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Date de la version la plus récente : juin 2009
Sommaire des changements importants :
Appendice 1 : Représentants régionaux de la DGSNPI
Le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé (PCLPI) est un document d’orientation qui permet de mieux se préparer et réagir dans l’éventualité d’une pandémie. Il est applicable dans toutes les administrations du Canada. La présente annexe a pour objectif de guider les planificateurs de la lutte contre la pandémie qui travaillent à tous les paliers de gouvernement, en tenant compte des considérations relatives aux collectivités des Premières nations vivant dans les réserves. L’audience visée comprend les planificateurs de la santé communautaire dans les réserves et les conseils tribaux, ainsi que les services de santé publique, les autorités sanitaires régionales et les cadres concernés des gouvernements provinciaux.
La préparation est un aspect absolument essentiel dans l’atténuation des effets qu’une pandémie d’influenza peut provoquer au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves. La prise en considération des points présentés dans la présente annexe lors de l’élaboration des plans de lutte contre la pandémie permettra de répondre à cette éventualité avec plus d’efficacité. Il est important que les plans de lutte contre la pandémie soient incorporés aux plans d’intervention à échelle communautaire afin d’assurer une intervention coordonnée au sein de la communauté. La présente annexe met en évidence l’importance du fait que toute collectivité des Premières nations doit travailler en collaboration avec les communautés voisines, ainsi qu’avec les gouvernements local, provincial et fédéral dans le cadre de l’élaboration, de la mise en épreuve et de l’exécution de son plan de lutte contre la pandémie d’influenza.
Comme cela est le cas dans le PLCPI, la présente annexe aborde les éléments suivants de préparation pour la pandémie : la surveillance, les vaccins, les antiviraux, la planification des services d’urgence, les mesures de santé publique et les communications. On met aussi en évidence la responsabilité, dont sont chargés les collectivités des Premières nations et le gouvernement provincial et fédéral, de dispenser des soins de santé aux membres de ces communautés dans l’éventualité d’une pandémie. Ce document renvoie le lecteur à d’autres annexes pouvant également faciliter la planification d’un tel événement. Il est important de noter que les services sanitaires offerts aux collectivités des Premières nations vivant dans les réserves peuvent varier d’une administration à l’autre. Ce document n’a pas été conçu en tant que modèle absolu et impératif applicable à toutes les administrations; il a plutôt pour but de guider en termes généraux les planificateurs de la lutte contre la pandémie. Les divers paliers de gouvernement devront tenir des discussions plus approfondies pour aborder les variations provinciales et régionales en matière de planification.
Abréviations
Abréviation | Description |
---|---|
ASPC | Agence de la santé publique du Canada |
DGSPNI | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, de Santé Canada |
EPP | Équipement de protection personnel |
MH | Médecin hygiéniste |
PCLCPI | Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé |
SC | Santé Canada |
SG | Syndrome grippal |
SPNI | Santé des Premières nations et des Inuits, de Santé Canada |
SRAS | Syndrome respiratoire aigu sévère |
TS | Travailleur de la santé |
Définitions
Terme | Définition |
---|---|
Autochtone | Le terme « autochtone » désigne les descendants des premiers habitants de l’Amérique du Nord. La Constitution canadienne reconnaît trois groupes de peuples autochtones – les Premières nations, les Métis et les Inuits. Il s’agit de trois peuples différents avec des héritages, langues, pratiques culturelles et croyances spirituelles propres à chacun d’entre eux.1 |
Lieu de soins non traditionnel | Un lieu de soins non traditionnel est une installation située hors des établissements de santé habituels, ou un établissement qui dispense des soins de type ou degré différent.2 |
Conseil de bande | Le conseil de bande est l’organisme administrateur d’une bande ou d’une Première nation. Généralement, il se compose d’un chef et de quelques conseillers, élus pour des mandats de deux ou trois ans (en vertu de la Loi sur les Indiens ou selon le droit coutumier) pour prendre en charge les affaires de la bande, incluant la prestation des services sanitaires et sociaux.1 |
Loi canadienne sur la santé | Adoptée en 1984, la Loi canadienne sur la santé établit les conditions et les critères auxquels doivent se conformer les provinces et les territoires pour obtenir le plein montant des paiements de transfert négociés relatifs aux soins de santé. Cette loi encourage les provinces à maintenir des régimes publics d’assurancemaladie et décourage la mise en place de frais modérateurs ou de surfacturation pour la prestation de soins.3 |
Premières nations | L’usage de l’expression « Premières nations » s’est répandu à la fin des années 70 pour remplacer le terme « Indiens », que certains trouvaient inapproprié. Bien que cette expression soit largement utilisée, il n’en existe aucune définition officielle. L’expression « Première nation » a également remplacé le mot « bande » dans certaines communautés. Les Indiens inscrits et non inscrits sont appelés les gens des Premières nations.1 |
Centre de santé des Premières nations |
Un centre de santé des Premières nations est une unité composée d’une ou plusieurs infirmières en santé communautaire et de personnel de soutien pour la prise en charge des opérations liées à la prévention des maladies et à la promotion de la santé dans la communauté. Un centre de santé est habituellement établi dans une communauté non isolée.4 |
Poste de soins infirmiers des Premières nations |
Un poste de soins infirmiers est une unité située dans une communauté isolée où il n’y a pas d’accès routier à des installations de soins de santé. Les postes de soins infirmiers sont composés de deux infirmières en santé communautaire ou plus et de personnel de soutien et de soins primaires qui prennent en charge les soins d’urgence, les soins de courte durée et les soins de santé publique et communautaire.4 |
Portefeuille de la Santé |
