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Nouvelles de la Bibliothèque nationale du Canada

Octobre 1995, vol. 27, no. 10



En direct...

de la Direction des Services à la gestion

Marc Gagnon par Marc Gagnon, directeur général

La fonction publique fédérale, nous le savons tous, fait présentement l'objet de coupures et de réductions financières tellement sévères que la grande majorité des secteurs qui survivront à cette vague de compressions devront se lancer, si cela n'est déjà fait, dans un exercice de réingénierie fondamental. Dans plusieurs cas cet exercice doit s'attaquer non seulement aux méthodes et façons de faire, mais encore au mandat ou à la mission, voire à l'existence même de l'organisation. Dans un tel contexte, il faut se rappeler que la fonction «administration» doit, dans sa réingénierie, tenir compte des nouvelles directions, des systèmes et des politiques émanant des agences centrales, en sus de l'appui interne fourni aux activités du programme opérationnel. Mais le secteur administratif ne devrait-il pas simplement être soumis aux mêmes pourcentages de réductions et à la même réingénierie que son organisme parrain?

Nul doute que l'appui administratif présentement fourni aux ministères et organismes-clients doit être revu dans tous et chacun de ses processus et procédures. Cette approche se doit d'être tout au plus minimale, puisqu'on a demandé aux organismes et ministères de l'État, dans le cadre du programme de réductions, de concentrer certains efforts dans l'administration (dans son ensemble) comme telle. Qu'est- ce que cela veut dire? Comment cette réduction se manifestera-t-elle?

Il serait naïf de penser au départ que seule une réingénierie de processus et de procédures saurait apporter des bénéfices importants. En effet, plusieurs exercices du genre ont déjà eu lieu et ont produit les résultats escomptés. L'époque du «faire plus avec moins» est, à toutes fins utiles, révolue. Nous en sommes certes à l'ère du «moins avec moins», et ainsi il est évident que certains des services traditionnellement fournis par les secteurs du personnel, des finances, du logement, des achats et autres, seront éliminés, ou dans certains cas, offerts par d'autres sources. Le sous-ministre adjoint, M. Art Silverman, disait aux participants d'une session offerte par l'Institut de gestion financière, que les gestionnaires de la fonction publique fédérale ont été trop «gâtés» par les services de soutien. Cette époque, il va sans dire, s'achève, et le gestionnaire axial devra s'impliquer davantage dans les décisions administratives.

De plus, les services administratifs s'éloignent du «processus» et se dirigent vers la fonction conseil. Comptant un nombre limité de spécialistes, c'est de cette façon que l'administration appuiera à l'avenir les gestionnaires. Ces conseillers-spécialistes sauront offrir des options parmi lesquels le responsable opérationnel devra choisir et, subsé- quemment, assumer ses décisions administratives. De pair avec cette réorientation apparaît, de manière très manifeste, l'automatisation des processus et des banques de données. Ainsi, le gestionnaire utilisateur aura un accès immédiat aux renseignements administratifs dont il aura besoin. Après avoir obtenu avis et conseils opportuns, il pourra lui-même activer le processus approprié aux actions qu'il entend prendre.

La réingénierie de l'administration? Bien sûr et bien plus encore.


Gouvernement du Canada Droit d'auteur. La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé: 1995-11-30)