|
||||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
|
Cas de réussiteLe programme des CNC incorpore les minorités francophones du Canada de l'Ouest à la carte numérisée Des collectivités francophones de l'Ouest canadien font l'éloge des Collections numérisées du Canada Les petits groupes de minorités francophones dispersés à l'Ouest de l'Ontario doivent constamment relever deux défis : résister à l'assimilation dans un milieu anglophone et établir un réseau de soutien pour toutes les minorités francophones de l'Ouest canadien. L'omniprésence des médias de langue anglaise et des services en anglais dans l'Ouest canadien menace l'intégrité de la culture et de la langue française. Plus déterminant encore est le fait que les collectivités francophones sont géographiquement isolées les unes des autres, ce qui, avant l'arrivée d'Internet, rendait difficile l'établissement d'un solide réseau de soutien. Grâce aux Collections numérisées du Canada (CNC), quelques collectivités francophones sont en mesure de distribuer à grande échelle de l'information numérisée sur les services en français et de publier leur histoire locale sur Internet à des coûts raisonnables. Les collectivités francophones de l'Ouest de l'Ontario ont conçu quatre collections numérisées, soit Manitoba en filigranes, Faculté d'éducation du Collège Universitaire de Saint-Boniface (CUSB): hier, aujourd'hui, demain, Collection : la Saskatchewan française et Le musée de Willow Bunch et ses grandes figures historiques. D'autres collections sont en cours de création. Manitoba en filigranes est l'oeuvre d'un groupe d'élèves de Saint-Boniface, une collectivité francophone installée le long de la rivière Rouge à proximité de Winnipeg. Destiné aux jeunes élèves canadiens, ce site comporte des documents numérisés provenant des archives de la Société historique de Saint-Boniface et relatant la vie de Jean-Baptiste Lagimodière (1778-1856), un coureur des bois parmi les plus célèbres du Canada. Grâce à un itinéraire d'activités, les élèves découvrent de nouvelles choses sur leur patrimoine francophone et leur histoire locale. Manitoba en filigranes comprend également une section à l'intention des enseignants qui explique comment le site peut être facilement intégré dans le programme d'études de l'école. Faculté d'éducation du CUSB : hier, aujourd'hui, demain, une autre collection constituée par la collectivité francophone de Saint-Boniface, présente un historique de la Faculté d'éducation du Collège universitaire de Saint-Boniface (CUSB). La Faculté d'éducation du CUSB a été fondée il y a 25 ans dans la foulée des événements qui ont suivi la publication du rapport de la Commission royale d'enquête Laurendeau-Dunton, qui recommandait des mesures destinées à promouvoir le bilinguisme officiel dans toutes les régions du Canada et qui a mené à l'adoption de la Loi sur les langues officielles de 1969. La Faculté d'éducation visait à former des professeurs très compétents pour un nombre croissant d'écoles de langue française dans la province. Un historique de la faculté, les conditions d'admission, des données sur le programme ainsi que des unités d'enseignement à l'intention des professeurs de sciences de la nature composent le site. « Étudier en français au CUSB, c'est mettre toutes les chances de réussir de son côté. C'est se brancher pour réussir. » Plus à l'ouest, la Saskatchewan a ajouté deux collections au site Web des Collections numérisées du Canada, soit Le patrimoine fransaskois, créée à Saskatoon par sept jeunes avec l'aide de l'Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan, et Le musée de Willow Bunch et ses grandes figures historiques, fruit des efforts de la petite collectivité francophone de Willow Bunch. Le patrimoine fransaskois, une collection élaborée en collaboration avec le Bureau de la minorité des langues officielles en Saskatchewan, fournit aux élèves francophones de niveaux présecondaire et secondaire de la Saskatchewan des outils de recherche dans les domaines de l'histoire et des sciences humaines. Sept sous-collections retracent des faits historiques importants sur la collectivité fransaskoise. Les rubriques portant sur la culture, les hommes métis et fransaskois ainsi que les femmes fransaskoises donnent des renseignements sur des personnages historiques tels que Louis Riel et Marie-Anne Duperreault, une des premières femmes à exercer le métier de journaliste en Saskatchewan. Elle a rédigé des articles pour le Patriote de l'Ouest pendant plus de 25 ans. On trouve l'adresse de différents organismes francophones sous les rubriques intitulées « Les communautés et Les associations.» Yvan LeBel, enseignant et chef d'équipe du site Web Le patrimoine fransaskois, décrit l'expérience acquise par les élèves en termes positifs : « Le projet de CNC a été une grande expérience d'apprentissage pour les élèves, qui ont découvert les nombreux aspects du milieu de travail d'aujourd'hui, ainsi que leur patrimoine et leurs ancêtres. Grâce à ce projet, les élèves ont appris les rudiments de la technologie Internet, créé un solide esprit d'équipe et adopté une bonne éthique du travail tout en gagnant un salaire. » M. LeBel reconnaît également que ce projet présente des avantages pour la collectivité : « Ce projet nous a rappelé certains événements et nous a fait redécouvrir notre histoire, des premières colonies à aujourd'hui. » Le site Web Le musée de Willow Bunch et ses grandes figures historiques a été conçu par quatre élèves de Willow Bunch, au Centre communautaire Talles de Saules. Jean-Louis Légaré, un traiteur de pelleteries et participant aux négociations entre les métis et le gouvernement fédéral, a fondé la petite collectivité francophone de Willow Bunch en 1870. Depuis lors, d'autres personnes ont contribué à faire connaître Willow Bunch, dont le géant Beaupré, du haut de ses huit pieds, la famille Campagne, qui compte des musiciens de talent tels que Carmen Campagne et les membres du groupe Hart Rouge, Sitting Bull, un chef Sioux s'étant réfugié à Willow Bunch pour échapper au gouvernement des États-Unis en 1876 ainsi que Charles Skinner, un des premiers pilotes d'essai au Canada. Grâce au projet des Collections numérisées du Canada, les élèves francophones ont eu la chance unique de travailler dans un milieu francophone. « En tant que minorité francophone en Saskatchewan, nous avons rarement une telle chance. Avec ce projet, les élèves ont acquis une importante expérience de travail, car ils ont pu travailler en français, ce qui les aide à préserver leur culture et leur langue maternelle », explique M. Tremblay, superviseur du projet et directeur du centre communautaire Talles de Saules. Visitez le site Web sur les Collections numérisées du Canada à : http://collections.ic.gc.ca
|
|||||||||||||||||||
|