Méthodologie
      2. Type, collecte et transport d’échantillons
      3. Procédures de désinfection
      4. Considérations en matière de biosécurité
      5. Sensibilité aux antiviraux
      6. Recherche
    5. Période post-pandémique
  5. Surveillance et collecte de données
    1. Période interpandémique – Phases pandémiques canadiennes 1.0, 1.1, 2.0, 2.1
    2. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 3.0, 3.1
    3. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 4.0, 4.1, 4.2, 5.0, 5.1, 5.2
    4. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 6.0, 6.1, 6.2
    5. Période post-pandémique
  6. Activités de communication
    1. Période d’alerte pandémique/interpandémique – Phases pandémiques canadiennes 1.0 à 5.2
    2. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 6.0, 6.1, 6.2
    3. Période post-pandémique
  7. État de préparation à la pandémie
    1. Hypothèses de planification
    2. Considérations relatives à la continuité des opérations
    3. Assurance de la qualité et contrôle de la qualité
  8. Appendices

I. Préambule

Le Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d’influenza (RPLPI) du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC) a élaboré le présent document en s’inspirant des phases qui ont été définies dans le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé. Les questions liées aux tests de laboratoire, à la surveillance en laboratoire et à la collecte de données, de même que celles liées aux communications ainsi qu’à la préparation à la pandémie sont abordées selon l’ordre des phases canadiennes. Le présent document fournit des lignes directrices générales pour faciliter l’uniformisation des tests de laboratoire pour l’influenza durant la période interpandémique, la période d’alerte pandémique et la période pandémique. Il est destiné aux professionnels des laboratoires.

II. Résumé

Dans l’éventualité d’une pandémie de grippe, les laboratoires contribueront à faciliter la mise en œuvre de mesures de santé publique rapides et pertinentes. Durant une pandémie, les tests de laboratoire permettront de :

  • Repérer les tout premiers cas d’une nouvelle souche grippale au Canada.
  • Appuyer la surveillance de la santé publique en suivant la propagation géographique de la maladie et l’effet des interventions.
  • Faciliter le traitement clinique en distinguant les patients infectés par un virus grippal pandémique de ceux souffrant d’autres maladies respiratoires jusqu’à ce que l’on ait démontré que la souche pandémique est le virus prédominant dans une collectivité.
  • Surveiller la résistance aux antiviraux des virus grippaux en circulation.
  • Évaluer l’efficacité du vaccin antigrippal.

La présente Annexe C - Lignes directrices à l’intention des laboratoires en cas de pandémie d’influenza fournit aux établissements canadiens s’occupant du dépistage de l’influenza des recommandations concernant les tests de laboratoire, la surveillance et la collecte de données, la communication et la planification de la préparation à la pandémie. De plus, en tant que groupe de travail sur les laboratoires du Comité sur la pandémie d’influenza (CPI), le RPLPI a formulé des recommandations relatives aux exigences minimales pour la prestation de services de laboratoire de santé publique durant une pandémie d’influenza (Appendice B).

Les responsabilités des laboratoires dépendront de la phase de la pandémie. Durant la période interpandémique et la période d’alerte pandémique, il est recommandé que les laboratoires de dépistage de l’influenza réalisent des tests en appui à la surveillance courante de l’influenza, procèdent à la détection de nouveaux sous-types du virus et planifient leur préparation à la pandémie.

Lorsque la transmission d’une nouvelle souche grippale de personne à personne aura été établie au Canada, la demande d’analyses de laboratoire atteindra des niveaux sans précédent. Les laboratoires doivent se préparer à répondre à la demande en conséquence.

Durant la période pandémique (phases 6.0 à 6.2), les laboratoires effectuant la détection de l’influenza soutiendront les efforts en matière d’épidémiologie visant à suivre la propagation et la tendance de la pandémie et à surveiller la résistance aux antiviraux. On présume que durant cette période le diagnostic de grippe sera principalement posé par évaluation clinique.

Le présent document fournit un certain nombre d’hypothèses de planification permettant de se préparer adéquatement à une pandémie éventuelle. On encourage les laboratoires à passer en revue leurs fonctions, autant celles liées à l’influenza que les autres. Il faut également étudier les questions de ressources humaines. Point encore plus important, les laboratoires doivent se concentrer sur le renforcement de leur capacité avant l’apparition d’une pandémie au Canada.

III. Principales recommandations du RPLPI

  • Durant la saison grippale, le RPLPI recommande le recours aux méthodes de détection rapide parallèlement à la culture cellulaire et aux tests d’amplification des acides nucléiques (TAN), pour accélérer le diagnostic, surtout lors d’éclosions. La sérologie est d’une utilité limitée pour le diagnostic de l’influenza aiguë et elle n’est donc pas recommandée.
  • Le RPLPI recommande aux laboratoires de santé publique (LSP) et aux laboratoires cliniques locaux d’élaborer des stratégies de détection de l’influenza en vue d’une pandémie. Ces stratégies devraient comporter la mise en place de protocoles pour le traitement et l’identification des nouveaux sous-types du virus grippal qui peuvent être considérés comme des pathogènes du groupe de risque 3.
  • Les algorithmes de détection des laboratoires devraient mettre l’accent sur le recours au test TAN, complété par une culture virale (dans un laboratoire agréé de niveau de confinement 3) et une épreuve d’immunofluorescence directe (DFA) validée. La mise au point continue du TAN pour la détection rapide de nouveaux sous-types grippaux peut se faire au moyen de méthodes de transcription inverse - amplification par la polymérase (RT-PCR) classiques ou en temps réel. On pourra notamment avoir recours à un protocole universel de détection qui permettrait d’identifier tout virus de l’influenza A en utilisant des amorces spécifiques d’une région conservée à l’intérieur du génome et en déterminant par la suite le sous-type au moyen d’amorces spécifiques dans le cas des sous-types aviaires ayant un potentiel pandémique, p. ex., H5, H7, et des sous-types humains H1, H2, H3.
  • Actuellement, on ne recommande pas le recours à des tests aux points de service (PDS) pour la détection de nouveaux sous-types d’influenza. Par test au PDS, on entend tout test rapide qui utilise des techniques de détection rapide d’antigène pour identifier le virus grippal. Veuillez consulter l’Appendice C pour un extrait du document de préparation à une pandémie d’influenza du Québec concernant les épreuves diagnostiques rapides. L’utilité de ces épreuves sera réévaluée à mesure que des données sur leurs caractéristiques de rendement deviendront disponibles.
  • D’autres protocoles diagnostiques nouveaux devraient être explorés, tels que ceux permettant de simultanément détecter des virus grippaux de type A précis et d’en faire le sous‑typage.
  • Conformément au plan d’intervention décrit par le CPI, le RPLPI encourage chaque province et territoire (PT) à s’assurer qu’au moins un laboratoire sur son territoire est capable de déterminer le sous-type du virus grippal A, sinon de prendre d’autres dispositions appropriées. Les PT devront notamment élaborer des protocoles TAN permettant d’identifier un sous-type d’une nouvelle souche grippale A. Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) fournira les protocoles, les amorces et les réactifs nécessaires pour mettre au point et évaluer ces épreuves, de même que les témoins requis pour le programme d’assurance de la qualité.
  • Le RPLPI encourage tous les LSP et les autres laboratoires qui effectuent couramment des tests de détection de l’influenza à soumettre à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) les résultats des tests durant la saison grippale sur une base hebdomadaire, ou plus souvent si l’ASPC le demande. Ces données sont communiquées et diffusées par l’entremise du système sentinelle de détection des virus respiratoires et du programme Surveillance de l’influenza.
  • Le RPLPI encourage le LNM à renforcer sa capacité de produire et d’évaluer la production d’autres sources de réactifs « maison », tels que des anticorps monoclonaux pour les tests DFA, qui pourraient être stockés et distribués aux laboratoires de diagnostic de tout le pays lors d’une pandémie, advenant une pénurie de réactifs commerciaux.
  • Le RPLPI recommande de renforcer la communication entre les laboratoires de dépistage de l’influenza chez les animaux et ceux qui en font le dépistage chez l’humain.
  • Le RPLPI recommande que chaque province mette sur pied un comité chargé de la surveillance de l’influenza. Ce comité devrait être doté d’un représentant bien au fait des questions liées au diagnostic de la grippe et de la planification en cas de pandémie pour veiller à une bonne communication entre le laboratoire provincial, les épidémiologistes provinciaux et les services de santé. Le comité s’occupera principalement de l’influenza advenant une pandémie, mais il traitera d’autres questions de surveillance à d’autres moments au besoin. Le comité devrait être composé à tout le moins d’un épidémiologiste provincial, du directeur du laboratoire provincial ou d’un de ses représentants et du médecin hygiéniste en chef ou d’un de ses représentants.

VI. Tests de laboratoire

A. Période interpandémique – Phases pandémiques canadiennes 1.0, 1.1, 2.0, 2.1

1. Méthodologie

Les laboratoires qui effectuent des tests de détection de l’influenza maintiendront les services courants de diagnostic en laboratoire en procédant ainsi :

  • isolement du virus dans une culture cellulaire
  • détection directe des antigènes, c.-à-d. : DFA, dosage immuno-enzymatique (EIA), tests rapides au PDS
  • réalisation du TAN, comme la RT-PCR ou l’amplification basée sur une séquence d’acides nucléiques

En dehors de la saison grippale, les cas d’infections respiratoires graves (IRG) devront faire l’objet d’une investigation complète selon les méthodes standard de détection des pathogènes respiratoires.

2. Type, collecte et transport d’échantillons

Pour l’influenza saisonnière, le prélèvement nasopharyngé (PNP) est le type d’échantillon privilégié parce qu’il donne les meilleurs résultats dans la plupart des tests de détection directe des antigènes, de même que dans les cultures cellulaires. Veuillez consulter l’Appendice D pour connaître la procédure de PNP appropriée.

Les prélèvements de gorge par écouvillonnage ne sont pas recommandés à cause de leur piètre sensibilité dans les épreuves basées sur les cultures et les antigènes. Toutefois, les prélèvements de gorge et les liquides de lavage nasopharyngé (NP) peuvent être acceptables ou recommandés par les fabricants de certaines trousses de détection rapide.

Les prélèvements nasaux par écouvillonnage peuvent être une option acceptable chez les enfants, en particulier lorsqu’on utilise un TAN.

Des échantillons devraient être prélevés dès l’apparition des symptômes, car l’excrétion virale est maximale au début de la maladie et elle diminue généralement pour atteindre des niveaux non détectables après cinq jours chez les adultes immunocompétents. L’excrétion virale peut durer plus longtemps chez les enfants et les patients immunodéprimés; un prélèvement après cinq jours de maladie peut donc être utile dans cette situation.

Les laboratoires se conformeront au Règlement sur le transport des marchandises dangereuses lors de l’envoi d’échantillons d’influenza.

