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Nouvelles de la Bibliothèque nationale du Canada

Octobre 1995, vol. 27, no. 10



L'architecture des télécommunications et les et les changements d'infrastructure à la Bibliothèque nationale du Canada

par William L. Newman,
gestionnaire, Systèmes et télécommunications, Services de technologie de l'information et gestionnaire du projet AMITEL

Avant 1993, l'infrastructure technologique des télécommunications ne pouvait répondre adéquatement aux besoins en technologie croissants de plus en plus complexes de la Bibliothèque nationale du Canada (BNC). Parmi les problèmes d'infrastructure à régler, signalons le nombre insuffisant de câbles de branchement du réseau local aux postes de travail, le manque d'espace à l'administration centrale d'Ottawa du 395, rue Wellington, pour installer des câbles additionnels dans les conduits de câble de télécommunications, une technologie dépassée pour le réseau local, des connexions de données sur le mode unité centrale/poste de travail à travers des circuits réservés et des réseaux de paquets; et des postes de travail à faible capacité dans un environnement DOS. Même si la BNC était connectée à l'Internet, l'utilisation de ce réseau par la plupart des membres du personnel se limitait au courrier électronique parce que le poste de travail de chaque employé n'avait pas d'adresse Internet.

L'évaluation de la capacité de l'immeuble de la BNC de supporter des développements technologiques, effectuée par le ministère des Travaux publics (maintenant Travaux publics et Services gouvernementaux), le propriétaire des édifices du gouvernement, a donné un faible «QI» de 3 points sur un total possible de 50. De ce coefficient «QI», 24 pour cent concernait l'infrastructure de l'immeuble en câblage de télécommunications, 59 pour cent, les services et les technologies de téléphonie, et les 17 autres pour cent revenaient aux autres installations, telles que les conférences vidéo et le réseautage. L'installation de câbles était le préalable aux améliorations de tous les autres secteurs des télécommunications.

Au début des années 1990, la BNC a commencé à développer AMICUS, un nouveau système de gestion de l'information bibliographique pour remplacer DOBIS, qui prenait du recul. Mais AMICUS est un système client/serveur qui requiert une infrastructure de télécommunications perfectionnée. Il était en outre évident que les développements tech-nologiques allaient s'accélérer, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la BNC, et qu'une mise à jour de l'infrastructure technologique était essentielle.

Un aperçu du projet AMITEL
bboucher.gifEn août 1992, la BNC amorçait un projet parallèle à AMICUS dont l'objectif était de concevoir une nouvelle architecture de télécommunications et de permettre la mise en place de celle-ci. L'architecture et le projet portent le nom AMITEL. «L'architecture de télécommunications» se définit comme un ensemble de décisions sur la gestion, les politiques et les lignes directrices en vue d'établir les règles d'acquisitions en télécommunications et de révision des réseaux existants. On a convenu qu'AMITEL devait être souple pour s'adapter aux exigences et à la technologie en évolution; ouvert pour simplifier l'interconnexion entre les partenaires de la BNC; fiable; sûr, et apte à appliquer des normes ouvertes pour acheter chez divers fournisseurs des produits et services qui répondent à ces normes.

La définition de l'architecture d'AMITEL a nécessité la recherche et le choix approprié de normes de télécommunications à inclure dans AMITEL. La mise en oeuvre de l'architecture d'AMITEL posait comme préalable l'étude du mode de mise en oeuvre des normes à la BNC, ainsi que l'achat et l'installation de produits matériels et logiciels répondant aux normes d'AMITEL.

Dans le cas de l'aspect recâblage de télécommunications du projet AMITEL, les défis que posait l'installation comprenaient le réaménagement des locaux, la protection des documents et collections précieux, la sécurité, les autres projets d'installation (un système de protection contre les incendies au 395, rue Wellington, par exemple), l'esthétique, en particulier dans les endroits ouverts au public, et la préoccupation de déranger le moins possible le déroulement des activités culturelles et le travail du personnel tant au 395, rue Wellington à Ottawa qu'au 25, rue Eddy à Hull.

Après une période éprouvante pour toutes les personnes en cause, le jalon important que constituait l'installation du câblage était réalisé à la fin de 1993. Le câblage restructuré offre beaucoup d'avantages par rapport à l'ancien, notamment la possibilité d'intégrer de nouveaux matériels et des réaménagements peu coûteux, des ajouts, de modifications, des changements de téléphones et de postes de travail.

En cours d'installation du câblage, les réseaux locaux de toute la BNC étaient remplacés par la norme Ethernet LAN, et de nouveaux postes de travail en environnement Windows étaient installés. Windows est le système d'exploitation client d'AMICUS, de sorte que la Bibliothèque voulait passer à Windows bien avant le mise en oeuvre d'AMICUS, afin d'accorder une période suffisante au personnel pour apprendre Windows. Les séances de formation pour tout le personnel ont commencé durant la mise en place des postes de travail.

Un canal de communication par micro-onde spécialisé sert à relier les immeubles de la Bibliothèque au 395, rue Wellington et au 25, rue Eddy, et la BNC en est propriétaire. Le coût d'achat sera récupéré dans moins de deux ans, comparé au coût de location d'une ligne de communications, plus de six fois moins rapide que la ligne hertzienne.

Tout le trafic de télécommunications externes, y compris ceux de l'Internet et de la commutation de paquets, doit entrer dans la BNC ou en sortir par une passerelle de sécurité. Ce dispositif filtre le trafic de télécommunications et ne permet que certains protocoles sur certains ordinateurs. Un autre mécanisme de filtrage n'accepte que certaines adresses de communications d'origine et de destination pour des protocoles et des ordinateurs en particulier.

La mise en oeuvre d'AMITEL s'est révélée une base solide pour installer des connectivités multidirectionnelles. Il est assez souple pour s'adapter à de nouvelles exigences : par exemple, la BNC a pu offrir, assez rapidement, à partir de la configuration d'AMITEL, le serveur de haute qualité gopher d'Internet et le serveur World Wide Web (WWW).

Grâce à l'infrastructure d'AMITEL, les partenaires et les clients peuvent communiquer avec la Bibliothèque en utilisant le mode de télécommunications de leur choix : Internet, des circuits réservés, les services de réseau public de Stentor et Unitel, l'accès par sélection, et le réseau des entreprises du gouvernement du Canada. Cette souplesse permet à une institution particulière d'utiliser le mode de communications le plus efficace et le plus efficient pour elle.

Depuis plus d'un an qu'il est utilisé, le réseau AMITEL a prouvé sa fiabilité, ne faisant subir pratiquement aucun temps mort sur ses composants majeurs. AMITEL et son infrastructure de télécommunications sous-jacente placent la BNC dans une bonne position pour offrir à ses clients des produits et services d'information basés sur des technologies de grande qualité.

Pour plus de renseignements sur le projet AMITEL, communiquez avec :

William L. Newman
Services de technologie de l'information
Bibliothèque nationale du Canada
395, rue Wellington
Ottawa (Ontario)
K1A 0N4
Téléphone : (819) 994-6993
Télécopieur : (819) 994-6835
ATME : (613) 992-6969
Internet : william.newman@nlc-bnc.ca


Gouvernement du Canada Droit d'auteur. La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé: 1995-11-30)