Le portefeuille de la Santé appuie le ministre fédéral de la Santé dans sa responsabilité du maintien et de l’amélioration de la santé des Canadiens. Il est composé de Santé Canada, de l’Agence de la santé publique du Canada, des Instituts de recherche en santé du Canada, du Conseil de contrôle des renseignements relatifs aux matières dangereuses, du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés et de Procréation assistée Canada.5 |
Loi sur les Indiens |
La Loi sur les Indiens est une loi fédérale canadienne qui définit certaines obligations du gouvernement fédéral à l’égard des membres inscrits des Premières nations. Elle réglemente également la gestion des réserves et des biens indiens.1 |
Pandémie d’influenza |
AUne pandémie d’influenza est la propagation mondiale d’une maladie spécifique pour laquelle les gens sont peu ou pas immunisés.6 |
Période interpandémique | La période interpandémique est l’intervalle de temps entre la dernière pandémie et le début de la période d’alerte pandémique. Au cours de cette période, aucun nouveau sous-type de virus n’a été détecté chez l’être humain, même si des soustypes du virus d’influenza ayant causé des infections humaines peuvent exister chez certains animaux.7 |
Isolé | Le terme « isolé » décrit une région géographique accessible par des vols réguliers, dotée de bons services téléphoniques, mais sans accès routier à longueur d’année.8 |
Médecin hygiéniste |
Un médecin hygiéniste est un médecin nommé par une autorité sanitaire régionale ou désigné comme tel par un ministre provincial, conformémentà la loi. C’est le cas, également du médecin hygiéniste en chef et du sousadministrateur en chef de la santé publique.9 |
Influenza pandémique |
L’influenza pandémique fait référence à un virus d’influenza qui évolue et crée une nouvelle souche contre laquelle les gens sont peu ou pas immunisés et qui se transmet facilement d’une personne à une autre.6 |
Soins primaires | Les soins primaires sont des soins de première ligne qui consistent en la prestation de services de santé, dont la promotion de la santé, la prévention des maladies et des blessures, le diagnostic et le traitement des maladies et des blessures.10 |
Loi sur la santé publique |
La loi provinciale ou territoriale sur la santé publique donne un aperçu des pouvoirs et obligations des agents de la santé publique dans le domaine de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles, des interventions contre les menaces environnementales, la prévention des risques et des maladies chroniques, et les interventions d’urgence en santé publique.11 |
Éloigné | Le terme « éloigné » fait référence, dans le contexte fédéral, à une région géographique dans laquelle vit une collectivité des Premières nations, située à plus de 350 km du centre de services le plus proche, accessible toute l’année.12 |
Éloigné-isolé | Le terme « éloigné-isolé » fait référence, dans le contexte fédéral, à une région géographique dans laquelle vit une communauté des Premières nations, non accessible par des vols réguliers, ayant peu de services téléphoniques ou radiophoniques, et sans aucun accès routier.8 |
Réserve | Le terme « réserve » fait référence à une terre mise de côté par le gouvernement fédéral pour l’usage et le bénéfice d’un groupe ou d’une bande des Premières nations.1 |
Indiens inscrits | L’expression « Indiens inscrits » fait référence aux personnes inscrites au Registre des Indiens en vertu de la Loi sur les Indiens. Celle-ci établit les conditions qui déterminent l’admissibilité au statut d’Indien inscrit.1 |
Conseil tribal | Le conseil tribal est un groupe régional de représentants des Premières nations qui dispense des services collectifs à un groupe de communautés des Premières nations.1 |
Dans cette section sont décrites les responsabilités des divers paliers de gouvernement, concernant la planification et l’intervention face à une pandémie d’influenza au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves.
Reconnaissant le statut et les besoins particuliers des gens des Premières nations vivant dans les réserves, SC collabore avec leurs collectivités pour surmonter les obstacles en matière de santé, faire face à des menaces de maladies et atteindre des niveaux de santé comparables à ceux du reste des Canadiens vivant dans des endroits similaires. Concernant la prise en charge des mesures et des interventions face à la menace de pandémie d’influenza au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, SC a la responsabilité de :
L’ASPC travaille étroitement avec les provinces et les territoires pour améliorer la santé des Canadiens. Elle est chargée des interventions d’urgence en santé publique et dans le cas du déclenchement de maladies infectieuses au Canada. Elle travaille avec les autorités sanitaires et les intervenants nationaux et internationaux pour favoriser une bonne compréhension des rôles et des responsabilités et des processus de prise de décision; permettre la mise en place de mesures sanitaires efficaces, efficientes et intégrées aux paliers fédéral et provincial, en cas de pandémie; assurer une liaison et une coordination aussi bien avec les provinces et les territoires qu’avec les organismes de santé non gouvernementaux et professionnels; et participer à des activités pertinentes dans le portefeuille de la Santé et dans les programmes d’envergure du gouvernement canadien.13
Concernant la prise en charge des mesures et des interventions face à la menace de pandémie d’influenza au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, l’ASPC a la responsabilité de :
Affaires indiennes et du Nord Canada travaille en collaboration avec les Premières nations, les Inuits et les résidents du Nord ainsi qu’avec d’autres ministères et agences, provinces et territoires, afin de protéger la santé et la sécurité de ces populations.14
Concernant la prise en charge des mesures et des interventions face à la menace de pandémie d’influenza au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, ce ministère a la responsabilité de :
Les provinces travaillent en collaboration avec les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves et les bureaux régionaux de la SPNI, pour l’élaboration de plans provinciaux de lutte contre une pandémie d’influenza, afin de définir les rôles et les responsabilités, et de coordonner les activités liées à la gestion d’une pandémie d’influenza dans ces communautés.
