Comment
dessert-elle sa clientèle?
L'expérience grandissante dans la communauté environnante
de la société d'accueil francophone aussi bien qu'anglophone
nous apprit assez tôt que pour survivre l'Association avait intérêt
à se doter d'une formule de modernisation qui avait été
adoptée dans la plupart des autres organismes communautaires. Cette
tendance s'exprimait par une action collective et politisée, soutenue
par une bureaucratie réglementée par une procédure
formelle, l'adoption d'une constitution et la définition élaborée
d'une vision des objectifs à court terme et à long terme.
La constitution prévoit en outre des activités précises
et régulières, y compris la prévision des élections
assurant les assises d'une représentation des membres dans un conseil
d'administration et la création d'un bureau où un employé
assurerait une permanence. Cette démarche s'accompagnait également
de l'entrée dans une situation concurrentielle pour l'obtention
de subvention et de financement, que le ministère du Patrimoine
canadien nous prodigue dans leur totalité.
Après les premiers tâtonnements qui ont marqué ses
débuts, l'AMFA s'est engagée dans cette vole. Elle s'est
efforcée de mettre sur pied des programmes qui facilitent le regroupement
de nouveaux arrivants de diverses origines ethniques et culturelles dans
la ville d'Edmonton.
Créée dès le début comme une organisation
provinciale, elle encourageait la création, dans différentes
régions, d'associations du même genre, ayant les mêmes
buts. La plus active et la plus stable parmi elles est devenue l'Association
d'Accueil de Calgary.
Fonctionnant de cette manière, les membres du Conseil de l'Association
et ceux qui s'engagent plus activement dans ses activités ont certes
développé un sens de responsabilité décisionnelle
et dans la gestion des fonds publics. On a acquis une certaine habileté
à formuler et à entreprendre des projets relevant des besoins
de différents groupes dans la communauté. On a occasionnellement
collaboré avec des différents groupes ethniques et socioculturels
qui, dans la province, oeuvrent pour la défense des causes sociales
visant à l'harmonie et la justice sociale. De ces collaborations,
il me faut mentionner la participation dans les campagnes pour l'élimination
de la discrimination raciale, la promotion de l'équité dans
le monde de travail, le multiculturalisme dans le milieu francophone,
la situation féminine, les problèmes d'aliénation
chez les jeunes. Les activités fréquentes dans ces domaines
ont amélioré la visibilité de l'Association et permis
une collaboration avec de différents organismes. Le fruit de ces
actions, à long terme, dépendra sans doute d'un engagement
constant et continu dans des activités inspirées par les
nouveaux besoins ressentis exprimés par les membres de l'Association.
L'arrivée de nouvelles vagues d'immigrants des pays francophones
d'outre mer aux années 1990 encouragea un nouvel essor dans l'Association.
Un sondage terminé en 1996 avec l'aide financière du ministère
du Patrimoine canadien nous a permis d'identifier un plus grand nombre
de nouveaux arrivants. L'Association a bénéficié
de plusieurs façons de l'apport des nouveaux membres de souches
différentes. L'expression de leurs besoins multiples dépasse
souvent les paramètres que l'Association s'était donné
à ses débuts. Mais rien n'empêche que les membres
actifs ne s'engagent à combler les lacunes.
Parmi certains nouveaux besoins exprimés par les membres, figurent
la préparation à la recherche d'emploi, des cours de formation
à des emplois traditionnels qu'on retrouve sur le marché
du travail albertain et d'autres emplois plus conformes à la
formation préexistante des nouveaux arrivants. On voudrait pouvoir
bénéficier des services réguliers d'accueil et
d'orientation, d'apprentissage de l'anglais dans un milieu avec des
conditions plus satisfaisantes envers les nouveaux immigrants francophones
de diverses ethnies. On parle également de changements dans les
programmes scolaires en vue de faciliter l'intégration des jeunes
appartenant à des familles immigrantes francophones. II est question
de sensibiliser la société d'accueil à la diversité
de celles-ci, et de modifier les valeurs culturelles dominantes et les
adapter à une reconnaissance active de ces diversités.
Ces demandes, il faut le dire, ne sont ni inconcevables ni impossibles
à satisfaire. Pour l'Association, elles nécessitent plus
de ressources physiques et financières, plus d'énergie
parmi les bénévoles, plus d'engagement de la part de ses
membres. En outre, dans le contexte démocratique de la société
canadienne, il lui incombe de s'ouvrir également davantage vers
d'autres organismes qui desservent les clientèles diverses afin
de découvrir comment leurs services peuvent être rendus
plus efficaces pour la communauté francophone sans pour autant
s'engager arbitrairement dans une duplication de ces services. L'idéal
serait des partenariats et une collaboration judicieuse en vue de promouvoir
un maximum d'égalité d'opportunités. Des possibilités
de rencontres fréquentes entre les membres et le personnel de
l'AMFA et leurs homologues ailleurs ouvriront les portes pour des échanges
culturels.
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