3. Procédures de désinfection

Les laboratoires suivront les procédures appropriées de désinfection selon le type d’échantillon.

4. Considérations en matière de biosécurité

Les laboratoires suivront les lignes directrices en matière de biosécurité émises par le Bureau de la sécurité des laboratoires du Centre de mesures et d’interventions d’urgence (CMIU).

5. Sensibilité aux antiviraux

Des échantillons d’isolats prélevés en début de saison et en fin de saison peuvent être soumis au LNM aux fins d’analyse de la résistance à l’amantadine et aux inhibiteurs de la neuraminidase, selon l’entente entre le LNM et les LSP. Le LNM procédera à des analyses pour la surveillance de la résistance dans des souches émergentes et présentement en circulation.

6. Recherche

Le LNM collaborera à la recherche et au développement ayant trait à la surveillance de l’efficacité du vaccin antigrippal, de la réponse immunologique, et de l’évolution et du type de réactivité croisée entre les souches dans la population.

Le LNM, en collaboration avec le groupe de travail sur les vaccins pandémiques du CPI, mettra au point des protocoles d’évaluation de la réponse immunitaire chez des vaccinés. Les LSP ou des laboratoires désignés pourront aussi, en collaboration avec le LNM, élaborer et mettre en place des protocoles similaires, en fonction des ressources disponibles et de leur savoir-faire. Les épreuves pourraient comprendre des tests par inhibition de l’hémagglutination (HAI) ou d’autres épreuves utilisant les antigènes qui sont inclus dans les vaccins les plus à jour.

B. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 3.0, 3.1

1. Méthodologie

Au cours de la phase 3.0, la capacité et l’approche de prestation des services d’analyse diagnostique seront maintenues durant la saison grippale comme aux phases 1.0, 1.1, 2.0 et 2.1. Le LNM aura la responsabilité de la confirmation de tous les échantillons ayant donné un résultat positif pour une nouvelle souche du virus de l’influenza.

Le LNM fournira les réactifs et les témoins qui seront essentiels à la mise au point des épreuves pour les nouvelles souches émergentes et à l’assurance de la qualité. Le LNM sera responsable des tests de détermination du phénotype et de la diffusion de l’information aux LSP. Les LSP auront la responsabilité des épreuves génétiques (c.‑à‑d., l’identification par PCR).

Le LNM accordera la priorité à la préparation de réactifs pour l’identification de la nouvelle souche en prévision de la phase 3.1. Il diffusera les protocoles applicables au TAN et aux cultures classiques, selon les besoins.

Durant la phase 3.1, le LNM aura la responsabilité de confirmer les résultats de tous les échantillons qui se sont révélés positifs pour une nouvelle souche du virus de l’influenza. Il fournira aussi l’information sur la nouvelle souche d’influenza à l’OMS et coordonnera toute analyse subséquente.

Durant la phase 3.1, les LSP et autres laboratoires de diagnostic seront sur un pied d’alerte (niveau élevé) et concentreront leur attention sur :

  • la surveillance accrue en laboratoire du nouveau sous-type émergent;
  • la mise en pratique ou le rehaussement des protocoles TAN;
  • l’isolement du virus par culture, s’ils disposent de l’équipement approprié.

Il y aura une augmentation de la demande de tests, l’accent étant mis sur l’identification du type d’hémagglutinine (HA) des virus identifiés. La RT-PCR sera particulièrement utile pour la détection rapide et la détermination du type d’HA. Bien que l’on encourage l’isolement viral pour faciliter la détection de l’émergence de nouveaux sous-types au Canada, le nombre de laboratoires qui peuvent procéder à la culture virale au niveau de confinement 3 est limité.

Le recours à des tests commerciaux rapides au PDS pour la détection d’un nouveau sous-type n’est pas recommandé à cause du manque d’information sur leur exactitude clinique. Ces tests permettent d’identifier et de distinguer rapidement les infections par les virus A et B, mais ils ne permettent pas actuellement de distinguer différents sous-types d’HA du virus A, ni de distinguer l’influenza humaine de l’influenza aviaire. Tous les résultats découlant des tests de détection directe des antigènes ou de détection rapide au PDS obtenus chez des patients soupçonnés d’être atteints d’un nouveau virus d’influenza doivent être confirmés par TAN ou par culture. Si l’on obtient des données décrivant l’efficacité des tests au PDS, les LSP communiqueront ces résultats aux laboratoires se trouvant sur leur territoire.

2. Type, collecte et transport d’échantillons

Bien que le PNP par écouvillonnage soit le type d’échantillon idéal pour l’influenza humaine saisonnière, il se peut que ce ne soit pas le cas pour les nouveaux virus grippaux, comme on l’a récemment signalé à l’égard du virus H5N1 infectant les humains en Eurasie, où l’on préfère les prélèvements de gorge. Comme on ne sait pas quel est le type d’échantillon optimal ni quel est le moment idéal de prélèvement pour les infections par les nouveaux virus d’influenza, notamment parce qu’ils continuent d’évoluer, le RPLPI encourage les laboratoires à envisager la collecte sur plusieurs jours de divers types d’échantillons respiratoires, notamment les PNP par écouvillonnage, les produits d’aspiration NP, de lavage nasal et d’écouvillonnage de gorge et les expectorations. On devrait envisager d’analyser des échantillons de selles et de plasma chez les patients qui présentent d’importants symptômes gastro-intestinaux, car le virus H5N1 a été isolé dans les selles et le sang de patients infectés.

La précision des épreuves diagnostiques est vitale et il est essentiel de confirmer tous les résultats révélant un nouveau sous-type d’influenza. Pour faciliter cette tâche, les échantillons devraient idéalement être prélevés en double. Si cela est impossible ou n’a pas été fait, il serait approprié de diviser l’échantillon en deux parties aliquotes avant l’épreuve. Une partie aliquote peut alors servir au TAN et l’autre devrait être congelée à -70oC pour analyse ultérieure, le cas échéant.

L’expédition des échantillons au LSP ou au laboratoire désigné devrait se faire dès que possible, à 4 oC. Si l’on prévoit un délai d’expédition de plus de trois jours, l’échantillon devrait être congelé à ‑70 oC et expédié sur de la glace sèche; sinon, il faut maintenir l’échantillon à 4 oC jusqu’au moment où il sera traité. Pour en savoir plus, veuillez consulter les lignes directrices de l’OMS pour la collecte, la conservation et l’expédition d’échantillons pour le diagnostic de l’infection par le virus de l’influenza aviaire A (H5N1) (Collecting, preserving and shipping specimens for the diagnosis of avian influenza A [H5N1] virus infection. Guide for Field Operations) : http://www.who.int/csr/resources/publications/surveillance/WHO_CDS_EPR_ARO_2006_1.pdf

On recommande de donner au personnel une formation continue concernant les méthodes adéquates d’expédition des échantillons aux laboratoires de référence, afin que tous connaissent bien les procédures et règlements.

3. Procédures de désinfection

L’OMS considère que l’hypochlorite est le meilleur désinfectant contre la contamination par le H5N1 et que l’on pourrait probablement l’utiliser pour des nouveaux sous-types d’influenza A. L’hypochlorite est un des quelques désinfectants qui peut être utilisé de façon sécuritaire dans les laboratoires où l’on réalise des TAN.

D’autres désinfectants, comme les alcools et les préparations d’ammonium quaternaire, peuvent causer la précipitation des acides nucléiques, ce qui peut accroître les risques de contamination des réactions subséquentes et donner des résultats faussement positifs. Le chlore fragmente les acides nucléiques. L’OMS suggère deux concentrations différentes à utiliser selon le cas :

  • Pour désinfecter des déversements d’échantillons, on devrait utiliser une solution de chlore à 0,5 %.
  • Pour désinfecter les surfaces, le matériel médical, les déchets dangereux avant leur élimination, et les vêtements de protection réutilisables avant leur lavage, on devrait utiliser une solution de chlore à 0,05 %, conformément aux lignes directrices de l’OMS. Puisque l’hypochlorite est un produit caustique, pour prévenir les dommages, il faut l’enlever après usage en passant un linge imbibé d’eau propre ou d’éthanol à 70 % sur le matériel ou les surfaces.

Pour en savoir plus sur la préparation des solutions de chlore et les précautions à prendre, veuillez consulter les lignes directrices de l’OMS : Guide for Field Operations (voir à la fin de la Section 2).

4. Considérations en matière de biosécurité

Le Bureau de la sécurité des laboratoires du CMIU a émis des lignes directrices provisoires en matière de biosécurité concernant la manipulation des échantillons cliniques associés aux nouveaux sous­types du virus de l’influenza. Ces lignes directrices sont présentées à l’Appendice E. Il importe de souligner qu’il s’agit là de directives provisoires : à mesure que des renseignements concernant toute nouvelle souche d’influenza seront disponibles, le CMIU diffusera en temps opportun des lignes directrices en matière de biosécurité pour cette souche.

5. Sensibilité aux antiviraux

Des échantillons d’isolats peuvent être soumis au LNM aux fins d’analyse de la résistance à l’amantadine et aux inhibiteurs de la neuraminidase, selon l’entente entre le LNM et les LSP. Le LNM procédera à des analyses pour la surveillance de la résistance dans des souches émergentes et celles qui sont présentement en circulation.

L’étude de la sensibilité des souches sera effectuée par le LNM et les LSP participants qui disposent des protocoles applicables aux inhibiteurs de la neuraminidase ou à l’amantadine, selon les caractéristiques phénotypiques de la souche pandémique. Les échantillons transmis au LNM seront analysés périodiquement tout au long de la pandémie dans le cadre des activités de surveillance, et dans le but de suivre l’apparition éventuelle d’une résistance aux antiviraux.

En plus d’effectuer les tests habituels de surveillance, on étudiera la résistance aux antiviraux à partir d’échantillons isolés chez des patients présentant un échec au traitement en situation d’éclosion (patients qui prennent une médication en prophylaxie ou hôtes immunodéprimés). D’autres tests seront réalisés sur des échantillons à la discrétion du LNM et en collaboration avec les LSP ou tout autre laboratoire d’analyse diagnostique soumettant des échantillons.

6. Recherche

Si la capacité existe, voir la section des phases 1.0, 1.1, 2.0, 2.1 de la période interpandémique.

C. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 4.0, 4.1, 4.2, 5.0, 5.1, 5.2

1. Méthodologie

Durant les phases 4.0 et 5.0, les LSP et autres laboratoires d’analyse diagnostique seront sur un pied d’alerte (niveau élevé) et suivront le protocole prévu aux phases 3.0 et 3.1 :

  • surveillance accrue en laboratoire du nouveau sous-type émergent;
  • TAN;
  • isolement du virus par culture.