Concernant la prise en charge des mesures et des interventions face à la menace de pandémie d’influenza au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, les provinces, de même que les autorités sanitaires régionales, ont la responsabilité de :
Les dirigeants communautaires et les fournisseurs de services de santé dans les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves se retrouveraient sur la ligne de front advenant une pandémie d’influenza; à cet égard, ils jouent un rôle essentiel en vue d’une planification et d’une prestation efficaces des services de santé.
Concernant la prise en charge des mesures et des interventions face à la menace de pandémie d’influenza au sein des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, les dirigeants communautaires et les fournisseurs de services de santé ont la responsabilité de :
Pour plus d’information, veuillez consulter le document de l’Assemblée des Premières nations : « A
First Nations Wholistic Approach to Pandemic Planning: a Lesson for Emergency Planning » dans le site
de cet organisme .
Pour être en mesure d’élaborer des plans efficaces de lutte contre la pandémie d’influenza pour les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, les planificateurs sont exhortés à consulter l’Annexe A du PCLPI, Listes de contrôle aux fins de la planification, pour le secteur de la santé, ainsi que les autres annexes citées dans le présent document. L’Annexe A contient une liste préliminaire d’activités conçues pour faciliter la planification aux paliers provincial, régional et communautaire.
Les opérations de surveillance sont essentielles pour élaborer une intervention en santé publique face à une pandémie. Elles facilitent un dépistage précoce et la détection des menaces qui posent des risques pour la santé des Canadiens, y compris la santé des collectivités des Premières nations, et permettent de définir les effets indésirables des médicaments et le développement de résistance virale aux médicaments.
Les planificateurs de la lutte contre la pandémie doivent être au courant des systèmes de surveillance provinciaux, régionaux et locaux en place sur leur territoire respectif. Les opérations de surveillance communautaire, qui comprennent notamment la collecte de données de laboratoire et de données sur le syndrome grippal, constituent des éléments importants de tout plan de lutte contre la pandémie, puisque le dépistage précoce du virus de l’influenza au Canada aura un impact positif en ce qu’il déclenchera plusieurs opérations de protection, comme la mise en disponibilité de médicaments antiviraux.
Le système canadien de surveillance nationale de l’influenza, Surveillance de l’influenza, est coordonné par l’ASPC. Ses objectifs sont les suivants : détecter le plus tôt possible l’activité de l’influenza au Canada; diffuser en temps opportun des renseignements à jour sur l’activité de l’influenza au Canada et à l’étranger, à l’intention des professionnels et du public; surveiller les souches du virus de l’influenza en circulation, y compris les nouveaux sous types, ainsi que leur résistance aux antiviraux et transmettre les données de surveillance virologique à l’Organisation mondiale de la santé pour l’aider à prendre des décisions concernant les composantes du vaccin à développer pour la prochaine saison grippale.
La surveillance constitue une activité essentielle pour contrôler et rectifier les effets indésirables, graves et inattendus provoqués par les antiviraux, par la résistance virale à ces médicaments et par le manque d’efficacité de ces médicaments. Le Canada procède, en ce moment, au perfectionnement de son système de surveillance des effets indésirables, connu sous le nom de Programme Canada Vigilance, et s’appuie sur le Laboratoire national de microbiologie pour surveiller le développement de la résistance virale aux médicaments.
Les planificateurs de la lutte antipandémique sont priés de consulter l’Annexe N du PCLPI, Lignes directrices pour la surveillance de la pandémie d’influenza, pour obtenir des directives sur la conception standard des opérations de surveillance et leur l’amélioration.
Dans l’éventualité d’une pandémie d’influenza, les laboratoires joueront un rôle essentiel en facilitant une intervention rapide et adéquate des autorités de la santé publique auprès des Canadiens, dont notamment les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves.15 Ces communautés ne sauront pas qu’elles sont affectées d’une influenza pandémique avant d’en avoir reçu la confirmation du laboratoire. Voilà pourquoi il est essentiel que les planificateurs de la lutte contre la pandémie de ces collectivités se familiarisent avec les lignes directrices et procédures provinciales portant sur les analyses, afin de s’assurer que les échantillons envoyés au laboratoire seront traités adéquatement. Ils doivent tenir compte de la situation géographique de leur communauté respective et des conditions climatiques, lors du transport d’échantillons de laboratoire, parce que ceux ci sont sensibles au passage du temps et à la température. Une fois qu’il a été déterminé que la pandémie sévit dans une communauté, il est probable que seuls certains types d’échantillons répondant à des indications précises seront analysés (p. ex. les cas où l’on soupçonne l’apparition d’une souche résistante aux antiviraux). Il est important de suivre attentivement les lignes directrices des divers types d’analyse une fois que le virus pandémique et son épidémiologie auront été identifiés.
