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Nouvelles de la Bibliothèque nationale du Canada

Octobre 1995, vol. 27, no. 10



De retour chez soi

par Iris Winston,
rédactrice


Claude Le Moine et Joyce Banks.

Joyce Banks sera de nouveau résidante de Stratford (Ontario) en septembre et habitera dans sa maison natale.

La conservatrice de la Collection des livres rares de la Bibliothèque nationale du Canada a pris sa retraite le 16 juin dernier, après 28 ans de service à la Bibliothèque. Cependant, elle avait un projet de plus à terminer avant de quitter. Durant l'été, elle a mis la dernière main à la troisième édition de Livres en langues autochtones dans les collections de livres rares de la Bibliothèque nationale du Canada.

Les études et la littérature autochtone figuraient parmi les intérêts particuliers de Joyce à l'époque où elle a quitté la bibliothèque publique de Stratford et a amorcé sa carrière à la Bibliothèque nationale à titre de stagiaire, après avoir obtenu un diplôme en bibliothéconomie de l'Université de Toronto. Une bourse de la Bibliothèque nationale lui a permis de faire des études de maîtrise, puis un doctorat, deux diplômes obtenus à l'Université de Londres. Sa thèse de doctorat portait sur les caractères syllabiques imprimés pour la Church Missionary Society, dont les membres travaillaient auprès des nations autochtones du diocèse de la Terre de Rupert, entre 1852 et 1872. À l'origine bibliothécaire au choix de livres, elle s'est jointe à la Division des livres rares quand elle a été créée en 1973, « car je voulais vraiment travailler avec Liana [Van der Bellen, chef de la Division des livres rares] ».

«J'ai connu une belle carrière ici», de dire Joyce, qui a été bibliothécaire dans les domaines des livres rares et de la préservation pendant 17 ans. « J'ai fait un tas de choses fantastiques et j'ai touché à tout. La Bibliothèque nationale m'a payé des études deux fois. J'ai toujours eu beaucoup de plaisir à travailler avec mes collègues et avec les gens qu'il m'a été donné de rencontrer dans le cadre de mes fonctions. »

Elle ajoute que la meilleure partie de sa carrière a été la dernière. Lorsque les res-ponsabilités des livres rares et de la préservation ont été scindées en 1991, elle est devenue conservatrice de la collection des livres rares. « Et j'en ai adoré chaque instant », précise-t-elle. « Je suis une "bâtisseuse" de collections. J'aime acquérir des livres et je trouve le domaine des livres anciens très intéressant. »

Elle mentionne l'acquisition, par la Bibliothèque nationale, de la collection Georges Alphonse Daviault et l'oeuvre qui fait date, soit Les Grands Voyages (parties I-XIV, publiées en Allemagne entre 1590 et 1630) de Theodor de Bry comme faisant partie des acquisitions les plus extraordinaires d'une longue liste de points marquants. En rétrospective, elle éprouve de la fierté et de la satisfaction de savoir qu'elle a contribué à bâtir la collection des livres rares au point où son caractère d'excellence et son importance lui confèrent une grande valeur pour le patrimoine canadien de l'édition.


Gouvernement du Canada Droit d'auteur. La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé: 1995-11-30)