Durant les phases 4 et 5, on s’attend à ce que la demande de tests augmente spectaculairement, en particulier dans les régions touchées. Le TAN sera la principale méthode utilisée pour une détection rapide. La RT-PCR servira à effectuer le sous-typage des échantillons positifs pour l’influenza de type A prélevés chez des patients présentant des caractéristiques épidémiologiques qui laissent croire qu’ils sont à risque d’être infectés par un nouveau sous-type d’influenza. Ce sont les LSP ou des laboratoires désignés qui effectueront le sous-typage rapide des échantillons positifs.

Le LNM, en consultation avec l’OMS, passera en revue les amorces utilisées dans les TAN afin de s’assurer qu’elles sont efficaces pour identifier le nouveau sous-type. Des stocks additionnels de lignées cellulaires appropriées peuvent être requis. Le LNM, les LSP et les laboratoires de diagnostic désignés échangeront de l’information et des réactifs pour l’identification de la souche émergente, et dispenseront des conseils sur les lignées cellulaires, l’utilisation de méthodes de détection rapide et le niveau de confinement requis, etc.

Un nombre accru de tests par culture devra être effectué en laboratoire agréé NC-3 pour isoler la souche émergente chez les cas suspects. Les isolats ou échantillons provenant de grappes de cas identifiées seront transmis au LNM pour la caractérisation de la souche. Les LSP et autres laboratoires de diagnostic joueront un rôle critique dans la surveillance de la propagation potentielle de la souche émergente.

Lorsque des antisérums de référence seront disponibles, le sous‑typage sera effectué à l’aide d’épreuves HAI et de neutralisation, et seulement par des laboratoires qui disposeront d’installations appropriées de confinement, conformément aux exigences applicables à la nouvelle souche. D’autres laboratoires effectueront le sous-typage rapide au moyen de la RT-PCR en se servant des protocoles déjà établis.

Des pressions considérables seront exercées sur tous les laboratoires de diagnostic pour qu’ils fournissent un service de détection rapide, pour ce qui est du contrôle ou de l’isolement de l’infection, de même que des solutions de rechange en matière de prophylaxie et de traitement. La stratégie nationale actuelle sur les antiviraux consiste à fournir un traitement à tous ceux qui se présentent tôt pour une évaluation médicale et qui sont présumés avoir besoin d’un traitement, au cours de la pandémie. Toutefois, il pourrait y avoir des situations où une approche plus ciblée de l’utilisation des antiviraux soit nécessaire (p. ex., si des cas sporadiques d’infection par un nouveau virus se déclarent au Canada avant une pandémie). Les laboratoires de diagnostic joueront vraisemblablement un rôle à cet égard, car la possibilité d’obtenir des diagnostics rapidement pourrait devenir une partie intégrante de cette stratégie. Le RPLPI fournira au groupe de travail sur les soins cliniques des conseils sur l’usage des tests selon la capacité disponible.

2. Type, collecte et transport d’échantillons

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

3. Procédures de désinfection

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

4. Considérations en matière de biosécurité

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

5. Sensibilité aux antiviraux

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

6. Recherche

Si les capacités existent, voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

D. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 6.0, 6.1, 6.2

1. Méthodologie

Selon l’ampleur et la durée de la pandémie, la demande de tests pourrait atteindre un niveau sans précédent, qui pourrait dépasser les capacités diagnostiques des LSP et autres laboratoires de diagnostic. Les laboratoires continueront de fonctionner comme durant les phases 4 et 5 en se concentrant sur :

  • les TAN;
  • un recours moindre aux cultures virales dans les régions où la pandémie est établie;
  • la réduction du nombre de tests une fois que l’on aura déterminé la présence du nouveau sous-type dans la population d’un territoire donné.

Le LNM devra se fixer des priorités d’analyse afin de ne pas se surcharger. Les échantillons provenant des LSP ou des laboratoires désignés auront la priorité.

Le LNM, en collaboration avec l’OMS, évaluera les amorces utilisées dans les TAN afin de s’assurer qu’elles sont efficaces pour identifier la nouvelle souche pandémique. Le LNM fournira aux LSP l’information ou les réactifs nécessaires pour l’identification de la souche d’influenza pandémique et dispensera des conseils sur les lignées cellulaires.

Les LSP devront réaffecter leurs ressources pour accorder la priorité au dépistage de l’influenza. Toutefois, lorsque la pandémie sera bien établie, on s’attend à ce que les laboratoires des régions touchées réduisent les tests courants parce que la définition clinique de cas sera probablement suffisante pour poser le diagnostic dans la plupart des cas. Cela dépendra des conditions locales et des ressources disponibles. Les LSP et les laboratoires désignés mettront l’accent sur la surveillance de la propagation et de la tendance de la pandémie, ainsi que de la résistance aux antiviraux, selon les ressources disponibles.

Les LSP et les laboratoires locaux sont invités à examiner les protocoles de dépistage de l’influenza, la disponibilité des stocks de réactifs et les questions de ressources humaines (RH), et à mettre en œuvre les stratégies préétablies afin de réduire l’impact de la pandémie sur les analyses de laboratoire. Les laboratoires devraient passer en revue leur inventaire et commander, au besoin, les fournitures et les lignées cellulaires nécessaires, une plus grande quantité d’écouvillons pour le transport des virus, des épreuves avec antigènes pour l’influenza, les antisérums pour les tests DFA, du matériel de protection pour le personnel de laboratoire, etc.

Les LSP et les laboratoires désignés effectueront le sous-typage rapide des isolats, avec l’aide du LNM au besoin, au moyen des méthodes basées sur le TAN et par culture.

2. Type, collecte et transport d’échantillons

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

3. Procédures de désinfection

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

4. Considérations en matière de biosécurité

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

À mesure que la pandémie progressera, le RPLPI émettra des lignes directrices sur les tests à effectuer et des mises à jour concernant la sensibilité aux antiviraux de la souche pandémique et d’autres souches en circulation.

5. Sensibilité aux antiviraux

Voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

6. Recherche

Si les capacités existent, voir les phases 3.0, 3.1, de la période d’alerte pandémique.

E. Période post-pandémique

Cette étape marquera un retour aux activités de la période interpandémique. Toutes les questions relatives aux tests qui auront été soulevées durant la pandémie seront étudiées afin de déterminer si l’on peut apporter des changements au plan de lutte contre la pandémie.

V. Surveillance et collecte de données

La surveillance effectuée par les laboratoires, ajoutée aux données épidémiologiques, sera un élément essentiel, au cours d’une pandémie, pour suivre les phases pandémiques en cours et ainsi faciliter le déclenchement des interventions nécessaires.

A. Période interpandémique – Phases pandémiques canadiennes 1.0, 1.1, 2.0, 2.1

Dans le cadre du programme de surveillance annuelle continue, les LSP ou les laboratoires désignés doivent soumettre des isolats d’influenza2 au LNM pour sous-typage et caractérisation, comme l’indique le Tableau 1. Ces isolats doivent être soumis rapidement au LNM, avec tous les résultats de sous-typage ou de génotypage effectué localement. Le LNM traitera ces échantillons en priorité. Le virus sera amplifié dans une culture cellulaire pour les épreuves de sous-typage par HAI ou neutralisation. Dans le cas des échantillons qui ne peuvent pas être amplifiés au moyen d’une culture, le génotype sera déterminé après amplification de certains gènes par RT-PCR et séquençage. Le LNM s’assurera de communiquer l’information relative au sous-type au laboratoire ayant soumis l’échantillon dans les quelques jours de sa réception.

Tableau 1 : Types d’isolats à soumettre au LNM par les LSP ou les laboratoires désignés pour le sous-typage et la caractérisation, dans le cadre du programme de surveillance continue


Type d’isolat

10 % de tous les isolats d’influenza, y compris au moins cinq isolats en début de saison et cinq en fin de saison.

Tout isolat obtenu en dehors de la saison grippale, notamment les isolats obtenus d’une personne ayant une IRG et un lien épidémiologique avec une région critique.

Les isolats pour lesquels on ne peut effectuer un sous-typage par HAI ou autres méthodes.

Les isolats obtenus de personnes ayant une infection grippale liée à un voyage à l’étranger.

Les isolats obtenus de personnes prenant des agents antiviraux ou de leurs contacts qui sont devenus malades.

Les isolats de cas suspects de transmission de l’animal à l’homme ou tous les isolats inhabituels.


La phase 2.1 est définie comme étant la période où « un sous-type du virus de l’influenza détecté chez un animal et posant un risque important pour l’homme se transmet chez les animaux au Canada ».Durant cette phase, les laboratoires effectueront des tests sur les isolats de cas suspects de transmission de l’animal à l’homme ou sur tous les isolats inhabituels. Les données de surveillance des laboratoires traitées durant cette phase serviront à déterminer si la pandémie est passée à la phase 3.1.

Le LNM et certains LSP mettront en commun leurs techniques de sous­typage et d’étude de la sensibilité, de même que les nouveaux tests rapides de détection de l’influenza et les méthodes de sous­typage et d’étude de la sensibilité améliorées qui seront élaborées. Ils serviront également de lieux de formation pour montrer ces méthodes aux autres laboratoires appropriés.

B. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 3.0, 3.1

En plus du sous-typage et de la caractérisation des isolats dans le cadre des activités de surveillance courante (Tableau 1), tous les échantillons positifs pour l’influenza A obtenus de sujets présentant des facteurs de risque épidémiologique pour un nouveau sous-type d’influenza A doivent faire l’objet d’un sous-typage, sinon ils doivent être envoyés au LNM pour d’autres analyses. Les LSP joueront un rôle critique dans la surveillance de la propagation potentielle de la souche émergente. Tous les échantillons positifs pour l’influenza obtenus de sujets souffrant d’IRG et ayant des liens épidémiologiques avec un nouveau sous-type d’influenza doivent être confirmés par le LNM et rapidement caractérisés.

L’Appendice F décrit le mode d’acheminement des communications entre les organismes provinciaux et fédéraux lorsqu’on soupçonne la présence d’un nouveau virus d’influenza.

C. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 4.0, 4.1, 4.2, 5.0, 5.1, 5.2

Voir les phases 3.0 et 3.1. La surveillance accrue en laboratoire sera maintenue, et comprendra :

  • la surveillance de la dérive génétique du virus grippal;
  • la surveillance de l’apparition de sous‑types nouveaux ou circulant de façon concomitante.

D. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 6.0, 6.1, 6.2

La surveillance accrue en laboratoire sera maintenue jusqu’à ce que le sous-type pandémique soit établi dans la province ou territoire concerné.

E. Période post-pandémique

Cette étape marquera un retour aux activités de la période interpandémique. Toutes les questions relatives à la surveillance qui ont été soulevées durant la pandémie seront étudiées afin de déterminer si l’on peut apporter des changements au plan de lutte contre la pandémie.

Durant cette période, il y aura une augmentation soutenue de la demande de tests. Les cliniciens demanderont des analyses d’échantillons provenant de patients qui présentent un syndrome pseudo-grippal afin d’identifier les virus présents et d’éliminer la possibilité de propagation de la souche pandémique.

