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Nouvelles de la Bibliothèque nationale

Novembre 1995, vol. 27, no 11



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des Programmes nationaux et internationaux

Gwynneth Evans par Gwynneth Evans, directrice générale

En avril 1994, dès la fin de la réorganisation de la Bibliothèque nationale, un consensus s'est établi parmi les cadres supérieurs au sujet de l'accent accru sur la planification stratégique et l'élaboration de politiques liées au mandat de notre programme (voir «La réorganisation de la Bibliothèque nationale est presque terminée», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 26, no 4, avril 1994, p. 9-10). Dans un contexte de changements importants -- d'ordre politique, social, économique et technologique -- aucune bibliothèque ne saurait négliger les influences externes sur l'évolution de son développement et de ses opérations. Les spécialistes de l'information peuvent contribuer de façon utile aux politiques et aux projets qui les touchent.

On a confié la responsabilité aux Programmes nationaux et internationaux de travailler avec des membres du personnel provenant des milieux bibliothéconomiques de même que de l'extérieur de ceux-ci afin de planifier et de consolider les fondations sur lesquelles les activités patrimoniales, la mise en commun des ressources et le développement des bibliothèques sont basés. Le terme «fondations» renvoie habituellement aux normes, aux «bonnes pratiques», aux technologies, aux politiques et aux ententes de service qui constituent la base sur laquelle un programme est créé. Les fondations sont particulièrement pertinentes lorsqu'on crée un programme ou qu'on l'étoffe. Les services et le développement des bibliothèques sont depuis longtemps disponibles au Canada; toutefois, l'impulsion à la base de la création de la Bibliothèque nationale s'appuyait sur le fait que la collection nationale représentait l'ensemble des fonds des grandes bibliothèques et que, en travaillant de concert, les bibliothèques pourraient améliorer la disponibilité et la diffusion de l'information aux Canadiens.

Dans le numéro de juin 1995 des Nouvelles de la Bibliothèque nationale, la principale raison d'être et les objectifs premiers de la Bibliothèque étaient énoncés comme suit : «Constituer une ressource nationale solide permettant d'étudier, de comprendre et d'apprécier le patrimoine culturel du Canada; et rendre plus facile pour tous les Canadiens l'utilisation d'un réseau national et international de ressources d'information» (voir «Orientation de la Bibliothèque nationale à l'égard des budgets de 1995-1996 à 1997-1998», vol. 27, no 6, juin 1995, p. 3-4). Ces deux objectifs reconnaissent la nature décentralisée des services de bibliothèque au Canada, mais soutiennent également la consolidation continue du réseau afin d'exploiter et d'optimiser nos ressources pour combler les besoins d'information des Canadiens.

Le terme «activités patrimoniales» renvoie à la collecte, la conservation, la promotion et l'utilisation des collections de documents canadiens des bibliothèques. Même s'il est reconnu que la Bibliothèque nationale possède la plus grande collection de documents canadiens, nous savons tous que d'importantes collections et des centres d'excellence sont situés à travers le Canada. Vu qu'il existe de nombreuses possibilités technologiques d'exploiter nos collections ainsi que d'organiser et récupérer des ressources électroniques importantes, des mesures concertées et le recours à des normes et à de bonnes pratiques sont cruciaux pour progresser, en particulier si l'on considère les contraintes budgétaires qui nous touchent tous. On a réalisé certains progrès à la suite de l'élaboration et de la diffusion du document Une stratégie nationale de conservation dans les bibliothèques canadiennes. Et la Réunion nationale des spécialistes canadiens de la conservation, tenue à l'automne de 1994, relevait les domaines où des mesures sont nécessaires (voir Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 27, no 2, février 1995, p. 1, 4-6). Ralph Manning, agent du patrimoine, est désormais chargé du dossier national de la conservation et il élaborera en outre, de concert avec des collègues, des plans ayant trait à la coordination de la collection nationale de documents canadiens et à la promotion du patrimoine canadien de l'édition. Au moment où l'importance du contenu canadien est mise de l'avant pour remplir le potentiel que constitue l'autoroute de l'information, la créativité et la collaboration en matière de planification, de recherche et de mise en application offrent des occasions à beaucoup d'intervenants.

