Bulletin 15, 1971

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Étude des dessins préparatoires à la décoration
du baptisère de l'église Notre-Dame de Montréal

par Jean-René Ostiguy

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Notes

Ce dessin prend une importance considérable dans l'oeuvre de Leduc pour plusieurs raisons. Du point de vue esthétique, il se rattache à un autre beau portrait symbolique que l'artiste a exécuté en 1912, celui de son ami le poète Guy Delahaye (1888)-(1970). Au point de vue historique il témoigne de l'état de l'oeuvre au cours de l'année 1923. Il est longuement question de la symbolique de ce portrait dans une lettre apparemment datée de 1923. (1) L'artiste parle d'une peinture, mais celle-ci demeure introuvable. Le présent dessin, lui, serait, de toute évidence, une étude préparatoire à la peinture. Il est même probable que l'artiste n'ait pas suivi son plan initial dans la peinture. (2)

Olivier Maurault, sérieux lecteur de J. K. Huysmans, avait publié en 1923 une étude de l'église Saint-Jacques de Montréal. En 1929 il signe une monographie intitulée La Paroisse. Il s'agit d'une histoire de la cathédrale Notre-Dame dont il est le curé de 1926

à 1929. Comme Levy-Dhurmer dans son célèbre portrait de Georges Rodenback, (3) Leduc réussit un vrai « tour de passe passe » (4) pour le fond de son tableau. Il dit dans sa lettre: « Pour les « cathédraliers » et les curieux que nous allons intéresser nous aurons cette progression - Montréal, Reims, Amiens, Paris, etc. » (5) La balustarde des galeries de Notre-Dame apparaît clairement au bas de la composition, à droite. Parmi les cinq ou six flèches ou silhouettes de clochers qui se dessinent à l'horizon, les tours de Notre-Dame se reconnaissent facilement, mais il serait difficile de conclure pour les autres.

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