Durant la période post‑pandémique, l’expérience vécue par les laboratoires devra être passée en revue à tous les niveaux pour déterminer si l’on doit apporter des modifications aux procédures d’opérations normalisées ou aux méthodes de diagnostic en vue de se préparer à une éventuelle vague ultérieure.

VI. Activités de communication

A.Période d’alerte pandémique/interpandémique – Phases pandémiques canadiennes 1.0 à 5.2

Chaque LSP tiendra à jour une liste des laboratoires qui effectuent couramment des tests de détection de l’influenza dans sa province ou son territoire. Les données provenant de chaque laboratoire, notamment le nom d’une personne-ressource, les numéros de télécopieur et de téléphone et l’adresse de courriel, devraient être conservées dans une base de données afin que les renseignements à jour concernant de nouveaux isolats viraux et leurs caractéristiques diagnostiques puissent être diffusés rapidement et rendus accessibles aux laboratoires de dépistage de l’influenza.

Le LNM et le secrétariat du RLSPC auront également une liste à jour de tous les laboratoires de dépistage de l’influenza. L’information sera également accessible à tous les membres du RPLPI et du RLSPC sur leurs sites Web sécurisés respectifs.

Le secrétariat du RLSPC doit mettre en place un système amélioré de communications relativement à la gestion des événements et à l’éclosion de maladies infectieuses afin d’assurer un lien entre le LNM, les LSP et autres laboratoires de diagnostic qui effectuent des tests de détection de l’influenza et les épidémiologistes provinciaux. À cette fin, il aura recours au centre d’échange d’information du Réseau des laboratoires de surveillance du Canada (RLSC), au courrier électronique, au télécopieur, au téléphone ou aux téléconférences, ainsi qu’aux capacités de diffusion sur le Web. Le RLSPC et le LNM ont chacun établi des numéros sans frais permettant le contact exclusif avec leurs chefs respectifs en cas d’urgence. Ils diffuseront ces numéros aux autorités de santé publique concernées au début de la situation d’urgence.

Le RLSPC sollicitera l’expertise diagnostique du RPLPI s’il y a lieu et au besoin.

Le LNM et les LSP mettront en commun leurs données de séquençage des souches émergentes dès qu’ils les obtiendront, et échangeront s’il y a lieu des données détaillées concernant les amorces et les protocoles recommandés.

Certains renseignements, comme le sous-type, les lignées cellulaires optimales à utiliser, l’utilité de la détection directe des antigènes, la sensibilité aux antiviraux, la morbidité et la mortalité, fournis par l’OMS, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, le LNM ou des laboratoires dans les régions touchées par le nouveau sous-type seront diffusés rapidement aux LSP par le secrétariat du RLSPC, et ce, par différents moyens : centres d’échange de l’information du RLSC, télécopieur, courriel, téléphone, etc., selon les circonstances.

En utilisant la base de données de laboratoire compilées dans le cadre des activités de préparation, les LSP s’assureront que les autres laboratoires de dépistage de l’influenza dans leur province sont tenus informés. Le secrétariat du RLSPC coordonnera les réunions ou les téléconférences du RPLPI et des LSP au besoin.

B. Période d’alerte pandémique – Phases pandémiques canadiennes 6.0, 6.1, 6.2

Des communications intenses se poursuivront au sein du RPLPI, notamment par téléphone, télécopieur et courriel et par le biais des centres de collaboration du Réseau canadien d’information sur la santé publique (RCISP) au besoin.

Le LNM sera chargé de communiquer rapidement les renseignements pertinents concernant l’évolution de la pandémie aux LSP et aux autres laboratoires de diagnostic. Il diffusera notamment des renseignements sur la survenue de petites ou grosses grappes de cas dans différents endroits, par le biais des centres d’échange d’information du RLSPC et du RLSC, ou par télécopieur, courriel ou téléphone s’il y a lieu, et il fournira des mises à jour sur l’activité de la souche pandémique, sur les lignées cellulaires, sur les méthodes de détection directe, etc. Les LSP devront alors transmettre ces renseignements à leurs médecins hygiénistes en chef ou à leur conseil des médecins hygiénistes en chef.

Les LSP transmettront rapidement par le biais du LNM leurs premiers isolats de la souche pandémique de même que tout renseignement sur l’activité grippale locale (Appendice F).

Les communications entre les LSP et les autres laboratoires de dépistage de l’influenza au sein de leur territoire respectif se poursuivront.

On enverra aux clients des messages décrivant tout changement à apporter aux tests durant la pandémie. Ces messages pourraient inclure des stratégies de rechange visant à réduire la charge de travail du laboratoire.

À mesure que la pandémie progressera, le LNM tiendra les LSP informés de l’activité grippale dans tout le pays, des changements dans la sensibilité et des autres souches en circulation.

L’ASPC fournira l’information relative à la morbidité et à la mortalité, etc.

On encourage les laboratoires à offrir aux employés des séances de mise à jour des connaissances concernant les tests, la sécurité et les ressources humaines, et à préparer des messages destinés aux médecins concernant la réduction des services et les restrictions applicables aux tests durant la pandémie.

C. Période post-pandémique

Cette étape marquera un retour aux activités de la période interpandémique. Toutes les questions relatives aux communications qui auront été soulevées durant la pandémie seront étudiées afin de déterminer si l’on peut apporter des changements au plan de lutte contre la pandémie.

VII. État de préparation à la pandémie

A. Hypothèses de planification

Les hypothèses de planification sont essentielles pour établir des protocoles et procédures de laboratoire, et constituer des réserves de matériel et de fournitures qui seront nécessaires durant une pandémie. Les hypothèses décrites dans la présente annexe aideront les laboratoires à élaborer des plans appropriés pour assurer la continuité des opérations.

  • La souche pandémique apparaîtra au Canada dans les trois mois suivant son émergence ailleurs dans le monde.
  • Le Canada sera averti à l’avance de la propagation de personne à personne de la maladie dans d’autres régions géographiques touchées. Les laboratoires profiteront de ce préavis pour mettre au point les détails concernant les diagnostics, les séquences d’amorce, etc.
  • Durant la période d’alerte pandémique, il sera essentiel que la surveillance et l’analyse diagnostique en laboratoire se fassent rapidement et avec précision afin de gérer adéquatement la santé publique et la prise en charge clinique.
  • Lorsque la pandémie passera de la phase 4 à la phase 6, il y aura au moins 10 fois plus de demandes de tests de diagnostic de l’influenza.
    • Si l’on se fonde sur le nombre de tests de dépistage de l’influenza (environ 27 000) effectués durant un pic de huit semaines d’activité grippale normale (rapport intitulé Détection et isolement de virus des voies respiratoires au Canada : http://www.phac-aspc.gc.ca/bid-bmi/dsd-dsm/rvdi-divr/index-fra.php), on s’attend à ce que les laboratoires sentinelles traitent à eux seuls 270 000 demandes de tests. Cela pourrait être une sous-estimation puisque ces chiffres sont basés uniquement sur les laboratoires sentinelles relevant du programme de détection/isolement des virus des voies respiratoires de l’ASPC.
  • Durant la phase 6 de la pandémie, il y aura probablement diminution de la confirmation en laboratoire des diagnostics cliniques d’influenza au moment où la morbidité atteindra des pics et qu’on aura déterminé un algorithme de diagnostic clinique raisonnablement précis.
  • Dans le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza (PCLPI), il est estimé qu’au cours de la pandémie, de 15 à 35 % des membres de la population seront cliniquement malades au point d’être incapables de se rendre au travail ou de faire d’autres activités pendant au moins une demi-journée. Les taux estimés d’absentéisme du personnel de laboratoire correspondront à cette plage.
  • On s’attend à ce qu’un vaccin soit disponible de quatre à six mois suivant l’annonce de la phase 6 par l’OMS.
  • Des antiviraux pour le traitement précoce des cas seront offerts d’un bout à l’autre du Canada. La mise en œuvre de cette stratégie pourrait avoir un effet sur les priorités des laboratoires de diagnostic.
  • La résistance aux antiviraux sera surveillée dans le cadre de la stratégie d’utilisation des antiviraux.
  • Les laboratoires verront augmenter les demandes de tests pour des infections secondaires découlant de l’influenza, et il y aura aussi augmentation des tests pour les infections nosocomiales causées par un nombre accru d’admissions dans les hôpitaux. L’ampleur de ces augmentations est inconnue et dépendra des groupes de population les plus touchés par la souche pandémique.
  • Il y aura pénurie de matériel et de fournitures durant la période pandémique. Par conséquent, il faut mettre en place des plans pour s’assurer d’avoir un approvisionnement constant en fournitures pour l’influenza et autres infections pendant une période de 16 semaines (soit deux vagues pandémiques) afin de remédier aux interruptions sporadiques des chaînes d’approvisionnement (comme les interruptions de la poste et de la messagerie, les fermetures de frontières, les limites d’approvisionnement, etc.).

B. Considérations relatives à la continuité des opérations

Dans le cadre des mesures de préparation à une pandémie, le RPLPI encourage les LSP et autres laboratoires locaux à évaluer les répercussions qu’aura la pandémie sur les ressources humaines et autres fonctions des laboratoires cliniques. Bien que l’impact réel soit difficile à prédire avec exactitude, les demandes de tests adressées par les médecins augmenteront dans certains cas (p. ex., nombre accru d’échantillons respiratoires) et diminueront dans le cas d’autres tests. En prévoyant à l’avance ces changements, on pourra faciliter la mise au point de stratégies visant à maximiser le déroulement et l’efficience des opérations.

Voici quelques-unes des stratégies possibles :

Évaluation des fonctions du laboratoire
  • Dresser une liste des services essentiels du laboratoire.
  • Prévoir l’augmentation de la demande de certains tests (pour le diagnostic de l’influenza et d’autres maladies) et la baisse de la demande d’autres tests.
  • Étudier les moyens appropriés de rationaliser l’accès aux échantillons.
  • Élaborer une stratégie d’établissement des priorités visant à réduire la charge de travail courante et les autres services. On déterminera quels services seront restreints et dans quel ordre s’il y a des problèmes au niveau des RH ou des autres ressources. Il faudra tenir compte de l’impact de chaque test et de son volume.
  • Prendre en compte les changements possibles au calendrier des analyses pour maximiser le déroulement et l’efficience des opérations.
  • Confirmer et garantir qu’il y a suffisamment de fournitures pour maintenir la capacité de diagnostic de l’influenza, et que ces fournitures dureront au moins tout au long de la première vague de la pandémie.
  • Augmenter les stocks d’écouvillons, de trousses contenant un milieu pour le transport du virus et d’autres réactifs nécessaires pour le diagnostic de l’influenza.
  • Refaire l’inventaire et commander les fournitures et lignées cellulaires nécessaires (p. ex., plus d’écouvillons ou de milieux de transport de virus, de réactifs TAN, d’antisérums pour les tests DFA) ainsi que l’équipement de protection individuelle.
  • Revoir les algorithmes de détection de l’influenza en fonction des réactifs, lignées cellulaires et trousses disponibles, et les modifier au besoin.
  • Revoir les tests autres que celui de l’influenza pour lesquels la demande risque d’augmenter (p. ex., cultures sanguines, cultures d’expectorations) en plus des tests diagnostiques associés à l’influenza.

