Résumé de certains rapports concernant la création de la Faculté d'éducation

1968

le 23 mai 1968, Ottawa,

Livre II du Rapport de la Commission royale d'enquête
sur le bilinguisme et le biculturalisme



<<Qu'on crée un établissement de formation des maîtres pour répondre aux besoins des quatre provinces de l'Ouest.>>
(no 19)

<<Que les autorités provinciales créent des centres d'étude de l'anglais et des centres d'étude du français où seront formés des professeurs de langue seconde pour l'élémentaire et pour le secondaire.>>
(no 38)

<<Il est illogique de former dans un établissement où l'on parle la langue de la majorité des maîtres qui iront enseigner dans les écoles de la minorité linguistique.>>
(no 446)

<<Nous recommandons que les enseignants soient formés dans des établissements distincts, selon qu'ils se destinent aux écoles de la majorité ou à celles de la minorité de langue officielle.>>
(no 446, pp. 179-180)

<<Un collège francophone affilié à une université provinciale serait tout indiqué pour accueillir un établissement nouveau au service d'écoles minoritaires des quatre provinces de l'Ouest.>>
(no 449, p. 181)

<<Nous avons déjà souligné le besoin urgent d'une école normale de langue française pour les provinces de l'Ouest, et l'opportunité d'établir un collège francophone au sein d'une université existante; cela n'exclut pas la possibilité d'une université de langue française, dès que les effectifs le permettront.>>
(no 478, p. 192)

<<On recommande que la subvention du gouvernement fédéral aux provinces soit de 25 % du coût afférent à chaque élève. On recommande également une subvention fédérale couvrant 75% des dépenses d'immobilisation d'une école normale en vue de desservir les provinces de l'Ouest>>.
(no 509 p. 203)

On indique que <<la langue est l'assise de la culture>>, que <<le milieu est un facteur capital pour la conservation de la langue maternelle>>. D'où <<si l'anglais prédomine dans le milieu environnant, le français devra prédominer dans l'enseignement>>.
(no 800 et 801, pp. 303 et 304)

1969

le 19 octobre 1969 :

Le premier rapport demandé par Laurent Desjardins le 3 septembre est déposé : Pour la création d'une école normale de langue française au Collège de Saint-Boniface, Manitoba. Ce rapport se divise en trois sections dont la première indique la nécessité d'une école normale de langue française, la deuxième démontre comment l'école normale devrait être une branche du Collège de Saint-Boniface et, enfin, les étapes à parcourir pour réaliser le projet.

le 27 décembre 1969 :

La Fédération canadienne-française de l'Ouest se réunit à Régina. On annonce que le père Clément Cormier, c.s.c., chancelier de l'Université de Moncton, accepte de faire une enquête sur l'école pédagogique et s'y prépare en recueillant tous les renseignements possibles.

1970

En 1970, le projet de loi 113 est adopté, en réponse au rapport Fréchette de 1969. Ce rapport démontre que 30 % des étudiants d'origine francophone ne connaissent que l'anglais. La loi 113 indique que le français et l'anglais sont officiellement reconnus comme les deux langues officielles d'enseignement dans les écoles publiques du Manitoba. La loi scolaire permet l'enseignement en français à 100 % du temps de la maternelle à la 3e année et à 75 % du temps de la 4e à la 12e.

le 12 janvier 1970 :

Lors de la connaissance de la lettre de H. E. Duckwart, Vice-président de l'Université du Manitoba, le comité ad hoc prépare un deuxième rapport qui s'intitule : Le Collège pédagogique au sein du Collège de Saint-Boniface. Le comité espère que monsieur H. E. Duckwart appuiera le Collège de Saint-Boniface dans la demande d'un collège pédagogique distinct de la Faculty of Education. Ce projet expose les programmes d'enseignement qui pourraient être donnés au Collège. Le rapport est soumis à Laurent Desjardins par le père Stéphane Valiquette le 23 janvier 1970.

le 19 janvier 1970 :

Le troisième rapport du comité ad hoc, préparé par le père Stéphane Valiquette, démontre où l'Institut devrait être situé, en faisant référence à Laurent Desjardins et Edward Schreyer. Il se nomme : La création d'un Collège pédagogique au Collège de Saint-Boniface. Le 23 janvier, le père Stéphane Valiquette remet le rapport à Laurent Desjardins.