Les faits nouveaux dans le domaine de la mise en commun des ressources sont basés sur Une stratégie canadienne de mise en commun des ressources d'information, rapport élaboré, approuvé et mis en oeuvre en consultation avec des membres des secteurs bibliothéconomiques et de l'information (p. ex., serveurs bibliogra-phiques, fournisseurs de logiciels et de matériel de traitement de l'information). On a constaté, au cours de la dernière année au Canada, des progrès majeurs dans plusieurs volets de cette stratégie : la publication de Lignes directrices nationales pour la livraison de documents; la révision du code de prêt entre bibliothèques, mis de l'avant par le Comité du prêt entre bibliothèques de la Canadian Library Association (CLA); l'amélioration de la livraison de documents grâce aux services de Purolator retenus par la Bibliothèque nationale et l'Institut canadien de l'information scientifique et tech-nique (ICIST); des lignes directrices pour l'envoi transfrontalier de prêts entre bibliothèques; les recommandations pour la phase suivante du remplacement de la subvention postale pour les bibliothèques; l'établissement d'une édition révisée du Répertoire canadien de la mise en commun des ressources; et une Quatrième conférence internationale du prêt entre bibliothèques et de la fourniture de documents réussie, tenue à Calgary. Il est évident pour nombre d'entre nous qui travaillons dans ce secteur à la Bibliothèque nationale qu'il existe un grand nombre d'activités de mise en commun des ressources dans tout le Canada, et nous continuons d'inciter les chefs de projet à nous faire part de leur expérience dans les Nouvelles de la Bibliothèque nationale.

Depuis un an, les efforts ont surtout été centrés sur la planification de l'analyse du contenu et de la configuration des catalogues collectifs entretenus par des institutions du secteur public et des établissements du secteur privé au Canada. Les constatations de ces études servent d'élément catalyseur pour la coordination des activités : échange d'informations et éclaircissement de faits, interprétation et compréhension parmi les fournisseurs de services et les usagers; planification de l'avenir du catalogue collectif entretenu par la Bibliothèque nationale; examen des questions d'ordre technique, politique et de service liées au regroupement des grands catalogues collectifs pour en arriver à une mise en commun des ressources en direct plus efficiente; développement d'une approche coopérative en ce qui concerne la planification dans un contexte électronique évolutif, où de nombreuses questions liées à l'organisation, à la conservation, à la récupération et à la transmission de l'information exigent un réexamen fondamental. Comme cela est toujours le cas, la mise en oeuvre réussie dépend des efforts coordonnés de nombreux intervenants. Carrol Lunau, agente de la mise en commun des ressources, est chargée de coordonner et de faire avancer cet ensemble de questions de planification. Une réunion mettant en présence les responsables de la mise en oeuvre de la norme électronique Z39.50 s'est tenue mi-octobre à la Bibliothèque nationale, et les résultats seront communiqués sous peu. Une rencontre de représentants provinciaux et d'associations, semblable à celle tenue en juin lors de la Conférence de la CLA (1995), a eu lieu durant la conférence de l'Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) à Québec, à la fin d'octobre (voir «Le point sur une réunion de mise en commun des ressources», Nouvelles de la Bibliothèque nationale, vol. 27, no 9, septembre 1995, p. 9).

