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La foi dans l'art |
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Les Clercs de Saint-Viateur à
Joliette |
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Wilfrid Corbeil, c.s.v.
(1893-1979)
vers 1974
Collection du Musée d'art de Joliette
Fonds Wilfrid Corbeil
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«Ce petit bonhomme a en
lui l'étoffe d'un futur artiste» soulignait un journaliste en 1904, alors que Wilfrid
n'a qu'onze ans. Il avait vu juste, l'art deviendra le fil conducteur de la vie de Wilfrid
Corbeil. Il hésitera un moment entre cette voie et celle de la religion mais quand il
sera assuré que la vie religieuse peut laisser place à l'art, il fixera son choix. Il ne
s'est pas trompé.
Au terme de sa vie active, il aura réalisé des dizaines de décors de théâtre, peint
des centaines de tableaux, conçu plus de soixante projets d'architecture et
d'aménagement dont une vingtaine seront réalisés. Mais au-delà de sa pratique
artistique, sa présence sur la place publique et son influence auprès de toute une
communauté seront très importantes. Il y sera présent à travers ses articles
polémistes, l'organisation d'expositions et de divers événement artistiques, la
fondation du Retable, et le développement du présent musée, couronnement de sa vie.
Toujours, Wilfrid Corbeil conservera sa foi dans l'art et quand on l'interrogera sur Dieu,
l'art sera sa réponse: «Je peux vous dire que l'art m'a aidé beaucoup dans cette idée
[...] un peu vague de la divinité, parce que l'art, peut être plus que la littérature,
concrétise ces idées de transcendance, soit dans l'architecture, soit dans la sculpture,
soit dans la peinture. »
(Entrevue télévisuelle, Second regard, Radio-Canada, 1974). |
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Studio de dessin
du Séminaire de Joliette
1945
Collection du Musée d'art de Joliette
Fonds Wilfrid Corbeil
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En 1931, Wilfrid Corbeil fonde un studio de dessin et de peinture au Séminaire de
Joliette, studio qu'il dirigera jusqu'en 1951.
En moyenne, une vingtaine d'élèves se retrouvent pour cette
activité dirigée, non obligatoire. La copie d'oeuvres est un des moyens d'apprentissage.
On y travaille au fusain ou à la gouache, le coût de l'huile étant trop élevé.
«C'est pas vilain», déclare Corbeil quand il est assez satisfait du travail d'un
élève. Des sorties dans la nature complètent les cours en studio, on y réalise des
gouaches sur le motif, inspirées de la ruralité lanaudoise.
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Charles Desmarteaux
et Réal Aubin
deux élèves du Studio de dessin
1945
Archives des Clercs de
Saint-Viateur à Joliette
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Chaque année, les élèves du Studio, qu'on appelait alors
les «rapins», exposent leur production dans le hall du Séminaire. Tout en donnant un
coup de main à l'accrochage, ces apprentis profitent des expositions des artistes
invités et des commentaires critiques de Wilfrid Corbeil.
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Charles Desmarteaux et Réal Aubin, futur c.s.v.,
deviendront collectionneurs comme beaucoup de séminaristes ou de Joliettains qui auront
été dans le champ d'influence de Wilfrid Corbeil, ou en contact avec la vitalité
artistique du Séminaire de Joliette.
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Projet pour le pavillon du Québec, Expo 1967
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Wilfrid Corbeil, c.s.v
vers 1966
encre et aquarelle sur carton
Collection du Musée d'art de Joliette
Fonds Wilfrid Corbeil
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En architecture civile, Wilfrid Corbeil développe
quatorze projets, dont huit seront réalisés: l'aile moderne du Scolasticat Saint-Charles
aujourd'hui connu comme le Centre de réflexion chrétienne, trois résidences privées,
un motel, un chalet privé, un chalet de golf et, enfin, le Musée d'art de Joliette.
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Barques rouges à
Pointe-Jaune, Gaspésie
Wilfrid Corbeil, c.s.v., (1893-1979)
1974
gouache
Collection privée
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C'est Étienne Marion, c.s.v., qui dans les années quarante fait découvrir à Wilfrid
Corbeil la beauté gaspésienne. Par la suite, en plus de la région de Lanaudière, la
Gaspésie fournira à Wilfrid Corbeil l'essentiel des sujets de ses gouaches qu'il
présentera annuellement pendant plus de 15 ans à son exposition d'automne.
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