Les planificateurs de la lutte antipandémique sont priés de consulter l’Annexe C du PCLPI, Lignes directrices à l’intention des laboratoires en cas de pandémie d’influenza, qui contient des renseignements sur les analyses de laboratoire, la surveillance et la collecte de données.
La vaccination est une intervention de santé publique essentielle dans la lutte contre la pandémie : il s’agit de l’intervention la plus efficace pour prévenir l’influenza. Tous les membres de la bande inscrits et tous les membres non inscrits des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves auront un accès opportun et équitable au vaccin d’influenza pandémique, comme tous les autres Canadiens. Cependant, l’influenza pandémique apparaîtra au Canada avant que le vaccin ne soit disponible. Le vaccin ne sera probablement disponible, dans notre pays, qu’après la fin de la première vague de la maladie.
Tous les paliers de gouvernement (local, régional, provincial et fédéral) jouent un rôle dans l’administration du vaccin de l’influenza pandémique aux membres des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves. Lors de la conférence des ministres de la Santé FPT tenue en mai 2006, on a réaffirmé que le vaccin sera à la disposition des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, de la même manière qu’il sera à la disposition des autres Canadiens. Les pratiques immunologiques qui sont actuellement en place au Canada et dans les collectivités des Premières nations, resteront en vigueur, à moins qu’elles ne soient remplacées à la suite d’un accord FPT. Les planificateurs de la lutte contre la pandémie des collectivités des Premières nations, doivent être conscients qu’il existe des approches différentes d’une région à l’autre et planifier la manière dont ils vont recevoir, entreposer et administrer les vaccins. En raison du caractère éloigné ou isolé de certaines collectivités des Premières nations, ainsi que des variations climatiques du Canada, les planificateurs doivent examiner les défis posés par le besoin de conserver les vaccins dans un environnement froid tout au long de la chaîne de transport.
Les planificateurs de la lutte antipandémique sont priés de consulter l’Annexe D, Préparation de l’intervention axée sur la vaccination en cas de pandémie, où l’on décrit les préparatifs du programme de vaccination ayant été entamés au niveau fédéral et pancanadien, ainsi que des questions essentielles sur la planification.
Jusqu’au moment où le Canada disposera du vaccin antipandémique, il est possible que la seule intervention pharmaceutique possible soit l’administration de médicaments antiviraux (médicaments antigrippaux comme l‘oseltamivir, le zanamivir et l’amantadine). Dans certaines circonstances, les antiviraux peuvent être employés pour prévenir l’influenza afin d’atténuer la propagation de la maladie et pour le traitement précoce des patients (avant que ne s’écoulent 48 heures à partir de l’apparition des symptômes).16
Lors de la conférence des ministres de la Santé tenue en mai 2006, on a réaffirmé que les médicaments antiviraux de la réserve nationale d’antiviraux seront mis à la disposition des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, de la même manière qu’ils le seront pour tous les autres Canadiens. Les provinces, en collaboration avec leurs partenaires régionaux et locaux, sont responsables de mettre en place un programme d’antiviraux dans leur administration respective, y compris les collectivités des Premières nations. Comme les réserves d’antiviraux dont on dispose actuellement ont été réparties proportionnellement au nombre d’habitants, elles seront distribuées à tous les résidents, y compris aux membres des collectivités des Premières nations, qui satisfont aux critères exigés pour recevoir un traitement précoce. Bien qu’on s’attende à des différences au niveau des plans de mise en oeuvre, les provinces doivent employer les antiviraux de manière uniforme, selon les directives de l’Annexe E. Elles doivent notamment faire preuve d’uniformité dans le cadre de : leur approche générale, l’admissibilité aux médicaments, l’utilisation non conforme aux instructions et la prolongation du délai d’expiration, ainsi que dans les messages de diffusion. Compte tenu des critères du traitement précoce des cas confirmés ou soupçonnés d’influenza, tous les paliers de gouvernement devraient discuter de la possibilité de distribuer préalablement des antiviraux aux collectivités éloignées isolées pour s’assurer que tous les membres des collectivités des Premières nations vivant dans les réserves qui satisfont aux critères exigés pour le traitement précoce, disposent rapidement de médicaments antiviraux de la même manière que tous les autres Canadiens.
Les planificateurs de la lutte antipandémique sont priés de consulter l’Annexe E du PCLPI, Utilisation des médicaments antiviraux durant une pandémie. Cette annexe contient des informations susceptibles de les aider à élaborer ou perfectionner leurs stratégies d’emploi de médicaments antiviraux. Ces recommandations ont pour objectif d’assurer l’uniformité de l’emploi des antiviraux au Canada au cours d’une pandémie d’influenza, et d’établir les fondations permettant de mettre en place une stratégie antivirale nationale efficace, équitable, souple et informée.14
Les planificateurs de la lutte contre la pandémie doivent être conscients que la prestation de services de santé peut varier d’une région à l’autre. Il est important de tenir compte de ces variations dans l’élaboration de stratégies et de plans de lutte contre la pandémie d’influenza. Voilà pourquoi les planificateurs qui souhaitent dresser un plan de lutte contre la pandémie d’influenza sont exhortés à se familiariser avec les services de santé dispensés dans leur région en communiquant avec le représentant régional de la DGSPNI (Santé Canada). Veuillez consulter l’Appendice 1 du présent document pour la liste des représentants régionaux.