Depuis quelques années, le développement des bibliothèques à la Bibliothèque nationale a porté sur un certain nombre de fonctions : l'élaboration, l'adaptation et la mise en application de normes et de pratiques pour soutenir les services de bibliothèque; de l'aide consultative destinée aux groupes représentant et desservant des collectivités spécialisées (p. ex., les Canadiens incapables de lire les imprimés et les collectivités multilingues); la coordination des services des bibliothèques du gouvernement fédéral et le soutien administratif du Conseil des bibliothèques du gouvernement fédéral; de nouveaux projets comme le Programme national des statistiques de base des bibliothèques; ainsi que les services de référence et d'orientation liés aux études et aux services bibliothéconomiques et d'information. De plus en plus, notre attention est attirée vers les politiques d'information et la nécessité de réagir aux études et aux projets gouvernementaux tels le Conseil consultatif sur l'autoroute de l'information, les audiences du CRTC, et l'avenir de l'organisme fédéral, Groupe Communication Canada-Édition. La Bibliothèque nationale est représentée au Conseil consultatif du Réseau scolaire canadien et participe à l'évolution de cet organisme. Plusieurs membres du personnel ont été chargés de différents aspects du développement des bibliothèques : Diane Bays, Irena Bell (jusqu'au 14 juillet 1995), Doug Hodges (jusqu'au 1er août 1995) et Gwynneth Evans. Katherine Miller est devenue agente de développement des bibliothèques le 14 août 1995.

La Bibliothèque nationale est responsable d'édifier une ressource nationale solide pour l'étude du Canada et de faciliter l'accès à un réseau national et international de ressources d'information; la mise en application de ces deux fonctions implique l'importance devant être accordée au développement des bibliothèques. Deux aspects du développement des bibliothèques consistent à travailler en collaboration avec des bibliothèques et d'autres organisations dans le secteur de l'information afin d'utiliser les technologies de façon efficace, et de restructurer les fonctions. La Bibliothèque s'engage à adopter une approche plus centrée envers le «développement des bibliothèques», comme nous avons utilisé le terme au cours des dernières années. Ce défi rendra nécessaire la consultation et imposera des choix difficiles. Comment y parviendrons-nous? Le débat ne fait que commencer et il portera des fruits dans la mesure où il sera ouvert, objectif et aussi global que possible.

Il est évident que le cadre à l'échelon national doit insister sur les projets qui contribueront à renforcer l'infrastructure, ou la fondation, que beaucoup d'intervenants pourront consolider. En clair, nous devrons adopter une approche d'affaires à beaucoup de projets éventuels afin d'évaluer leur incidence collective et remplir le mandat de la Bibliothèque nationale. Nous devrons analyser les résultats d'efforts collectifs pour repérer des gains possibles dans la mission qui consiste à combler les besoins d'information des Canadiens d'une façon qui soit universelle, équitable et abordable. Le développement des bibliothèques est un secteur dans lequel la Bibliothèque nationale peut fournir des analyses, un cadre et le soutien de l'évolution du milieu en définissant et en relevant les défis de notre époque. À la fois la stratégie et le processus requièrent une compréhension claire des besoins des clients, ainsi que des questions et des options en cause pour les prévoir et y répondre.

Katherine Miller assumera la responsabilité des travaux de la Bibliothèque concernant le Réseau scolaire canadien. Elle évaluera également les prochaines étapes à entreprendre dans le soutien des services envers la collectivité multiculturelle, et travaillera avec des membres des bibliothèques du gouvernement fédéral et ses utilisateurs. Ralph Manning offrira du soutien au Comité consultatif national des statistiques de base des bibliothèques.

Les Programmes nationaux et internationaux offrent du soutien stratégique aux activités et aux travaux internationaux de la Bibliothèque par l'entremise de spécialistes qui s'attaquent à des questions qui touchent les bibliothèques du Canada. La majorité des travaux de la Bibliothèque ont été effectués en collaboration avec des organismes internationaux comme l'UNESCO, l'IFLA, l'ISO, l'ISDS et CONSER. Le présent article ne porte pas sur nos activités à l'échelle internationale, ni sur la contribution de la Bibliothèque à l'organisation de conférences nationales et internationales au Canada -- ces sujets pourraient bien faire l'objet d'articles futurs. À l'heure actuelle, nous mettons surtout l'accent sur les programmes qui renforcent les fondations des services de bibliothèque au Canada, comme les normes d'identification et d'échange de l'information, l'interconnexion et l'interfonctionnement des systèmes, l'évolution d'Internet, l'accès à l'information électronique et la gestion de celle-ci, ainsi que la recherche- développement liée à la conservation des collections.

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