Les LSP et autres laboratoires de virologie diagnostique devraient aussi passer en revue les stratégies élaborées pour réduire au minimum l’impact sur les laboratoires cliniques :

  • Examiner la liste des priorités pour les tests.
  • Passer en revue les autres stratégies de dépistage possibles et veiller à ce qu’il y ait suffisamment de réactifs pour les tests, par exemple :
    • bandelettes réactives pour les analyses d’urine;
    • bandelettes pour les médecins généralistes afin d’encourager ceux‑ci à faire les analyses en cabinet.
  • Préparer les réactifs qui seront nécessaires pendant les mois à venir, p. ex., des milieux.
  • Commencer l’exercice d’établissement des priorités.
  • Mettre en œuvre des stratégies d’exclusion, de rejet des échantillons et de réduction des tests.
  • Rajuster les calendriers de tests au besoin.
  • Si possible, agir comme fournisseur ou fournir du matériel génétique et des protocoles pour la propagation cellulaire (p. ex., les cellules canines MDCK (Madin-Darby canine kidney) à d’autres laboratoires qui en ont besoin.
Évaluation des ressources humaines requises
  • Dresser un inventaire des services actuellement fournis et des RH requises pour maintenir ce niveau de services.
  • Dresser une liste des RH requises pour maintenir les services essentiels.
  • Élaborer une stratégie de dotation en personnel. Idéalement, les questions de dotation devraient être réglées avant la pandémie, de façon à ce qu’on puisse trouver des solutions avant l’apparition de problèmes de RH.
  • Encourager le personnel du laboratoire à recevoir le vaccin annuel contre la grippe saisonnière.
Renforcement des capacités du laboratoire

Les capacités du laboratoire doivent être renforcées pour assurer un état de préparation optimal durant une pandémie. Au mieux, d’après les niveaux opérationnels actuels, la plupart des laboratoires pourront seulement doubler leur capacité d’analyses au cours de la première vague pandémique anticipée. Pour répondre à l’augmentation prévue de 10 fois le nombre d’analyses au cours de cette période, le RPLPI recommande fortement aux laboratoires qui effectuent le dépistage de l’influenza d’accroître leurs fournitures stockables, d’obtenir de l’équipement additionnel et d’augmenter le personnel technique qualifié disponible :

  • Les fournitures stockables doivent inclure les articles périssables et non périssables qui seront difficiles à obtenir advenant une pandémie. Même si les laboratoires s’efforceront d’utiliser les fournitures périssables avant leur péremption, il y aura un gaspillage important et inévitable avant que survienne la pandémie. Il faudra effectuer une bonne rotation des stocks pour réduire au minimum les pertes potentielles.
  • Les laboratoires qui effectuent le dépistage de l’influenza auront également besoin d’équipement additionnel pour l’extraction et l’amplification des acides nucléiques. Afin d’assurer le maintien des compétences du personnel utilisant l’équipement, ce matériel additionnel pourrait servir pour d’autres épreuves courantes.
  • Le personnel technique du laboratoire doit recevoir une formation polyvalente pour effectuer des épreuves TAN pour l’influenza et le sous-typage subséquent. L’augmentation du nombre d’employés qualifiés permettra de répondre aux demandes d’analyses additionnelles et de parer aux absences prévues durant la pandémie. Les employés qualifiés doivent maintenir leurs compétences en effectuant des épreuves TAN pour le virus de la grippe saisonnière et d’autres virus.
Participer à des exercices de préparation

Les laboratoires devraient prévoir participer, à la demande de l’ASPC, à des exercices de préparation à la pandémie qui permettront de mettre les plans à l’épreuve et de cerner les aspects qui exigent un supplément d’attention. Tous les participants à l’exercice devront en évaluer le déroulement.

Mettre en place des protocoles d’entente

Il faudra établir des ententes intra et interprovinciales pour déterminer la façon dont les LSP pourraient le mieux possible réaffecter leurs ressources de dépistage pour aider à surveiller la propagation de la pandémie et pour uniformiser la façon dont les laboratoires feront le tri entre les analyses d’échantillons respiratoires critiques et celles qui ne le sont pas. Ce triage sera nécessaire de façon à ce qu’au moins une partie des ressources puissent être affectées à la surveillance de l’apparition et de l’accélération de l’activité pandémique au Canada.

C. Assurance de la qualité et contrôle de la qualité

Il est vivement recommandé que tous les laboratoires qui effectuent des tests pour le diagnostic de l’influenza, peu importe le type de tests, participent au programme de vérification de la compétence du LNM. Ce dernier enverra des panels de vérification de la compétence pour évaluer la sensibilité et la spécificité des tests diagnostiques disponibles dans les LSP et autres laboratoires de virologie diagnostique. Le LNM et les LSP utiliseront les mêmes lots de réactifs conçus pour diagnostiquer les sous‑types grippaux en circulation ou en émergence. Le LNM fournira aussi annuellement un panel de vérification de la compétence à tout laboratoire canadien qui souhaite participer à l’identification par TAN des souches courantes d’influenza A. Ces panels seront constitués d’échantillons d’ARN extraits des principales souches d’intérêt pour les essais de contrôle de la qualité de la RT-PCR.

Le RPLPI recommande la participation à d’autres programmes agréés de vérification de la compétence, notamment ceux du College of American Pathologists.

Durant les dernières phases de la période d’alerte pandémique (4.1, 4.2, 5.0, 5.1, 5.2), les ressources des laboratoires qui seront affectées au diagnostic seront débordées. Cependant, il sera important de maintenir les activités d’assurance de la qualité, comme la participation aux panels de vérification de la compétence distribués par le LNM. Il incombera à ce dernier de fournir les directives et le matériel requis.

Durant la période de pandémie, on encourage les laboratoires à s’assurer de la sensibilité et de la spécificité des nouvelles méthodes par le biais de la participation aux programmes continus d’assurance de la qualité. Les problèmes cernés doivent être signalés au LNM en vue d’une investigation et d’un partage de l’information avec les LSP et autres laboratoires de diagnostic.

Appendices

Appendice A
Liste d’acronymes

Organizations

Agence de la santé publique du Canada

ASPC

Centers for Disease Control and Prevention (États-Unis)

CDC

Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses

CIMRI

Centre de mesures et d’interventions d’urgence

CMIU

Comité sur la pandémie d’influenza CPI Fédéral, provincial ou territorial

FPT

Laboratoire national de microbiologie

LNM

Laboratoires de santé publique

LSP

Organisation mondiale de la santé

OMS

Provinces ou territoires

PT

Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza

PCLPI

Réseau canadien d’information sur la santé publique

RCISP

Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d’influenza

RPLPI

Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

RLSPC

Réseau des laboratoires de surveillance du Canada

RLSC

Termes diagnostiques et scientifiques

Acide ribonucléique

ARN

Amplification par la polymérase

PCR

Dosage immuno-enzymatique

EIA

Épreuve d’immunofluorescence

IFA

Épreuve d’immunofluorescence directe

DFA

Hémagglutinine

HA

Infection respiratoire grave

IRG

Inhibition de l’hémagglutination

HAI

Nasopharyngé

NP

Niveau de confinement

NC

Point de service

PDS

Prélèvement nasopharyngé

PNP

Ressources humaines

RH

Test d’amplification des acides nucléiques

TAN

Transcription inverse - amplification par la polymérase

RT-PCR


Appendice B
Exigences minimales pour la prestation de services par les laboratoires de santé publique durant une pandémie d’influenza



Exigences minimales


Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza


Recommandation du RPLPI concernant les exigences minimales pour la prestation de services par les laboratoires de santé publique durant une pandémie d’influenza

Préambule

Hypothèses concernant la demande de services d’analyse
  • Il est impossible de prédire avec précision la demande de pointe des services d’analyse, la durée de cette période de pointe, la disponibilité des fournitures et des réactifs nécessaires aux tests, de même que les ressources humaines disponibles durant cette période.
  • Les recommandations suivantes sont basées sur les meilleures prévisions et hypothèses du RPLPI.

Procédures et capacité d’analyse

  • Les laboratoires provinciaux de santé publique (LPSP) ou les laboratoires désignés doivent être en mesure de diagnostiquer l’influenza A par des tests d’amplification des acides nucléiques (TAN). Ces méthodes doivent être dotées d’un large spectre de réactivité pour être en mesure d’identifier de nouveaux sous-types d’influenza A.
  • Chaque LPSP ou laboratoire désigné doit pouvoir effectuer le sous-typage des échantillons positifs d’influenza A afin de distinguer la grippe saisonnière des nouveaux sous-types.
  • Chaque LPSP ayant des capacités de confinement de niveau 3 (CN3) doit élaborer des procédures normalisées pour la culture et l’identification des nouveaux sous-types d’influenza A. Les LPSP ou laboratoires désignés qui n’ont pas cette capacité devraient établir un protocole d’entente avec un autre laboratoire désigné qui possède cette capacité de confinement ou avec le Laboratoire national de microbiologie (LNM), afin d’obtenir ce service.
  • Les laboratoires provinciaux et autres laboratoires désignés doivent avoir la capacité de répondre à des demandes accrues de dépistage de l’influenza pandémique.
  • Le LNM a le mandat d’effectuer d’autres analyses plus spécialisées, comme des analyses sérologiques, des tests de résistance aux antiviraux et des épreuves de caractérisation antigénique. Toutefois, selon leurs ressources et leur savoir-faire, les LSP peuvent collaborer avec le LNM pour mettre au point ces tests afin d’offrir une capacité accrue d’analyses spécialisées.

Collecte d’échantillons

Chaque LPSP ou laboratoire désigné doit pouvoir fournir les outils appropriés de collecte d’échantillons et donner des conseils à ce sujet.

  • Actuellement, comme on ne connaît pas l’échantillon idéal pour un nouveau sous­type, ces laboratoires doivent recommander la collecte de prélèvements nasopharyngés, de prélèvements de gorge ou de nez et, possiblement, de prélèvement de plasma et de selles chez les individus qui ont des caractéristiques épidémiologiques les exposant à un risque accru face à un nouveau sous-type d’influenza A.
  • À mesure que la pandémie progressera, des renseignements concernant les échantillons les plus appropriés seront fournis.