Le gouvernement fédéral, les provinces, les territoires et les communautés jouent tous des rôles clés
dans le système de soins de santé du Canada. Selon la répartition constitutionnelle des pouvoirs, les gouvernements provinciaux sont les principaux responsables de l’organisation et de la prestation
des services de santé et des services sociaux pour leurs résidents. Chaque province ou territoire
est tenu de respecter les lois de santé publique qui y sont en vigueur. Pour être en mesure de
recevoir la subvention fédérale intégrale dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé,
chaque province est tenue de respecter les critères de la Loi canadienne sur la santé. Les provinces et
territoires dispensent à certains segments de la population des avantages de santé supplémentaires
qui ne sont pas prévus dans la Loi, comme le remboursement des médicaments sur ordonnance.
Le niveau et la portée de la couverture des avantages supplémentaires varient d’une administration
à l’autre.17 Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements au sujet des lois provinciales et
territoriales sur la santé publique dans le site Web de l’Institut canadien d’information juridique .
Quant au gouvernement fédéral, la DGSPNI dispense ou finance certains programmes et services
de santé aux collectivités des Premières nations vivant dans les réserves qui ne sont pas situées
dans les territoires du Nord, dont notamment des services de santé publique, des services de
soins primaires et de l’expertise en matière de santé.18 Les planificateurs sont priés de consulter le
site Web de Santé Canada pour de plus amples renseignements.
Santé Canada offre des services de soins primaires de base, à partir de postes de soins infirmiers, dans environ 200 collectivités des Premières nations vivant dans les réserves situées dans des régions éloignées.19 Ce ministère organise également des activités de santé publique, telles que la promotion de la santé, la prévention des maladies chroniques et la lutte contre les maladies infectieuses, dans près de 225 centres de santé.19 Pour de plus amples renseignements sur votre région, veuillez communiquer avec le représentant régional de la DGSPNI. Veuillez consulter l’Appendice 1 du présent document pour la liste des représentants régionaux.
SC ne dispense pas directement tous les services de santé offerts aux collectivités des Premières nations vivant dans les réserves. Les collectivités régies par des conseils de bande sont responsables de la prestation de leurs services de santé, selon le niveau de financement des ententes en vigueur.20
Divers types de travailleurs de la santé (TS), professionnels et non professionnels, dispensent des services de santé aux collectivités des Premières nations vivant dans les réserves. Ils y assument tous des rôles différents et complémentaires dans la prestation de services de santé. Il est possible de faire appel à d’autres membres de la communauté pour une assistance dans l’éventualité qu’une pandémie d’influenza atteigne une collectivité des Premières nations. Par exemple, les aînés et les guérisseurs traditionnels pourraient contribuer à éduquer la collectivité sur la manière d’effectuer une auto évaluation à domicile, à informer les membres sur les façons de se soigner et à rassurer les personnes en santé, mais inquiètes, qui éprouvent des symptômes du syndrome grippal.
Dans l’éventualité d’une pandémie d’influenza, les TS, professionnels et non professionnels, et les bénévoles devront probablement assumer des rôles multiples au cours des diverses phases. Voilà pourquoi il conviendrait de les préparer, les éduquer et les former. Les travailleurs non professionnels et les bénévoles devront exécuter uniquement les tâches pour lesquelles ils ont été formés avant la pandémie d’influenza.
Les planificateurs de tous les paliers de gouvernement doivent tenir compte des considérations développées ci dessous afin de promouvoir l’efficacité des plans et des mesures de lutte contre la pandémie d’influenza, tout en reconnaissant les différences qui existent d’une région ou province à l’autre.
Toute une multitude de facteurs influencent l’état de santé d’une personne ou d’une population. Pour nombre de collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, la culture et la tradition constituent une partie intégrante de leur approche holistique à l’égard de la santé et du bien être. La santé des membres dépend également de l’interaction complexe de toute une série de déterminants, comme l’éducation, la situation d’emploi, le revenu, le logement, l’infrastructure communautaire et la situation géographique.22 Ces facteurs, conjointement avec des facteurs non médicaux, sont des éléments essentiels de ces collectivités et il faut les respecter et en tenir compte lors de la mise en place et de la prestation des services de santé, y compris la planification de la lutte contre la pandémie d’influenza, afin de favoriser l’efficacité et l’efficience.
La présente section renvoie les planificateurs de la lutte contre la pandémie à d’autres annexes du PLCPI ayant pour but de faciliter l’évaluation des patients qui éprouvent des symptômes du syndrome grippal, ainsi qu’il est décrit ci dessous. Bien que ces annexes constituent une ressource importante pour guider les cliniciens à évaluer l’état de santé de leurs patients qui présentent des symptômes du syndrome grippal, la prestation de services de santé dans les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves est souvent différente des services dispensés dans le reste du Canada et doit être planifiée en conséquence.
