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Nouvelles de la Bibliothèque nationale
Novembre 1997
Vol. 29, no 11



À la découverte de la BNC

par Angèle Clavet,
étudiante,
Bibliothéconomie et sciences de l'information,
Université de Montréal

Mon expérience personnelle est ici l'objet d'une constatation et non d'une volonté d'analyser le fonctionnement d'une institution aussi considérable. Comment avez-vous découvert l'existence de la Bibliothèque nationale du Canada (BNC) ? Par une recherche, une exposition à ne pas manquer, un prêt entre votre bibliothèque universitaire et celle de la BNC, par une envie de refaire votre généalogie, ou tout simplement par une visite touristique dans la capitale nationale ? Le premier contact avec cette grande bibliothèque est particulier à chacun et le point de vue en est tout aussi unique. Ma connaissance de la BNC a évolué en trois étapes très distinctes les unes des autres mais bien complémentaires. À chacune d'elles, une facette de la BNC s'est révélée plus complexe et plus ouverte sur le monde.

Tout d'abord, la recherche est souvent un premier pas vers cette aventure littéraire et informatique qu'est la BNC. La petite carte d'identité dûment remplie, les conseils d'orientation des gens de l'accueil bien en tête et un sujet de recherche à explorer, vous découvrez en un instant comment il est intrigant de connaître toutes les ressources d'information qui vous y attendent. La BNC est bien plus qu'un lieu de conservation de l'information. L'image de la BNC a un format beaucoup plus large que les immeubles des rues Wellington (Ottawa) et Eddy (Hull). La Bibliothèque nationale est présente presque partout au pays, à l'intérieur des bibliothèques publiques et universitaires, des centres d'information, et dans votre ordinateur par l'entremise de l'Internet. Sans vous déplacer, vous pouvez utiliser de nombreux services de la bibliothèque tels la base de données AMICUS et le prêt entre bibliothèques (PEB). Voilà d'où provient mon premier contact avec la BNC. Grâce au PEB, mes recherches en histoire ont pu être approfondies par l'obtention de monographies et d'articles, à l'université, dans mon Nouveau-Brunswick natal.

Par ailleurs, les coulisses de la BNC sont fascinantes du point de vue de la bibliothéconomie et des sciences de l'information. La bibliothéconomie y est exploitée sous toutes ses facettes, et chacune a son importance. Sous cet aspect, la Bibliothèque nationale est vue comme participante à la normalisation des politiques, comme chef de file dans la conservation des divers documents ou encore comme agente préventive dans le traitement des nouveaux supports de documents tels les documents électroniques. Il est impressionnant de constater le nombre d'employés qui travaillent dans cette chaîne de l'information. Par exemple, le règlement sur le dépôt légal a des répercussions sur toute cette chaîne. De l'acquisition à la consultation du document, en passant par la classification et la référence, la densité des activités en est augmentée. Cela favorise directement la recherche, la consultation et certainement la conservation du patrimoine canadien.

D'autre part, travailler auprès du personnel dynamique de la BNC est le meilleur moyen de comprendre réellement l'ampleur de la mission de cette institution. La Bibliothèque nationale ne se limite pas à la conservation du patrimoine canadien mais bien aussi à le faire connaître aux autres. Les expositions se succèdent autant dans les salles prévues à cet effet à la Bibliothèque que sur son site Web. Les programmes publics créent des contacts entre les professionnels de l'information et le grand public.

De mon expérience de travail au sein de la Bibliothèque nationale du Canada émane un mot : le partenariat. Le partenariat peut signifier pour certains le partage, la mise en commun et pour d'autres, c'est la coopération, le travail d'équipe dans un projet commun. À la BNC, on semble en faire un mode de pensée et d'action depuis quelques années. Dans un monde qui évolue au fil des développements technologiques, la BNC tente d'offrir de meilleurs services tout en demeurant partie prenante dans l'actuel défi technologique. Ainsi, il existe à la Bibliothèque le secteur des Programmes nationaux et internationaux, un Consortium des bibliothèques du gouvernement fédéral. Ce groupe de bibliothèques, à l'aide d'une coordonnatrice, cherche entre autres à minimiser les coûts par l'achat collectif des diverses ressources d'information essentielles à leurs collections. Ce type de partenariat met en valeur les efforts de chacun afin de faciliter l'accès à l'information, point important dans le contexte actuel.

La BNC est loin d'être une bibliothèque démodée et ancienne, elle est plus jeune que jamais. Elle est à l'affût de tous les nouveaux défis qui l'attendent et se prépare en conséquence. Une expérience de travail dans ce milieu est unique mais je crois qu'au fond l'esprit et l'énergie d'une équipe de travail peut également se retrouver ailleurs. Comme le partenariat est déjà présent dans les milieux économique, politique et social, la Bibliothèque nationale du Canada n'est pas seule à penser comme ça; elle est bien de son temps et à l'heure de l'avenir.


Canada Droit d'auteur. La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé : 1998-02-06)