Plan de continuité des opérations

Chaque LPSP ou laboratoire désigné doit établir un plan de continuité des opérations relativement aux services de dépistage de l’influenza et aux autres services essentiels d’analyses non liés à l’influenza; ce plan comprendra notamment :

  1. Les exigences minimales en matière de ressources humaines et matérielles pour maintenir les services essentiels de façon ininterrompue durant la phase critique de la pandémie. Puisque la vague initiale de pandémie peut durer au moins huit semaines (selon l’endroit), les laboratoires doivent prévoir des pénuries, notamment, de fournitures, de réactifs et de personnel. Le plan de continuité doit donc inclure l’approvisionnement en fournitures et réactifs pour les phases 4, 5 et 6. Le plan devrait aussi inclure un accord d’aide mutuelle entre le laboratoire et l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC).

  2. L’élaboration et la publication d’une liste des services de laboratoire qui seront réduits, au besoin, durant une pandémie, par ordre de priorité.

  3. Les réserves de réactifs et de fournitures nécessaires pour maintenir les services essentiels et la mise en place d’un système de gestion des stocks pour maximiser l’utilisation des réactifs et réduire le plus possible les pertes dues à la péremption des réactifs. Ce système doit tenir compte de la durée de conservation limitée des articles essentiels périssables.

Communications

Exigences minimales pour des communications en temps opportun
  • Chaque LSP ou laboratoire désigné devrait renforcer ses liens de communication avec les bureaux locaux des services provinciaux de santé publique et le RLSPC. Le Comité canadien sur la pandémie d’influenza diffusera de l’information à jour concernant les nouveaux sous-types par l’entremise du RPLPI, puis du RLSPC. (Voir la Figure A – RPLPI et acheminement de l’information : Relier les laboratoires locaux et provinciaux de santé publique par le biais du RLSPC et du Comité canadien sur la pandémie d’influenza.)
  • Il faut préciser comment se fera la mise à jour constante et rapide des renseignements épidémiologiques des laboratoires (données, collecte et acheminement des échantillons, biosécurité, etc.) durant une pandémie.
  • Les LPSP et laboratoires désignés joueront un rôle de premier plan dans l’élaboration et l’orientation des mécanismes de triage des échantillons (p. ex., formulaire de renseignements cliniques essentiels). (Voir la Figure B).

LSP qui doivent répondre aux exigences minimales

Terre-Neuve-et-Labrador

Newfoundland Public Health Laboratory*
100 Forest Rd
BP 8800
St. John’s TN A1A 3Z9
Tél. : 709-777-6565
Téléc. : 709-777-7070

Manitoba

Cadham Provincial Laboratory
750, av. William
BP 8450
Winnipeg MB R3C 3Y1
Tél. : 204-945-6456
Téléc. : 204-786-4770

Nouvelle-Écosse

QE II Health Science Centre
5788, av. University
Halifax NÉ B3H 1V8
Tél. : 902-473-6885
Téléc. : 902-473-4432

Saskatchewan

Saskatchewan Provincial Laboratory
3211, rue Albert
Regina SK S4S 5W6
Tél. : 306-787-3129
Téléc. : 306-787-1525

Nouveau-Brunswick

L'Hôpital régional
Dr. G.L. Dumont
330 avenue Université
Moncton, NB E1C 2Z3
Phone: (506) 862-4820
Fax: (506) 862-4827

Alberta

ProvLab Alberta*
8440-112 Street NW
Walter Mackenzie Centre 1B1.17
Edmonton, AB T6G 2J2
Phone: (780) 407-8904
Fax: (780) 407-8984

Québec

Laboratoire de santé publique du Québec*
20045, ch. Sainte-Marie
Sainte-Anne-de-Bellevue QC H9X 3R5
Tél. : 514-457-2070
Téléc. : 514-457-6346

Provincial Laboratory of Public Health for Southern Alberta*
3030 Hospital Drive NW
Calgary, AB T2N 4N1
Phone: (403) 670-1200
Fax: (403) 283-0142

Ontario

Laboratoire central de santé publique* 81 Resources Rd.
Etobicoke ON M9P 3T1
Tél. : 416-235-5841
Téléc. : 416-235-5941

Colombie-Britannique

British Columbia Centre for Disease Control, Laboratory Services* 655 West 12th Ave.
Vancouver CB V5Z 4R4 
Tél. : 604-660-6045
Téléc. : 604-660-6073


* Indique que l’établissement est agréé au niveau de confinement 3.

Figure A : RPLPI et acheminement de l’information : Relier les laboratoires locaux et provinciaux de santé publique par le biais du RLSPC et du Comité canadien sur la pandémie d’influenza

Figure A : RPLPI et acheminement de l’information : Relier les laboratoires locaux et provinciaux de santé publique par le biais du RLSPC et du Comité canadien sur la pandémie d’influenza

Figure B : Fiche de laboratoire pour infection respiratoire grave et influenza pandémique

Figure B : Fiche de laboratoire pour infection respiratoire grave et influenza pandémique

Appendix C
Préparation à une pandémie de grippe au Québec - Tests rapides: valeur et limites2

Extrait de :

Fauvel, Micheline, Couillard, Michel. Octobre 2006. « Préparation à une pandémie de grippe. Lignes directrices à l’intention des cliniciens et des laboratoires du Québec sur l’utilisation des épreuves de laboratoire pour les virus de l’influenza ». Institut national de santé publique du Québec.

Sensibilité et spécificité de deux tests rapides approuvés aux États-Unis

L’OMS, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA) des É.-U. ont émis des avis et recommandations sur l’utilisation de tests rapides pour la détection du virus grippal A en fonction de la présence appréhendée de la grippe aviaire. Ces documents peuvent être consultés sur les sites suivants et sont résumés dans cette section1-3.

Plusieurs tests pour le dépistage rapide de l’influenza sont homologués au Canada. Ils permettent de détecter :

  • le virus de l’influenza A et B sans permettre l’identification du type;
  • le virus de l’influenza A seulement;
  • le virus de l’influenza A et B en permettant l’identification du type.

Ils ne permettent pas présentement de distinguer les sous-types H et N du virus grippal A.

Les tests rapides ont été évalués avec différents types d’échantillons et dans différentes populations. Ils présentent une sensibilité accrue dans les populations pédiatriques, parce que les enfants excrètent plus de virus et plus longtemps que les adultes. Le tableau suivant présente des données générées avec deux tests rapides3. La spécificité peut aussi varier en fonction de l’âge de la population et du type d’échantillon.

Sensibilité et spécificité compilées à partir de deux tests rapides*

Échantillon

Type de virus grippal détecté

Population**

Sensibilité , %†

Spécificité , %†

Écouvillonnage de gorge

A

Pédiatrique‡

65-90

81-91

Adulte

24-91

69-94

Écouvillonnage de gorge

A et B

Non précisé

59-82

81-93

Lavage nasal ou aspiration nasopharyngée

A

Pédiatrique‡

82-95

98-100

Adulte

53-87

90-100

Lavage nasal

A

Pédiatrique‡

36-88

92-99

Adulte

9-99

59-100

Lavage nasal ou aspiration nasale

A

Non précisé

65-84

95-99

Écouvillonnage nasal

A et B

Non précisé

65-87

87-97

*Adapté de : FDA, Cautions in using rapid tests for detecting influenza A viruses. 14 novembre 2005, disponible à :
http://www.fda.gov/cdrh/oivd/tips/rapidflu.html. Trousses et fabricants non identifiés.
**Données des États-Unis, de l’Australie ou de la Nouvelle-Zélande pendant des saisons où les souches grippales prédominantes étaient A H3 et A H1.
†Intervalle de confiance à 95 %.
‡ Âge non précisé, mais majoritairement moins de 10 ans

Implications

Les tests rapides affichent des taux de sensibilité plus faibles que la culture ou la RT-PCR, alors que les taux de spécificité sont assez élevés. Il faut réaliser que des résultats faussement positifs ou faussement négatifs pourront être obtenus aussi avec les tests rapides et que le taux variera en fonction du degré d’activité grippale dans la population. En fait, c’est la prévalence de l’infection qui influera sur les valeurs prédictives positives et négatives. Le tableau qui suit présente un exemple de la variation des valeurs prédictives lorsqu’une même trousse est utilisée en début et au pic de l’activité grippale, en fonction de taux de prévalence (simulée) de 1 % et de 25 %.

Valeurs prédictives selon la prévalence

Prévalence de l’influenza

1,000/100,000
(1%)

25,000/100,000
(25%)

Individus infectés

1,000

25,000

Individus non infectés

99,000

75,000

Sensibilité de la trousse

80%

80%

Spécificité de la trousse

97%

97%

Vrais positifs

800

20,000

Faux positifs

2,970

2,250

Vrais négatifs

96,030

72,750

Faux négatifs

200

5,000

VPP

21.2%

89.8%

VPN

99.8%

93.6%

VPP, valeur prédictive positive; VPN, valeur prédictive négative


Hors saison ou au tout début de l’activité, les valeurs prédictives négatives (VPN) sont plus élevées et les valeurs prédictives positives (VPP) plus faibles; les résultats faussement positifs sont alors plus probables. C’est pourquoi il est important de confirmer les premiers résultats positifs générés avec une trousse de détection rapide d’antigènes. Pendant la saison d’activité intense, les VPP seront plus élevées, générant peu de faux positifs, alors que les VPN seront un peu plus faibles.

À l’heure actuelle, l’information préliminaire sur l’utilisation des tests rapides en Asie porte à croire que leur sensibilité est faible dans les cas où l’infection par l’influenza A H5N1 a été confirmée par culture. Les données sur le degré d’excrétion du virus aviaire chez les humains infectés sont actuellement limitées. Le meilleur échantillon clinique pour une détection optimale de la souche H5N1 chez l’humain est encore inconnu. Pour ces raisons, on encourage le prélèvement de différents échantillons respiratoires, y compris ceux des voies respiratoires inférieures, dans les cas suspects de grippe aviaire.

Limites des tests rapides

Lors de l’interprétation des résultats obtenus avec des tests rapides, il est important de tenir compte des données de laboratoire et de surveillance concernant la circulation des souches et le niveau d’activité grippale. Les points suivants devraient être pris en considération :

  • Lorsque l’activité est faible, les résultats positifs d’un test rapide devraient être confirmés par culture ou par RT-PCR.
  • Durant la période de pointe de l’activité, quand les VPN sont un peu plus faibles, les faux négatifs sont plus probables.
  • Au début de la saison grippale, les résultats négatifs devraient être interprétés avec prudence, et la confirmation par culture ou PCR devrait être envisagée, parce qu’un résultat négatif n’écarte pas nécessairement la possibilité d’une infection par le virus de l’influenza.
  • Les tests rapides ne fournissent aucune information sur les sous-types viraux et ne peuvent distinguer les souches d’influenza A infectant les humains (H1, H2, H3) de celles infectant les oiseaux ou autres animaux (H5, H7, H9).

Il est donc important de prévoir la collecte d’échantillons suffisamment volumineux pour permettre la confirmation par des tests supplémentaires en fonction des périodes d’activité et lorsque des souches nouvelles sont appréhendées.