L’Annexe G, Mesures et lignes directrices relatives aux soins cliniques, a pour objectif d’aider les planificateurs de la lutte contre la pandémie et les cliniciens à se préparer pour répondre à une pandémie. On y décrit les rôles complémentaires des fournisseurs de soins cliniques, des laboratoires et de la santé publique pour faire face à la propagation rapide d’une maladie infectieuse, par exemple une influenza pandémique. Grâce aux renseignements, conseils et outils pratiques contenus dans cette annexe, les planificateurs seront en mesure d’augmenter le degré de préparation sur leurs territoires respectifs, et les cliniciens seront mieux informés des aspects cliniques des opérations de lutte contre la pandémie.23
L’Appendice 1 de l’Annexe G, Guide élémentaire sur la pandémie de grippe à l’intention des professionnels de la santé de première ligne, explique les deux séries de lignes directrices qui portent sur les soins cliniques provisoires, c.-à d. les protocoles des évaluations primaire et secondaire des patients atteints du syndrome grippal. Ces lignes directrices offrent une approche systématique du triage d’un grand nombre de patients; elles se fondent sur les données les plus récentes dont on dispose, ainsi que sur l’expérience acquise dans les interventions axées sur la grippe saisonnière.
Dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire de transférer un patient dans un établissement de soins actifs, en raison de la gravité des symptômes, de l’ampleur des soins nécessaires ou du manque d’équipements ou de services médicaux locaux (p. ex. ventilateurs, oxygénothérapie). S’il est nécessaire d’effectuer un transfert, le travailleur de la santé doit suivre les lignes directrices qui sont déjà en place dans l’établissement de soins de santé. Il est important de respecter les pratiques de lutte contre l’infection tout au long du transport des patients à d’autres établissements de soins de santé, en procédant notamment au nettoyage et à la désinfection des véhicules de transport après chaque patient, afin de réduire le plus possible le risque de la transmission du virus pandémique.
Dans certaines circonstances, dont la capacité insuffisante du transport, les conditions climatiques imprévisibles et la saturation des établissements de soins de santé, il pourrait être impossible de transférer le patient. Voilà pourquoi les planificateurs de tous les paliers de gouvernement doivent mettre en place des stratégies d’atténuation permettant de soigner les patients gravement malades qui ne peuvent pas se déplacer.
Selon la gravité de la pandémie d’influenza, certaines collectivités des Premières nations devront établir des lieux non traditionnels où l’on pourra prendre soin des patients pendant la pandémie. Un lieu non traditionnel peut se trouver dans un endroit où l’on ne dispense pas habituellement des soins de santé ou dans un endroit où l’on dispense des soins de santé d’un autre type ou d’un autre degré. Ces endroits peuvent être utilisés à des fins complètement différentes, comme notamment la prestation de services de santé, la préparation de nourriture, etc. L’exploitation des lieux non traditionnels est souvent confiée, par les gouvernements provinciaux, régionaux et communautaires à des bénévoles, à des travailleurs de rechange ou à des TS ayant reçu une formation dans la gestion de patients atteints d’influenza internés dans des établissements de soins de santé ou dans des lieux non traditionnels.
Pendant la durée de la pandémie d’influenza, il y aura une grande demande d’effectifs humains du secteur de la santé pour s’occuper des patients et s’acquitter des tâches nécessaires pour lutter efficacement contre la pandémie. On aura besoin de travailleurs de rechange et de bénévoles ayant reçu une formation pour apporter du soutien aux TS. Comme il a été mentionné antérieurement, les aînés et les guérisseurs traditionnels peuvent apporter leur assistance dans l’éducation des membres de la collectivité sur les méthodes d’auto évaluation et dans le soutien des personnes en santé, mais qui peuvent présenter des symptômes psychosomatiques du syndrome grippal.
