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Le gouvernement et la Galerie
présentée dans un cadre élargi
par Hsio-Yen Shih
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Dans ma première revue
annuelle depuis ma nomination au poste de directrice, j'ai parlé de
certains principes et objectifs communs à tous les musées d'art
ainsi que de certaines différences existant entre la Galerie
nationale du Canada et les établissements semblables qu'on trouve
dans d'autres pays. Au cours de l'année passée, je me suis rendu
compte jusqu'à quel point la Galerie se distingue en tant que
division d'un organisme culturel fédéral dans la structure
gouvernementale particulière qui est celle du Canada. J'essaierai
donc ici, pour ce deuxième bulletin annuel, de décrire le cadre élargi
dans lequel la Galerie fonctionne. Il est important que le public
comprenne ces complexités, en ce qui a trait plus particulièrement
aux responsabilités et aux pouvoirs à tous les niveaux du gouvernement.
La loi sur les Musées nationaux, promulguée en mars 1968, déclare
que la Galerie nationale du Canada fait partie des Musées nationaux
du Canada. La Galerie nationale, déjà décrite comme un musée des
beaux-arts, devient donc une division d'une société de la
Couronne, laquelle est classée en corporation de département
(relevant du Secrétariat d'État) et désignée comme «...mandataire de Sa Majesté du chef du Canada et chargé de
services d'administration, de surveillance ou de réglementation à
caractère gouvernemental ». En outre, les propositions de 1977
du Bureau du Conseil privé mentionnaient que ces corporations de
département « ont été constituées de telle façon que le
gouvernement les soumet à un examen et à un contrôle plus ou
moins permanents. »
Les décisions de principe, non seulement pour la Galerie nationale
du Canada mais aussi pour tous les autres musées nationaux, sont
prises par le Conseil d'administration de la Corporation et
soumises à l'approbation du Secrétaire d'Etat. Le directeur d'un
musée national « dirige, au nom du Conseil, l'activité du musée
dont il [sic] est nommé directeur ». Le secrétaire général
de la Corporation « dirige et gère, au nom du Conseil, les
affaires de la Corporation en toutes matières que la...loi ou les
règlements administratifs ne réservent pas spécialement au
Conseil, à un comité du Conseil ou à un directeur d'un
musee. »
Théoriquement, cette structure suppose que c'est la population
canadienne qui détient en dernier ressort l'autorité suprême.
C'est en effet le corps électoral qui choisit le gouvernement,
dont le Secrétaire d'Etat est le porte-parole pour les affaires
culturelles. Le ministre, à son tour, délègue une partie de ses
responsabilités et de ses pouvoirs aux conseils d'administration
des sociétés de la Couronne qui relèvent de son ministère. En
outre, les conseils d'administration peuvent confier des
responsabilités à des comités ou à des hauts fonctionnaires. En
pratique, cette structure est destinée à garantir la responsabilité. Les propositions de 1977 du Bureau du Conseil privé
soulignaient que « le but premier des propositions du gouvernement sur les sociétés de la Couronne est de donner plus de cohérence
aux rapports qui les lient au gouvernement d'une part, et de
l'autre, au Parlement. Pour réaliser cette tâche, il est
essentiel, notamment, de redéfinir le rôle des sociétés de la
Couronne par rapport aux directives touchant l'orientation générale
et aux préoccupations premières du gouvernement ». Depuis mars
1972, les Musées nationaux du Canada ont suivi l'orientation définie
par le Secrétaire d'Etat de l'époque dans les objectifs de «
démocratisation
et
décentralisation ».
Pour l'année financière en cours, le gouvernement a demandé la
présentation d'un budget lequel s'est traduit par une diminution
budgétaire de 2,3 pour 100 pour 1978-1979 et qui sera de 36 pour
100 pour 1979-1980. Le gouvernement du Canada a ordonné les réductions
budgétaires et le Conseil d'administration des Musées nationaux du
Canada en a fait la répartition après avoir consulté les
directeurs des musées et le secrétaire général. En ce qui a
trait à la Galerie, il y avait deux facteurs importants à considérer:
Premièrement, l'existence de la Galerie est liée à ses collections et à leur prise en charge, par conséquent, à ceux à qui
le soin en est confié.
Deuxièmement, la Galerie nationale du Canada a pour rôle de faire
en sorte que les Canadiens soient mis en présence de l'oeuvre
d'art grâce aux expositions, aux publications et à d'autres moyens
didactiques et c'est pourquoi ces programmes sont au service du
public.
Bien que les effets de ces coupures ne se fassent réellement sentir
que dans la prochaine année financière et les suivantes, la
Galerie a dû déjà abandonner ou remettre à plus tard toutes les
expositions et tous les programmes connexes qui ne font pas l'objet
d'un engagement ferme envers d'autres établissements canadiens,
qu'ils en proviennent ou qu'ils leur soient destinés. Le comble
c'est qu'en observant une priorité du gouvernement, les coupures
budgétaires, la Galerie a dû déroger à un objectif adopté par
le gouvernement, celui de servir le public.
Des moyens réduits signifient que, pour demeurer efficaces, il
faudra apporter à la planification et à l'organisation une
attention encore plus grande. Par conséquent la Galerie a entrepris
cette année une réorganisation administrative. Tandis que la
directrice a la direction générale des activités et qu'elle en
assume donc la responsabilité, les opérations quotidiennes ont
été divisées en trois secteurs. Un directeur adjoint chargé des
collections et des recherches supervisera tous les travaux et
toutes les études portant sur les oeuvres d'art dont la Galerie a
la garde - conservation, restauration, enregistrement, sans oublier
la bibliothèque et les instruments de recherche. Un deuxième
directeur adjoint supervisera tous les aspects des Programmes
publics - expositions, publications, programmes d'éducation,
services d'information et rapports avec les autres établissements.
Enfin, nous conservons le directeur adjoint chargé des finances
et de l'administration, qui s'occupe de toutes les affaires financières
et méthodes administratives gouvernementales, y compris les
relations avec le personnel. Le titulaire du poste a eu une année
particulièrement harassante, car il a dû effectuer les calculs détaillés
qu'ont entraînés les réductions imposées par le gouvernement.
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dans le budget ordinaire
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