Enfin, lors de l’évaluation des trousses commerciales, il est recommandé d’évaluer les données publiées en tenant compte des mises en garde suivantes :

  • La comparaison des taux de sensibilité et de spécificité des trousses commerciales qui sont publiés par les fabricants dans leurs monographies exige de la prudence, puisque leurs études sont effectuées auprès de groupes de patients différents et à partir d’échantillons variables qui ont été prélevés à différents moments après le début des symptômes;
  • On observe parfois une plus grande sensibilité lorsqu’un test est réalisé avec des échantillons préalablement congelés plutôt qu’avec des échantillons frais;
  • Le prélèvement, la conservation et le transport inappropriés des échantillons peuvent générer des résultats faussement négatifs;
  • Les valeurs prédictives des tests dépendront du niveau d’activité grippale dans le milieu;

La liste des trousses de détection rapide des antigènes du virus grippal actuellement homologuées au Canada figure au tableau ci-dessous. Pour obtenir la liste à jour des instruments médicaux utilisés à cette fin, veuillez en faire la demande par courriel à device_licensing@hc-sc.gc.ca ou par téléphone au 613-957-1909.

Nom de la trousse

Fabricant

No d’homologation

BD DIRECTIGEN EZ FLU A+B

Becton Dickinson and Company

66969

DIRECTIGEN FLU A TEST KIT

Becton Dickinson and Company

10819

DIRECTIGEN FLU A + B

Becton Dickinson and Company

23834

BINAX NOW INFLUENZA A & B

Binax Inc.

71036

FLU OIA TEST KIT

Thermo Biostar Inc.

23519

ACTIM INFLUENZA A & B TEST

Medix Biochemica OY AB

66656

QUICK S INFLU A/B TEST

Innovatek Medical Inc.

66848

IMMUNOCARD STAT FLU A & B

Meridian Bioscience Inc.

65947

QUICKVUE INFLUENZA A+B TEST

Quidel Corporation

20158

NOW FLU A NOW FLU B TEST KIT

Binax Inc.

61340

XPECT FLU A/B

Remel

63374

CLEARVIEW FLU A/B TEST

Wampole Laboratories Inc.

66506

INFLU A RESPI STRIP

Coris Bioconcept

63448

INFLU A&B TEST KITS

Coris Bioconcept

69985

Nota : Données en date de juin 2006. Source : Bureau des matériels médicaux, Santé Canada.

References

  1. Organisation mondiale de la santé. WHO recommendations on the use of rapid testing for influenza diagnosis. Juillet 2005. Voir le site Web : http://www.who.int/csr/disease/avian_influenza/guidelines/rapid_testing/en/index.html.

  2. Food and Drug Administration. Cautions in using rapid tests for detecting influenza A viruses. 14 novembre 2005. Voir le site Web : http://www.fda.gov/MedicalDevices/Safety/AlertsandNotices/TipsandArticlesonDeviceSafety/ucm109385.htm.

  3. Food and Drug Administration. Guidance for industry and FDA staff. In vitro diagnostic devices to detect influenza A viruses: Labeling and regulatory path. Avril 2006. Voir le site Web : www.fda.gov/OHRMS/DOCKETS/98fr/06d-0121-gdl0001.pdf.

Appendice D
Prélèvement nasopharyngé par écouvillonnage

  1. Utilisez l’écouvillon fourni avec les milieux de transport du virus.

  2. Expliquez l’intervention au patient.

  3. Lorsque vous prélevez les échantillons, portez des lunettes de protection, des gants et un masque. Changez de gants et lavez-vous les mains entre chaque patient.

  4. La présence d’une grande quantité de mucus dans le nez du patient peut nuire à la collecte des cellules. Demandez au patient d’utiliser un mouchoir pour enlever doucement le mucus nasal visible ou nettoyez vous-même la narine avec un coton-tige (p. ex., un Q‑Tip).

  5. Comment estimer la distance jusqu’au nasopharynx : avant d’introduire l’écouvillon, mesurez la distance entre le coin du nez jusqu’à la partie avant de l’oreille et introduisez la tige approximativement aux 2/3 de cette longueur.

  6. Demandez au patient de s’asseoir confortablement. Renversez légèrement sa tête vers l’arrière pour que le passage entre la partie avant du nez et le nasopharynx soit en ligne droite et qu’il soit ainsi plus facile d’introduire l’écouvillon.

  7. Insérez l’écouvillon fourni le long de la partie interne de la cloison, le long du plancher de la fosse nasale, jusqu’à ce qu’il atteigne les choanes; une légère rotation de l’écouvillon peut aider. (Si vous rencontrez de la résistance, essayez l’autre narine; le patient peut avoir une déviation de la cloison nasale.)

    Prélèvement nasopharyngé par écouvillonnage

    Traduction de la figure : Un écouvillon stérile est introduit doucement dans la narine et dans le nasopharynx

    *Image obtained from http://www.nlm.nih.gov/medlineplus/ency/imagepages/9687.htm

  8. Laissez l’écouvillon en place pendant 5 à 10 secondes.

  9. Effectuez une rotation de l’écouvillon plusieurs fois pour déloger les cellules épithéliales cylindriques. Nota : l’insertion de l’écouvillon provoque habituellement une toux.

  10. Retirez l’écouvillon et placez-le dans le tube de collecte.

  11. Réfrigérez immédiatement.

  12. Retirez les gants.

  13. Lavez-vous les mains.

  14. Joignez la demande remplie.

  15. Envoyez le tube au laboratoire.

Appendice E
Avis de biosécurité provisoire pour les laboratoires concernant la pandémie d’influenza

Bureau de la sécurité des laboratoires, Centre de mesures et d’interventions d’urgence, Agence de la santé publique du Canada

Dans le cadre du plan de préparation aux situations d’urgence, le Bureau de la sécurité des laboratoires publie le présent avis de biosécurité provisoire concernant la manipulation en laboratoire d’échantillons cliniques associés aux nouveaux sous-types du virus grippal pouvant présenter un danger de pandémie. Veuillez noter que les recommandations qui suivent pourront être modifiées à mesure que le Bureau obtiendra des renseignements spécifiques sur la souche pandémique; ces modifications seront communiquées par le CMIU en temps opportun.

Précautions à prendre dans les laboratoires qui reçoivent et qui traitent des échantillons cliniques et de tissus prélevés sur des sujets soupçonnés d’être infectés par le virus de la grippe pandémique :
  • Traiter les échantillons à emballer et à envoyer aux laboratoires de diagnostic aux fins d’autres tests dans un laboratoire de niveau de confinement 21 en appliquant les mesures opérationnelles supplémentaires décrites ci-dessous.
  • Effectuer les tests de diagnostic (à l’exclusion de la culture virale) visant à écarter la possibilité d’une souche grippale pandémique dans un laboratoire de NC 21 en appliquant les mesures opérationnelles supplémentaires décrites ci-dessous.
  • Réaliser les cultures virales dans un laboratoire agréé de NC 3.
Mesures opérationnelles supplémentaires :
  • Lorsqu’ils manipulent les prélèvements, les employés du laboratoire doivent porter des vêtements de protection (p. ex., une blouse de laboratoire ne s’ouvrant pas sur le devant, des gants et un appareil respiratoire muni d’un filtre N-95) en fonction du risque d’exposition à l’agent.
  • Les manipulations doivent être effectuées dans une enceinte de sécurité biologique agréée.
  • La centrifugation des échantillons cliniques et des prélèvements de tissus doit être effectuée au moyen d’une centrifugeuse dont les godets ou les rotors sont hermétiques et sont retirés dans une enceinte de sécurité biologique.
Précautions à prendre dans les laboratoires qui manipulent des échantillons cliniques prélevés chez des cas humains confirmés de grippe pandémique pour l’isolement et la manipulation de l’agent :
  • Traiter les échantillons à emballer et à envoyer aux laboratoires pour d’autres tests dans un laboratoire de NC 2 en appliquant les mesures opérationnelles supplémentaires décrites ci-dessus.
  • Les manipulations de l’agent devraient être effectuées dans un laboratoire de NC 31 en appliquant les mesures opérationnelles du NC 31;
  • Les tests par PCR sur tout matériel génétique non infectieux extrait peuvent être effectués dans un laboratoire de NC 2.

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet des précautions de biosécurité liées aux activités touchant des souches grippales pandémiques in vivo et la manipulation d’échantillons animaux, veuillez communiquer avec la Division des biorisques, du confinement et de la sécurité de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, au 613-221-7088.

Transport des échantillons cliniques :
  • L’emballage, l’expédition et le transport des échantillons doivent être au moins conformes aux exigences du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses de Transports Canada2 et à la Réglementation des marchandises dangereuses de l’Association du transport aérien international.

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la biosécurité et du transport, veuillez communiquer avec le Bureau de la sécurité des laboratoires du Centre de mesures et d’interventions d’urgence de l’Agence de la santé publique du Canada, au numéro de téléphone 613-957-1779 ou au numéro de télécopieur 613-941-0596, ou consultez le site Web http://www.phac-aspc.gc.ca/ols-bsl/index_f.html.

Références

  1. Santé Canada. Lignes directrices en matière de biosécurité en laboratoire, 3e édition. Voir le site Web http://www.phac-aspc.gc.ca/ols-bsl/lbg-ldmbl/index-eng.php

  2. Transports Canada. Règlement sur le transport des marchandises dangereuses. Voir le site Web : http://www.tc.gc.ca/tmd/menu.htm

  3. Association du transport aérien international. Réglementation des marchandises dangereuses. Voir le site Web : http://www.iataonline.com

Appendice F
Mode d’acheminement des communications des laboratoires en cas de pandémie d’influenza : Période d’alerte pandémique

Mode d’acheminement des communications des laboratoires en cas de pandémie d’influenza : Période d’alerte pandémique

ACSP : Administrateur en chef de la santé publique
CIMRI : Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires
infectieuses
CMHC : Conseil des médecins hygiénistes en chef
CMIU : Centre de mesures et d’interventions d’urgence
LNM : Laboratoire national de microbiologie
LSP : Laboratoire de santé publique
MHC : Médecin hygiéniste en chef
OMS : Organisation mondiale de la santé
OPS : Organisation panaméricaine de la santé
RLSPC : Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Appendice G
Services de laboratoire FPT en cas de pandémie

Cet appendice est un document de travail et peut donc subir des changements a mesure que de nouvelles données seront disponibles