Ce rapport indique les étapes parcourues au cours des dernières années et celles à parcourir. Ces deux articles démontrent deux des cinq étapes parcourues jusqu'à maintenant.

(2) Le Secrétariat des relations fédérales-provinciales culturelles du Manitoba, par son responsable, M. Laurent Desjardins, exprime sa conviction :

a) que ce collège pédagogique de langue française doit être au Manitoba;
b) qu'il doit être situé dans la ville de Saint-Boniface;
c) qu'il doit être sous l'égide du Collège de Saint Boniface.

(3) Le Premier Ministre du Manitoba, l'honorable Edward Schreyer, au congrès-rallye de la SFM, le 6 décembre 1969, annonce que sa province créera un collège pédagogique de langue française dès 1970. Il ne juge pas opportun de préciser le site ou la responsabilité administrative de ce collège mais, par M. Desjardins, nous connaissons sa pensée sur ces points.

le 22 janvier 1970 :

Mémoire soumis par le père Stéphane Valiquette intitulé : L'Essai de prospective sur le Collège de St-Boniface en janvier 1970. Ce mémoire est préparé le 22 janvier et soumis à Laurent Desjardins le lendemain. Il est divisé en trois parties :

La première partie démontre les influences extérieures nouvelles qui ont affectent le Collège. Ces influences sont les recommandations du Council on Higher Learning du Manitoba, l'enquête royale sur le bilinguisme et le biculturalisme, la création par Ottawa d'un secrétariat des relations fédérales-provinciales et le Nouveau Parti démocratique du Manitoba qui a pris pouvoir en juin 1969.

La deuxième partie explique les transformations intérieures du Collège. Ces transformations sont que le Collège prend place dans la communauté universitaire canadienne, l'agrandissement de l'éventail des cours du Collège, l'évolution vers un externat coéducationnel incluant les adultes, un collège français plus moderne, la mise en place d'un nouveau mode d'administration et le Collège comme une entreprise communautaire des Franco-Manitobains.

La troisième partie se concentre sur les options que le Collège doit prendre. Ces options sont un collège pédagogique au sein du Collège de Saint-Boniface, un complexe scolaire pilote sous la direction du Collège de St-Boniface, une étude globale des problèmes et des possibilités du Collège de St-Boniface.

Council on Higher Learning du Manitoba :

Le Manitoba a suivi les recommandations du Council on Higher Learning, créant deux nouvelles universités et donnant au Collège de Saint-Boniface un statut de collège universitaire comportant l'assurance d'octrois gouvernementaux tant pour ses frais d'opération que pour ses frais d'immobilisation.

le 11 février 1970 :

Rapport de Jean Gisiger du Manitoba Teachers' Society indiquant le nombre de professeurs francophones et leurs qualifications.

le 13 février 1970 :

Document préparé par le père Stéphane Valiquette intitulé : Raisons qui militent en faveur de confier au Collège de Saint-Boniface l'école normale française du Manitoba. Dans ce document, 18 raisons sont citées.

le 2 mars 1970 :

Le mémoire final du comité ad hoc sur l'opportunité de confier au Collège de Saint-Boniface la formation pédagogique des maîtres franco-manitobains. Ce mémoire se compose de 29 pages et se divise en 5 grandes parties.

I - Ce que présuppose le Mémoire

1- Amendement de la loi scolaire du Manitoba
2- Réseau d'écoles franco-manitobaines
3- Le besoin de maîtres francophones au Manitoba
4- Agents de culture française au Manitoba

II- Buts et objectifs de cette formation pédagogique

III- Étapes à parcourir

1- Situer le lieu de cette formation pédagogique
2- Désigner l'institution qui offrira la formation pédagogique
3- Établir les programmes de formation pédagogique
4- Établir le coût de l'entreprise totale
5- Une ébauche de cheminement critique
6- Recrutement des étudiants
7- Cours en administration scolaire

IV- Commentaires III- Étapes à parcourir

1- Le vouloir-vivre-français des Franco-Manitobains
2- La peur d'être trop français au Manitoba
3- Qui doit prendre la décision et comment?
4- Les imprévus de la politique
5- Concurrence ou collaboration avec la Faculté d'éducation de l'Université de Manitoba?

V- Recommandations

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