Activités maritimes et effets possibles sur l'écosystème

Dans l'Arctique canadien, la majorité des activités maritimes regroupe des activités commerciales, scientifiques et des opérations de la Garde côtière canadienne. Variant du passage d'un bateau jusqu'à des excursions touristiques sur la glace, ces activités ont inévitablement des répercussions sur l'écosystème arctique.

Trafic des brise-glace

Quand le bâtiment passe à travers la glace, les morceaux de banquise environnants se brisent et dérivent dans le sillage du bateau. Une accumulation de hummocks, de taille et de concentration différentes, couvre le chenal ainsi creusé. La durée d'ouverture du passage est tributaire du type de glace brisée par le bateau. Par exemple, dans la banquise côtière, le chenal se refermera rapidement (à quelques longueurs du bateau). Il ne se refermera pas du tout dans les cas de glace fissurée.

Le taux de croissance de la glace varie selon les périodes de l'année. Les chenaux créés en hiver et au printemps se consolideront rapidement, permettant ainsi aux hommes et aux animaux de traverser la glace en toute sécurité pendant une très courte période. Mais à la fin du printemps et en été, il n'y a pas de regel; le chenal demeure alors ouvert et les voies de chasse ou de migration deviennent impraticables pendant une assez longue période.

Les répercussions des activités des brise-glace arctiques sur la stabilité des lisières de glaces, notamment pendant les périodes de dislocation des glaces et de gel, sont grandement préoccupantes. En effet, pendant les périodes de dislocation, les chenaux formés par les bâtiments peuvent provoquer un effondrement précoce des lisières/ponts et, par ricochet, une dislocation précoce de la banquise côtière. Pendant les périodes de gel, la navigation continue peut détruire ou retarder la formation de nouvelles lisières de glaces, empêchant alors le développement naturel de la banquise côtière. Ce phénomène pourrait rendre les voies de migration et de chasse impraticables et entraîner des modifications dans les concentrations terrestres habituelles de plusieurs espèces.

On peut trouver de plus amples renseignements dans la section sur les brise-glace.

Navigation en eau libre

La majorité des activités de navigation dans l'Arctique s'effectuent en eau libre ou dans des régions à faible concentration glaciaire. De telles activités n'ont pas de répercussions négatives. Toutefois, il est très important que les navires maintiennent des distances sécuritaires par rapport aux communautés fauniques écosensibles.

Opérations des petits bâtiments

Dans l'Arctique, de nombreux bâtiments transportent de petits bateaux ou autres petites embarcations autonomes qui s'aventurent loin du bateau-porteur. Les sons à haute fréquence de ces petits bâtiments sont très perturbateurs pour la faune locale. Par conséquent, toutes les précautions doivent être prises pour éviter de nuire aux habitats fauniques sensibles.

Vols d'hélicoptères

Dans l'Arctique, quelques bateaux transportent des hélicoptères pour des fins multiples. Le son émis par les hélicoptères peut être entendu à une distance considérable et peut alors perturber la faune du voisinage. Par conséquent, les hélicoptères doivent éviter les habitats fauniques qu'ils pourraient mettre en danger.

Véhicules sur la glace

Les autochtones utilisent souvent des véhicules comme les motoneiges. Le son et la fréquence émis par ces véhicules sont si faibles qu'ils n'ont que peu d'incidence sur la faune locale. Néanmoins, tout doit être mis en œuvre pour éviter à tout prix les habitats fauniques.

Activités de transfert de marchandises

Les cargos, les gros transporteurs, les pétroliers, les bâtiments de ravitaillement au large et les ensembles barge/remorqueur circulent dans l'Arctique. Tous effectuent du transfert de marchandises qui pourrait, s'il n'est pas soigneusement exécuté, polluer l'environnement. De tels transferts sont effectués sous la supervision de la Garde côtière canadienne, et doivent se conformer à divers règlements.

Types de répercussions possibles