Pour obtenir des renseignements plus détaillés sur les lieux non traditionnels et les travailleurs de rechange, les planificateurs de la lutte antipandémique sont priés de consulter l’Annexe J, Lignes directrices à l’intention des lieux de soins de santé et des soignants non traditionnels. Cette annexe contient des informations sur l’emploi et l’administration des lieux non traditionnels et sur les préparatifs et les activités opérationnelles à effectuer pendant les périodes interpandémique, pandémique et post-pandémique de l’éclosion. On met en évidence le besoin de définir les ressources humaines supplémentaires dans la planification de la lutte contre la pandémie, ainsi que les opérations qui correspondent à chaque période pandémique.2
Dans les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, comme partout ailleurs, le contrôle de l’infection est essentiel pour prévenir la transmission des maladies contagieuses, y compris le virus de l’influenza pandémique. Le contrôle de l’infection est essentiel tant au foyer que dans les établissements de soins de santé et les installations communautaires. Dans les établissements de soins de santé y compris les lieux de soins non traditionnels, les pratiques habituelles s’imposent avec tous les patients, en tout temps. Ces pratiques comportent notamment les suivantes : lavage des mains avant et après chaque consultation; port d’équipement de protection personnelle lorsqu’il y a risque d’éclaboussures ou de projections de sang, de fluides, de sécrétions ou d’excrétions corporels; nettoyage des équipements, de l’environnement physique du client et des draps; enfin, précautions nécessaires pour diminuer les risques d’exposition du travailleur de la santé24
Aux termes de l’article 125 de la Partie II du Code canadien du travail, les employeurs sont responsables de la santé et de la sécurité de leurs employés. Comme Santé Canada est un employeur fédéral qui emploie des TS dans beaucoup de collectivités des Premières nations, le Code lui est applicable. Dans la Partie II du Code, l’article 124 stipule : « L’employeur veille à la protection de ses employés en matière de santé et de sécurité au travail. »25
Les membres de chaque famille doivent reconnaître que, tant dans l’environnement communautaire qu’au foyer, le lavage adéquat des mains est le secret de la prévention des infections. De plus, le lavage des mains pourrait être la seule mesure possible pendant la pandémie. Il faut se laver les mains après avoir été en contact direct avec un membre de la famille qui est malade ou avec les objets lui appartenant. S’il n’y a pas d’eau courante, il faut employer un désinfectant à base d’alcool. Les membres de chaque famille doivent également prendre des mesures d’hygiène : jeter les mouchoirs après leur usage; se couvrir le nez et la bouche lorsqu’ils toussent ou éternuent; se laver les mains après avoir toussé, éternué ou employé un mouchoir; ne pas se toucher les yeux ou le nez avec les mains; nettoyer les surfaces partagées avec d’autres personnes.
L’Annexe F du PCLPI, Lignes directrices relatives au contrôle de l’infection et à la santé au travail durant une pandémie d’influenza dans les établissements de soins de santé traditionnels et non traditionnels, présente une description détaillée des politiques et procédures de prévention et de contrôle de l’infection qui pourront être nécessaires pour réduire la propagation de l’influenza pandémique et prévenir d’autres maladies infectieuses. Cette annexe guide les planificateurs sur la gestion de la lutte contre la pandémie dans les établissements traditionnels et non traditionnels.
Une pandémie peut avoir lieu à n’importe quel moment et provoquer des bouleversements sociaux et économiques, des maladies graves et des décès partout dans le monde. L’Annexe I, Lignes directrices sur la gestion des décès de masse durant une pandémie d’influenza, présente des informations sur les considérations spéciales de caractère religieux et ethnique à prendre en compte pour la disposition des cadavres. Les planificateurs de la lutte contre la pandémie doivent travailler avec les communautés pour prévoir l’éventualité de décès en masse, afin de s’assurer que soient respectées les considérations culturelles applicables. L’Annexe I fournit également des renseignements sur certains problèmes qui peuvent surgir dans les communautés éloignées du Nord advenant un grand nombre de décès. La planification doit également tenir compte des incidences psychosociales des décès en masse, comme le mentionne la section 3.7.
Pendant une pandémie, il faut mettre en oeuvre des mesures de santé publique au sein de la communauté, dont notamment les suivantes : conseiller aux membres du public de s’isoler de leur propre initiative s’ils se sentent malades; émettre des avis aux voyageurs et, lorsque nécessaire, fermer les écoles et annuler les réunions publiques. Les mesures de santé publique constituent des éléments essentiels de toute intervention visant à gérer et à circonscrire une éclosion, notamment celle d’une pandémie d’influenza. Par exemple, pendant l’éclosion du SRAS, les mesures publiques se sont avérées très efficaces pour gérer et contrôler la transmission de la maladie. Pour cette raison, il est important que les planificateurs régionaux et provinciaux entrent en contact avec les autorités sanitaires locales pour discuter du besoin de mettre en place des mesures de santé publique au sein de la communauté au cours d’une pandémie d’influenza.
Les planificateurs de la lutte antipandémique sont priés de consulter l’Annexe M du PCLPI, Lignes directrices sur les mesures de santé publique, pour obtenir de plus amples renseignements sur les mesures de santé publique recommandées pour réduire la gravité de la maladie, le taux de décès, ainsi que les bouleversements que connaîtront les Canadiens et les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves, à la suite d’un tel événement.26
Les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves ont besoin d’information exacte et cohérente, en temps opportun, afin de pouvoir prendre les mesures nécessaires pour contribuer à réduire les décès, les cas de maladie et les bouleversements sociaux dans l’éventualité d’une pandémie d’influenza.27 Comme il a été mentionné auparavant, ces communications incombent à tous les paliers de gouvernement (local, régional, provincial et fédéral). Les régions régies par la DGSPNI travailleront en étroite collaboration avec les provinces respectives pour s’assurer que les collectivités reçoivent des communications exactes et cohérentes, en temps opportun, au cours d‘une pandémie d’influenza.