PÉRIODE INTERPANDÉMIQUE

Échelon fédéral
  • Établir les normes minimales de compétence en dépistage exigées des laboratoires pour la préparation à une pandémie et veiller à ce que les laboratoires fédéraux (ou les laboratoires désignés) se conforment à ces normes.
  • Effectuer une surveillance pour détecter les virus grippaux saisonniers en circulation et déterminer le sous-typage et la caractérisation, de manière à pouvoir signaler rapidement l’apparition de nouvelles souches grippales pouvant présenter un risque de pandémie.
  • Offrir des services de laboratoire de référence aux laboratoires provinciaux et territoriaux.
  • Le LNM représentera le Canada à l’étranger à titre de laboratoire national de référence sur l’influenza de l’OMS, et il assurera une liaison entre les CDC et l’OMS.
  • Veiller à ce que les renseignements et les réactifs requis pour la détection de nouvelles souches grippales animales et humaines représentant un risque pour les humains soient échangés en temps opportun entre l’Agence canadienne d’inspection des aliments et l’Agence de la santé publique du Canada, et que l’information pertinente et les réactifs soient transmis aux LSP provinciaux et territoriaux de santé publique qui peuvent en avoir besoin.
  • Le LNM aura un rôle de premier plan à jouer dans la communication des résultats d’analyses de laboratoire confirmant le diagnostic de grippe pandémique; il établira les définitions de cas pour le diagnostic en laboratoire de la grippe pandémique.
  • Transmettre l’information et les réactifs nécessaires pour le diagnostic des nouvelles souches du virus grippal.
  • Maintenir une collection nationale de référence d’isolats et d’antisérums du virus grippal.
  • Fournir des panels de vérification de la compétence de façon périodique, annuelle ou semestrielle, recommander des protocoles de diagnostic et offrir des ateliers de formation.
  • Fournir des capacités additionnelles d’analyses de laboratoire en cas d’urgence dans tout territoire ou province où le besoin s’en fait sentir.
  • Le LNM maintiendra son agrément à l’échelle internationale quant aux normes d’assurance de la qualité pour les principaux tests.
  • Surveiller la résistance aux antiviraux.
  • Transférer la technologie aux LSP.
  • Participer aux études d’évaluation des vaccins.  
  • Faciliter et coordonner les recherches diagnostiques en cours effectuées en collaboration et y participer.
  • Maintenir à jour le plan de continuité des opérations pour la prestation des services durant une pandémie.
  • Offrir des conseils à jour sur la biosécurité relativement aux exigences de confinement.
Échelon provincial et territorial

Les provinces et territoires devront :

  • Désigner les laboratoires de référence responsables des tests de dépistage de l’influenza durant une pandémie.
  • Veiller à ce que tous les laboratoires engagés dans la surveillance nationale de l’influenza, et qui seront responsables des tests de détection du virus grippal durant la pandémie, participent pleinement au programme national de vérification de la compétence pour l’influenza administré par le LNM.
  • Continuer d’assurer un accès équitable au dépistage de l’influenza aux populations inuites et des Premières nations par le truchement des plans PT de services de laboratoire, ou veiller à ce qu’il soit couvert par les laboratoires fédéraux.
  • Mettre en œuvre les critères minimaux relatifs aux capacités diagnostiques des LSP recommandés par le groupe de travail sur les laboratoires du PCLPI.
  • Veiller à ce que les laboratoires provinciaux et territoriaux (ou les laboratoires désignés) répondent aux normes minimales établies pour la préparation à la pandémie.
  • Veiller à ce que tout résultat de test de laboratoire indiquant un diagnostic positif de grippe pandémique soit confirmé par le LNM.
  • Veiller à ce que toute communication annonçant un diagnostic de grippe pandémique établi par un laboratoire au Canada soit coordonnée par l’entremise du LNM.
  • Maintenir les services de diagnostic courants complets pour le dépistage de l’influenza.
  • Participer au programme national de surveillance de l’influenza en soumettant les souches représentatives au LNM.
  • Maintenir un plan de continuité des opérations pour les services de laboratoire, incluant les tests de surveillance et les tests cliniques de première ligne, la biosécurité, la constitution de réserves, les exercices sur table et la formation.
Conseil du réseau de santé publique
  • Communiquer aux intervenants des laboratoires, en temps opportun, les décisions du conseil qui touchent les laboratoires

PÉRIODE PANDÉMIQUE

Échelon fédéral

Continuer les activités de la période interpandémique et inclure ce qui suit :

  • Surveiller les caractéristiques de rendement des tests existan.
  • Fournir des services de laboratoire pour l’évaluation de l’efficacité du vaccin antipandémique.
  • Communiquer rapidement toute information pertinente concernant l’évolution de la pandémie aux clients provinciaux et territoriaux, ainsi qu’à l’échelle internationale à l’OMS.
Échelon provincial et territorial

Continuer les activités de la période interpandémique et inclure ce qui suit :

  • Passer en revue la constitution de réserves en temps de pandémie conformément au plan de préparation à la pandémie.
  • Veiller au maintien des normes minimales d’assurance de la qualité.
  • Soumettre les souches de cas index au LNM pour confirmation et caractérisation antigénique.
Conseil du réseau de santé publique

Communiquer aux intervenants des laboratoires, en temps opportun, les décisions du conseil qui touchent les laboratoires.

Appendice H
Membres du Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d’influenza

Le Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d’influenza (RPLPI) travaille sous les auspices du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC) et est responsable de la rédaction de la présente annexe sur la préparation des laboratoires. Le RPLPI est composé des membres suivants :

Berry, Jody
Laboratoire national de microbiologie
Agence de la santé publique du Canada
1015, rue Arlington
Winnipeg MB R3E 3R2

Booth, Tim
Directeur, Division des maladies virales
Laboratoire national de microbiologie
Agence de la santé publique du Canada
1015, rue Arlington
Winnipeg MB R3E 3R2

Couillard, Michel
Coordonnateur scientifique
Laboratoire de santé publique du Québec
20045, chemin Sainte-Marie
Sainte-Anne-de-Bellevue QC H9X 3R5

Drews, Steven
Microbiologiste clinique
Chef, diagnostics moléculaires
Laboratoires de santé publique de l’Ontario
Ministère de la Santé et des Soins de longue durée
Direction des laboratoires de santé publique
81 Resources Road
Toronto ON M9P 3T1

Fearon, Margaret
Directrice médicale, microbiologie médicale
Société canadienne du sang
67, rue College
Toronto ON M5G 2M1

Fonseca, Kevin
Provincial Laboratory for Public Health, Clinical Virologist
3030 Hospital Drive NW
Calgary, AB  T2W 4W4

Fox, Julie
Professeure agrégée à l’Université de Calgary, microbiologiste et chef du programme
Provincial Laboratory Alberta
3030 Hospital Drive Nord-ouest
Calgary AB T2N 4W4

Jean-Nicolas Gagnon
Chef intérimaire, Importation et Services de biosécurité
Bureau de la sécurité des laboratoires
Centre de mesures et d’interventions d’urgence
Agence de la santé publique du Canada
100, chemin Colonnade
Ottawa ON K1A 0K9

Hatchette, Todd
Directeur, Immunologie/Virologie
Pièce 315, Édifice MacKenzie
Victoria General Site
QE II Health Sciences Centre
1278 Tower Rd.
Halifax NÉ  B3H 2Y9

Horsman, Greg
Directeur médical
Saskatchewan Health
3211, rue Albert
Regina SK S4V 5W6

Li, Yan
Chef, Virus respiratoires
Agence de la santé publique du Canada
1015, rue Arlington
Winnipeg MB R3E 3R2

Majury, Anna
Microbiologiste, présidente du groupe de travail sur les laboratoires
Laboratoires de santé publique de l’Ontario-OHPIP
181, rue Barrie, BP 240
Kingston ON K7V 4V8

Petric, Martin
Virologiste clinique
BCCDC
655 12th Ave, Ouest
Vancouver CB V5Z 4R4

Ratnam, Sam
Directeur
Newfoundland Public Health Laboratory
100 Forest Road – BP 8800
St. John’s TN A1B 3Z9

Tam, Theresa
Directrice
Division de l’immunisation et des infections respiratoires
Agence de la santé publique du Canada
2e étage, Pièce 2363, Édifice 6
100, promenade Eglantine
Pré Tunney
Ottawa ON K1A 0K9

Van Caeseele, Paul
CDirecteur de laboratoire
Laboratoire provincial Cadham
BP 8450, 750, av. William
Winnipeg MB R3C 3Y1

Wong, Tom
Directeur
Division des infections acquises dans la collectivité
Agence de la santé publique du Canada
Pièce 3444, Édifice du LLCM
Pré Tunney, I.A. 0603B
Ottawa ON K1A OK9


Liaison – Antiviraux

Huston, Patricia
Chef, Maladies infectieuses émergentes
Agence de la santé publique du Canada
Édifice du LLCM, I.A. 0602C
Pré Tunney
Ottawa ON K1A 0K9

Tamblyn, Susan
Consultante en santé publique
85, av. Neal
Stratford ON N5A 5A7


Liaison – Soins cliniques

Huston, Patricia
Chef, Maladies infectieuses émergentes
Agence de la santé publique du Canada
Édifice du LLCM, I.A. 0602C
Pré Tunney
Ottawa ON K1A 0K9


Liaison – Surveillance des maladies

Macey, Jeannette
Chef intérimaire
Surveillance des maladies
Agence de la santé publique du Canada
Édifice 6, Pré Tunney
Ottawa ON K1H 0L2

Watkins, Kerri
Épidémiologiste principal intérimaire
Agence de la santé publique du Canada
Édifice 6, Pré Tunney
I.A. 0602C
Ottawa ON K1A 0K9


Facilitateur

Ebsworth, Anthony
Provincial Laboratory Alberta, Corporate Quality
3030 Hospital Drive N.W.
Calgary, AB  T2N 4W4


Liaison – Hôpital

Chernesky, Max
McMaster University
50, av. Charlton Est, pièce L424
Hamilton ON L8N 4A6

Smieja, Marek
Microbiologiste et médecin spécialisé en maladies infectieuses
McMaster University
Pièce L424, St. Joseph’s Hospital
50, av. Charlton Est
Hamilton ON L8N 4A6


Liaison – Mesures de santé publique

Sciberras, Jill
Épidémiologiste principale
Agence de la santé publique du Canada
3e étage, Édifice 6
100, promenade Eglantine
Pré Tunney
Ottawa ON K1A 0K9


Secrétariat du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

DeWinter, Leanne
Agente de normalisation en laboratoire [ancienne]
Laboratoire national de microbiologie

Guercio, Steven
Agent de liaison des programmes opérationnels
Laboratoire national de microbiologie
1015, rue Arlington
Winnipeg MB R3E 3R2

Jorowski, Catherine
Agente des services d’information
Laboratoire national de microbiologie
1015, rue Arlington
Winnipeg MB R3E 3R2

Kuschak, Theodore
Manager
National Microbiology Laboratory
1015 Arlington Street
Winnipeg, MB  R3E 3R2

Vegh-Yarema, Niki
Standards Development Officer
National Microbiology Laboratory
1015 Arlington Street
Winnipeg, MB  R3E 3R2


Vaccine Liaison

Skowronski, Danuta
BC Centre for Disease Control
655 West 12th Ave.
Vancouver BC V5Z 4R4


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