L’Annexe K, Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza : Annexe sur les communications, présente une vaste gamme d’approches des communications pendant une pandémie, lesquelles se fondent sur les phases pandémiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les rôles, responsabilités et stratégies sont décrits en fonction des administrations concernées et des phases pandémiques de l’OMS, de façon à ce que les communications tiennent compte du niveau de la menace.27
Outre la menace pour la santé physique, les conséquences secondaires d’une pandémie d’influenza seront considérables : la maladie, la mort, la responsabilité de s’occuper de quelqu’un et la peur de l’infection mettront beaucoup de pression sur le système de santé et contribueront à des pénuries graves et soudaines de personnel et de ressources dans tous les secteurs. Le taux élevé d’absentéisme, les mesures de santé publique et la peur de l’infection peuvent provoquer l’interruption d’un grand nombre d’opérations commerciales habituelles, ce qui entraînera des problèmes économiques, particulièrement dans le secteur touristique et d’autres secteurs de services. Il pourrait y avoir des périodes prolongées et multiples, pendant lesquelles les membres de la communauté ne seront pas en mesure de poursuivre leurs activités habituelles comme aller à l’école, travailler et s’adonner à des loisirs. Ils devront plutôt faire face à l’incertitude continuelle de la menace et à la peine de perdre des amis, des membres de leur famille et des collègues.
Les conséquences secondaires multiples d’une pandémie, tout comme les conséquences primaires (médicales), auront une incidence considérable sur le bien être psychologique, affectif, comportemental et psychosocial des individus et des communautés.
La nouvelle Annexe P met en évidence un cadre de planification permettant d’aborder les conséquences psychosociales de la pandémie d’influenza, ainsi que de toute autre urgence de santé publique. Cette annexe n’impose pas une structure fixe, mais se fonde sur la présomption que l’on mettra en oeuvre des opérations conformes aux structures et aux arrangements organisationnels locaux.
Il y a toute une série de principes éthiques qui guident les décisions prises au cours d’une urgence, y compris les pandémies d’influenza. Les planificateurs de la lutte contre la pandémie doivent adopter des principes éthiques pour leur planification et prise de décisions au niveau local, régional et provincial.
Pour de plus amples renseignements sur les principes éthiques à suivre lors de la planification de la lutte contre la pandémie, veuillez consulter la deuxième partie du PLCPI intitulée Contexte, ainsi que l’Annexe G, Mesures et lignes directrices relatives aux soins cliniques.23
D’après l’Organisation mondiale de la santé, la raison principale d’investir des efforts dans la préparation d’une pandémie possible est de renforcer l’infrastructure de santé publique en planifiant à l’avance. Une planification apportera, en effet, des bénéfices immédiats et prolongés qui augmenteront la capacité de passer à l’action de manière intégrée pour faire face à tous les risques qui menacent la santé publique. Elle permettra également de renforcer la coordination des opérations mises en oeuvre par tous les paliers de gouvernement.28
Une bonne préparation constitue un élément essentiel pour s’assurer que les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves seront en mesure d’atténuer les effets d’une pandémie d’influenza. La prise en compte de la vaste gamme de considérations mises en évidence dans la présente annexe permettra d’intervenir efficacement dans l’éventualité d’une pandémie d’influenza. Il est également primordial que les collectivités des Premières nations vivant dans les réserves travaillent avec les communautés voisines, ainsi qu’avec les gouvernements régional, provincial et fédéral dans le cadre de l’élaboration, la mise à l’épreuve et l’exécution de leurs plans de lutte contre la pandémie. Les communautés dotées de plans ayant été mis à l’épreuve seront mieux préparées pour répondre à la menace d’une pandémie d’influenza, ce qui permettra de réduire le plus possible les cas de maladie, le nombre de décès et les bouleversements sociaux.
La présente annexe, préparée par la Division du contrôle des maladies transmissibles de la DGSPNI, a grandement bénéficié de la contribution d‘intervenants internes et externes clés.
Auteurs
Remerciements
Erin E. Henry
Fanie Normand
Althea House
Stephanie Brunet
Debbie Arnold
Assemblée des Premières nations et leurs partenaires des
Premières nations
Judie Silver
Les planificateurs de la lutte contre la pandémie sont priés de consulter leur représentant régional de la SPNI pour obtenir de plus amples informations sur les diversités régionales, ainsi que pour tout conseil ou avis sur la planification de la lutte contre la pandémie d’influenza. Veuillez adresser vos questions aux bureaux qui figurent ci dessous.
Région de la SPNI | Téléphone | Adresse |
---|---|---|
Région de la Colombie-Britannique |
604-666-9106 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada 540-757 rue Hastings Ouest Vancouver (Colombie-Britannique) V6C 3E6 |
Région de l’Alberta | 780-495-5439 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada 9700, avenue Jasper Bureau 730 Edmonton (Alberta) T5J 4C3 |
Région de la Saskatchewan |
306-780-3427 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada 4e étage, 2045, rue Broad Regina (Saskatchewan) S4P 3T7 |
Région du Manitoba | 204-983-4199 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada 391, avenue York Bureau 300 Winnipeg (Manitoba) R3C 4W1 |
Région de l’Ontario | 807-737-5865 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada 64, rue King Boîte postale 1500 Sioux Lookout (Ontario) P8T 1C2 |
Région du Québec | 514-283-6338 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada Complexe Guy-Favreau, Tour de l’Est, Bureau 216 200, boul. René-Lévesque Ouest Montréal (Québec) H2Z 1X4 |
Région de l’Atlantique | 902-426-8568 | Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits Santé Canada Bureau 1525, 15e étage, Centre Maritime 1505, rue Barrington Halifax (Nouvelle-Écosse) B3J 3Y6 |